Canzoniere Grecanico Salentino
Pizzica Indiavolata
Sortie : 26 mars 2013
Label : Ponderosa
PIZZICA INDIAVOLATA feat. Ballaké Sissoko, Piers Faccini…
Le Canzoniere Grecanico Salentino est le plus grand et le plus ancien groupe de musique traditionnelle des Pouilles dédié à la danse de la Pizzica, la tarantelle du Salento. Les rythmes étourdissants de cette tradition musicale entrainent un état de transe dans lequel entrent, chaque année, près de 100.000 personnes venues jouer et danser toute la nuit lors du rassemblement populaire de la Notte della Taranta.
Porté désormais par Mauro Durante, fils de Daniele Durante, fondateur de l’ensemble en 1975, ce septuor perpétue avec passion et bravoure la ferveur et les rythmes obsessionnels qui traversent les tarentelles. Interprétant des ballades amoureuses et des chants sociaux aux sons enivrants du tamburello (grand tambourin salentin), le Canzoniere transcende l’univers des musiques populaires de l’Italie méridionale.
Le Canzoniere Grecanico Salentino est le plus grand et le plus ancien groupe de musique traditionnelle des Pouilles dédié à la danse de la Pizzica, la tarantelle du Salento. Les rythmes étourdissants de cette tradition musicale entrainent un état de transe dans lequel entrent, chaque année, près de 100.000 personnes venues jouer et danser toute la nuit lors du rassemblement populaire de la Notte della Taranta.
Porté désormais par Mauro Durante, fils de Daniele Durante, fondateur de l’ensemble en 1975, ce septuor perpétue avec passion et bravoure la ferveur et les rythmes obsessionnels qui traversent les tarentelles. Interprétant des ballades amoureuses et des chants sociaux aux sons enivrants du tamburello (grand tambourin salentin), le Canzoniere transcende l’univers des musiques populaires de l’Italie méridionale.
Le Canzoniere Grecanico Salentino est le plus grand et le plus ancien groupe de musique traditionnelle des Pouilles dédié à la danse de la Pizzica, la tarantelle du Salento. Les rythmes enivrants de cette tradition musicale entrainent un état de transe dans lequel entrent, chaque année, près de 100 000 personnes venues jouer et danser toute la nuit lors du rassemblement populaire de la Notte della Taranta.
Porté désormais par Mauro Durante, fils de Daniele Durante, fondateur de l’ensemble en 1975, ce septuor perpétue avec passion et bravoure la ferveur et les rythmes obsessionnels qui traversent les tarentelles. Interprétant des ballades amoureuses et des chants sociaux aux sons enivrants du tamburello (grand tambourin salentin), le Canzoniere transcende l’univers des musiques populaires de l’Italie méridionale.
Sur la peau du tamburello jaillissent des battements vifs et réguliers, comme un cœur immense qui bat la chamade et danse avec ivresse au nom de l’amour. Tout en haut, une voix aigüe, un peu nasale délivre une mélodie intense qui trace des loopings. L’esprit s’emballe. A mi hauteur, guitare battente, accordéon, cornemuse zampogna ou harmonica complètent avec entrain les harmonies, la rythmique et le chemin qui conduit de la terre au ciel. Dans les rangs de la foule, la transe de la pizzica ébauche son action. Les sourires s’éveillent, les pieds se soulèvent du sol, coeur, corps et âme tourbillonnent sur le même tempo.
Sur scène 6 jeunes musiciens virtuoses et une espiègle danseuse aux voiles carmin maîtrisent nos émotions. Un émoi qui nous ramène aux temps les plus reculés. Cette danse, ce rythme sont liés à un rite de possession païen voir dionysiaque qui n’a cessé de se pratiquer dans le sud italien, même après son interdiction par l’église. Le mythe de la tarentule dont la piqûre insufflait à sa victime un poison dont seule une transe dansée pouvait annihiler les effets.
Les bien pensants ont beau avoir essayé de transformer la tarentelle en musique de cour en lui ôtant son rythme et son sens, sa forme initiale a survécu en cachette conservant son pouvoir attractif et salutaire. Largement relancée dans l’Italie contemporaine par une poignée de musiciens, cette pratique musicale et festive a aujourd’hui pris une ampleur comparable à celle des raves parties, l’ecstasy et les bits numériques en moins. Par manque de tubes et de figures glamour, cette musique peine pourtant à atteindre un public international. Rares sont les musiciens qui à l’instar de Mauro Durante et ses complices réussissent à en conjuguer l’essence sauvage avec une musicalité sans failles.
