Rodrigo y Gabriela

Rodrigo y Gabriela
Sortie le 5 février 2008
Label : Because
Avec plus de 600 000 albums vendus dans le monde et un succès sans précédent aux USA et au Royaume Uni, le phénomène Rodrigo y Gabriela arrive en France.

Premier Album disponible en édition collector CD/DVD (1H de live, documentaire, cours de guitare et galerie photos)

Album produit par John Leckie (Muse, Radiohead, Stone Roses…)

« Oubliez les Whit Stripes ou les Killes : Rodrigo y Gabriela forment bel et bien le duo mixte le plus joueur et le plus incendiaire de la planète »
Les Inrockuptibles

« Rodrigo Y Gabriela : un homme et une femme, Mexicains expatriés à Dublin, virtuoses de la guitare acoustique » Télérama

« Rodrigo y Gabriela, duo mexicain lancé dans la reprise de classiques hard rock à la guitare flamenca (…) Une idée totalement emballante sur scène qui a scotché le public de la grande scène des Transmusicales » Libération

« Rodrigo Y Gabriela révélation des Transmusicales de Rennes » Courrier International

« Deux guitares acoustiques, pas de chant. On reste bouche bée devant ces pistoleros latinos » Vibrations

« Une musique qui provoque une sacrée chair de poule » Le Monde 2
Rodrigo (Sanchez) et Gabriela (Quintero) sont deux Mexicains aux doigts de fées, basés à Dublin, qui concoctent sur des guitares acoustiques un son unique en son genre. Difficile en en effet de définir leur musique, à mi-chemin entre la world et le rock, souvent imprégnée d’influences hispaniques – classiques – intemporelles et animée d’une passion profonde pour le métal. Au printemps 2006, “Rodrigo y Gabriela” a atteint la première place des charts irlandais devant les Arctic Monkeys et Johnny Cash. Avec leur troisième album éponyme, sorti en 2006, ces deux artistes ont conquis la scène internationale.

Rodrigo est un guitariste virtuose capable de passer en un instant d’un jeu ultrarapide à un autre très sensuel, tandis que Gabriela a une technique de jeu plus rythmique mais non moins rapide. Sa façon de se servir de sa guitare évoque inévitablement le flamenco – qui est certes l’une des influences du duo sans pour autant le confiner dans ce genre. Son répertoire s’étend en effet bien au-delà de celui habituellement interprété par les guitaristes latinos comme en témoignent leurs reprises de “Stairway to Heaven” de Led Zep et de “Orion” de Metallica ou encore la prestation très inspirée du violoniste hongrois tzigane Roby Lakatos sur “Ixtapa”.

L’histoire du duo :

Rodrigo et Gabriela se sont rencontrés à l’adolescence à la Casa de Cultura (Maison de la Culture) de Mexico, qui était dirigée par le frère de Rodrigo. Ce dernier était batteur dans un groupe dénommé Castlow – un nom de code dont il n’a jamais révélé le secret à Gabriela, qui est ensuite devenu Tierra Acida (Terre Acide) lorsqu’elle a rejoint la formation à la guitare. Ces deux ados, grands fans de métal, qui ont tous les deux échoués au Conservatoire, se mettent au rock. Avant d’intégrer Tierra Acida, Gabriela était leader de trois groupes de filles - Las Brujas (les sorcières), Subterraneo et Las Formigas (Les fourmis). Tierra Acida respecte une discipline de travail stricte : “C’était quelque chose d’obsessionnel !” confie la jeune femme".On répétait cinq heures par jour, tous les jours, presque sans faire de pause et sans perdre de temps à bavarder !”

Tierra Acida se produit dans les pires clubs de Mexico, tandis que les membres du groupe vivent de petits boulots (Gabriela enseigne les riffs de Metallica à des gamins du coin et Rodrigo concocte des musiques pour les émissions d’une chaîne de télévision). Ils enregistrent un album, sans signer de contrat avec une maison de disques afin d’être libre de peaufiner davantage leur technique. En fait, ils continuent à mener une existence bohème avec leurs amis et survivent en jouant de la bossa nova dans des bars d’hôtels. “Puis nous avons décidé de partir en Europe”.

