Louis Matute

Small Variations From The Previous Day
Sortie le 29 mars 2024
Label: Neuklang / Big Wax Distribution
Euphorisante et douce amère, la musique de Louis Matute ne ressemble qu’à lui. Partagé entre l’Europe qui l’a vu naître et l’Amérique latine qu’il a rêvé, cet enfant de la génération Z, trop entier pour la fiction du réel et trop sincère pour la fiction de soi, rouvre en grand les portes de son univers. C’est une chambre avec vue où les guitares auriverde, rouge, bleue et blanche, retiennent les ami.e.s de passage. C’est l’odeur du café, les photos de voyage, un reflet dans le miroir, des petites rivières et des grandes questions. Tout cela – la vie ! – Louis Matute l’a sous ses doigts.

Un son, un talent fou de raconteur, un folklore qui se dessine : dans ce superbe quatrième album sa musique n’a jamais parue si proche et foisonnante. « Je n’ai jamais écrit de mélodie sans la chanter en même temps » confie til. Teintées de pop et de saudade, celles-ci vous iront droit au cœur, laissant flotter dans l’air un brin de magie.
« J’ai trouvé dans ce disque de Louis Matute de quoi satisfaire ma soif de mélodie, de rythme, de son et de profondeur. Très belle musique. Il sonne vraiment bien ! » Gilad Hekselman

Dans son quatrième album, le guitariste suisse Louis Matute confirme tous les espoirs placés en lui, et invite Gabi Hartmann, Brandee Younger et Lea Maria Fries.

A même pas trente ans, ce fils d'un fan de Pink Floyd et d'une dingue de Bach a patiemment développé son univers et fédéré autour de lui les jeunes talents de la scène franco-suisse. Tourné vers le Brésil et l'Amérique Centrale, nourri de jazz et d’une pop élégante, « Small Variations from the Previous Day » est un disque-monde, animé par un « Large Ensemble » toujours plus étoffé, catalyseur d'émotions.

Paru en 2022, « Our Folklore » avait déjà séduit le public (prix « Évidence » de l’Académie du Jazz et palmarès de la radio TSFJAZZ en France, ZKB Audience Jazz Award en Suisse). Fort d’un son très affûté, le « Large Ensemble » avec Andrew Audiger (piano), Léon Phal (saxophone), Zacharie Ksyk (trompette), Virgile Rosselet (contrebasse) et Nathan Vandenbulcke (batterie) est de retour et permet à Louis Matute d’aller encore plus loin !

Enregistré avec treize musiciens et musiciennes, « Small Variations from the Previous Day » franchit un cap en matière d’écriture et d’arrangement. Au menu : dix compositions pleines et soignées, vibrantes et poétiques, qui puisent autant dans la folk et le jazz que dans les racines honduriennes de Louis Matute et son obsession du Brésil. Ici, le guitariste ajoute des cordes classiques, là une flûte, du trombone, des percussions et du chant. Autant de timbres qui précisent et enrichissent le récit. « Narcissus », « 2000 Years » ou « Vue Soleil » figurent parmi ses plus beaux thèmes à ce jour. Autres grands moments de ce nouvel album : « Alma No Mar » chanté par Gabi Hartmann, « Forever » avec Lea Maria Fries et « A Voz De Deus » magnifié par la harpe de Brandee Younger !

C'est officiel : Louis Matute a un son, doublé d’un vrai talent de songwriter. Teintées de folk et de saudade, ses mélodies vous iront droit au cœur et laisseront flotter derrière elles un brin de magie.
« J'ai un truc avec la voix », confiait l’élève de Lionel Loueke et Wolfgang Muthspiel au lendemain d’une tournée avec Joyce Moreno, icône de la musique populaire brésilienne. « C'est ce qui me fait chialer. La mélodie, c'est vraiment ce qui reste. J'adore chanter les airs que je joue. Je n'ai jamais écrit une mélodie sans la chanter en même temps ».

Enregistré au studio La Buissonne de l’immense Gérard de Haro près d’Avignon, « Small Variations from the Previous Day » est un album ample et voyageur, riche en émotions. Un disque dans lequel on se sent bien et qui vous donne envie de revenir. « Maintenant que je le réécoute, confie le guitariste basé à Genève, j'ai envie de faire des milliards d'autres choses [rires] ! J'adore cette énergie ! J'espère que toute ma vie j'aurai ce truc là ».

Un son, un talent fou de raconteur, un folklore qui se dessine : dans « Small Variations from the Previous Day », la musique de Louis Matute n’a jamais parue si proche et foisonnante.
Dans son quatrième album, le guitariste suisse Louis Matute confirme tous les espoirs placés en lui !