Fondé en 1975 par Daniele et Rina Durante, Canzoniere Grecanico Salentino est dirigé depuis 2007 par leur fils qui manie aussi bien le tambourin, le violon que le chant. Les compagnons de Mauro jonglent aussi avec les instruments, tamburello pour tous mais aussi guitares pour Luca Tarantino, instruments à vent pour Giulio Bianco, accordéon pour Massimiliano Morabito, voix de tête pour Maria Mazotta, rauque et terrienne pour Giancarlo Paglialunga, danse sensuelle et transcendante pour Silvia Perrone. Chacun garde un espace bien défini dans lequel les timbres et les couleurs s’harmonisent en de savoureux contrastes.
Habile et inspiré l’ensemble respecte un large spectre sonore, un groove inaltérable et des nuances subtiles. La pizzica endiablée laisse parfois la place à la douceur mélodique de quelques nobles chansons d’amour. Ils revisitent le répertoire ou créent dans le même élan de nouveaux morceaux en utilisant le Griko Salentino. Langue utilisée dans une enclave hellénophone de 9 communes appelée Grecìa Salentina, vestige de la Grande Grèce de l’Antiquité et de la domination byzantine.
Il y a une dizaine d’années, après la grande vague d’immigration qui avait dépeuplé la région dans les années cinquante et face à une Europe qui redessinait ses frontières, les neuf communes ont souhaité réaffirmer leur identité. “C’est là que notre musique traditionnelle reprend son sens premier et nous apporte un remède contre les angoisses véhiculées par le monde moderne et la mondialisation”. Ce particularisme linguistique, ailleurs en voie de disparition, n’empêche nullement le groupe d’entrer en parfaite résonance avec l’époque.
Les instruments traditionnels cohabitent avec l’innovation technologique, l’esprit Roots tend la main à une modernité méticuleuse. Sans rien perdre de sa sensualité sans jamais cesser de conduire vers la transe, leur pizzica pourrait bien contaminer le reste du monde.
PAROLES EN FRANCAIS :
Nu te fermare
(M. Durante)
diplômé mais il n’y a pas de travail
t’as le master mais pas de travail
il ne te reste que ton imagination
tu veux acheter une maison, c’est l’agonie
tu veux fonder une famille, c’est de la folie
mais si tu t’arrête, c’est la mélancolie
lève-toi, bouge-toi insiste encore et encore ne t’arrête pas
bouge-toi, lance-toi, ta voix est forte, fait là entendre
quand tu quittes ton pays, la symphonie change
quand tu quittes ton pays, ça semble magique
ce respect pour ton art
ne t’arrête pas, ne t’arrête pas
lève-toi, bouge-toi, insiste encore et encore, ne t’arrête pas
bouge-toi, lance-toi, ta voix est forte, fait là entendre
je voudrais partir mais je ne veux pas
car tu tiens mon cœur et je le savais
qu’est-ce que c’est amer et doux ici
maintenant je chante pour ma vie
maintenant je joue pour ma vie
pour me soigner de cette maladie
Aremu an me ’gapa’
(lyrics : griko tradition ; music : M. Durante ; arr. M. Durante and L. Tarantino)
quand tu me vois tu te souviens
et quand tu ne me vois pas tu oublis
car tes pensées sont ailleurs
vers celui que tu vois le plus souvent
malheureux que je suis moi qui ne suis jamais là
tu ne peux pas me déclarer ton amour
qui sait si tu m’aimes… qui sait
tu es comme le soleil
qui réchauffe seulement ceux qu’il voit
qui sait si tu m’aimes…qui sait
Focu d’amore
(M. Durante)
ma belle le premier baiser que tu m’as donné
un tremblement de terre dans ma vie
c’était la nuit, pour voir les étoiles
mais moi c’est toi que je regardais feu d’amour
la lune est passée, le soleil m’a regardé
sur ta poitrine je me suis endormi
donne-moi ma belle, donne-moi tant
de baisers avec ta bouche savoureuse
je le dis, je le dis devant tout le monde
je me vante de t’aimer
dance danse danse avec le cœur
car je joue pour toi, ne t’arrête pas
qu’est-ce qu’il brûle ce feu d’amour
qui ne peut être éteint par l’eau de mer
Bella ci dormi
(traditional, arr. M. Durante)
ma belle qui dort sur les oreillers
et moi ici dehors je soupire
je soupire jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
ma belle qui dort étoile de mon cœur
