Violons Barbares

Monsters & Fantastic Creatures
Sortie le 28 avril 2023
Label: Violons Barbares
Ils sont trois – un mongol, un bulgare et un français, mais c’est comme si une tribu entière de cavaliers farouches nous emmenait dans la steppe d’Asie, en passant par les contrés balkaniques, violons sur le dos et tambours dans les valises.
De leur musique émane une cohésion singulière, puissante et un enthousiasme débordant. De la folie des danses balkanique aux rythmes du désert, ponctués par des riffs punk-rock, Violons Barbares galope entre les steppes Mongoles aux portes de l’Europe. C’est flamboyant, ça fouette le sang !
Monsters and Fantastic Creatures (2023)

Mystérieux et hypnotique - tel est l’univers du nouveau, quatrième album de Violons Barbares. C’est tout à la fois un rock des lointaines steppes mongoles, un blues sorti du château de Dracula, un folk de cérémonie d’exorcisme de contrées bulgares, du rébético inquiétant des tavernes obscures…
Le trio virtuose et atypique vous plonge dans un monde rempli de démons, vampires, fantômes, monstres et dragons. Certains font peur, d’autres en font rêver.

Après trois albums et quinze ans de concerts à travers le monde, Violons Barbares crée un nouvel, quatrième opus frissonnant inspiré des croyances archaïques populaires de Bulgarie et de Mongolie. Les musiciens rendent hommage à leurs racines, livrant des légendes et croyances tribales avec un langage résolument contemporain.

Quinze titres originaux, dont 12 chansons composées et écrites en 5 langues : mongol, bulgare, français, allemand, anglais.

Violons Barbares a collaboré avec l’illustratrice Clotilde Perrin pour les visuels de l’album (dessins), issus de leur spectacle commun Monstres et Créatures Fantastiques, Concert Illustré en Live.
Dimitar Gougov (gadulka, viola, sensula, dombra, chant)

Né en 1977 à Silistra, Bulgarie, Dimitar Gougov commence ses études de musique dans sa ville natale et ensuite à la faculté de musique traditionnelle de l’Académie de Musique de Plovdiv. Il rencontre le grand maître de gadulka Atanas Valtchev et devient son disciple. Après la fin de ses études à l’Académie, il fait partie de l’ensemble national Philipe Koutev à Sofia, dirigé par le célèbre compositeur Géorgi Andréev. Puis en 2000, il rejoint la France et s’installe à Strasbourg. Là il poursuit ses études en direction de chœur et rencontre de nombreux musiciens passionnés avec lesquels il crée les groupes Boya et Le Grand Ensemble de la Méditerranée du collectif l’Assoce Pikante. En 2006 il rencontre le musicien mongole Dandarvaanchig Enkhjargal. Deux ans plus tard (2008) ils créent Violons Barbares avec le percussionniste Fabien Guyot.

Gadulka (vielle Bulgare)
La gadulka est un instrument à cordes frottées, dont la forme rappelle le rebec médiéval. Elle possède trois cordes mélodiques et selon les régions jusqu’à 11 cordes sympathiques (très fines, elles ne sont pas frottées par l'archet, leur vibration étant entraînée par celles des cordes principales auxquelles elles sont accordées).

Dandarvaanchig Enkhjargal (Morin Khoor, chant diphonique)

Né à Ulan Baator, Mongolie, il grandit à Altanbulag (au nord) avec sa famille et leurs troupeaux de moutons et chevaux. Son talent a été découvert par des scoutes de la capitale Ulan Baator. Il a été inscrit dans l’école nationale de musique (1981-1988). Plus tard, il étudie la musique au conservatoire d’Ulan Baator où il devient disciple du célèbre maître du morin khoor Professeur Jamjan. En 1990 il part vers l’ouest comme directeur artistique de la tournée de l’ensemble Altai Orgil. Enkhjargal commence à travailler avec des musiciens européens du milieu du jazz et de la World Music qui l’inspirent l’improvisation. Aujourd’hui il se produit en solo et en plusieurs formations, dont Violons Barbares, le quartet d’Henri Tournier et les Violons du Monde de Mathias Duplaissy.

Morin Khoor (violon traditionnel mongol à tête de cheval) Le Morin Khoor est un instrument national de la Mongolie. Ces origines remontent à la société nomade et on le trouve dans toutes les régions du pays. Il ne possède que deux cordes. Les doigtés se placent de l’extérieur vers l’intérieur (le contraire des instruments à cordes actuels). La tête du violon a la forme d’une tête de cheval (d’où son nom). Son archet et ses deux cordes sont en crin de cheval.

Fabien Guyot (percussions, chant)

Formé aux percussions contemporaines à Nice et à Strasbourg, il entreprend en parallèle la découverte des percussions iraniennes et maghrébines. A Strasbourg, il participe à la création du quintet contempo-oriental l’Hijâz Car, puis du Grand Ensemble de la Méditerranée et de l’Electric GEM.

