Razia
Akory
Sortie le 4 novembre 2014
Label : Cumbancha
La vie nomade de la chanteuse et compositrice Razia Saïd l’a emmenée à parcourir l’Afrique, la France, l’Italie, Ibiza, Bali et New York. Mais, en dépit de ses pérégrinations, son cœur et son âme sont restés inexorablement attachés à Madagascar, son pays d’origine. Ses explorations musicales ont été également très variées, et au cours des années Razia a expérimenté la chanson française, le rock, le jazz et même le R&B dans la style « smooth » comme celui de Sade. Mais il lui a fallu remonter à ses racines culturelles pour que Razia puisse découvrir sa véritable vocation artistique et émerge comme une voix unique sur la scène mondiale de la musique, tout en militant pour la défense de l’environnement.
La vie nomade de la chanteuse et compositrice Razia Saïd l’a emmenée à parcourir l’Afrique, la France, l’Italie, Ibiza, Bali et New York. Mais, en dépit de ses pérégrinations, son cœur et son âme sont restés inexorablement attachés à Madagascar, son pays d’origine. Ses explorations musicales ont été également très variées, et au cours des années Razia a expérimenté la chanson française, le rock, le jazz et même le R&B dans la style « smooth » comme celui de Sade. Mais il lui a fallu remonter à ses racines culturelles pour que Razia puisse découvrir sa véritable vocation artistique et émerge comme une voix unique sur la scène mondiale de la musique, tout en militant pour la défense de l’environnement.
Razia a passé son enfance dans la petite bourgade d’Antalaha, au Nord-Est de Madagascar, célèbre dans le monde entier pour sa vanille Bourbon, qui en fait une des villes les plus riches de Madagascar. Razia est né le 1er décembre 1959 d’une mère Malgache-Comorienne et d’un père Malgache-Indien. Sa mère, qui était encore très jeune à la naissance de sa fille, fut envoyée aux Comores pour y travailler. C’est ainsi que, parmi ses nombreux oncles et tantes, les grands-parents de Razia l’ont élevée comme leur propre fille. Son grand-père possédait des champs de vanille, de café et de clous de girofle à proximité du parc national de Masoala et Razia, vrai garçon manqué, s’y rendait souvent en vacances avec beaucoup d’excitation, toujours prête à grimper aux arbres et à explorer la nature autour d’elle.
C’est en écoutant la radio que Razia entend pour la première fois les rythmes contagieux de la musique locale : le Salegy. Ses oncles lui feront aussi connaitre de multiples genres de musique venant d’ailleurs, la variété française, les Beatles, James Brown, Jimi Hendrix, etc. Agée seulement de dix ans, elle est invitée à chanter sur scène par son oncle guitariste.
Croyant que ses grands-parents étaient ses parents, Razia apprend à onze ans, dans un état de choc, que « Tante Hassanatte », qui venait régulièrement la visiter des Comores, était en réalité sa mère. Entre temps, elle avait épousé un géomètre français et voulait que Razia et sa petite sœur les rejoignent au Gabon. Soudainement, Razia, déracinée du monde qu’elle connaissait, partit vers Dar Es Salaam pour une aventure épique sur le fleuve Congo vers une nouvelle vie et une nouvelle famille. Au Gabon, elle découvre la présence d’une chorale à l’église locale. Mais il faut être catholique pour y être admise, alors que jusque-là Razia a été élevée dans une famille musulmane. La musique ayant beaucoup plus d’importance à ses yeux que les croyances, Razia supplie sa mère de lui permettre de se convertir… ce qu’elle accepta. C’est durant cette période en Afrique de l’Ouest que la jeune adolescente découvre les rythmes endiablés de Fela, la poésie de Pierre Akendengué, Papa Wemba et d’autres artistes Africains populaires alors très populaires dans cette région de l’Afrique.
