Arnaud Samuel
Suite pour Sophine
Sortie 27 septembre 2019
Label : BMG
Arnaud Samuel nous propose de connaître la suite.
En terme musical, une suite est une œuvre comprenant différentes pièces de même tonalité.
Samuel nous invite en quelque sorte à partir en balade. Violon en bandoulière, nous allons ainsi déambuler, voguer de paysage en paysage. La convivialité est au rendez-vous. La chaleur et le bois sont là aussi. Imaginez-vous guidés par deux hôtes : Samuel et son violon…
Gaetan Roussel
En terme musical, une suite est une œuvre comprenant différentes pièces de même tonalité.
Samuel nous invite en quelque sorte à partir en balade. Violon en bandoulière, nous allons ainsi déambuler, voguer de paysage en paysage. La convivialité est au rendez-vous. La chaleur et le bois sont là aussi. Imaginez-vous guidés par deux hôtes : Samuel et son violon…
Gaetan Roussel
Arnaud Samuel nous propose de connaître la suite.
En terme musical, une suite est une œuvre comprenant différentes pièces de même tonalité.
Samuel nous invite en quelque sorte à partir en balade. Violon en bandoulière, nous allons ainsi déambuler, voguer de paysage en paysage. La convivialité est au rendez-vous. La chaleur et le bois sont là aussi. Imaginez-vous guidés par deux hôtes : Samuel et son violon.
« Suite pour Sophine #1 » nous accueille, souriante. Nos trois premières suites, comme des sœurs du même ADN mais aux caractères différents, nous emmènent au large. Doucement la côte s’éloigne et l’horizon s’agrandit. Nous voyageons. Nous contournons un rocher, essuyons une tempête avant de retrouver la lumière d’un ciel de traîne quand arrive « Suite pour Sophine #5 et 6 ».
Après un détour par l’Irlande avec « Frailach » (si bien introduit par « Suite pour Sophine #6 ») le voyage continue, ici et là, en bord de mer ou au cœur des terres. Le soleil se lève, le soleil se couche et la ville de G. Brassens nous offre alors une magnifique fin de journée. Le mouvement reste toujours au rendez-vous et invite, à chaque fin de morceau, à rester pour connaître la suite.
Le violon est l’instrument le plus proche de la voix. Samuel le sait. Dans « Suite pour Sophine / Images I, il nous offre la sonorité, si naturelle, si limpide, de son outil d’expression. En jouant à merveille, Samuel arrive parfois à ne faire qu’un avec son instrument. A l’unisson, nos deux hôtes décident ainsi que la promenade sera douce, feutrée, mais aussi parfois mouvementée, tumultueuse puis à nouveau apaisante. Arnaud Samuel a suivi une formation classique. Il a ainsi fait le tour, dans son apprentissage, de l’acoustique pure de son instrument. Mais Samuel a fini par rejoindre les bancs de la pop, du rock, de la folk, détournant ainsi son violon de son but premier. Samuel commence à s’intéresser à la matière sonore. Archet en tête, il triture ainsi les sons de son violon et décide de se faire entendre différemment. Son violon fait ainsi des détours par une pédale d’écho ou une pédale wah-wah avant de nous revenir aux oreilles, transformé. Le décalage sonore devient alors partie intégrante du récit.
Ces deux approches cohabitent à merveille dans le disque de Samuel et se confondent même quand arrive « Suite pour Sophine #5 Wah ». Les approches se complètent ici plus qu’elles ne s’entrechoquent. « Suite pour Sophine » est une balade balisée ou l’on peut se perdre sans jamais se sentir abandonné. Ou serait-ce l’inverse ? Il nous est, quoi qu’il en soit, permis de rêver ou de s’ancrer dans la réalité du moment, d’accélérer, de ralentir, de foncer tête baissée ou de flâner le nez en l’air.
