YOM * The Empire Of Love

The Empire Of Love
Sortie le 24 Septembre 2013
Label : Jazz Village
Toujours à la recherche de nouveaux frissons, Yom s’élance avec The Empire Of Love dans un nouvel espace-temps entre French touch, cyber klezmer et jazz de science fiction… Propulsées par des rythmiques survitaminées où se glissent des cordes soyeuses et des voix futuristes, les mélodies envoûtantes jaillissent de sa clarinette 100 % acoustique. Disco des Balkans ? Dance floor du Moyen-Orient ? Électro lyrique new look ? Tout cela à la fois sans doute, avec une richesse sonore qui est la clef de voûte de ce manifeste moderne, superbe hymne à l’amour autant qu’appel à une transe psychédélique, synonyme d’une nouvelle utopie.
Libérez la force rose fluo qui sommeille en vous !

L’amour fraternel et mystique, passionnel et pacifiste, utopiste et universel...

L’amour comme salut de l’Humanité, roi tout puissant d’un monde apaisé, sans murs et sans haine, sans écrans virtuels déshumanisants...

L’amour comme nouvelle religion dadaïste d’une galaxie rose fluo, régie par les rayons bienfaisants d’un Dieu en forme de boule à facettes de la taille d’une planète... WELCOME TO THE EMPIRE OF LOVE !

Dans cette nouvelle aventure, notre super-héros de l’amour, celui-là même qui s’était proclamé, avec l’album éponyme et dans une grande rasade d’auto-dérision, New King Of Klezmer Clarinet, se réinvente encore. Prolongeant la démarche du précédent With Love, qui repoussait déjà les frontières du genre, le clarinettiste french touch bascule du côté d’un jazz dancefloor aussi lyrique que psychédélique. Plus oriental que jamais, il redessine les contours rêvés d’un Empire ottoman futuriste à l’ère post-disco, dans un love-trip sensible hanté par une clarinette en transe électro.

On y retrouve cette pâte mélodique et harmonique clairement identifiable, marquée par les musiques d’Europe centrale et orientale. Le jeune musicien, qui a encore mûri sa maîtrise instrumentale, en célèbre ici toutes les riches traditions ornementales, modes de jeu typiquement klezmer, balkaniques ou turcs. Ce florilège amoureux et virtuose est mis en valeur par le son pur de sa clarinette, à peine altéré par de légers effets de réverb. Les mélodies jaillissent, envoûtantes. Elles sont soutenues, sur trois titres, par une section de cordes soyeuses, et, sur trois autres, par les mélismes hauts-perchés d’une soprano colorature (Julie Mathevet).

Dans le même temps, et c’est toute la force du projet, Yom opte pour une production électro claire et franche, qui ne laisse aucun doute sur sa modernité. Plus qu’une simple couleur, elle est au coeur même de ses compositions et de leurs rythmiques étourdissantes, tapissées de beats digitaux et de puissantes basses Moog. Déjà soliste et compositeur, Yom se positionne donc aussi, désormais, comme un producteur, au sens anglais du terme puisqu’il a tout réalisé lui-même _ programmations de batterie, séquences de synthés... Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a choisi de masteriser "The Empire Of Love" dans le même studio londonien (The Exchange) que les disques de quelques groupes emblématiques de la French touch comme Daft Punk, Justice ou Phoenix. On peut donc parler de véritable tournant électro dans la discographie de Yom, qui avait déjà commencé à libérer sur scène ces influences technoïdes.

Ces dernières servent avec humour et puissance cette nouvelle utopie impériale, calquée, au fil des titres, sur les grands thèmes initiatiques de l’Odyssée. Yom élabore ainsi sa propre mythologie, jusqu’à l’irruption, inédite dans son univers musical, de voix humaines aux échos surnaturels : celle d’une sirène au timbre tellurique (la soprano colorature) ou celle, plus suave, d’une hôtesse de l’air spatiale, qui donnent une touche chaude et singulière à cette quête androïde. Mais aussi le cri d’urgence, désespéré et comminatoire, d’un robot androgyne qui scande, sur le très noir "The Crossing" :

“Knock down the walls

Knock down the fences

Open the gates

Open the fucking doors of love !”

A la croisée de l’électro rock le plus violent et de la dance orientale la plus groovante, cette virée intersidérale exaltée nous fait ainsi traverser les territoires les plus sombres avant de passer le seuil rêvé de l’Empire Of Love. Le disque tournoie dans l’espace, comme les anneaux de Saturne, pour diffuser ses ondes exaltées le plus loin possible.

L’équipe du disque

Yom : clarinettes, beat programming, synthétiseurs, composition

Manuel Peskine : claviers

Sylvain Daniel : synthétiseurs, basse

Emiliano Turi : batterie

Julie Mathevet : soprano colorature

Maya McCallum : voix

Benjamin Fabre : violon, alto

Frédéric Deville : Violoncelle

Arrangements cordes : Frederic Deville

Enregistré au studio Microbe, studio Ferber et studio Acousti par Ludovic Palabaud, assisté de Hugo Bracchi, Antoine Bordeaux et Pierre Emmanuel Lurton

Mixé au studio Microbe par Ludovic Palabaud, assisté de Hugo Bracchi et Jb Deucher

Masterisé au Studio The Exchange par Mike Marsh

sauf « Rebirth & Party » masterisé au studio Translab par Benjamin Joubert

Édité au studio Translab par Benjamin Joubert

Photo de Michel Azous

Graphic design par Katy

Produit par Planètes Rouges

Le Live :

Sur scène, l’innovation de ce répertoire est flagrante dans le son du groupe, l’instrumentation extrêmement actuelle, avec l’utilisation de pads pour le batteur, de trois synthétiseurs analogiques pour le clavier et de diverses pédales d’effet pour la clarinette.



Les structures des morceaux permettent l’improvisation jazz comme les longs développements rythmiques des musiques électroniques, évoquant même, parfois, les grandes formes classiques. Confrontant un son électro "hard" et des harmonies plus savantes, Yom propose plusieurs niveaux de lecture aux auditeurs, qui peuvent autant se laisser aller à une écoute mélomane et attentive que se laisser happer sur le dancefloor par l’intense déflagration rythmique.