A 14 ans, Razia est envoyée dans un pensionnat de jeunes filles dans le sud de la France, où elle commence à s’intéresser à la guitare. Cherchant la stabilité économique, elle poursuit des études et obtient, à 23 ans, son doctorat en pharmacie et s’installe à Paris. Mais sa passion est restée tournée vers les arts. A Paris, elle vit grâce au mannequinat, au cinéma et occasionnellement à la musique, en tant que choriste. En 1987, Razia a embarque pour New York avec son ami new yorkais qui deviendra le père de sa fille. Au fil des ans, Razia a vécu à Bali, Ibiza et Milan, en travaillant en tant que styliste, actrice, mannequin, tout en s’inspirant de son vécu pour trouver sa propre direction musicale. C’est seulement quand Razia est enceinte de sa fille qu’elle décide de s’inscrire à la New School de New York pour y étudier la guitare. Elle commence enfin à écrire ses propres compositions, son plus grand souhait.
Quelques années plus tard, Razia épouse Jamie Ambler, un musicien, cinéaste et directeur artistique, et bientôt ils commencent ensemble à enregistrer son premier album, un disque chanté en anglais dont la direction artistique pop-jazz ne la satisfait pas totalement. Mais bientôt, la rencontre avec le manager du groupe Njava, un des meilleurs groupes malgaches, basé en Belgique, offre à Razia l’occasion d’enregistrer avec des musiciens malgaches des chansons dans sa langue maternelle, inspirées par les rythmes, les mélodies et les instruments de son enfance.
Ainsi commence le long et difficile processus d’enregistrement de son album Zebu Nation. Le travail s’engage en 2006 en Belgique, mais Razia va vite considérer que la seule manière de vraiment saisir le son qu’elle cherche est d’amener les producteurs à Madagascar pour enregistrer avec des musiciens locaux. Pendant six semaines, tous vont voyager dans et autour de l’île, découvrant les merveilles de la musique malgache… mais aussi la destruction épouvantable de l’environnement, essentiellement due à la culture sur brulis, à la coupure illégale de bois et au changement climatique. Le désir de Razia de protéger et préserver le patrimoine environnemental et culturel de son pays natal imprègne les chansons de l’album et a octroyé à l’album Zebu Nation une grande importance.
L’enregistrement à Madagascar fut suivi d’un gros travail de postproduction à New York auquel Razia et Jamie se sont attelés les deux années suivantes avec un éventail de producteurs et de musiciens, comme le guitariste malgache Dozzy Njava, l’accordéoniste Régis Gizavo et certains des meilleurs musiciens new-yorkais pour fabriquer un album qui a capturé la vision musicale particulière de Razia. Grâce à son attention intense au détail, son sens aigu du style basé sur les rythmes traditionnels malgache, Razia a créé un album exceptionnel qui lui a valu des éloges dans le monde entier.
Depuis la sortie de Zébu Nation par Cumbancha Discovery en 2010, Razia a fait des tournées internationales avec des messages militants écologiques dans sa langue maternelle, le Malgache. En 2011, elle est retournée dans la forêt tropicale où elle a passé sa jeunesse et y a créé le festival « Mifohaza Masoala, Réveille-toi Masoala ». Des concerts ont été donnés aux abords de la forêt tropicale de Masoala, cruellement menacée par la coupe illégale de bois de rose, qui ont rassemblé plus de 20 000 personnes et mobilisé toute la communauté environnementale de la région. Mettre en œuvre un tel événement, dans la ville natale de Razia, où la plupart des familles vivent directement ou indirectement de la coupe illégale de bois de rose, était une entreprise risquée. Mais l’expérience s’est avérée positive, engendrant un dialogue entre les villageois vivant autour du Parc de Masoala et la communauté environnementale de la région. Les villageois sont venus de très loin dans la forêt, certains ayant marché plusieurs jours pour assister à l’événement, dans le but de se faire entendre et de participer à la plantation de nouveaux arbres : ce jour-là, 20 000 arbres ont été plantes pour régénérer la forêt de Masoala. .