Tourné vers le Brésil et l'Amérique Centrale, nourri de jazz et d’une pop élégante, « Small Variations from the Previous Day » est un disque-monde, animé par un « Large Ensemble » toujours plus étoffé, catalyseur d'émotions.

C'est officiel : Louis Matute a un son, doublé d’un vrai talent de songwriter. Teintées de folk et de saudade, ses mélodies vous iront droit au cœur. Chantées par Gabi Hartmann et Lea Maria Fries, elles laisseront flotter derrière elles un brin de magie.
Bienvenue dans l’univers de Louis Matute !

« J’ai trouvé dans ce disque de Louis Matute de quoi satisfaire ma soif de mélodie, de rythme, de son et de profondeur. Très belle musique. Il sonne vraiment bien ! » Gilad Hekselman

Petites variations sur Louis Matute.

Pour Louis Matute, le titre « Small Variations from the Previous Day » est une manière de célébrer les petites choses du quotidien.
S’extasier de la banalité, trouver la beauté loin du drama, « accepter que chaque jour qui passe est une petite variation du jour d’avant et que la beauté réside dans ces changements imperceptibles ».
Fils d'un fan de Pink Floyd et d'une dingue de Bach, Louis Matute est une voix qui porte toujours plus. A même pas trente ans, cet élève de Wolfgang Muthspiel et Lionel Loueke, basé à Genève, a développé son univers disque après disque, ajoutant à chaque fois ce petit supplément d’âme qui fait la différence. Paru en 2022, « Our Folklore », son premier disque avec le « Large Ensemble », séduisait le public européen. En France, il recevait le prix « Évidence » de l’Académie du Jazz et prenait la tête du palmarès de la rédaction de la radio TSFJAZZ. En Suisse, le groupe glanait un ZKB Audience Jazz Award à Zurich
Enregistré avec treize musiciens et musiciennes (des soufflants, des cordes et des voix), « Small Variations from the Previous Day » franchit encore un cap en matière de son, d’écriture et d’arrangement. Dix compositions pleines et soignées, vibrantes et poétiques, qui puisent autant dans la folk et le jazz que dans les racines honduriennes de Louis Matute et son obsession du Brésil.

