Antonio Castrignanò
Fomenta – Ilenu de Taranta
Sortie le 27 janvier 2015
Label : Ponderosa
Figure incontournable d’un mouvement culturel ancré depuis des générations dans la région du Salento (Pouilles), Antonio Castrignano, incarne à lui tout seul la fougue, l’énergie et la démesure d’une tradition musicale terriblement moderne qui fait vibrer tout le sud de l’Italie.
Figure incontournable d’un mouvement culturel ancré depuis des générations dans la région du Salento (Pouilles), Antonio Castrignano, incarne à lui tout seul la fougue, l’énergie et la démesure d’une tradition musicale terriblement moderne qui fait vibrer tout le sud de l’Italie.
Mais au delà des frontières du Salento, ce mouvement fédérateur a su attirer des musiciens du monde entier. Fomenta – Ilenu de Taranta est produit par Mercan Dede, maître de l’electronica orientale du Bosphore.
Antonio Castrignano est une voix et un joueur de tamburello (grand tambourin salentin), fervent défenseur de la musique traditionnelle des Pouilles dédié à la danse de la Pizzica, la tarantelle du Salento. Les rythmes enivrants de cette tradition musicale entrainent un état de transe dans lequel entrent, chaque année, près de 150.000 personnes venues jouer et danser toute la nuit lors du rassemblement populaire de la Notte della Taranta.
Mais à travers une approche très personnelle de cette tradition, Antonio Castrignano transcende l’univers des musiques populaires de l’Italie méridionale. Cette danse, ce rythme sont liés à un rite de possession païen voir dionysiaque qui n’a cessé de se pratiquer dans le sud italien, même après son interdiction par l’église. Le mythe de la tarentule dont la piqûre insufflait à sa victime un poison dont seule une transe dansée pouvait annihiler les effets.
Les bien pensants ont beau avoir essayé de transformer la tarentelle en musique de cour en lui ôtant son rythme et son sens, sa forme initiale a survécu en cachette conservant son pouvoir attractif et salutaire. Largement relancée dans l’Italie contemporaine par une poignée de musiciens, cette pratique musicale et festive a aujourd’hui pris une ampleur comparable à celle des raves parties.
Par manque de tubes et de figures glamour, cette musique peine pourtant à atteindre un public international. Rares sont les musiciens qui à l’instar d’Antonio Castrignano réussissent à en conjuguer l’essence sauvage avec une musicalité sans failles.
Il chante dans un dialecte de Lecce mais aussi en Griko Salentino, langue utilisée dans l’enclave hellénophone de 9 communes appelée Grecìa Salentina, vestige de la Grande Grèce de l’Antiquité et de la domination byzantine.
Il y a une quinzaine d’années, après la grande vague d’immigration qui avait dépeuplé la région dans les années cinquante et face à une Europe qui redessinait ses frontières, les neuf communes ont souhaité réaffirmer leur identité. “C’est là que notre musique traditionnelle reprend son sens premier et nous apporte un remède contre les angoisses véhiculées par le monde moderne et la mondialisation”. Ce particularisme linguistique, ailleurs en voie de disparition, n’empêche nullement Antonio d’entrer en parfaite résonance avec l’époque. Les instruments traditionnels cohabitent avec l’innovation technologique, l’esprit Roots tend la main à une modernité méticuleuse.
MUSICIENS
Antonio Castrignano ★ voix, tambourin
Mercan Dede ★ electronique, synthés
Alberto Fabris ★ synthés
Cafer Nazbillas ★ kemane
Mert Elmas ★ darbuka, tapan
Ninfa Gianuzzi ★ voix
Gianluca Longo ★ mandole
Rocco Nigro ★ accordéon
Andrea Doremi ★ tuba
Guiseppe Spedicato ★ basse
Guilio Bianco ★ cornemuse, flûte
DISCOGRAPHIE
2014 ★ Fomenta – Ilenu de Taranta
2010 ★ Mara La Fatia (Storie de Pizziche…)
2006 ★ Nuovo Mondo (Original Soundtrack)
Mais au delà des frontières du Salento, ce mouvement fédérateur a su attirer des musiciens du monde entier. Fomenta – Ilenu de Taranta est produit par Mercan Dede, maître de l’electronica orientale du Bosphore.
Antonio Castrignano est une voix et un joueur de tamburello (grand tambourin salentin), fervent défenseur de la musique traditionnelle des Pouilles dédié à la danse de la Pizzica, la tarantelle du Salento. Les rythmes enivrants de cette tradition musicale entrainent un état de transe dans lequel entrent, chaque année, près de 150.000 personnes venues jouer et danser toute la nuit lors du rassemblement populaire de la Notte della Taranta.
Mais à travers une approche très personnelle de cette tradition, Antonio Castrignano transcende l’univers des musiques populaires de l’Italie méridionale. Cette danse, ce rythme sont liés à un rite de possession païen voir dionysiaque qui n’a cessé de se pratiquer dans le sud italien, même après son interdiction par l’église. Le mythe de la tarentule dont la piqûre insufflait à sa victime un poison dont seule une transe dansée pouvait annihiler les effets.
Les bien pensants ont beau avoir essayé de transformer la tarentelle en musique de cour en lui ôtant son rythme et son sens, sa forme initiale a survécu en cachette conservant son pouvoir attractif et salutaire. Largement relancée dans l’Italie contemporaine par une poignée de musiciens, cette pratique musicale et festive a aujourd’hui pris une ampleur comparable à celle des raves parties.
Par manque de tubes et de figures glamour, cette musique peine pourtant à atteindre un public international. Rares sont les musiciens qui à l’instar d’Antonio Castrignano réussissent à en conjuguer l’essence sauvage avec une musicalité sans failles.
Il chante dans un dialecte de Lecce mais aussi en Griko Salentino, langue utilisée dans l’enclave hellénophone de 9 communes appelée Grecìa Salentina, vestige de la Grande Grèce de l’Antiquité et de la domination byzantine.
Il y a une quinzaine d’années, après la grande vague d’immigration qui avait dépeuplé la région dans les années cinquante et face à une Europe qui redessinait ses frontières, les neuf communes ont souhaité réaffirmer leur identité. “C’est là que notre musique traditionnelle reprend son sens premier et nous apporte un remède contre les angoisses véhiculées par le monde moderne et la mondialisation”. Ce particularisme linguistique, ailleurs en voie de disparition, n’empêche nullement Antonio d’entrer en parfaite résonance avec l’époque. Les instruments traditionnels cohabitent avec l’innovation technologique, l’esprit Roots tend la main à une modernité méticuleuse.
MUSICIENS
Antonio Castrignano ★ voix, tambourin
Mercan Dede ★ electronique, synthés
Alberto Fabris ★ synthés
Cafer Nazbillas ★ kemane
Mert Elmas ★ darbuka, tapan
Ninfa Gianuzzi ★ voix
Gianluca Longo ★ mandole
Rocco Nigro ★ accordéon
Andrea Doremi ★ tuba
Guiseppe Spedicato ★ basse
Guilio Bianco ★ cornemuse, flûte
DISCOGRAPHIE
2014 ★ Fomenta – Ilenu de Taranta
2010 ★ Mara La Fatia (Storie de Pizziche…)
2006 ★ Nuovo Mondo (Original Soundtrack)