Cet événement passé, Razia se mit aussitôt à l’organisation d’une extension internationale de son festival, auquel elle a alloué un nouveau nom – « Wake Up Madagascar » (WUM), Réveille-toi Madagascar – et à la levée de fonds pour lancer une tournée à travers les Etats-Unis et le Canada au cours des étés 2012 et 2014. Les mêmes musiciens qui ont joué avec Razia dans le Parc de Masoala ont ainsi pu apporter leur musique et leur message aux Etats-Unis et au Canada. Le spectacle, où Razia est entouré d’un orchestre comprenant Jaojoby, Charles Kely et Saramb,a a été extrêmement bien accueilli. La mission de WUM est de sensibiliser ses interlocuteurs à la situation environnementale critique de Madagascar ainsi que de promouvoir le plus grand ensemble de musique malgache jamais vu en Amérique du Nord. WUM est apparu sur de grandes scènes comme le Joe’s Pub à New York, Nuits d’Afrique à Montréal, le Levitt Pavilion à Los Angeles et beaucoup d’autres.
C’est durant cette longue période sur la route que Razia a commencé à concevoir son prochain album et à réunir les éléments nécessaires à sa mise en œuvre. Les chansons sur l’album Akory sont chantées en Malgache, en Français et en Anglais. Akory, qui signifie « Ou en sommes-nous ? » en Malgache, a été produit sur quatre continents et sur quatre années et voit Razia plongée encore plus profondément dans ses racines malgaches. Doté d’une approche plus dépouillée que son album précédent, Akory avec ses chansons rythmées et ses mélodies harmonieuses, nous fait voyager vers un Madagascar aux sons magiques.
Razia a été rejointe sur Akory par certains des plus grands noms de la musique malgache, comme le virtuose de la guitare D’Gary, le légendaire accordéoniste Régis Gizavo, Rajery le phénomène de la valiha, et le guitariste aux doigts agiles Teta. Elle y présente des rythmes venus des quatre coins de Madagascar, avec des performances exceptionnelles sur les instruments traditionnels comme le Marovany (une boîte de cithare en bois), le Valiha (cithare faite d’un tube de bambou et de cordes pincées métalliques) et le Lukanga (un violon à trois cordes).
L’enregistrement d’Akory a commencé en mai 2011 au célèbre studio Mars, à Antananarivo, avec l’ingénieur et producteur malgache Bivy. Razia est arrivée de New York avec douze nouvelles chansons et a commencé à travailler avec son ami et maître international de la valiha, Rajery, pour les adapter aux formes musicales malgaches. Si elle a tenu à travailler avec des légendes malgaches sur cet album ; c’est, comme elle le déclare, parce que « la musique malgache mérite d’être mieux connue et il est très important d’exposer nos talents au monde ». Le super groupe qu’elle a mis en place, composé de Bivy (guitare), Do (batterie), Johnny (basse), Daniel (marovany), Teta (guitare) et Petit (percussion), a ensuite répété intensivement en studio. La magie s’est concrétisée quand les complexes rythmes 6/8 ont pris forme et transformé les chansons originales en une vague de sons urgente et passionnée. Razia a alors été rejoint dans le studio par son guitariste habituel, Charles Kely, le batteur Jimmy, Rajery à la valiha, Surgi au Lukanga, et le guitariste D’Gary, qui a co-écrit avec Razia la chanson « Gny Lalagna » (Le Chemin).
Razia a emmené les pistes à Paris, où l’accordéoniste Régis Gizavo et le violoniste François Michaud ont ajouté leur propre magie. L’ingénieur Nir Graff, le producteur Jamie Ambler et le bassiste malgache, chanteur et coach vocal David Rajaonary ont supervisés d’autres enregistrements à New York, y compris les 4 pistes avec le batteur Harvey Wirht, le bassiste Michael Olatuja et le percussionniste Samuel Torres. L’album a été mixé à Brooklyn par le fameux Godfrey Diamond et masterisé par le célèbre Leon Zervos au Studio 301, en Australie.
