Chucho Valdés
Tribute to Irakere - Live in Marciac
Sortie le 4 mars 2016
Label : Jazz Village
Il y a quatre décennies, Chucho Valdés révolutionnait le panorama musical cubain avec son groupe de jazz Irakere, dont les sonorités et les arrangements sonnent toujours incroyablement modernes. Avec une force volcanique qui s’est imposée autant dans ses rythmes de danse que dans ses orchestrations symphoniques, Irakere n’a jamais cessé d’être une fascinante forêt peuplée d’animaux mythiques et de tambours sacrés.
Chucho Valdés en apporte une nouvelle preuve, à 73 ans, après la redécouverte des partitions originales du groupe, qu’il a confiées à une génération de musiciens qui n’étaient pas nés quand Irakere triomphait. Des titres tels que Bacalao con Pan ou Juana 1600 sont des pains de dynamite entre les mains des Afrocuban Messengers. Le maestro Valdés ne se contente pas de faire revivre un héritage ancien, il le réinvente et le transforme en offrande pour que le talent des plus jeunes fasse renaître la magie d’Irakere.
Chucho Valdés en apporte une nouvelle preuve, à 73 ans, après la redécouverte des partitions originales du groupe, qu’il a confiées à une génération de musiciens qui n’étaient pas nés quand Irakere triomphait. Des titres tels que Bacalao con Pan ou Juana 1600 sont des pains de dynamite entre les mains des Afrocuban Messengers. Le maestro Valdés ne se contente pas de faire revivre un héritage ancien, il le réinvente et le transforme en offrande pour que le talent des plus jeunes fasse renaître la magie d’Irakere.
Amour, respect, énergie : une célébration
Chucho Valdés a raconté plus d’une fois une anecdote de sa jeunesse qui définit
sa passion captive de la musique. Il travaillait au Théâtre Martí de La Havane, et pendant le peu de temps de relâche qu’ils avaient entre chaque spectacle, il en profitait pour aller écouter d’autres musiciens dans d’autres théâtres, salles, n’importe où. Au retour, étonné, il demandait à ses collègues, beaucoup plus âgés, pourquoi ils ne faisaient pas comme lui, au lieu de rester assis, ou de rester dîner, en attendant leur tour de jouer. « Tu es jeune aujourd’hui. Lorsque tu auras notre âge, on verra si tu vas toujours écouter autant de musique ! ». Depuis ce jour-là, se souvient Chucho, il s’est promis de ne jamais trahir ainsi la musique, il ne serait jamais comme ses collègues, il ne laisserait pas sa curiosité se flétrir à cause de la fatigue, ou des lieux communs, de la vie.
Chucho est toujours le même, il découvre à chaque pas, comme un enfant, des musiques qui l’intéressent. Conseillé par Joe Zawinul qu’il admirait tant, il avait décidé de laisser de côté une de ses plus grandes contributions à l’histoire de la musique, Irakere, le groupe qui a marqué au fer rouge plus d’une génération de musiciens cubains. Il l’avait quitté pour se concentrer davantage au piano, avec des groupes plus réduits. Mais la tentation d’Irakere était trop forte et c’est pour cela qu’en 2014, pour fêter son tout nouveau statut de parrain du Festival de Jazz de Barcelone ainsi que les 40 ans de la fondation du groupe, Chucho a fini par accepter de revisiter l’héritage d’Irakere.
Exemple sublime de Cuba, creuset de tant de langages en même temps, la musique d’Irakere créée par Chucho revit, comme si elle avait été composée cinq minutes avant de sortir sur scène. A travers ses mains et celles des précédentes générations d’artistes cubains (jusqu’à quatre générations, rappelle Chucho lui- même) la musique se donne à ceux qui avaient reconnu en Irakere un véritable phare, une référence. « C’était une aventure, car le répertoire d’Irakere est très dur, très fort », avoue Chucho. « Mais tous les musiciens qui ont participé à ce projet me disent qu’eux avaient ce répertoire comme matériel d’étude et d’inspiration. Cela m’a facilité grandement la tâche, tout a été plus fluide. »
De la musique pour danser et en même temps pour écouter attentivement comme si c’était une symphonie de Gustav Mahler, dans le détail des éléments timbriques et la découverte (c’est une façon de parler) de polyrythmies qui semblent si spontanées, comme sorties du laboratoire d’un créateur inspiré, d’amalgames saisissants, une explosion de sons qui exige une écoute attentive, sans relâche, à la recherche d’une multiplicité de références, ce qui n’exclut pas des touches d’humour cubain, aussi dur à définir que facile à reconnaitre.
