René Lacaille
Ti Galé
Sortie le 11 avril 2025
Label: Lamastrock
⚡︎ René Lacaille, ambassadeur de la musique réunionnaise:
⚡︎ 70 ans de scène et un album en accordéon solo pour célebrer le Sega lontan
⚡︎ Grand Prix 2024 de l’Académie Charles Cros pour l’ensemble de son auvre et de sa carrière.
⚡︎ 70 ans de scène et un album en accordéon solo pour célebrer le Sega lontan
⚡︎ Grand Prix 2024 de l’Académie Charles Cros pour l’ensemble de son auvre et de sa carrière.
Dans le conte, le Petit Poucet sème des cailloux blancs pour retrouver son chemin dans la forêt. Aujourd’hui en solo, René Lacaille sème autant de pépites sur un chemin qui part à la rencontre de la musique de son enfance, au plus intime.
Il crée des ségas en hommage à ceux qu’il écoutait alors. Il se trouve qu’ils constituent aussi une partie importante du patrimoine réunionnais, ce séga si populaire, celui qu’il jouait avec son père, son grand inspirateur, qui a fait danser des générations de Réunionnais et auquel il veut rendre hommage. Il rend hommage aussi à ses frères Maximin, Renaud et Agniel Lacaille.
Il crée des mélodies qui renvoient au paradis perdu de son enfance musicale, souhaitant les faire partager au-delà des années à un public qui ne les connaît pas.
S’il a quitté la Réunion il y a plus de quarante ans, elle ne l’a jamais quitté, lui. Elle est au cœur de sa musique et transcende toutes les influences. Après l’avoir célébrée sur scène pendant 70 ans, il offre simplement cette musique magnifiée par l’accordéon, instrument maître du séga lontan, dans un album solo longtemps rêvé et enfin réalisé.
« Je travaille tous les jours mon instrument, je ne peux pas vivre sans jouer et je retourne toujours aux vieux ségas, ceux des anciens, comme Loulou Pitou, Vinh San, Joron…Entre 10 et 16 ans je les écoutais, mais avant, mes maîtres, c’étaient mon père et mes frères. Quand j’écoutais Maximin, à l’accordéon, j’écoutais un rocker, pareil pour Agniel à la batterie. Renaud m’a ouvert le monde de la musique. Je veux rendre compte des styles de ségas qui existaient et qu’on ne connaît plus ou qu’on entend plus aujourd’hui. C’était mon conservatoire à moi.»
René vous invite à le suivre dans son voyage, celui de toute une vie, ti pa ti pa, comme on dit en créole réunionnais, ti galé par ti galé.
Il crée des ségas en hommage à ceux qu’il écoutait alors. Il se trouve qu’ils constituent aussi une partie importante du patrimoine réunionnais, ce séga si populaire, celui qu’il jouait avec son père, son grand inspirateur, qui a fait danser des générations de Réunionnais et auquel il veut rendre hommage. Il rend hommage aussi à ses frères Maximin, Renaud et Agniel Lacaille.
Il crée des mélodies qui renvoient au paradis perdu de son enfance musicale, souhaitant les faire partager au-delà des années à un public qui ne les connaît pas.
S’il a quitté la Réunion il y a plus de quarante ans, elle ne l’a jamais quitté, lui. Elle est au cœur de sa musique et transcende toutes les influences. Après l’avoir célébrée sur scène pendant 70 ans, il offre simplement cette musique magnifiée par l’accordéon, instrument maître du séga lontan, dans un album solo longtemps rêvé et enfin réalisé.
« Je travaille tous les jours mon instrument, je ne peux pas vivre sans jouer et je retourne toujours aux vieux ségas, ceux des anciens, comme Loulou Pitou, Vinh San, Joron…Entre 10 et 16 ans je les écoutais, mais avant, mes maîtres, c’étaient mon père et mes frères. Quand j’écoutais Maximin, à l’accordéon, j’écoutais un rocker, pareil pour Agniel à la batterie. Renaud m’a ouvert le monde de la musique. Je veux rendre compte des styles de ségas qui existaient et qu’on ne connaît plus ou qu’on entend plus aujourd’hui. C’était mon conservatoire à moi.»
René vous invite à le suivre dans son voyage, celui de toute une vie, ti pa ti pa, comme on dit en créole réunionnais, ti galé par ti galé.
BIOGRAPHIE
Accordéoniste, guitariste, percussionniste, saxophoniste, chanteur, auteur, compositeur... René Lacaille est considéré comme une légende vivante de la musique réunionnaise, le « maître des accordéons pé i», la « figure légendaire du séga moderne » Les représentants de la musique réunionnaise actuelle le considèrent comme leur «Tonton ». Inventeur du « maloya électrique », il a, avec le regretté Alain Peters et leur groupe culte Caméléon, envoûté la Réunion des années 70.
Il est né juste après la guerre à Saint Leu, dans une île presque sans écoles, sans docteurs et sans voitures, où une nature sublime, parfois dangereuse, forgeait encore les Hommes. Il est le digne descendant d’une famille de ségatiers qui faisait danser dans les bals « La poussière » des années 50-60. Dans sa musique, il y a de l’Africain, du Malgache, du Malbar... Chez lui on entend aussi du jazz, du blues et de la musique savante (« Mozart est là », dit-il pour rigoler), des sonorités traditionnelles aux plus innovantes. Il est reconnu par des musiciens prestigieux du monde entier, avec qui il collabore (Vincent Segal, Piers Faccini, Rosemary Standley...).
Car par-dessus tout, dans la musique comme dans la vie, René aime rencontrer, mélanger, pimenter. Chez lui on goûte rougail et cari, et puis on en reprend. Il est générosité et gourmandise. C’est encore mieux si c’est en famille, «èk marmaille».