Avec une production réalisée entre Madagascar, Paris, New York et l’Australie, Akory est l’aboutissement d’un effort réellement international. Alors que Razia se confronte sur cet album à des sujets difficiles, son ultime chanson exprime un message d’espoir : que l’amour sauvera le jour. Sans prétendre pouvoir répondre à la question posée par son titre, l’album soutient que nous pouvons parfaire notre chemin et travailler ensemble vers un avenir plus positif.
Cumbancha sortira Akory en Europe en novembre 2014 et dans le reste du monde en février 2015.
Razia a passé son enfance dans la petite bourgade d’Antalaha, au Nord-Est de Madagascar, célèbre dans le monde entier pour sa vanille Bourbon, qui en fait une des villes les plus riches de Madagascar. Razia est né le 1er décembre 1959 d’une mère Malgache-Comorienne et d’un père Malgache-Indien. Sa mère, qui était encore très jeune à la naissance de sa fille, fut envoyée aux Comores pour y travailler. C’est ainsi que, parmi ses nombreux oncles et tantes, les grands-parents de Razia l’ont élevée comme leur propre fille. Son grand-père possédait des champs de vanille, de café et de clous de girofle à proximité du parc national de Masoala et Razia, vrai garçon manqué, s’y rendait souvent en vacances avec beaucoup d’excitation, toujours prête à grimper aux arbres et à explorer la nature autour d’elle.
C’est en écoutant la radio que Razia entend pour la première fois les rythmes contagieux de la musique locale : le Salegy. Ses oncles lui feront aussi connaitre de multiples genres de musique venant d’ailleurs, la variété française, les Beatles, James Brown, Jimi Hendrix, etc. Agée seulement de dix ans, elle est invitée à chanter sur scène par son oncle guitariste.
Croyant que ses grands-parents étaient ses parents, Razia apprend à onze ans, dans un état de choc, que « Tante Hassanatte », qui venait régulièrement la visiter des Comores, était en réalité sa mère. Entre temps, elle avait épousé un géomètre français et voulait que Razia et sa petite sœur les rejoignent au Gabon. Soudainement, Razia, déracinée du monde qu’elle connaissait, partit vers Dar Es Salaam pour une aventure épique sur le fleuve Congo vers une nouvelle vie et une nouvelle famille. Au Gabon, elle découvre la présence d’une chorale à l’église locale. Mais il faut être catholique pour y être admise, alors que jusque-là Razia a été élevée dans une famille musulmane. La musique ayant beaucoup plus d’importance à ses yeux que les croyances, Razia supplie sa mère de lui permettre de se convertir… ce qu’elle accepta. C’est durant cette période en Afrique de l’Ouest que la jeune adolescente découvre les rythmes endiablés de Fela, la poésie de Pierre Akendengué, Papa Wemba et d’autres artistes Africains populaires alors très populaires dans cette région de l’Afrique.
A 14 ans, Razia est envoyée dans un pensionnat de jeunes filles dans le sud de la France, où elle commence à s’intéresser à la guitare. Cherchant la stabilité économique, elle poursuit des études et obtient, à 23 ans, son doctorat en pharmacie et s’installe à Paris. Mais sa passion est restée tournée vers les arts. A Paris, elle vit grâce au mannequinat, au cinéma et occasionnellement à la musique, en tant que choriste. En 1987, Razia a embarque pour New York avec son ami new yorkais qui deviendra le père de sa fille. Au fil des ans, Razia a vécu à Bali, Ibiza et Milan, en travaillant en tant que styliste, actrice, mannequin, tout en s’inspirant de son vécu pour trouver sa propre direction musicale. C’est seulement quand Razia est enceinte de sa fille qu’elle décide de s’inscrire à la New School de New York pour y étudier la guitare. Elle commence enfin à écrire ses propres compositions, son plus grand souhait.