Lançons une hypothèse supplémentaire : ce n’est peut-être pas par hasard que Chucho a décidé de reprendre l’héritage d’Irakere, après le décès de son père, Bebo, qui a toujours défini son fils ainé comme « le meilleur pianiste du monde » et Irakere comme « un groupe de musique hors pair ». Un exemple simple : Bebo a été le premier à décider de décontextualiser les tambours Batá, jusqu’alors limités à leur rôle (capital) dans la musique sacrée des rituels de la Santería, pour les déplacer vers un domaine profane. « Oui, on pourrait vraiment dire qu’Irakere est, toutes proportions gardées, un prolongement du travail de mon père », reconnait Chucho, dont le premier disque en tant qu’artiste principal, intitulé Jazz Batá (et ce n’est pas par hasard), commençait par une composition appelée Irakere, c’est-à-dire, « jungle » ou « végétation » en langue yoruba.
Irakere 40 ! Tel a été le titre du spectacle, dont la première a eu lieu à Barcelone en novembre 2014. Il n’a jamais été question d’une résurrection du groupe mais d’un hommage offert par son fondateur, Chucho et ses Afro-Cuban Messengers, renforcés par une formation de cuivres où l’on trouve, mélangés, toutes les couleurs et les âges de Cuba. « C’est un clin d’œil aux Irakere pour leur 40ème anniversaire, rempli de respect et d’admiration », confirme Chucho. Dans leur répertoire cependant, les nouvelles compositions prédominent sur les classiques du groupe. Vous ferez l’expérience avec ce DVD, d’un voyage, d’une aventure, d’une preuve écrasante de vitalité de la part d’un maître qui, encore aujourd’hui, découvre la musique avec une joie non dissimulée (regardez son sourire béat lorsqu’il écoute les solos de ses musiciens).
Bebo avait raison. Préparez-vous pour un voyage hors pair.
● Chucho Valdés - piano, arrangements, réalisation
avec
● Yaroldy Abreu Robles - percussions, chant
● Rafael Águila - saxophone alto
● Rodeny Barreto - batterie, chant
● Dreiser Durruthy Bombalé - batás, chant
● Ariel Bringuez - saxophone ténor
● Gastón Joya - contrebasse, chant
● Manuel Machado - trompette
● Reinaldo Melián - trompette
● Carlos Sarduy - trompette
● Composé, arrangé et dirigé par Chucho Valdés,
sauf Tabú, par Margarita Lecuona et Los Caminos, par Pablo Milanés Arias Produit par Chucho Valdés
● Production exécutive par Lorena Salcedo Enregistré, mixé et masterisé par Orestes Águila
● Enregistré en live à Jazz in Marciac, France, 03/08/15
● Mixé et masterisé à Sounid Studios, La Havane, Cuba, 09/15 Jazz in Marciac
● Management : Jean-Louis Guilhaumon Coordination artistique : Marie Cha
● Directeur de production : Antoine Crespin
● Fournisseurs techniques : Yellowsub, Phase 4, Master Films
● Film réalisé par Jean-Marc Birraux Cameramen : Cédric Alliot, Michael Altmant, Ugo Gillino, Florence Pradalier
● Vidéo : Nicolas Lecart
● Son : Albert Changala
● Lumières : Pierre Redon
Chucho Valdés a raconté plus d’une fois une anecdote de sa jeunesse qui définit
sa passion captive de la musique. Il travaillait au Théâtre Martí de La Havane, et pendant le peu de temps de relâche qu’ils avaient entre chaque spectacle, il en profitait pour aller écouter d’autres musiciens dans d’autres théâtres, salles, n’importe où. Au retour, étonné, il demandait à ses collègues, beaucoup plus âgés, pourquoi ils ne faisaient pas comme lui, au lieu de rester assis, ou de rester dîner, en attendant leur tour de jouer. « Tu es jeune aujourd’hui. Lorsque tu auras notre âge, on verra si tu vas toujours écouter autant de musique ! ». Depuis ce jour-là, se souvient Chucho, il s’est promis de ne jamais trahir ainsi la musique, il ne serait jamais comme ses collègues, il ne laisserait pas sa curiosité se flétrir à cause de la fatigue, ou des lieux communs, de la vie.
Chucho est toujours le même, il découvre à chaque pas, comme un enfant, des musiques qui l’intéressent. Conseillé par Joe Zawinul qu’il admirait tant, il avait décidé de laisser de côté une de ses plus grandes contributions à l’histoire de la musique, Irakere, le groupe qui a marqué au fer rouge plus d’une génération de musiciens cubains. Il l’avait quitté pour se concentrer davantage au piano, avec des groupes plus réduits. Mais la tentation d’Irakere était trop forte et c’est pour cela qu’en 2014, pour fêter son tout nouveau statut de parrain du Festival de Jazz de Barcelone ainsi que les 40 ans de la fondation du groupe, Chucho a fini par accepter de revisiter l’héritage d’Irakere.