et moi ici dehors je brûle d’amour
je brûle d’amour jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
ma belle qui dort sur le coton
et moi ici dehors tout agité
tout agité jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
ma belle qui dort derrière ces murs
et moi ici dehors sans peur
sans peur jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
Tamburieddhu mia
(traditional, arr. M. Durante)
tamburru, mon tamburrieddhu est venu de Rome
une Napolitaine me l’a apporté
na na na na na na na
beau est l’amour et ceux qui savent faire l’amour
tamburru, mon tamburrieddhu est venu de Rome
béni soit celui qui le chante et le joue
tamburru, mon tamburrieddhu en citrouille
béni est celui qui le joue et le frappe
tamburru, mon tamburrieddhu ha un vice
toutes les jeunes filles il fait danser
tamburru, mon tamburrieddhu plein de roses
regarde comme elles dansent ces jeunes filles
Questa mattina
(traditional, arr. M. Durante and L. Tarantino)
ce matin je me suis levé
une demi-heure au soleil
je me suis mis à la fenêtre
et j’ai vu mon premier amour
elle était avec un autre amant
cela m’a rempli le cœur de désespoir
nous allons voir le père confesseur
pour lui donner mes raisons
la pénitence qu’il m’a donné
est d’abandonner mon premier amour
moi je préfère mourir
que d’abandonner mon premier amour
E chora’ tu anemu
The dance of the wind
Itela
(lyrics and music : griko tradition ; arr. M. Durante and G. Bianco)
je voudrais te dire et (la voix) ne me suffit pas
d’aller demander à ta mère si je peux t’épouser
tu es encore jeune et cela te va bien
tu deviendras grande et resteras vieille fille
fe voudrais te dire et te montrer
la plaie que je porte en moi
contre mon cœur (je voudrais) te serrer
tiens-moi fort contre toi, sinon je tombe
je voudrais savoir pourquoi, pourquoi
ta petite porte (est) toujours fermée ?
cela serait mieux pour toi qu’elle soit ouverte
(et que tu te mettes) sur la pas de la porte
Sta strada
(traditional ; arr. M. Durante and G. Bianco)
je voudrais paver cette route
avec des roses et des fleurs je voudrais la recouvrir
je n’y ferais passer que ma belle-mère
qui t’a élevé fleur d’amour
après l’avoir élevée elle me l’a donnée
ma belle-mère enchainée en enfer
toute seule elle profiterait de la promenade
toute seule elle profiterait de cet air parfumé
Pizzica a Marino
Pizzica to Marino
La voce toa
(lyrics : Piers Faccini ; music : M. Durante)
if there is a hardness in the heart
it must be broken, must be broken
if there are words inside untold
they must be spoken
if there is a candle burning at the shrine
it must burn down, it must burn down
until the very last drop of wax is spent
this hope will have no ground
wherever i turn
wherever i spin
these are the words
of the dance we’re in
la voce toa nu l’hai timire
la voce toa falla sentire
if there is sadness welling at the throat
the tears must run the tears must run
as raindrops fill the ocean
it must be released and sung
if there are voices silenced in the darkness
louder they’ll shout louder they’ll shout
the crowds will take the streets
their anger must be let out
wherever i turn
wherever i spin
and these are the words
of the times we’re in
la voce toa nu l’hai timire
la voca toa falla sentire
la voce toa nu l’hai timire
la voca toa famme sentire
s’il y a dureté dans le cœur
elle doit être brisée, elle doit être brisée
s’il y a des paroles non dites
elles doivent être prononcées
s’il y a une bougie qui brûle dans le sanctuaire
elle doit brûler entièrement, elle doit brûler entièrement
tant que la dernière goutte de cire ne sera pas épuisée
cet espoir n’aura aucun fondement
chaque fois que je me retourne
chaque fois que je me retourne
celles-ci sont les paroles
de la danse dans laquelle nous nous trouvons
ta voix, tu ne dois pas en avoir peur
ta voix, fait la entendre
si la tristesse jaillit dans la gorge
les larmes doivent couler, les larmes doivent couler
tout comme les gouttes de pluies remplissent l’océan
elle doit être libérée et chantée
s’il y a des non-dits dans l’obscurité
