Pierre Akendengue
Gorée
Sortie le 15 avril 2006
Label : Lusafrica
« L’Europe a organisé la traite des esclaves et les rois et les chefs africains l’ont alimentée », crime contre l’humanité que l’on ne peut laisser dans l’oubli. D’où, de part et d’autre, la nécessité d’un travail de mémoire et d’un devoir de vigilance. Gorée, une histoire douloureuse qui nous interpelle ! A terme, savoir vivre avec la différence et s’en enrichir sera un gage de réconciliation et de paix.
Pierre Akendengue
Pierre Akendengue
PIERRE AKENDENGUE – biographie résumée
Akendengue fait partie des grands maîtres de la musique africaine contemporaine, et cela depuis bientôt quatre décennies. C’est au Gabon que Pierre Akendengue est né et qu’il a été initié aux musiques et aux fêtes des villages, aux sons de la forêt, qui depuis ont marqué son itinéraire musical. Mais c’est en France, à la fin des années 60, qu’il professionnalise ce qu’il considère comme étant sa raison d’être : l’art de la musique. Pour lui, comme pour beaucoup de jeunes africains qui luttent contre l’autocratisme des régimes politiques nouvellement mis en place en Afrique, l’ancienne métropole est alors un refuge pour s’exprimer ou pour simplement exister.
Akendengue est atteint d’une grave maladie des yeux, il débarque à Paris pour s’y faire soigner dans le bouillonnement politique du milieu des années 60 et obtient le statu de réfugié politique. La musique est pour de nombreux jeunes un moyen d’expression et de contestation, il trouve à Paris les conditions pour exprimer sa révolte et exercer sa passion. Il s’inscrit au célèbre Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille, où sont passées tant de vedettes de la chanson Française des années 60 aux années 80. C’est là que le découvre Pierre Barrouh, qui a lancé les carrières de Jacques Higelin et Brigitte Fontaine entre autres. Barrouh publie sur son label Saravah, le premier album de Pierre Akendengue, intitulé Nandipo en 1974. Deux ans plus tard, avec Africa Obota, véritable ode à l’Afrique, il obtient le Prix de la Jeune Chanson Française de la SACEM. C’est un véritable succès. Avec Africa Obota, Akendengue plonge ses racines musicales dans cette France d’exil et récolte en retour la reconnaissance du public Français, jusqu’à son choix de retourner au Gabon en 1985 – s’inscrivant dans l’histoire comme l’initiateur, ou le passeur, de l’explosion de la musique africaine en France au début des années 80, avec Touré Kunda, Xalam, Youssou Ndour, Salif Keita et bien d’autres.
Conteur et guerrier, sociologue et poète à la fois, Akendengue combine les genres. La poésie de ses textes, ses métaphores subtiles, ses mélodies légères d’apparence faciles, font qu’Akendengue s’impose comme un artiste hors pair, de ceux qui éclairent les consciences au-delà des frontières. Sans qu’aucune rage, aucun mépris ne déforment, à aucun instant, la beauté que l’on espère en toute oeuvre artistique. Avec Gorée, son dix-huitième album, il continue à puiser dans la tradition de la forêt gabonaise et dans la culture de l’Afrique éternelle, avec une force qui lui est unique – déclarant ainsi : « L’art doit être d’abord un instrument de libération. Et l’artiste ne doit pas parler pour ne rien dire, ou mentir au sujet des choses qu’il sait. Les quelques chansons que j’ai faites et qui ont été connues de certains mélomanes, je crois qu’elles n’ont jamais dérogé à cette ligne de conduite. Parce que l’artiste se fait, dans le silence de son coeur, une promesse de fidélité à lui-même ».
PIERRE AKENDENGUE – album « Gorée »
un texte de Jean-Jacques Dufayet
« L’Europe a organisé la traite des esclaves et les rois et les chefs africains l’ont alimentée ». En préambule à ce nouvel album, dix-huitième de l’artiste gabonais, Pierre Akendengue joue cartes sur table : ce sera un long coup de gueule. En finesse, certes, car l’homme et son art sont subtils. Mais rarement on aura senti Akendengue aussi remonté, aussi concerné.