Exemple sublime de Cuba, creuset de tant de langages en même temps, la musique d’Irakere créée par Chucho revit, comme si elle avait été composée cinq minutes avant de sortir sur scène. A travers ses mains et celles des précédentes générations d’artistes cubains (jusqu’à quatre générations, rappelle Chucho lui- même) la musique se donne à ceux qui avaient reconnu en Irakere un véritable phare, une référence. « C’était une aventure, car le répertoire d’Irakere est très dur, très fort », avoue Chucho. « Mais tous les musiciens qui ont participé à ce projet me disent qu’eux avaient ce répertoire comme matériel d’étude et d’inspiration. Cela m’a facilité grandement la tâche, tout a été plus fluide. »
De la musique pour danser et en même temps pour écouter attentivement comme si c’était une symphonie de Gustav Mahler, dans le détail des éléments timbriques et la découverte (c’est une façon de parler) de polyrythmies qui semblent si spontanées, comme sorties du laboratoire d’un créateur inspiré, d’amalgames saisissants, une explosion de sons qui exige une écoute attentive, sans relâche, à la recherche d’une multiplicité de références, ce qui n’exclut pas des touches d’humour cubain, aussi dur à définir que facile à reconnaitre.
Lançons une hypothèse supplémentaire : ce n’est peut-être pas par hasard que Chucho a décidé de reprendre l’héritage d’Irakere, après le décès de son père, Bebo, qui a toujours défini son fils ainé comme « le meilleur pianiste du monde » et Irakere comme « un groupe de musique hors pair ». Un exemple simple : Bebo a été le premier à décider de décontextualiser les tambours Batá, jusqu’alors limités à leur rôle (capital) dans la musique sacrée des rituels de la Santería, pour les déplacer vers un domaine profane. « Oui, on pourrait vraiment dire qu’Irakere est, toutes proportions gardées, un prolongement du travail de mon père », reconnait Chucho, dont le premier disque en tant qu’artiste principal, intitulé Jazz Batá (et ce n’est pas par hasard), commençait par une composition appelée Irakere, c’est-à-dire, « jungle » ou « végétation » en langue yoruba.
Irakere 40 ! Tel a été le titre du spectacle, dont la première a eu lieu à Barcelone en novembre 2014. Il n’a jamais été question d’une résurrection du groupe mais d’un hommage offert par son fondateur, Chucho et ses Afro-Cuban Messengers, renforcés par une formation de cuivres où l’on trouve, mélangés, toutes les couleurs et les âges de Cuba. « C’est un clin d’œil aux Irakere pour leur 40ème anniversaire, rempli de respect et d’admiration », confirme Chucho. Dans leur répertoire cependant, les nouvelles compositions prédominent sur les classiques du groupe. Vous ferez l’expérience avec ce DVD, d’un voyage, d’une aventure, d’une preuve écrasante de vitalité de la part d’un maître qui, encore aujourd’hui, découvre la musique avec une joie non dissimulée (regardez son sourire béat lorsqu’il écoute les solos de ses musiciens).
Bebo avait raison. Préparez-vous pour un voyage hors pair.
● Chucho Valdés - piano, arrangements, réalisation
avec
● Yaroldy Abreu Robles - percussions, chant
● Rafael Águila - saxophone alto
● Rodeny Barreto - batterie, chant
● Dreiser Durruthy Bombalé - batás, chant
● Ariel Bringuez - saxophone ténor
● Gastón Joya - contrebasse, chant
● Manuel Machado - trompette
● Reinaldo Melián - trompette
● Carlos Sarduy - trompette
● Composé, arrangé et dirigé par Chucho Valdés,
sauf Tabú, par Margarita Lecuona et Los Caminos, par Pablo Milanés Arias Produit par Chucho Valdés
● Production exécutive par Lorena Salcedo Enregistré, mixé et masterisé par Orestes Águila
● Enregistré en live à Jazz in Marciac, France, 03/08/15
● Mixé et masterisé à Sounid Studios, La Havane, Cuba, 09/15 Jazz in Marciac
● Management : Jean-Louis Guilhaumon Coordination artistique : Marie Cha
● Directeur de production : Antoine Crespin
● Fournisseurs techniques : Yellowsub, Phase 4, Master Films
● Film réalisé par Jean-Marc Birraux Cameramen : Cédric Alliot, Michael Altmant, Ugo Gillino, Florence Pradalier
● Vidéo : Nicolas Lecart
● Son : Albert Changala
● Lumières : Pierre Redon