Quelques années plus tard, Razia épouse Jamie Ambler, un musicien, cinéaste et directeur artistique, et bientôt ils commencent ensemble à enregistrer son premier album, un disque chanté en anglais dont la direction artistique pop-jazz ne la satisfait pas totalement. Mais bientôt, la rencontre avec le manager du groupe Njava, un des meilleurs groupes malgaches, basé en Belgique, offre à Razia l’occasion d’enregistrer avec des musiciens malgaches des chansons dans sa langue maternelle, inspirées par les rythmes, les mélodies et les instruments de son enfance.
Ainsi commence le long et difficile processus d’enregistrement de son album Zebu Nation. Le travail s’engage en 2006 en Belgique, mais Razia va vite considérer que la seule manière de vraiment saisir le son qu’elle cherche est d’amener les producteurs à Madagascar pour enregistrer avec des musiciens locaux. Pendant six semaines, tous vont voyager dans et autour de l’île, découvrant les merveilles de la musique malgache… mais aussi la destruction épouvantable de l’environnement, essentiellement due à la culture sur brulis, à la coupure illégale de bois et au changement climatique. Le désir de Razia de protéger et préserver le patrimoine environnemental et culturel de son pays natal imprègne les chansons de l’album et a octroyé à l’album Zebu Nation une grande importance.
L’enregistrement à Madagascar fut suivi d’un gros travail de postproduction à New York auquel Razia et Jamie se sont attelés les deux années suivantes avec un éventail de producteurs et de musiciens, comme le guitariste malgache Dozzy Njava, l’accordéoniste Régis Gizavo et certains des meilleurs musiciens new-yorkais pour fabriquer un album qui a capturé la vision musicale particulière de Razia. Grâce à son attention intense au détail, son sens aigu du style basé sur les rythmes traditionnels malgache, Razia a créé un album exceptionnel qui lui a valu des éloges dans le monde entier.
Depuis la sortie de Zébu Nation par Cumbancha Discovery en 2010, Razia a fait des tournées internationales avec des messages militants écologiques dans sa langue maternelle, le Malgache. En 2011, elle est retournée dans la forêt tropicale où elle a passé sa jeunesse et y a créé le festival « Mifohaza Masoala, Réveille-toi Masoala ». Des concerts ont été donnés aux abords de la forêt tropicale de Masoala, cruellement menacée par la coupe illégale de bois de rose, qui ont rassemblé plus de 20 000 personnes et mobilisé toute la communauté environnementale de la région. Mettre en œuvre un tel événement, dans la ville natale de Razia, où la plupart des familles vivent directement ou indirectement de la coupe illégale de bois de rose, était une entreprise risquée. Mais l’expérience s’est avérée positive, engendrant un dialogue entre les villageois vivant autour du Parc de Masoala et la communauté environnementale de la région. Les villageois sont venus de très loin dans la forêt, certains ayant marché plusieurs jours pour assister à l’événement, dans le but de se faire entendre et de participer à la plantation de nouveaux arbres : ce jour-là, 20 000 arbres ont été plantes pour régénérer la forêt de Masoala. .
Cet événement passé, Razia se mit aussitôt à l’organisation d’une extension internationale de son festival, auquel elle a alloué un nouveau nom – « Wake Up Madagascar » (WUM), Réveille-toi Madagascar – et à la levée de fonds pour lancer une tournée à travers les Etats-Unis et le Canada au cours des étés 2012 et 2014. Les mêmes musiciens qui ont joué avec Razia dans le Parc de Masoala ont ainsi pu apporter leur musique et leur message aux Etats-Unis et au Canada. Le spectacle, où Razia est entouré d’un orchestre comprenant Jaojoby, Charles Kely et Saramb,a a été extrêmement bien accueilli. La mission de WUM est de sensibiliser ses interlocuteurs à la situation environnementale critique de Madagascar ainsi que de promouvoir le plus grand ensemble de musique malgache jamais vu en Amérique du Nord. WUM est apparu sur de grandes scènes comme le Joe’s Pub à New York, Nuits d’Afrique à Montréal, le Levitt Pavilion à Los Angeles et beaucoup d’autres.