Rodrigo et Gabriela débarquent alors à Dublin en Irlande. “ Nous ne connaissions pas du tout cette ville ”, explique Gabriela, la plus bavarde des deux. “Mais une Mexicaine nous avait proposé de nous installer dans sa maison là-bas.” Lorsqu’ils arrivent en pleine nuit, sans parler un mot d’anglais, avec juste 1 000 dollars en poche à eux deux, ils trouvent un mot sur la porte leur annonçant que finalement il ne serait pas possible de les héberger. Un chauffeur de taxi les trimbale alors d’auberges en hôtels. Ils finiront heureusement par trouver un logement à louer mais se retrouvent bientôt sans argent. “Il ne nous restait plus qu’à jouer dans la rue”. C’était en 1999 : “Nous étions des spécimens très exotiques !” Peu à peu ils se forgent une réputation et donnent des concerts privés à l’occasion de mariage ou de vernissage, “Même si nous voulions toujours faire du métal, la musique que nous jouions était latino !”

Une myriade de nouvelles salles de concert et de galeries ouvrent alors à Dublin, qui est en plein essor et où la scène rock est en effervescence totale. Le couple mexicain improvise dans les bars avec des musiciens traditionnels du coin. Au cours de l’hiver, ils partent au Danemark et recommencent - sauf que cette fois ils jouent par des températures en dessous de 0°C ! Cette brève expérience à Copenhague leur inspirera deux chansons figurant sur leur dernier album : “Diablo Rojo”, qui évoque un redoutable grand huit, et “Viking Man”, le surnom d’un sans-abri avec lequel ils avaient sympathisé et qui les a poussés à jouer dans les rues glaciales.

Rodrigo et Gabriela prennent ensuite la direction de Barcelone, où tout ce qui intéressent les programmateurs de salles c’est qu’ils jouent de la musique Mariachi, mais surtout pas leurs propres compositions. Rod & Gab se mettent alors à jouer sur Las Ramblas, la principale avenue de la ville, où la police Catalane leur mène la vie dure. Ils reçoivent juste à temps un coup de fil d’Irlande pour leur proposer de jouer dans une nouvelle salle, le Sugar Club. Damian Rice, avec qui ils avaient joué dans la rue, les invite à assurer la première partie de ses concerts. En 2003, ils sortent “Re-Foc”, puis un an plus tard “Live Manchester and Dublin”, deux albums qui lancent le duo mexicain sur la scène World – et au-delà.

Sa musique :

Rodrigo et Gabriela définissent leur musique comme de la ‘fusion’ : “Il y a essentiellement des harmonies et des rythmes latinos mais la structure est rock. Ce n’est pas du jazz, car c’est structuré et nous n’improvisons pas, nos solos sont exactement les mêmes que sur le disque, quand on est fans de métal et guitariste il y a certains putains de solo qu’on ne se lasse pas d’entendre !”

Les influences du duo vont des disques de salsa de la collection familiale aux vinyles des Pink Floyd, Black Sabbath, Queen et Led Zeppelin de la tante de Gabriela et aux disques de rock classique de Rodrigo. Mais surtout ils ont grandi à Mexico en pleine vague ‘métal’ : “De la part de deux guitaristes acoustiques, les gens s’attendaient à ce que l’on joue de la musique classique, mais nous on balançait des morceaux de Led Zep, Hendrix et Metallica, une habitude avec laquelle nous avons renoué en reprenant “Stairway to Heaven !”. Leur musique est instrumentale “avec des thèmes riches en émotions.”

Lorsqu’on évoque les influences flamenco, leurs réactions son vives : “Pour beaucoup de fans, ça sonne comme du flamenco, pourtant nous n’en jouons pas même si nous adorons ça aussi,” déclare Gabriela. “La seule similitude est la guitare et le fait qu’il s’agit d’une musique très rythmée.”

Le producteur de leur dernier album, John Leckie (Radiohead, Muse, My Morning Jacket) les a découverts par le biais d’une maquette envoyée par un label irlandais et les a contacté dès le lendemain.