J’ai rencontré Arnaud Samuel en 1995. Au siècle dernier. Le violon existait déjà et Arnaud en jouait déjà. Nous avons traversé de nombreux paysages ensemble, avec Louise Attaque ou TaRMaC. Puis, la vie s’écoulant, nous avons aussi parcouru des paysages séparément. Lui avec Ben’Bop, moi en solo. Sans jamais se perdre de vue. L’essentiel est alors devenu pour chacun, seul ou s’accompagnant, de savoir que le présent aurait une suite. C’est ce que nous offre ici Samuel avec « Suite pour Sophine / Images I ». Et c’est l’une des premières fois que j’appelle mon ami Arnaud par son nom d’artiste, Samuel, qui vous dit : A tout de suite.
Gaëtan Roussel
Cet album composé de petites vignettes musicales écrites pour le violon est le résultat d’un processus aussi naturel que quotidien : souvent, avant que la journée débute, je prolonge l’état de suspension entre la nuit et le jour en interrogeant mon instrument de musique, car c’est un moment propice à l’inspiration.
Les lieux influencent aussi la création : à Sète par exemple, où je pouvais voir à travers ma fenêtre les goélands se quereller et les pêcheurs de la Pointe Courte discuter entre eux. Pieds nus sur le carrelage, attentif à cet air marin, je tentais de le traduire en musique.
Ou bien c’était le souvenir d’une lande irlandaise vécue ou rêvée apparaissant dans la rue du faubourg Saint-Antoine à Paris qui me proposait deux danses champêtres à exécuter. Ce faisant, quelques papillons venaient s’ajouter au décor pour voleter en rythme.
Ainsi au fil du temps, ces miniatures musicales, ces images, ont fini par raconter une histoire, celle de mes impressions au contact de la vie et de ses choses. J’ai aussi confié certains morceaux de violon à une jeune personne prénommée Sophine pour qu’elle les emporte avec elle dans ses bagages.
Le violon est l’instrument avec lequel j’ai grandi et qui a grandi avec moi.
On trouvera dans cet album des sonorités allant de l’enfance à l’âge adulte, avec parfois quelques coups de gueule adolescents.
L’enfant que j’étais s’appliquait au répertoire classique et j’aime bien retrouver cet apprentissage dissimulé derrière certaines de mes compositions.
Plus tard, seul ou avec le groupe auquel j’appartiens, j’ai intégré à ma musique et à mon jeu les influences du folk-rock américain, sans en avoir particulièrement l’intention, plutôt simplement par osmose avec la musique que j’écoutais. C’est l’image de ces vagues qui nous caressent, qui nous frôlent ou nous chavirent, apportant avec elles un peu d’ailleurs.
D’ailleurs il est temps à présent de se laisser porter...
Arnaud Samuel
Paris, le 3 février 2019
En terme musical, une suite est une œuvre comprenant différentes pièces de même tonalité.
Samuel nous invite en quelque sorte à partir en balade. Violon en bandoulière, nous allons ainsi déambuler, voguer de paysage en paysage. La convivialité est au rendez-vous. La chaleur et le bois sont là aussi. Imaginez-vous guidés par deux hôtes : Samuel et son violon.
« Suite pour Sophine #1 » nous accueille, souriante. Nos trois premières suites, comme des sœurs du même ADN mais aux caractères différents, nous emmènent au large. Doucement la côte s’éloigne et l’horizon s’agrandit. Nous voyageons. Nous contournons un rocher, essuyons une tempête avant de retrouver la lumière d’un ciel de traîne quand arrive « Suite pour Sophine #5 et 6 ».
Après un détour par l’Irlande avec « Frailach » (si bien introduit par « Suite pour Sophine #6 ») le voyage continue, ici et là, en bord de mer ou au cœur des terres. Le soleil se lève, le soleil se couche et la ville de G. Brassens nous offre alors une magnifique fin de journée. Le mouvement reste toujours au rendez-vous et invite, à chaque fin de morceau, à rester pour connaître la suite.
