Taïga Maya

Taïga Maya
Sortie le 18 Octobre 2010
Label : Naïve Jazz
Taïga Maya
Musique-fiction
Thierry Van Roy / Melanie Gabriel

Le vendredi 21 décembre 2012, un objet céleste inconnu entre en collision avec la Terre : le choc est tellement violent que la planète bascule d’un quart de tour sur son axe, déplaçant le Pôle Nord à l’équateur. Un petit village de Yakoutie (Sibérie) se réveille sous un soleil brûlant et immobile, figé au zénith jusqu’à la fin des temps. Aux confins de l’hémisphère sud plongé dans une obscurité éternelle, Anton Sakhaline et ses compagnons mayas fuient un Mexique sombre et glacial, à la recherche du soleil disparu. Après sept années d’errance à travers un monde dévasté, les deux communautés se rencontrent au fond du détroit de Béring, main- tenant asséché et recouvert de forêts : ils y fondent Béring-Or, une cité à venir où tout est est à réinventer, même l’obscurité. Dans ce nouveau monde sans jour ni nuit, les ombres se projettent toujours du même côté et le temps déroule à l’infini la même journée.
Nous sommes en 2042 : Taïga Maya, la petite fille d’Anton a ras- semblé les dernières archives du monde d’avant la collision, celui qu’on appelle maintenant « le Monde Circadien » pour créer une grande fresque qui raconte en images, récits et musiques l’ancien monde du Jour et de la Nuit…

un univers parallèle / un futur révolu / un passé à venir /
en trois objets conjoints :

- un CD 12 titres.

- un DvD contenant 10 clips, 1h30 d’images rares tournées en Yakoutie (Sibérie orientale) et au Mexique, ainsi qu’un making of.

- un Livre De 220 pAGes comprenant un récit d’anticipation “Le monde Circadien” et un livret très détaillé, illustrés de nombreuses images.
Bilingue français/anglais.

COFFRET
1 CD+1 DVD+LIVRE
Dans mon concept de « musique-fiction », j’écris le futur, et j’imagine la musique qui existera un jour . Taïga Maya est la musique d’une civilisation future, née de la rencontre fortuite des Yakoutes de Sibérie avec les Mayas du sud du Mexique, après la catastro- phe majeure de 2012. Taïga Maya montre, sur fond de chamanisme, la nécessité de se connecter à l’essence de la vie, à la nature et à la réalité non ordinaire qui nous entoure.“Le Monde Circadien”raconte l’histoire de la jeune Taïga Maya et celle de notre soumission aux cycles de la nature et du cosmos.

Thierry Van Roy

Melanie Gabriel voix, textes des chansons

Melanie Gabriel est née à Londres. Elle a grandi en écoutant autour d’elle des mu- siciens du monde entier. Plus tard, elle étudie les arts visuels à New York, tout en continuant dans la voie de la musique. Avec le temps, elle décide de se consacrer à la composition et au travail de création avec d’autres musiciens. Un jour est apparu Thierry Van Roy, venu de nulle part. Mélanie n’a pu refuser sa proposition d’embarquer pour le monde de Taïga Maya, pressentant une expérience hors du commun.

Thierry Van Roy musique, conception, réalisation

Thierry Van Roy dit de lui-même qu’il n’existe pas vraiment. Il s’est matérialisé en 2002 pour dévoiler “Taïga Maya” et prétend disparaître définitivement le 21 décembre 2012. Il n’y a aucune photo ni référence à son sujet sur internet, on peut juste y trouver un homonyme dont il a emprunté le nom. Thierry Van Roy, qui dans un autre niveau de réalité dit s’appeler Anton Sakhaline, se décrit comme un être noosphérique.

Le Monde Circadien
ThierryVanRoy
(extraits)


Avertissement : toute ressemblance avec des personnes n’ayant pas existé est purement fortuite.

Zinacantan, Mexique, le 21 décembre 2012

Le choc fut celui de la fin du monde. Après que la Terre a tremblé comme jamais, que les ouragans ont soufflé comme mille trains à vapeur et presque arraché le couvercle en métal du cenote (abri souterrain naturel), après que la lumière est partie en quelques heures, après des jours d’angoisse sous la terre, tout redevient enfin calme, trop calme : pas un oiseau, pas un aboiement, plus un souffle. Dehors, aucun humain ne pourrait respirer cet air brûlant et âcre. Dans ce maelström de poussière et de vapeur, aucune machine ne pourrait fonctionner, aucune mouche n’arriverait à voler.Tous les avions en vol à ce moment-là sont restés en altitude jusqu’à la limite de leur réserve de carburant, puis ont tous fini par s’écraser. Dans certains de ces avions se trouvaient des gouvernements entiers, des fuyards pensant se poser juste après le choc... Anton eut une pensée triste pour ses “collègues” astronautes en train de regarder la fin de leur existence dans leur station spatiale...

Zinacantan, 30 janvier 2013

Zinacantan est complètement dévasté, il ne reste rien de la forêt sur les collines avoisinantes. Tout est recouvert d’une épaisse couche de scories. Le lac voisin a été entièrement absorbé par la poussière. Ils décident de continuer momentanément à habiter dans le cenote, à l’abri d’on ne sait pas trop quoi ; la température y est encore agréable, tandis qu’il fait très froid à l’extérieur. Après un mois, il fait toujours noir, sans interruption, et le jour n’est toujours pas revenu. Maintenant, l’obscurité n’est plus due à la couche de poussière qui stagne dans l’atmosphère : les étoiles brillent dans le ciel, et le croissant de lune est... à l’envers. Anton essaye de comprendre la situation ; il rassure d’abord ceux qui croient que le soleil s’est éteint en leur rappelant que la Lune ne fait que refléter la lumière du soleil. En scrutant le ciel, il retrouve rapidement Jupiter et la Voie lactée, mais pas à leur place habituelle...

Soudain il se fige, le vertige le prend, la sidération est totale. Il comprend de manière fulgurante que la collision a basculé l’axe de rotation de la terre de 90 ° ; le nouveau pôle Nord est maintenant continuellement exposé aux rayons du soleil. La Terre est comme une toupie que le soleil regarde tourner d’en haut, l’axe de la toupie pointant dans sa direction. Donc, conclut Anton, les saisons ont disparu, ainsi que l’alternance entre le jour et la nuit...

...Les jours passent, les paysages de désolation se succèdent. Ils marchent sur d’an- ciennes autoroutes lézardées, encombrées de voitures et camions abandonnés. Parfois, des lumières les attirent, mais il n’y a jamais personne : ce ne sont que des lampes alimentées par des éoliennes. Ils marchent longtemps sur la mer gelée en longeant les plages du golfe de Californie. Dans l’épaisse couche de glace, sous leurs pieds, ils discernent des corps emprisonnés par centaines. Parfois un visage ou une main affleure, les faisant trébucher...

Yakoutie, avril 2019

Peu d’arbres sont encore debout. Plus ils progressent vers le détroit de Béring, plus les températures baissent et plus le soleil s’incline sur l’horizon. Les chemins deviennent plus praticables, des essences d’arbres inconnues prennent la place des pins et des bouleaux agonisants. Les moustiques se font moins nombreux, la nature devient accueillante et ils sentent déjà poindre l’espoir de la fin de leur exode, le climat devenant plus supportable chaque jour. Logiquement, en continuant toujours vers l’opposé du soleil, ils finiront dans la nuit, se disent-ils. Quelqu’un allait bientôt leur raconter ce qui s’est passé tout au sud, aux confins de la Zone Sombre...