Ils se sont ensuite mis d’accord pour réaliser un enregistrement ‘live’. Rodrigo et Gabriela ont donc joué ensemble dans la même pièce d’un studio de Bath en Angleterre, comme s’ils étaient sur scène : “Nous avons joué les morceaux plusieurs fois d’affilée, ‘Orion’ est le seul titre sur lequel quelques overdubs ont été ajoutés.” Ruby Lakatos, le fougueux violoniste hongrois a été le seul élément étranger à intervenir dans ce projet pour une prestation remarquable sur “Ixtapa”. “Nous l’avions vu à la télévision”, raconte Gabriela. “Il donnait un concert à Amsterdam et nous lui avons envoyé notre musique. Il a improvisé ce morceau en deux heures !” Leckie a ensuite fait son choix judicieux parmi les différentes et nombreuses versions live proposées par le duo.

Les tournées :

Le succès de ‘Rodrigo y Gabriela’ (400 000 exemplaires vendus dans le monde à ce jour, et ce n’est pas fini) doit beaucoup à leurs tournées continuelles. En 2006, Rod & Gab ont entrepris trois tournées au Royaume-Uni et trois autres aux Etats-Unis, sans oublier plusieurs autres en Europe et en Australie. En 2007, ils sont retournés aux Etats-Unis (une fois que les problèmes de visa de Rodrigo avaient été réglés) et au Royaume Uni pour d’autres dates. Ils ont également participé à de nombreux festivals, notamment : Coachella, Glastonbury, V, Bonnaroo, Oxegen (Irlande), Latitude, Pukkelpop (Hollande), Lowlands (Belgique). Pour Rodrigo et Gabriela, la route ne s’arrête jamais.

L’album – titre par titre :

La photo figurant sur la pochette qui représente un oeil de crocodile, dans lequel on aperçoit Rodrigo et Gabriela en surimpression, est destinée à souligner que ces deux artistes ne s’inscrivent pas dans le créneau habituels des ‘guitaristes mexicains’. “Cette image nous a fait penser à Tamacun, un mexicain original célèbre qui est à Ixtapa où nous avons vécu quelques temps.”

Tamacun –“Le message de Tamacun est d’apprendre aux gamins à respecter la nature.” Il prend soin des crocodiles et les touristes viennent le photographier.

Diablo Rojo – Inspirée par un grand huit appelé ‘Diable Rouge’ qui se trouve dans un parc à thème de Copenhague et sur lequel ils ont eu quelques frayeurs.

Viking Man – Un autre morceau inspiré du séjour au Danemark. The Viking Man était un sans-abri qui a poussé Rod & Gab à jouer dans les rues de la ville, à la période des fêtes de Noël, alors que la température tombe en dessous de zéro. John Leckie a ajouté quelques parasites radio.

Satori – Peu de temps après leur arrivée en Irlande, Rodrigo et Gabriela n’avaient pas trop le moral. Sans argent, ne sachant pas parler anglais, ils s’inquiètent pour leur avenir. Seule leur foi inébranlable dans les vertus de la persévérance les a poussés à continuer. Satori évoque ce moment de sérénité où ils ont compris qu’ils arrivaient au bout du tunnel.

Ixtapa –“Ixtapa est une très belle ville mexicaine.” Le solo de violon de Roby Lakato propose un contraste intéressant avec les guitares mélodieuses et percussives du duo.

Stairway to Heaven - “Ixtapa était notre Stairway to Heaven à nous !” La version de Rod & Gab s’inspire au départ de l’interprétation de Stanley Jordan, tout en s’imposant comme unique, à la fois novatrice et respectueuse.

Orion –Rodrigo et Gabriela reprennent ici pour la deuxième fois un morceau de Metallica : “Un hommage au style de musique que nous aimons, c’est grâce à ça que nous avons continué à jouer de la guitare durant toutes ces années de galère.”

Juan Loco – La première tentative d’enregistrement de cet album au Mexique au cours de l’été 2005, s’est finalement transformé en trois semaines de bains de soleil, arrosées de bières et agrémentées de coupure de courant. Arrive John Leckie, légendaire producteur de Radiohead, des Stone Roses et autres Muse, qui va aider Rod & Gab à façonner l’univers musical de leur troisième album éponyme. Ils l’avaient surnommé ‘Juan Loco’ (‘John le fou’).

PPA : “Le premier P de PPA est celui de Pinche, un mot mexicain signifiant connard. C’est pour tous les gens de ce métier qui croient tout savoir, mais qui en fait n’y comprennent absolument rien”.