Sarah Lenka

Mahala EP (Vinyle)
Sortie le 22 avril 2022
Label: Musique Sauvage
« Mahala » est la rencontre entre Sarah Lenka et 3 artistes femmes engagées.

Un Ep au féminin, un mélange culturel : avec Naissam Jalal, flûtiste franco-syrienne, Awa Ly, chanteuse franco-sénégalaise & Macha Gharibian pianiste franco-arménienne. Une rencontre inattendue, qui mélange un son acoustique folk aux sons de traditions et de coutûmes.

Chacune porte en elle un héritage culturel, une histoire. Laisser la parole à l’art de ces 3 femmes, leurs racines, leur culture.

Entourée de son trio guitare/batterie/percussions. Un retour aux sources, à une forme d’essentiel.
Jeune artiste installée depuis plusieurs années sur la scène du jazz français, Sarah Lenka commence ses études aux Beaux-Arts, elle décide de tout plaquer pour emménager à Londres. Elle s’inscrit dans une école de musique et chante pour plusieurs groupes trip-hop et folk. Elle revient quelques années plus tard à Paris où elle créee sa première formation jazz.

Révélée au grand public à l’occasion du Festival d’Enghien de 2007 où elle reçoit le prix de la meilleure artiste féminine de la Sacem, Sarah Lenka sort son premier album Am I Blue en 2008, salué par la critique. En 2012, son second album Hush voit le jour et la jeune chanteuse enchaîne les concerts. Connue pour ses interprétations très personnelles, elle évolue dans un univers folk et jazz. La femme a toujours été son fil conducteur depuis le début de sa vie de chanteuse, elle a commencé par Billie, qui pour elle, chantait son silence enfoui, puis son dernier album autour de Bessie I don’t dress fine, celle qui chantait sa vie, trash et crue, heureuse et désastreuse, celle qui cassait les moeurs, s’affirma et ouvra un long chemin à toutes les femmes après elle.

Aujourd’hui pour Sarah aller sur ” le chant ” uniquement est une évidence, comme revenir simplement à la source de pourquoi je chante, sans me cacher, pour ne pas perpétuer le silence de tant de femmes de ma famille aussi, libérer une partie de mon histoire de femmes.

“ Elles chantaient à leurs âmes, adoucir un moment, elles chantaient tout sauf leurs conditions, l’amour, une histoire entendue, une chanson populaire… Pas d’instruments, pas de musiciens, pas de notion de musique, juste une voix. Ce moment qui permet subitement une évasion, 5mn de répit, quelques notes simples, retrouver de l’humanité. J’aimerais les faire chanter à tous et à toutes ces notes ! Leur voix, leur musique, est un héritage, un héritage féminin, l’Histoire qui vient résonner encore si fort, ici, ailleurs, celle qui vient frapper à la porte de tellement de femmes, que ce soit la femme seule dans son foyer ou d’un peuple entier, une histoire qui se perpétue.

Faut-il être d’une certaine couleur ou d’un certain sexe pour parler de maltraitance, pour chanter les chants de ces femmes esclaves, pour que l’histoire de ces femmes afro-américaines, de leurs manières de chanter si vraies, viennent raisonner dans mon histoire, et surtout dans celles de tant d’autres femmes aujourd’hui. Seule avec une émotion, une vie, un choc, un abus, trop dur à exprimer, c’est là qu’un chant prend toute sa place et vient apaiser, laisser respirer un peu de vie, ouvrir une faille dans une douleur sourde pour qu’un espoir s’y insère, comme poser une graine pour la laisser pousser.

Voilà ce qui m’a guidée depuis le début, à faire cet album. La souffrance des femmes, celle qu’elles cachent, celle qu’elles taisent.
Chanter, est quelque part, une certaine victoire sur la maltraitance et le silence. Le chant se transmet, il laisse une trace, il permet de revendiquer, d'apaiser, le chant lie l'histoire de ces femmes.