Un nouvel album qui tombe à pic, dans le débat franco-français sur les bienfaits supposés de la colonisation. Coïncidence ? Ces chansons ont, pour la plupart, été écrites il y a plus de trois ans. Et à Libreville, Afrique équatoriale, où Pierre Akendengue vit depuis vingt ans. Pourtant, à sa manière, l’artiste répond à la fois aux jeunes des banlieues en colère et aux locataires du Palais Bourbon : pendant trois cents ans, et sur trois continents, la traite, l’esclavage, puis la colonisation ont créé une situation complexe, aussi bien à Bamako qu’à Saint-Denis ou Harlem. Ce ne sont pas les « indépendances », à peine cinquantenaires, qui effaceront d’un coup de baguette magique ces décennies de domination/soumission, rejet/métissage, amour/haine, blanc/noir.
Et donc, Gorée est à l’affiche de ce nouvel opus. La petite île, au large de Dakar, d’où partaient les esclaves enchaînés. Un symbole, bien sûr, car il y a eu des dizaines de Gorée en Afrique, des côtes de la Mauritanie à celles du Mozambique. Mais cette petite porte ouvrant sur la mer, dans la maison des esclaves, est imprimée pour toujours dans la mémoire de ceux qui l’ont vue. Avec le sentiment, en effet, que tout est parti de là. Cris, larmes, peur. Mais aussi Michael Jordan, Gilberto Gil, Aimé Césaire…
« Non ! Ne pleure plus, ne pleure plus Gorée. Ton nom est désormais symbole de fierté ». Voilà en substance le message de Pierre Akendengue : pour comprendre, il ne faut pas oublier ou nier le passé (et il reproche vivement à l’Afrique et à l’Europe de mal enseigner l’histoire de la traite à ses enfants). Rien de ce qui régit aujourd’hui les rapports nord-sud ne peut s’appréhender sans remonter au commerce triangulaire ; trois cents ans, trois continents, ça laisse des traces.
Et puis après, une fois qu’on sait, il faut déculpabiliser les uns, « dévictimiser » les autres, et reconstruire. Docteur en psychologie, Akendengue sait bien que les grandes névroses ne peuvent se régler sans une longue analyse. Pour la thérapie, en revanche, l’intellectuel formé sur les bancs de la faculté blanche va troquer ses habits d’occidental contre le pagne de la grande forêt.
« La force, tu es en quête de force. La forêt, la forêt aux fauves contient cette force ». Quand certains n’y voient que du bois à couper et des profits faciles, Akendengue puise dans la forêt toute l’énergie (potentielle) de l’Afrique. C’est là qu’il a trouvé sa dimension spirituelle, présente dans chacune de ses chansons depuis le début de sa carrière. Loin des images exotiques véhiculées par le cinéma et la publicité, la grande forêt équatoriale est le cœur d’un monde initiatique, où esprits immortels et oiseaux multicolores sont les dépositaires des grands secrets de l’humanité. En coupant la forêt, en Afrique mais aussi en Amazonie et en Asie, ce n’est pas seulement le poumon du monde qu’on sacrifie. C’est le cœur même d’un savoir millénaire qu’on anéantit avant même d’avoir compris combien il pourrait être important pour l’Homme. « Dites-moi que je vous dise / Les progrès de la bêtise / D’étranges étrangers chassent de la forêt / Les pharmaciens du Bon Dieu ».
Akendengue se réjouit des parcs nationaux, nombreux, qui ont été créés dans la forêt gabonaise. Mais les effets pervers sont multiples ; à commencer par l’évacuation des pygmées qui y vivaient, incompatibles - dit-on - avec la faune qu’on veut protéger. Désormais perdus dans la savane ou, pire, dans la ville où ils ne s’adaptent pas, les pygmées oublient très vite leur savoir, et « l’Université de la Forêt » se délite dans l’indifférence générale.