Il se lance dans le spectacle jeune public avec « Bonobo et Tambours d’Eau » (solo pour percussions et marionnette), puis dans le théâtre musical avec « La Visite Musicale » (trio de percussions mis en scène). On le retrouve actuellement dans « Bout des doigts » en duo avec le percussionniste Etienne Gruel et le groupe de Blue Grass « Dear John Hardy ».
Vampire, Bulgarie

Le Vampire est un démon invisible qui se nourrit de sang, mais ses victimes ne se transforment pas en vampires. Seuls les enfants de vampires peuvent le voir et ceux nés un samedi. Il visite son domicile la nuit et fait toutes sortes de misères. Il visite également son épouse et peut même lui faire des enfants. Si le vampire n’est pas tué avant le 40ème jour suivant sa mort, il retrouve sa chair et reprend sa forme humaine. Il est devenu vampire, car sa mort n’a pas été naturelle (meurtre ou suicide) ou, car le protocole de son enterrement n’a pas été respecté - le corps n’a pas été lavé ; le corps a été chevauché par une personne ou par un animal.

« L’une des méthodes pour tuer le vampire consiste à jouer de la musique samedi sur sa tombe. Il adore la musique et ne peut y résister. Il sort de sa tombe pour danser et on le tue avec le fusil. »

Zmei (Dragon), Bulgarie

Le Zmei est le plus puissant des créatures. Maître de la pluie et protecteur des sources, il prend soin de la fertilité. Généralement invisible, il a le pouvoir de se transformer en tout objet. Parfois il prend une apparence humaine ou mi-homme - mi-serpent.
Il est connu aussi comme amant des femmes auxquelles il rend visite la nuit, prenant l’apparence d’un bel homme aux cheveux blonds bouclés. Généralement il est assez néfaste pour les femmes, car elles perdent progressivement leur force vitale.

Kaloushari (калушари) Exorcistes, Bulgarie

Groupe d’hommes vêtus en blanc, forment une danse en ronde autour d’un malade, allongé par terre. A côté de lui repose un pot rempli d’eau. La danse commence lentement et accélère jusqu’au moment où les danseurs entrent en trance. Le démon prend peur, quitte le corps du malade et se réfugie dans le pot. La danse s’arrête brusquement et le meneur brise le pot.
Ce rituel survient 40 jours après Pâque, pendant la semaine des « sirènes » (Roussaliiska nedelya).

Talasam, Bulgarie

Fantôme, protecteur, il vit près des gens. Il y a celui de la maison, sorte d’elfe domestique. Un autre protège un trésor enfoui sous terre. Et un dernier, protège des édifices en pierre - c’est l’esprit de l’être humain qui s’y est fait emmuré de son vivant pour assurer la longévité du bâtiment.

Olelia (олелия) Feu purificateur, Bulgarie

Fin février, les paysans nettoient les maisons et brulent les tiges du maïs en grand feu, pour chasser l’hiver, les lézards, les serpents, les poux et les mauvaises forces. Les jeunes gens sautent par-dessus le feu. Connu également sous le nom « Orlinga », ou « griller Baba Marta », ce rituel s’est également « adapté » au calendrier orthodoxe et se pratique le dernier dimanche avant le jeune de Pâque.

Jours sales (мръсни дни) Nuits interdites, Bulgarie

Les jours sales représentent une sorte de confinement/couvre-feu annuel entre le 25 décembre et le 6 janvier, du coucher au lever du soleil. Celons les croyances populaires la terre s’ouvre et les forces du mal remontent à la surface : vampires, démons et diverses créatures maléfiques errent dans la nuit jusqu’au lever du jour. Les sorties sont interdites, le travail du soir aussi ; interdiction de faire la fête et de faire l’amour. Les personnes nées ou mortes pendant cette période se transforment en vampires.
Ces 12 jours correspondent au solstice d’hiver et marquent le passage entre la fin de l’année et le début de la nouvelle année. La période est connue comme « sale », en raison de la présence de nombreux interdits, comme se laver ou laver son linge.

Arvan tavan tolgoitoi atgaaljin har mangas
(Diable noir avec 15 têtes, Mongolie)

« Un monstre noir tordu bestial errant dans dix directions, qui mange tout ce qu'il rencontre. Son sang, sa bave, sa sueur coulent hors de lui, et dès qu'ils touchent la terre, des trous noirs profonds apparaissent.
Son immense gueule dévore les arbres de la forêt, jette des pierres et détruit les montagnes. Ses quinze têtes rugissent de colère. Il grince des dents et des canines. Ses pas trépidants créent des nuages de poussière noire qui atteignent le ciel. »
Enkhjargal Dandarvaanchig