« Ce disque, confie le guitariste, c’est aussi le mythe fantasmé d’une Amérique Latine que je porte dans mon cœur mais que je ne connais que par procuration, depuis l’autre côté de l’océan ». C’est aussi l’aboutissement d’un long processus personnel, d’une maturation musicale et d’une authentique aventure humaine.
Plus large, plus beau, plus fort.
« Ces dernières années, plus je faisais de la musique, plus j'avais envie de vivre quelque chose collectivement, révèle Louis Matute. Je trouvais la formule du quartet de jazz très limitante dans ce que j'entendais. Je commençais à tomber amoureux de timbres et de sonorités différentes ». Alors, après deux albums prometteurs, le genevois décide d’ajouter d’autres étages à sa fusée. Plus large, plus beau, plus fort, voici le « Large Ensemble » !
« Au départ, je voulais être un jazzman super stylé qui joue comme Gilad Hekselman. J’étais dingue de lui. Je l’ai écouté à fond quand j’étais plus jeune. Kurt Rosenwinkel m’a retourné la tête, lui aussi. Puis je me suis rendu compte que ça ne faisait pas sens pour moi de suivre le même chemin, car je n’habite pas dans une grande ville comme New-York et Paris, où il y a une énergie de jazz acoustique hyper forte. A la place, j'ai dû trouver autre chose : un truc qui me ressemble. C'est là que j'en suis venu à écrire pour d'autres instruments, me détacher de ce fantasme d’étudiant qui voulait devenir le meilleur guitariste de jazz ».
Alors, plutôt que de papillonner d’un genre à l’autre comme le font certains musiciens, Louis creuse son sillon, s’entête, explore, cherche.. et finit par trouver ! Quatrième album en cinq ans, « Small Variations from the Previous Day » témoigne de l’ascension régulière du guitariste, qui se révèle maintenant comme un formidable metteur en scène. Et en sons. « J’ai l’impression qu’il s’affirme de plus en plus, glisse la chanteuse Lea Maria Fries, invitée sur deux chansons de l’’album. Il approfondit son univers. Il se connaît de mieux en mieux ».
Fort d’un son très affûté – ce « Large Ensemble » peuplé de jeunes talents franco-suisses, Andrew Audiger (piano), Léon Phal (saxophone), Zacharie Ksyk (trompette), Virgile Rosselet (contrebasse) et Nathan Vandenbulcke (batterie) – Louis Matute sait qu’il peut aller plus loin. Ici, il ajoute des cordes classiques, là une flûte, du trombone, des percussions et du chant. Autant de couleurs qui précisent et enrichissent le récit. Louis dispose enfin de cette palette qu’il a tant désiré : elle lui permet de raconter des histoires plus fines encore. Au plus près de l’émotion, « Narcissus », « 2000 Years » ou « Vue Soleil » figurent parmi ses plus beaux thèmes à ce jour, mis en relief par un ensemble qui respire définitivement la musique.
« C’est aussi une question de confiance en soi, analyse Louis. Si j'avais fait ce disque il y a six ans, il y aurait eu des erreurs, ça aurait été un peu plus chaotique. Ce qui m'a fait progresser c'est de multiplier les projets. J'avais travaillé pour un ensemble vocal spécialisé dans les chants de la renaissance, par exemple. Je m'étais retrouvé à arranger des polyphonies à quatre ou huit voies. Je me disais : « mais qu'est ce que je vais faire de tout ça » ! C’est là que je me suis aperçu que j'avais ce savoir, que je savais les orchestrer. C’est en enregistrant les projets et en les réécoutant après que tu apprends ce qui sonne et ce qui ne sonne pas. C'est pour ça qu’il est vraiment important de faire des disques. Ça te fait énormément progresser ».
De toutes ces expériences, Louis Matute retient une chose : il faut la jouer « collectif ». Au gré des rencontres, il agrège autour de lui toute une clique de musiciens qui gravitent entre Lausanne et Genève. « On est plein de petits cerveaux de musiciens hyper talentueux dans la région, mais des fois on garde un peu trop notre savoir pour nous. Le fait de parler, s'ouvrir, connaître ses faiblesses, pouvoir dire « bon la mec je sais pas quoi faire avec la trompette ou le trombone », se faire aider, donner tout ce que tu peux apprendre à tes potes et essayer de recevoir en retour, c'est assez cool. Le fait de s'intéresser aux autres, c'est cool ».
Aujourd’hui, sûr de ses forces et de son esthétique, Louis Matute n’a plus qu’à laisser parler l’inspiration, cultiver son art de la mélodie et de l’harmonie. Se pencher sur sa guitare et se satisfaire d’un accord brésilien enrichi par les cuivres. Créer de vraies, belles chansons. Un truc qui remonte à loin, à l'autoradio de ses parents crachant des tubes de variété française et de musique latine quand il était petit, alors que le paysage défilait le long de la banquette arrière. « Honnêtement c'est ce qui me fait chialer, confiait-il à l’époque d’« Our Folklore ». Les solos ça peut être très intense et très beau... mais ça peut aussi se passer moins bien. La mélodie, c'est vraiment ce qui reste. J'aime bien chanter les airs que je joue. Je n'ai jamais écrit une mélodie sans la chanter en même temps ».
Des lendemains qui chantent
« J'ai un truc avec la voix », confie Louis au lendemain d’une tournée avec la guitariste et chanteuse Joyce Moreno, icône de la musique populaire brésilienne. « Je kiffe poser ma tête sur la guitare et jouer de belles mélodies avec une chanteuse ou un chanteur ».