Et Dieu dans tout ça ? Il est là, malgré tout. Et c’est Ta’Nzambe, à qui l’on n’édifie pas de temple, mais qui ressemble à tous les dieux de la planète et, sans doute, de l’univers. En tout cas on s’adresse à lui, chaque jour, comme partout. Et Akendengue ne déroge pas à la règle : « Je t’en prie, Père, ne te lasse pas / Non Père, ne te fâche pas ». Les missionnaires Franciscains qui ont éduqué le petit Pierre l’appelaient plutôt la force vitale. Mais à Aouta, son île natale, c’était le Ngoulou. Qu’importe. Dans ce syncrétisme afro-européen Dieu-Ta’Nzambe y retrouvera les siens…
Depuis les années 70 où, déjà, on le disait inclassable, le musicien africain donne à chacun de ses albums trois dimensions indissociables : historique, culturelle, spirituelle. Au fil du temps cette dernière a bien sûr pris de l’importance, mais il ne s’agit pas d’un mysticisme désabusé, d’un quelconque renoncement. Il faut voir Akendengue, presque aveugle, maîtriser sur scène un orchestre réglé au millimètre, pour se convaincre que l’homme a de la ressource et, au fond, un optimisme à toute épreuve. Pays, mon beau pays bo. Bo comme beau, mais aussi comme « lointain », en langue omyènè. Objectifs lointains pour un musicien tenace. D’ailleurs, il ne renonce toujours pas à doter son pays d’une société de droits d’auteurs !
Malgré une discographie imposante, et quelques jolis succès comme Epuguzu dans les années 80 ou Lambarena (d’après Bach) dans les années 90, on n’a pas encore découvert Pierre Akendengue à la mesure de son vrai et grand talent. Profitons-en : ce nouvel album, Gorée, est l’un de ses meilleurs.
Discographie :
NANDIPO (1974) – Saravah
AFRICA OBOTA (1976) – Saravah
ESERINGUILA (1978) – Sonepran
OWENDE (1979) – Chant du Monde
MENGO (1980) – Ntye
AWANA W’AFRIKA (1982) – Ntye
MANDO (1983) – CBS
REVEIL DE L’AFRIQUE (1984) – Ntye
PIROGUIER (1986) – Ntye
SARRAOUINIA (1986) – Sepam
ESPOIR A SOWETO (1988) – Encore
SILENCE (1990) – Mélodie
LAMBARENA (1993) – Mélodie
MALADADITE (1995) – Mepa Gabon
CARREFOUR RIO (1996) – Mepa Gabon
OBAKADENCES (2000) – Romepa Gabon
EKUNDA-SAH (2004) – Romepa Gabon
GORÉE (2006) – Romepa Gabon / Lusafrica
Akendengue fait partie des grands maîtres de la musique africaine contemporaine, et cela depuis bientôt quatre décennies. C’est au Gabon que Pierre Akendengue est né et qu’il a été initié aux musiques et aux fêtes des villages, aux sons de la forêt, qui depuis ont marqué son itinéraire musical. Mais c’est en France, à la fin des années 60, qu’il professionnalise ce qu’il considère comme étant sa raison d’être : l’art de la musique. Pour lui, comme pour beaucoup de jeunes africains qui luttent contre l’autocratisme des régimes politiques nouvellement mis en place en Afrique, l’ancienne métropole est alors un refuge pour s’exprimer ou pour simplement exister.
Akendengue est atteint d’une grave maladie des yeux, il débarque à Paris pour s’y faire soigner dans le bouillonnement politique du milieu des années 60 et obtient le statu de réfugié politique. La musique est pour de nombreux jeunes un moyen d’expression et de contestation, il trouve à Paris les conditions pour exprimer sa révolte et exercer sa passion. Il s’inscrit au célèbre Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille, où sont passées tant de vedettes de la chanson Française des années 60 aux années 80. C’est là que le découvre Pierre Barrouh, qui a lancé les carrières de Jacques Higelin et Brigitte Fontaine entre autres. Barrouh publie sur son label Saravah, le premier album de Pierre Akendengue, intitulé Nandipo en 1974. Deux ans plus tard, avec Africa Obota, véritable ode à l’Afrique, il obtient le Prix de la Jeune Chanson Française de la SACEM. C’est un véritable succès. Avec Africa Obota, Akendengue plonge ses racines musicales dans cette France d’exil et récolte en retour la reconnaissance du public Français, jusqu’à son choix de retourner au Gabon en 1985 – s’inscrivant dans l’histoire comme l’initiateur, ou le passeur, de l’explosion de la musique africaine en France au début des années 80, avec Touré Kunda, Xalam, Youssou Ndour, Salif Keita et bien d’autres.
