The Buttshakers
Arcadia
Sortie le 5 novembre 2021
Label: Underdog Records
La touche “rewind” enclenchée ramène la bande de plusieurs tours en arrière et, avec elle, les Buttshakers. De celui du studio d’enregistrement, le décor est passé à celui de l’Amérique que Ciara Thompson a quittée pour venir s’établir en France, à Lyon. Débarrassée du voile idéaliste de son enfance, cette Amérique, son Amérique, lui apparaît désormais dans sa réalité la plus crue : minée par la violence et le racisme, les rues devenues le domicile de ceux qui n’en ont pas.
Black Lives Matter, Not In My Name, #metoo et autres signaux d’alertes se sont allumés en rouge incandescent sans pour autant freiner
cette course désespérée et toujours un peu plus rapide dans des rails menant vers l’obscurité. Mais, quand tout s’assombrit, il reste toujours cette lueur impossible à éteindre, cette braise capable de rallumer à elle seule un brasier d’espérance. La soul music.
Arcadia “le pays des délices”, ce monde parfait décrit par le poète Virgile, où tout n’est que beauté et perfection devient pour The Buttshakers l’endroit à rallier, le but vers lequel aller et pas celui vers lequel se replier virtuellement pour se couper des réalités.
Sur leur précédent album, Sweet Rewards, The Buttshakers offraient un éclairage doux sur la face romantique de la soul. Avec Arcadia ils en explorent la face consciente, celle qui, aux grandes heures des 70’s brillait grâce aux albums de Gil Scott- Heron, Marvin Gaye ou Curtis Mayfield. L’artistique influencé par les événements politiques et sociaux. Le fond qui rencontre la forme dans une soul viscérale, brute et pourtant regorgeant de finesse et de délicatesse.
Si l’arrangement trop travaillé doit tuer l’intention première, alors The Buttshakers ont su, d’un habile mouvement de bassin éviter de diluer leurs intentions dans des couches de production, préférant toujours se trouver au plus près de la source musicale pour en garder le feu et le grain. Celle d’un groupe qui organise des passerelles entre sa soul, ses racines musicales et ses bourgeons. Le blues, le rhythm and blues, le funk.
Un groupe conduit par la présence féline et rugissante de Ciara Thompson qui lorsqu’elle s’efface, observe guitare et orgue s’affronter, trombone s’approprier les dernières mesures pour un solo funk to the bone. Elle laisse dériver le titre pour une virée instrumentale où le beat robotique prend le contrôle pour s’enfoncer dans une mystique vaudou-psychédélique d’où l’auditeur ne sera tiré que par l’intervention de cuivres salvateurs. La poussière d’incantations de six cordes western incrustée dans le groove comme une menace sourde, une explosion qui n’aura jamais lieu et que Ciara s’attachera à contenir tout en l’amplifiant. Oubliant les automatismes de compositions qui sont les leurs depuis une décennie, ils ont fait d’Arcadia leur album le plus abouti en termes de compositions et d’écriture, chaque membre du groupe ayant eu la possibilité de faire valoir ses idées.Sombre et pourtant lumineux, Arcadia reste fidèle à l’esprit de la soul : l’espoir dans la mélancolie même quand la fêlure est sensible, l’assurance que du chaos sortira le meilleur. Fidèle aussi aux principes fondateurs du groupe depuis toujours, le socle sur lequel il s’est construit sur disques comme sur scène : faire lever le public, allumer en lui cette furieuse envie de danser.
Etre des Buttshakers.
cette course désespérée et toujours un peu plus rapide dans des rails menant vers l’obscurité. Mais, quand tout s’assombrit, il reste toujours cette lueur impossible à éteindre, cette braise capable de rallumer à elle seule un brasier d’espérance. La soul music.
Arcadia “le pays des délices”, ce monde parfait décrit par le poète Virgile, où tout n’est que beauté et perfection devient pour The Buttshakers l’endroit à rallier, le but vers lequel aller et pas celui vers lequel se replier virtuellement pour se couper des réalités.
Sur leur précédent album, Sweet Rewards, The Buttshakers offraient un éclairage doux sur la face romantique de la soul. Avec Arcadia ils en explorent la face consciente, celle qui, aux grandes heures des 70’s brillait grâce aux albums de Gil Scott- Heron, Marvin Gaye ou Curtis Mayfield. L’artistique influencé par les événements politiques et sociaux. Le fond qui rencontre la forme dans une soul viscérale, brute et pourtant regorgeant de finesse et de délicatesse.
Si l’arrangement trop travaillé doit tuer l’intention première, alors The Buttshakers ont su, d’un habile mouvement de bassin éviter de diluer leurs intentions dans des couches de production, préférant toujours se trouver au plus près de la source musicale pour en garder le feu et le grain. Celle d’un groupe qui organise des passerelles entre sa soul, ses racines musicales et ses bourgeons. Le blues, le rhythm and blues, le funk.
Un groupe conduit par la présence féline et rugissante de Ciara Thompson qui lorsqu’elle s’efface, observe guitare et orgue s’affronter, trombone s’approprier les dernières mesures pour un solo funk to the bone. Elle laisse dériver le titre pour une virée instrumentale où le beat robotique prend le contrôle pour s’enfoncer dans une mystique vaudou-psychédélique d’où l’auditeur ne sera tiré que par l’intervention de cuivres salvateurs. La poussière d’incantations de six cordes western incrustée dans le groove comme une menace sourde, une explosion qui n’aura jamais lieu et que Ciara s’attachera à contenir tout en l’amplifiant. Oubliant les automatismes de compositions qui sont les leurs depuis une décennie, ils ont fait d’Arcadia leur album le plus abouti en termes de compositions et d’écriture, chaque membre du groupe ayant eu la possibilité de faire valoir ses idées.Sombre et pourtant lumineux, Arcadia reste fidèle à l’esprit de la soul : l’espoir dans la mélancolie même quand la fêlure est sensible, l’assurance que du chaos sortira le meilleur. Fidèle aussi aux principes fondateurs du groupe depuis toujours, le socle sur lequel il s’est construit sur disques comme sur scène : faire lever le public, allumer en lui cette furieuse envie de danser.
Etre des Buttshakers.
The Buttshakers are:
Ciara Thompson : Vocals • Sylvain Lorens : Guitar • Jean Joly : Bass • Josselin Soutrenon : Drums
Additional musicians :
Léo Ouillon : Saxophone, flute • Simon Girard : Trombone • Aurélien Joly : Trumpet • Pierre Vadon : Organ • Grégory d’Addario : Percussions • Cindy Pooch : Backing Vocals • Célia Kaméni : Backing Vocals
Ciara Thompson : Vocals • Sylvain Lorens : Guitar • Jean Joly : Bass • Josselin Soutrenon : Drums
Additional musicians :
Léo Ouillon : Saxophone, flute • Simon Girard : Trombone • Aurélien Joly : Trumpet • Pierre Vadon : Organ • Grégory d’Addario : Percussions • Cindy Pooch : Backing Vocals • Célia Kaméni : Backing Vocals