plus fort ils crieront, plus fort ils crieront
la foule descendra dans les rues
leur colère doit être libérée
chaque fois que je me retourne
chaque fois que je me retourne
celle-ci sont les paroles
du temps dans lequel nous nous trouvons
ta voix, tu ne dois pas en avoir peur
ta voix, fait la entendre
ta voix, tu ne dois pas en avoir peur
ta voix, fait la entendre
Tira cavallu
(lyrics and music : M. Durante ; arr. : M. Durante and M. Morabito)
il n’y a plus de charretiers
on dit que la vie est plus belle maintenant
mais il faut tirer aujourd’hui comme hier
et c’est certainement pas le cheval qui t’aide
sur les épaules tu as des poids et des venins
et la montée semble si raide
et sans char ni travail
nous somme charretiers (on traine) de mélancolie
Pizzica Indiavolata
(traditional ; arr. CGS)
où t’as-t-elle piquée Maria Luisa (Marie Louise)
sous le revers de la chemise
mon Saint Paul miraculeux
accordez-moi la grâce, je suis jeune
mon Saint Paul de Galatina
accordez-moi la grâce au plus vite
mon Saint Paul des tarantes
accordez la grâce maintenant à toutes
dance Maria, danse danse plus vite
car la tarantule est vivante, elle n’est pas morte
Sur la peau du tamburello jaillissent des battements vifs et réguliers, comme un cœur immense qui bat la chamade et danse avec ivresse au nom de l’amour. Tout en haut, une voix aigüe, un peu nasale délivre une mélodie intense qui trace des loopings. L’esprit s’emballe. A mi hauteur, guitare battente, accordéon, cornemuse zampogna ou harmonica complètent avec entrain les harmonies, la rythmique et le chemin qui conduit de la terre au ciel. Dans les rangs de la foule, la transe de la pizzica ébauche son action. Les sourires s’éveillent, les pieds se soulèvent du sol, coeur, corps et âme tourbillonnent sur le même tempo.
Sur scène 6 jeunes musiciens virtuoses et une espiègle danseuse aux voiles carmin maîtrisent nos émotions. Un émoi qui nous ramène aux temps les plus reculés. Cette danse, ce rythme sont liés à un rite de possession païen voir dionysiaque qui n’a cessé de se pratiquer dans le sud italien, même après son interdiction par l’église. Le mythe de la tarentule dont la piqûre insufflait à sa victime un poison dont seule une transe dansée pouvait annihiler les effets.
Les bien pensants ont beau avoir essayé de transformer la tarentelle en musique de cour en lui ôtant son rythme et son sens, sa forme initiale a survécu en cachette conservant son pouvoir attractif et salutaire. Largement relancée dans l’Italie contemporaine par une poignée de musiciens, cette pratique musicale et festive a aujourd’hui pris une ampleur comparable à celle des raves parties, l’ecstasy et les bits numériques en moins. Par manque de tubes et de figures glamour, cette musique peine pourtant à atteindre un public international. Rares sont les musiciens qui à l’instar de Mauro Durante et ses complices réussissent à en conjuguer l’essence sauvage avec une musicalité sans failles.
Fondé en 1975 par Daniele et Rina Durante, Canzoniere Grecanico Salentino est dirigé depuis 2007 par leur fils qui manie aussi bien le tambourin, le violon que le chant. Les compagnons de Mauro jonglent aussi avec les instruments, tamburello pour tous mais aussi guitares pour Luca Tarantino, instruments à vent pour Giulio Bianco, accordéon pour Massimiliano Morabito, voix de tête pour Maria Mazotta, rauque et terrienne pour Giancarlo Paglialunga, danse sensuelle et transcendante pour Silvia Perrone. Chacun garde un espace bien défini dans lequel les timbres et les couleurs s’harmonisent en de savoureux contrastes.
Habile et inspiré l’ensemble respecte un large spectre sonore, un groove inaltérable et des nuances subtiles. La pizzica endiablée laisse parfois la place à la douceur mélodique de quelques nobles chansons d’amour. Ils revisitent le répertoire ou créent dans le même élan de nouveaux morceaux en utilisant le Griko Salentino. Langue utilisée dans une enclave hellénophone de 9 communes appelée Grecìa Salentina, vestige de la Grande Grèce de l’Antiquité et de la domination byzantine.