Le violon est l’instrument le plus proche de la voix. Samuel le sait. Dans « Suite pour Sophine / Images I, il nous offre la sonorité, si naturelle, si limpide, de son outil d’expression. En jouant à merveille, Samuel arrive parfois à ne faire qu’un avec son instrument. A l’unisson, nos deux hôtes décident ainsi que la promenade sera douce, feutrée, mais aussi parfois mouvementée, tumultueuse puis à nouveau apaisante. Arnaud Samuel a suivi une formation classique. Il a ainsi fait le tour, dans son apprentissage, de l’acoustique pure de son instrument. Mais Samuel a fini par rejoindre les bancs de la pop, du rock, de la folk, détournant ainsi son violon de son but premier. Samuel commence à s’intéresser à la matière sonore. Archet en tête, il triture ainsi les sons de son violon et décide de se faire entendre différemment. Son violon fait ainsi des détours par une pédale d’écho ou une pédale wah-wah avant de nous revenir aux oreilles, transformé. Le décalage sonore devient alors partie intégrante du récit.
Ces deux approches cohabitent à merveille dans le disque de Samuel et se confondent même quand arrive « Suite pour Sophine #5 Wah ». Les approches se complètent ici plus qu’elles ne s’entrechoquent. « Suite pour Sophine » est une balade balisée ou l’on peut se perdre sans jamais se sentir abandonné. Ou serait-ce l’inverse ? Il nous est, quoi qu’il en soit, permis de rêver ou de s’ancrer dans la réalité du moment, d’accélérer, de ralentir, de foncer tête baissée ou de flâner le nez en l’air.
J’ai rencontré Arnaud Samuel en 1995. Au siècle dernier. Le violon existait déjà et Arnaud en jouait déjà. Nous avons traversé de nombreux paysages ensemble, avec Louise Attaque ou TaRMaC. Puis, la vie s’écoulant, nous avons aussi parcouru des paysages séparément. Lui avec Ben’Bop, moi en solo. Sans jamais se perdre de vue. L’essentiel est alors devenu pour chacun, seul ou s’accompagnant, de savoir que le présent aurait une suite. C’est ce que nous offre ici Samuel avec « Suite pour Sophine / Images I ». Et c’est l’une des premières fois que j’appelle mon ami Arnaud par son nom d’artiste, Samuel, qui vous dit : A tout de suite.
Gaëtan Roussel
Cet album composé de petites vignettes musicales écrites pour le violon est le résultat d’un processus aussi naturel que quotidien : souvent, avant que la journée débute, je prolonge l’état de suspension entre la nuit et le jour en interrogeant mon instrument de musique, car c’est un moment propice à l’inspiration.
Les lieux influencent aussi la création : à Sète par exemple, où je pouvais voir à travers ma fenêtre les goélands se quereller et les pêcheurs de la Pointe Courte discuter entre eux. Pieds nus sur le carrelage, attentif à cet air marin, je tentais de le traduire en musique.
Ou bien c’était le souvenir d’une lande irlandaise vécue ou rêvée apparaissant dans la rue du faubourg Saint-Antoine à Paris qui me proposait deux danses champêtres à exécuter. Ce faisant, quelques papillons venaient s’ajouter au décor pour voleter en rythme.
Ainsi au fil du temps, ces miniatures musicales, ces images, ont fini par raconter une histoire, celle de mes impressions au contact de la vie et de ses choses. J’ai aussi confié certains morceaux de violon à une jeune personne prénommée Sophine pour qu’elle les emporte avec elle dans ses bagages.
Le violon est l’instrument avec lequel j’ai grandi et qui a grandi avec moi.
On trouvera dans cet album des sonorités allant de l’enfance à l’âge adulte, avec parfois quelques coups de gueule adolescents.
L’enfant que j’étais s’appliquait au répertoire classique et j’aime bien retrouver cet apprentissage dissimulé derrière certaines de mes compositions.
Plus tard, seul ou avec le groupe auquel j’appartiens, j’ai intégré à ma musique et à mon jeu les influences du folk-rock américain, sans en avoir particulièrement l’intention, plutôt simplement par osmose avec la musique que j’écoutais. C’est l’image de ces vagues qui nous caressent, qui nous frôlent ou nous chavirent, apportant avec elles un peu d’ailleurs.
D’ailleurs il est temps à présent de se laisser porter...
Arnaud Samuel
Paris, le 3 février 2019