C’est en 2020 au Costa Rica, où une partie de sa famille s’est établie pour fuir la dictature hondurienne, que Matute a reconnecté avec le chant. De retour en Suisse, croise Lea Maria Fries. Au festival Jazz des Cinq Continents de Marseille, il découvre Gabi Hartmann. On les entend sur trois chansons de « Small Variations From The Previous Day ».
« On s’est retrouvé autour de références communes » assure Gabi Hartmann, « en particulier la période du tropicalisme avec Caetano Veloso et Gilberto Gil. Louis est aussi un dingue des productions brésiliennes des années 1980. On en a parlé pendant des heures » !
Ecoutez leur « Alma No Mar ». Une chanson délicieuse. « En studio, raconte Louis, c’était assez fun. On avait la structure mais on ne savait pas trop comment l'orchestrer. Avec Gabi, on s’est demandé si l’on allait partir dans un style samba, très acoustique, avec des percussions et du cavaquinho [une petite guitare typiquement brésilienne]. Puis on a écouté des morceaux de João Donato et Marcos Valle et on s'est dit que cela serait cool d’utiliser des claviers seventies façon Stevie Wonder. Cela donne un mixe assez original. L’enregistrement de « Alma No Mar » nous a pris la journée, c'était bien intense ! Avec Gabi et l’Ensemble on était six à faire chauffer notre cerveau. J’adore ces moments-là ».
Pour Lea Maria Fries également, le séjour au studio La Buissonne, piloté par l’immense Gérard de Haro près d’Avignon, fut une bulle créative. « Une journée de fou, glisse-t-elle dans un sourire, avec un train à prendre à 17 heures » ! Arrivée la veille au soir, la chanteuse s’est vite mise au diapason du «Large Ensemble ». « On ne se connaissait pas vraiment. C’est un peu la Swiss Connection avec Zach et Léon. Ils sont super bonne vibe. Il n’y a pas d’égo mal placé ». Louis reprend : « On buvait une bière sur le balcon, et là, autour d’une guitare folk, on a trouvé l’arrangement de « Forever » en le passant en trois temps, puis en cinq. Cela reste une ballade, mais il y a maintenant cette espèce de césure qui te redonne de l’élan, qui fait que le morceau est toujours entraînant ».
« If you saw me, you wouldn’t be surprised / I haven’t changed, still stuck in my ways », chante Lea Maria Fries au bord du murmure, le long d’un joli trait de cordes. « J’adore ces collaborations où tout le monde est là pour la musique, dit-elle, à essayer de trouver précisément l'ADN d’une chanson. Pour « Memories », Louis m’a laissé prendre la main sur sa composition et j’ai beaucoup apprécié : on s’est fait confiance l’un l’autre. C’est une chose que je ne prends pas à la légère. J’ai apporté mes mots et mes influences (Joni Mitchell, Meshell Ndegeocello), et lui les siens. Je sais qu'il écoute beaucoup Radiohead et Nick Drake, le tout avec son placement jazz, latin, toujours un peu sur le « off », toujours un peu dansant ».
« Je trouve ça dingue d’écrire des paroles » sourit Louis à l’aube de son parcours de songwriter. D’où, peut-être, ce besoin de se jeter à l’eau, d’oser le ping-pong poétique avec ses invitées et partager l’écriture à quatre mains, voire plus. « Plus le temps passe, assure le guitariste, plus j'ai envie de jouer des chansons et je pense que c'est ça qui va arriver ».
Imposer sa griffe
Si « Our Folklore » était une renaissance artistique, « Small Variations from the Previous Day » resemble à une confirmation. Et ce n’est pas un hasard si, pour la première fois, Louis Matute assume d'apparaître sur la pochette d’un disque. « C’était le bon moment pour le faire. Toutes ces années, j'avais peine à mettre mon visage en avant. J'avais l'impression de devenir totalement schizophrénique parce que je passais ma vie à faire la promotion de mon nom. Je n’acceptais pas d'être jugé. Quand tu es exposé tu suscites de la jalousie, du mépris ou de l'envie. Mais je commence à faire la paix avec cette idée. Elle est jolie, cette photo ! Ça raconte plein de choses, un visage. »
Un son, un caractère, une personnalité qui se dévoile : Louis Matute accouche de sa proposition artistique la plus forte à ce jour. « Small Variations from the Previous Day » est un album dans le vrai sens du terme, cohérent, riche en timbre et en couleurs. Un disque dans lequel on se sent formidablement bien accueilli et qui, surtout, vous donne envie de revenir.
Euphorisante et douce amère, la musique de Louis Matute ne ressemble qu’à lui. Partagé entre une Europe qui l’a vu naître et l'Amérique Latine qu’il a rêvée, cet enfant de la génération Z, trop entier pour la fiction du réel et trop sincère pour la fiction de soi, ouvre en grand les portes de son univers. Une chambre du quartier de la Jonction à Genève, où les guitares auriverde, rouge, bleue et blanche, retiennent les ami.e.s de passage, de plus en plus nombreux. C’est l'odeur du café, des photos de voyage, un livre d’Italo Calvino, un disque de Cesaria Evora. Un reflet dans le miroir, des petites rivières et des grandes questions. Tout cela – la vie ! – Louis Matute l’a sous ses doigts.
« Maintenant que je réécoute l'album, dit-il, j'ai envie de faire des milliards d'autres choses [rires] ! Je contacte déjà des gens pour de nouvelles collaborations. J'adore cette énergie ! J'espère que toute ma vie j'aurai ce truc là ».
Un son, un talent fou de raconteur, un folklore qui se dessine : dans « Small Variations from the Previous Day », la musique de Louis Matute n’a jamais parue si proche et foisonnante.

Texte et propos recueillis : David Koperhant.