Il y a une dizaine d’années, après la grande vague d’immigration qui avait dépeuplé la région dans les années cinquante et face à une Europe qui redessinait ses frontières, les neuf communes ont souhaité réaffirmer leur identité. “C’est là que notre musique traditionnelle reprend son sens premier et nous apporte un remède contre les angoisses véhiculées par le monde moderne et la mondialisation”. Ce particularisme linguistique, ailleurs en voie de disparition, n’empêche nullement le groupe d’entrer en parfaite résonance avec l’époque.
Les instruments traditionnels cohabitent avec l’innovation technologique, l’esprit Roots tend la main à une modernité méticuleuse. Sans rien perdre de sa sensualité sans jamais cesser de conduire vers la transe, leur pizzica pourrait bien contaminer le reste du monde.
PAROLES EN FRANCAIS :
Nu te fermare
(M. Durante)
diplômé mais il n’y a pas de travail
t’as le master mais pas de travail
il ne te reste que ton imagination
tu veux acheter une maison, c’est l’agonie
tu veux fonder une famille, c’est de la folie
mais si tu t’arrête, c’est la mélancolie
lève-toi, bouge-toi insiste encore et encore ne t’arrête pas
bouge-toi, lance-toi, ta voix est forte, fait là entendre
quand tu quittes ton pays, la symphonie change
quand tu quittes ton pays, ça semble magique
ce respect pour ton art
ne t’arrête pas, ne t’arrête pas
lève-toi, bouge-toi, insiste encore et encore, ne t’arrête pas
bouge-toi, lance-toi, ta voix est forte, fait là entendre
je voudrais partir mais je ne veux pas
car tu tiens mon cœur et je le savais
qu’est-ce que c’est amer et doux ici
maintenant je chante pour ma vie
maintenant je joue pour ma vie
pour me soigner de cette maladie
Aremu an me ’gapa’
(lyrics : griko tradition ; music : M. Durante ; arr. M. Durante and L. Tarantino)
quand tu me vois tu te souviens
et quand tu ne me vois pas tu oublis
car tes pensées sont ailleurs
vers celui que tu vois le plus souvent
malheureux que je suis moi qui ne suis jamais là
tu ne peux pas me déclarer ton amour
qui sait si tu m’aimes… qui sait
tu es comme le soleil
qui réchauffe seulement ceux qu’il voit
qui sait si tu m’aimes…qui sait
Focu d’amore
(M. Durante)
ma belle le premier baiser que tu m’as donné
un tremblement de terre dans ma vie
c’était la nuit, pour voir les étoiles
mais moi c’est toi que je regardais feu d’amour
la lune est passée, le soleil m’a regardé
sur ta poitrine je me suis endormi
donne-moi ma belle, donne-moi tant
de baisers avec ta bouche savoureuse
je le dis, je le dis devant tout le monde
je me vante de t’aimer
dance danse danse avec le cœur
car je joue pour toi, ne t’arrête pas
qu’est-ce qu’il brûle ce feu d’amour
qui ne peut être éteint par l’eau de mer
Bella ci dormi
(traditional, arr. M. Durante)
ma belle qui dort sur les oreillers
et moi ici dehors je soupire
je soupire jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
ma belle qui dort étoile de mon cœur
et moi ici dehors je brûle d’amour
je brûle d’amour jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
ma belle qui dort sur le coton
et moi ici dehors tout agité
tout agité jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
ma belle qui dort derrière ces murs
et moi ici dehors sans peur
sans peur jusqu’à mourir
lève-toi ma belle et laisse-moi entrer
Tamburieddhu mia
(traditional, arr. M. Durante)
tamburru, mon tamburrieddhu est venu de Rome
une Napolitaine me l’a apporté
na na na na na na na
beau est l’amour et ceux qui savent faire l’amour
tamburru, mon tamburrieddhu est venu de Rome
béni soit celui qui le chante et le joue
tamburru, mon tamburrieddhu en citrouille
béni est celui qui le joue et le frappe
tamburru, mon tamburrieddhu ha un vice
toutes les jeunes filles il fait danser
tamburru, mon tamburrieddhu plein de roses
regarde comme elles dansent ces jeunes filles
Questa mattina
(traditional, arr. M. Durante and L. Tarantino)
ce matin je me suis levé
une demi-heure au soleil
je me suis mis à la fenêtre
et j’ai vu mon premier amour
elle était avec un autre amant
cela m’a rempli le cœur de désespoir
nous allons voir le père confesseur
pour lui donner mes raisons
la pénitence qu’il m’a donné
est d’abandonner mon premier amour
moi je préfère mourir
que d’abandonner mon premier amour
E chora’ tu anemu
The dance of the wind
Itela
(lyrics and music : griko tradition ; arr. M. Durante and G. Bianco)
je voudrais te dire et (la voix) ne me suffit pas
d’aller demander à ta mère si je peux t’épouser
tu es encore jeune et cela te va bien
tu deviendras grande et resteras vieille fille
fe voudrais te dire et te montrer
la plaie que je porte en moi
contre mon cœur (je voudrais) te serrer
tiens-moi fort contre toi, sinon je tombe
je voudrais savoir pourquoi, pourquoi
ta petite porte (est) toujours fermée ?
