Raphaël Imbert

Invisible Stream
Sortie le 19 août 2022
Label: Harmonia Mundi
Invisible Stream : ces “courants invisibles” sont ceux qui relient les hommes et les musiques par-delà les styles et les habituelles frontières esthétiques et culturelles. Fête poétique organisée par quatre artistes majeurs du classique et du jazz d’aujourd’hui, ce disque fait dialoguer la musique de Raphaël Imbert avec celle de Schubert, Wagner et Ornette Coleman dans le plus pur esprit de l’improvisation.
“Invisible Stream”, ce sont ces “courants invisibles” qui relient les hommes, les artistes, les improvisateurs, les musiciens, au-delà des frontières esthétiques et culturelles.
L’occasion rêvée pour Raphaël Imbert et Jean-Guihen Queyras

de démontrer ces atomes crochus qui font l’attrait de chacune
de leur collaboration ! Entre le violoncelliste virtuose et le créatif saxophoniste, il y a un feu musical et spirituel qui a déjà enflammé le public lors de soirées mémorables, à Forcalquier comme au Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, où ils étaient tous deux artistes associés en 2016. En créant ce quatuor de musique de chambre improvisée, ils font œuvre commune, et s’ancrent dans la pratique du groupe, de l’ensemble, du partage. “Invisible Stream” est donc une fête improvisée et poétique, organisée par quatre représentants de la scène musicale internationale la plus dynamique, tant en jazz qu’en musique classique.

Partant d’une relecture de son propre répertoire de compositions, Raphaël Imbert propose à Jean-Guihen d’improviser et d’interagir
sur ce terrain tout en évoquant l’esprit d’Édouard Glissant, de Pierre Barouh, les musiques de Richard Wagner, Sergueï Prokofiev, Hanns Eisler, Franz Schubert, autant d’aventureux en quête de courants invisibles. Et pour faire corps, deux autres artistes s’associent à nos explorateurs sonores : Pierre-François Blanchard au piano, poète à l’écoute et au swing impérial ; et Sonny Troupé, percussionniste maître du tambour Ka guadeloupéen et batteur célèbre de la scène jazz internationale, dont le sens de la nuance transforme les percussions en un nouvel instrument chambriste.
C’est entendu, tout n’est qu’affaire de rencontre ! Des rues de Forcalquier, où j’ai croisé le violoncelle de Jean-Guihen, des poésies
de Glissant et Chamoiseau rythmées par Sonny, des chants de Pierre Barouh et Marion Rampal sublimés par Pierre-François, je vis l’heureuse impression des amitiés propres à la magie musicale. [...] Au-delà de nos différences, il y a bien un lien invisible, musical, poétique, amical, qui nous unit, qui nous ressemble, qui nous rassemble. “Invisible Stream” décrit ce lien, le fait vivre, en use encore et encore pour raconter l’histoire de la rencontre. [...]

Jean-Guihen Queyras, Sonny Troupé, Pierre-François Blanchard et moi-même n’avons pas d’autres ambitions que de recréer à chaque rencontre la surprise d’une telle circonstance ! Je savoure ainsi la chance de jouer avec de tels artistes, tout en estimant la responsabilité de faire partie prenante d’une telle assemblée. Tout cela commence avec notre envie commune, à Jean-Guihen et moi-même, de concrétiser nos nombreuses expériences lors du Festival des Rencontres Musicales de Haute-Provence, à Forcalquier. J’y suis régulièrement invité par Jean-Guihen, Pierre-Olivier Queyras et toute l’équipe pour improviser avec ces musiciens classiques magnifiques, et ainsi créer une altérité ludique sur la base d’une musique inventée pour l’occasion. Mais nous voulions trouver le cadre régulier de nos échanges musicaux et de

nos improvisations. Je me rappelle d’autres expériences avec Sonny Troupé et Pierre-François Blanchard. En les présentant à Jean-Guihen, je savais que nous pouvions envisager ensemble la définition d’un quatuor original de musique de chambre improvisée. Ainsi est né “Invisible Stream”, dans le cadre grandiose du cloître des cordeliers de Forcalquier, de la cour du château de l’Emperi, de l’église de Saint- Léonard-de-Noblat, en 2019. [...]

Oui, la beauté est une chose rare, et elle se nourrit de rencontres.

Raphaël Imbert