C’est durant cette longue période sur la route que Razia a commencé à concevoir son prochain album et à réunir les éléments nécessaires à sa mise en œuvre. Les chansons sur l’album Akory sont chantées en Malgache, en Français et en Anglais. Akory, qui signifie « Ou en sommes-nous ? » en Malgache, a été produit sur quatre continents et sur quatre années et voit Razia plongée encore plus profondément dans ses racines malgaches. Doté d’une approche plus dépouillée que son album précédent, Akory avec ses chansons rythmées et ses mélodies harmonieuses, nous fait voyager vers un Madagascar aux sons magiques.
Razia a été rejointe sur Akory par certains des plus grands noms de la musique malgache, comme le virtuose de la guitare D’Gary, le légendaire accordéoniste Régis Gizavo, Rajery le phénomène de la valiha, et le guitariste aux doigts agiles Teta. Elle y présente des rythmes venus des quatre coins de Madagascar, avec des performances exceptionnelles sur les instruments traditionnels comme le Marovany (une boîte de cithare en bois), le Valiha (cithare faite d’un tube de bambou et de cordes pincées métalliques) et le Lukanga (un violon à trois cordes).
L’enregistrement d’Akory a commencé en mai 2011 au célèbre studio Mars, à Antananarivo, avec l’ingénieur et producteur malgache Bivy. Razia est arrivée de New York avec douze nouvelles chansons et a commencé à travailler avec son ami et maître international de la valiha, Rajery, pour les adapter aux formes musicales malgaches. Si elle a tenu à travailler avec des légendes malgaches sur cet album ; c’est, comme elle le déclare, parce que « la musique malgache mérite d’être mieux connue et il est très important d’exposer nos talents au monde ». Le super groupe qu’elle a mis en place, composé de Bivy (guitare), Do (batterie), Johnny (basse), Daniel (marovany), Teta (guitare) et Petit (percussion), a ensuite répété intensivement en studio. La magie s’est concrétisée quand les complexes rythmes 6/8 ont pris forme et transformé les chansons originales en une vague de sons urgente et passionnée. Razia a alors été rejoint dans le studio par son guitariste habituel, Charles Kely, le batteur Jimmy, Rajery à la valiha, Surgi au Lukanga, et le guitariste D’Gary, qui a co-écrit avec Razia la chanson « Gny Lalagna » (Le Chemin).
Razia a emmené les pistes à Paris, où l’accordéoniste Régis Gizavo et le violoniste François Michaud ont ajouté leur propre magie. L’ingénieur Nir Graff, le producteur Jamie Ambler et le bassiste malgache, chanteur et coach vocal David Rajaonary ont supervisés d’autres enregistrements à New York, y compris les 4 pistes avec le batteur Harvey Wirht, le bassiste Michael Olatuja et le percussionniste Samuel Torres. L’album a été mixé à Brooklyn par le fameux Godfrey Diamond et masterisé par le célèbre Leon Zervos au Studio 301, en Australie.
Avec une production réalisée entre Madagascar, Paris, New York et l’Australie, Akory est l’aboutissement d’un effort réellement international. Alors que Razia se confronte sur cet album à des sujets difficiles, son ultime chanson exprime un message d’espoir : que l’amour sauvera le jour. Sans prétendre pouvoir répondre à la question posée par son titre, l’album soutient que nous pouvons parfaire notre chemin et travailler ensemble vers un avenir plus positif.
Cumbancha sortira Akory en Europe en novembre 2014 et dans le reste du monde en février 2015.