Aurelio

Lándini
Sortie le 7 Octobre 2014
Label : Real World
Né il y a 42 ans dans le petit hameau de Plaplaya sur la côte caraïbe du Honduras, Aurelio Martinez est peut être l’un des derniers de sa génération à avoir grandit dans la tradition Garifuna. Son nouvel album en est un nouveau témoignage.
Né il y a 42 ans dans le petit hameau de Plaplaya sur la côte caraïbe du Honduras, Aurelio Martinez est peut être l’un des derniers de sa génération à avoir grandi dans la tradition Garifuna dont il est devenu le grand ambassadeur. Son nouvel album en est un nouveau témoignage.

Dès l’enfance Aurelio Martinez avait pour habitude de se joindre aux musiciens du village qui jouaient et enseignaient leur musique tout en assurant la cohésion de la communauté. A la fin de leur journée de travail, les villageois se rassemblaient au bord de la rivière pour partager le paranda, musique traditionnelle du peuple Garifuna.

La culture Garifuna qui englobe les racines africaines, indiennes et caribéennes de leurs ancêtres. Cet héritage a pour origine le mélange sauvage des sons, des idées et des cultures qui s’assemblent pour survivre.

« Dans la culture Garifuna, il est courant d’incorporer les éléments des cultures qui nous entourent » note Aurelio.

Même si la musique Garifuna utilise des éléments d’une grande diversité, elle puise son inspiration dans les histoires personnelles de ceux qui la composent à l’image de la mère d’Aurelio qu’il remercie aujourd’hui pour l’avoir initié à cet art. Elle commençait par composer un couplet puis un refrain avant de laisser son fils écrire un autre couplet dans le style traditionnel Garifuna.

En 2005 Aurelio a mis sa musique de côté pour rejoindre le Congrès National Hondurien afin de représenter et promouvoir la culture Garifuna. Mais c’est en 2008, à la suite du décès de son compatriote Andy Palacio, qu’il décide de renoncer à la politique pour se lancer dans une série de tournées internationales en hommage à son ami.

Ces tournées internationales ont accru sa notoriété et notamment contribué à sa sélection pour le Rolex Mentors & Protégés, avec Youssou N’Dour pour mentor. Et c’est après avoir passé une longue période sur la route qu’il prend conscience, lors d’un duo avec sa mère sur des chansons en paranda traditionnel, de la direction qu’il aimerait faire prendre à sa vie tout comme à sa musique.

Lándini (« landing » en Garifuna) en est l’aboutissement. On y trouve des morceaux composés avec sa mère Maria Martinez ainsi que des mélodies traditionnelles en hommage à son village et à son peuple.

“Je considère cet album comme Le son du peuple Garifuna. Sur l’album précédent Laru Beya on avait essayé de collaborer avec d’autres artistes dans le but de retrouver ce lien qui avait disparu entre la musique d’Afrique et d’Amérique. Mais Lándini reflète vraiment l’état d’esprit Garifuna.”

Si avec Laru Beya, Aurelio a pris son envol, avec Lándini c’est un retour aux sources qu’il entreprend pour nous délivrer un opus beaucoup plus intime.