LE CAS LACAILLE(s) : DOCUMENTAIRE MUSICAL EN COURS DE RÉALISATION
Écrit par Christine Bouteiller
Réalisé par Christine Bouteiller et Josselin Carré.
Un documentaire pour (re)donner voix à l’ambassadeur de la musique réunionnaise, évoquer ses racines à travers sa relation à la Réunion qui continue de vibrer fort, malgré un attachement contrarié, faire ressortir son aspiration à transmettre et convoquer sa lignée. La musique, chez les Lacaille, ça s’apprend par « la force des choses », une pratique directe et intuitive, sans discours ni cours. C’est ainsi qu’elle devient évidente, vitale : la musique, comme une part du sang.
Racines et transmission
D’abord il y a la Réunion, sa terre natale, sa géographie somptueuse et son histoire métissée, parfois tourmentée. Sa langue, le créole, et la cuisine piquante qui va avec. Dans la famille Lacaille où René grandit dans les années 50, il y a la pauvreté, la rudesse, la musique obligatoire pour les garçons mais interdite aux filles.
Les belles rencontres (notamment avec Alain Peters), puis les époques sombres (la répression violente sous le gouvernement Debré, l’enfermement dû à l’insularité) qui mènent à la séparation violente d’avec l’île. L’arrivée à Paris dans la folie de mai 68. La musique, la musique, encore la musique. Puis une forme de renaissance au gré des (re)trouvailles et des collaborations.
René, Réunionnais en exil, ne s’est pas mué en gardien du temple. Il a d’abord cherché ailleurs que dans son île l’inspiration de sa musique, notamment sur la scène jazz.
Puis, peu à peu et grâce à des musiciens comme Danyel Waro, René est revenu à ses fondements : le maloya, mais surtout le sega, un genre musical jadis très populaire, mais déprécié avec le temps et au fil des luttes politiques.
A partir de là, il n’a plus été question que de porter la culture créole partout où c’était possible, et d’ouvrir la porte à tous les métissages... Une manière pour René de répondre aux questions d’identité et d’intégration qui l’ont douloureusement concerné en métropole, et qui agitent toujours le monde.
Accordéoniste, guitariste, percussionniste, saxophoniste, chanteur, auteur, compositeur... René Lacaille est considéré comme une légende vivante de la musique réunionnaise, le « maître des accordéons pé i», la « figure légendaire du séga moderne » Les représentants de la musique réunionnaise actuelle le considèrent comme leur «Tonton ». Inventeur du « maloya électrique », il a, avec le regretté Alain Peters et leur groupe culte Caméléon, envoûté la Réunion des années 70.
Il est né juste après la guerre à Saint Leu, dans une île presque sans écoles, sans docteurs et sans voitures, où une nature sublime, parfois dangereuse, forgeait encore les Hommes. Il est le digne descendant d’une famille de ségatiers qui faisait danser dans les bals « La poussière » des années 50-60. Dans sa musique, il y a de l’Africain, du Malgache, du Malbar... Chez lui on entend aussi du jazz, du blues et de la musique savante (« Mozart est là », dit-il pour rigoler), des sonorités traditionnelles aux plus innovantes. Il est reconnu par des musiciens prestigieux du monde entier, avec qui il collabore (Vincent Segal, Piers Faccini, Rosemary Standley...).
Car par-dessus tout, dans la musique comme dans la vie, René aime rencontrer, mélanger, pimenter. Chez lui on goûte rougail et cari, et puis on en reprend. Il est générosité et gourmandise. C’est encore mieux si c’est en famille, «èk marmaille».
LE CAS LACAILLE(s) : DOCUMENTAIRE MUSICAL EN COURS DE RÉALISATION
Écrit par Christine Bouteiller
Réalisé par Christine Bouteiller et Josselin Carré.
Un documentaire pour (re)donner voix à l’ambassadeur de la musique réunionnaise, évoquer ses racines à travers sa relation à la Réunion qui continue de vibrer fort, malgré un attachement contrarié, faire ressortir son aspiration à transmettre et convoquer sa lignée. La musique, chez les Lacaille, ça s’apprend par « la force des choses », une pratique directe et intuitive, sans discours ni cours. C’est ainsi qu’elle devient évidente, vitale : la musique, comme une part du sang.
Racines et transmission
D’abord il y a la Réunion, sa terre natale, sa géographie somptueuse et son histoire métissée, parfois tourmentée. Sa langue, le créole, et la cuisine piquante qui va avec. Dans la famille Lacaille où René grandit dans les années 50, il y a la pauvreté, la rudesse, la musique obligatoire pour les garçons mais interdite aux filles.
Les belles rencontres (notamment avec Alain Peters), puis les époques sombres (la répression violente sous le gouvernement Debré, l’enfermement dû à l’insularité) qui mènent à la séparation violente d’avec l’île. L’arrivée à Paris dans la folie de mai 68. La musique, la musique, encore la musique. Puis une forme de renaissance au gré des (re)trouvailles et des collaborations.
René, Réunionnais en exil, ne s’est pas mué en gardien du temple. Il a d’abord cherché ailleurs que dans son île l’inspiration de sa musique, notamment sur la scène jazz.
Puis, peu à peu et grâce à des musiciens comme Danyel Waro, René est revenu à ses fondements : le maloya, mais surtout le sega, un genre musical jadis très populaire, mais déprécié avec le temps et au fil des luttes politiques.
A partir de là, il n’a plus été question que de porter la culture créole partout où c’était possible, et d’ouvrir la porte à tous les métissages... Une manière pour René de répondre aux questions d’identité et d’intégration qui l’ont douloureusement concerné en métropole, et qui agitent toujours le monde.