cela serait mieux pour toi qu’elle soit ouverte
(et que tu te mettes) sur la pas de la porte
Sta strada
(traditional ; arr. M. Durante and G. Bianco)
je voudrais paver cette route
avec des roses et des fleurs je voudrais la recouvrir
je n’y ferais passer que ma belle-mère
qui t’a élevé fleur d’amour
après l’avoir élevée elle me l’a donnée
ma belle-mère enchainée en enfer
toute seule elle profiterait de la promenade
toute seule elle profiterait de cet air parfumé
Pizzica a Marino
Pizzica to Marino
La voce toa
(lyrics : Piers Faccini ; music : M. Durante)
if there is a hardness in the heart
it must be broken, must be broken
if there are words inside untold
they must be spoken
if there is a candle burning at the shrine
it must burn down, it must burn down
until the very last drop of wax is spent
this hope will have no ground
wherever i turn
wherever i spin
these are the words
of the dance we’re in
la voce toa nu l’hai timire
la voce toa falla sentire
if there is sadness welling at the throat
the tears must run the tears must run
as raindrops fill the ocean
it must be released and sung
if there are voices silenced in the darkness
louder they’ll shout louder they’ll shout
the crowds will take the streets
their anger must be let out
wherever i turn
wherever i spin
and these are the words
of the times we’re in
la voce toa nu l’hai timire
la voca toa falla sentire
la voce toa nu l’hai timire
la voca toa famme sentire
s’il y a dureté dans le cœur
elle doit être brisée, elle doit être brisée
s’il y a des paroles non dites
elles doivent être prononcées
s’il y a une bougie qui brûle dans le sanctuaire
elle doit brûler entièrement, elle doit brûler entièrement
tant que la dernière goutte de cire ne sera pas épuisée
cet espoir n’aura aucun fondement
chaque fois que je me retourne
chaque fois que je me retourne
celles-ci sont les paroles
de la danse dans laquelle nous nous trouvons
ta voix, tu ne dois pas en avoir peur
ta voix, fait la entendre
si la tristesse jaillit dans la gorge
les larmes doivent couler, les larmes doivent couler
tout comme les gouttes de pluies remplissent l’océan
elle doit être libérée et chantée
s’il y a des non-dits dans l’obscurité
plus fort ils crieront, plus fort ils crieront
la foule descendra dans les rues
leur colère doit être libérée
chaque fois que je me retourne
chaque fois que je me retourne
celle-ci sont les paroles
du temps dans lequel nous nous trouvons
ta voix, tu ne dois pas en avoir peur
ta voix, fait la entendre
ta voix, tu ne dois pas en avoir peur
ta voix, fait la entendre
Tira cavallu
(lyrics and music : M. Durante ; arr. : M. Durante and M. Morabito)
il n’y a plus de charretiers
on dit que la vie est plus belle maintenant
mais il faut tirer aujourd’hui comme hier
et c’est certainement pas le cheval qui t’aide
sur les épaules tu as des poids et des venins
et la montée semble si raide
et sans char ni travail
nous somme charretiers (on traine) de mélancolie
Pizzica Indiavolata
(traditional ; arr. CGS)
où t’as-t-elle piquée Maria Luisa (Marie Louise)
sous le revers de la chemise
mon Saint Paul miraculeux
accordez-moi la grâce, je suis jeune
mon Saint Paul de Galatina
accordez-moi la grâce au plus vite
mon Saint Paul des tarantes
accordez la grâce maintenant à toutes
dance Maria, danse danse plus vite
car la tarantule est vivante, elle n’est pas morte