Vieux Farka Touré

Samba
Sortie le 12 mai 2017
Label : Six Degrees
Lorsque les producteurs des Woodsock Sessions proposèrent à Vieux Farka Touré d’enregistrer un album chez eux en 2015, il n’était pas disponible mais leur avait promis de revenir. C’est chose faite ! Les Woodstock Sessions sont un concept ambitieux d’enregistrements d’albums dans les conditions du live mais avec les moyens de studios. Basées à Saugerties, Etat de New-York la session s’est déroulée devant une cinquantaine de fans, 10 compositions originales furent enregistrées, centrées autour de la famille et de la nature.

Energie du live, qualité du son studio, riffs ravageurs, groove hypnotique, Samba c’est le « deuxième né », celui qui dans la famille Touré prends les rênes, celui qui n’a pas peur et qui par conséquent creuse le sillon de sa propre vie.
Lorsque les producteurs des Woodsock Sessions proposèrent à Vieux Farka Touré d’enregistrer un album chez eux en 2015, il n’était pas disponible mais leur avait promis de revenir. C’est chose faite ! Les Woodstock Sessions sont un concept ambitieux d’enregistrements d’albums dans les conditions du live mais avec les moyens de studios. Basées à Saugerties, Etat de New-York la session s’est déroulée devant une cinquantaine de fans, 10 compositions originales furent enregistrées, centrées autour de la famille et de la nature.

Energie du live, qualité du son studio, riffs ravageurs, groove hypnotique, Samba c’est le « deuxième né », celui qui dans la famille Touré prends les rênes, celui qui n’a pas peur et qui par conséquent creuse le sillon de sa propre vie.

Sur son premier album, en 2007, Vieux Farka Touré rendait hommage à son père, Ali, la légende du blues malien, tout en laissant entrapercevoir un style plus émancipé, nourri d’Occident. Souvenirs d’Ali Farka Touré - C’est un après-midi de mai, en 2006. Un groupe de routards français mélomanes entreprend un pèlerinage dans une petite ville du bord du fleuve Niger, Niafounké. C’est la porte du nord du Mali, mais aussi le village natal d’Ali Farka Touré qui en devint l’édile en 2004, deux ans avant de s’y éteindre. Les jeunes français, se rendent à la Mairie, y rencontrent un vieillard affalé sur une chaise, lui expliquent leur requête : se recueillir sur la tombe d’Ali Farka Touré, génial autodidacte devenu l’un des meilleurs guitaristes du monde et le plus grand des ambassadeurs de la culture malienne. Une heure plus tard, visiblement touché par leur démarche, le propre fils d’Ali, Vieux, les emmène dans son 4X4 pour leur présenter la dernière demeure de son père. Là, dans le désert, semblent résonner les accords de « Talking Tumbuktu », l’album de pur blues d’Ali Farka Touré et enregistré avec Ry Cooder, tandis que Vieux contemple les dunes, sans un mot.

Une émancipation progressive - A peine un an après la mort de son père, Vieux Farka Touré sortait son premier album éponyme, en défrisant au passage une partie des critiques : à peine sorti de son deuil, le voilà qui s’aventurait sur les mêmes terres que son père, toutes guitares dehors, passion qu’il entretenait en secret alors qu’il apprenait le maniement de la calebasse à l’Institut des Arts du Mali. Impossible pourtant de crier au mimétisme : Vieux a développé son propre style, nourri d’influences occidentales tout en gardant un pied dans la tradition malienne. Un son emblématique qu’il enrichira sur ses deux albums suivants, dont « the Secret », enregistré aux Etats-Unis, avec une poignée de guests, dont Derek Truck (membre du Allman Brothers Band) ou Dave Matthews. Un troisième album, véritable concentré de blues rock, qui a ouvert de nouvelles portes à Vieux, l’imposant comme l’un des représentants majeurs de la culture malienne d’aujourd’hui à l’étranger. Il l’avoue d’ailleurs lui-même : « je passe ma vie à tourner en Amérique du Nord ou en Europe » s’amuse-t-il. Comme un symbole, il fut même l’un des rares musiciens invités à se produire en ouverture de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Son père en aurait été fier.