Conteur et guerrier, sociologue et poète à la fois, Akendengue combine les genres. La poésie de ses textes, ses métaphores subtiles, ses mélodies légères d’apparence faciles, font qu’Akendengue s’impose comme un artiste hors pair, de ceux qui éclairent les consciences au-delà des frontières. Sans qu’aucune rage, aucun mépris ne déforment, à aucun instant, la beauté que l’on espère en toute oeuvre artistique. Avec Gorée, son dix-huitième album, il continue à puiser dans la tradition de la forêt gabonaise et dans la culture de l’Afrique éternelle, avec une force qui lui est unique – déclarant ainsi : « L’art doit être d’abord un instrument de libération. Et l’artiste ne doit pas parler pour ne rien dire, ou mentir au sujet des choses qu’il sait. Les quelques chansons que j’ai faites et qui ont été connues de certains mélomanes, je crois qu’elles n’ont jamais dérogé à cette ligne de conduite. Parce que l’artiste se fait, dans le silence de son coeur, une promesse de fidélité à lui-même ».
PIERRE AKENDENGUE – album « Gorée »
un texte de Jean-Jacques Dufayet
« L’Europe a organisé la traite des esclaves et les rois et les chefs africains l’ont alimentée ». En préambule à ce nouvel album, dix-huitième de l’artiste gabonais, Pierre Akendengue joue cartes sur table : ce sera un long coup de gueule. En finesse, certes, car l’homme et son art sont subtils. Mais rarement on aura senti Akendengue aussi remonté, aussi concerné.
Un nouvel album qui tombe à pic, dans le débat franco-français sur les bienfaits supposés de la colonisation. Coïncidence ? Ces chansons ont, pour la plupart, été écrites il y a plus de trois ans. Et à Libreville, Afrique équatoriale, où Pierre Akendengue vit depuis vingt ans. Pourtant, à sa manière, l’artiste répond à la fois aux jeunes des banlieues en colère et aux locataires du Palais Bourbon : pendant trois cents ans, et sur trois continents, la traite, l’esclavage, puis la colonisation ont créé une situation complexe, aussi bien à Bamako qu’à Saint-Denis ou Harlem. Ce ne sont pas les « indépendances », à peine cinquantenaires, qui effaceront d’un coup de baguette magique ces décennies de domination/soumission, rejet/métissage, amour/haine, blanc/noir.
Et donc, Gorée est à l’affiche de ce nouvel opus. La petite île, au large de Dakar, d’où partaient les esclaves enchaînés. Un symbole, bien sûr, car il y a eu des dizaines de Gorée en Afrique, des côtes de la Mauritanie à celles du Mozambique. Mais cette petite porte ouvrant sur la mer, dans la maison des esclaves, est imprimée pour toujours dans la mémoire de ceux qui l’ont vue. Avec le sentiment, en effet, que tout est parti de là. Cris, larmes, peur. Mais aussi Michael Jordan, Gilberto Gil, Aimé Césaire…
« Non ! Ne pleure plus, ne pleure plus Gorée. Ton nom est désormais symbole de fierté ». Voilà en substance le message de Pierre Akendengue : pour comprendre, il ne faut pas oublier ou nier le passé (et il reproche vivement à l’Afrique et à l’Europe de mal enseigner l’histoire de la traite à ses enfants). Rien de ce qui régit aujourd’hui les rapports nord-sud ne peut s’appréhender sans remonter au commerce triangulaire ; trois cents ans, trois continents, ça laisse des traces.
Et puis après, une fois qu’on sait, il faut déculpabiliser les uns, « dévictimiser » les autres, et reconstruire. Docteur en psychologie, Akendengue sait bien que les grandes névroses ne peuvent se régler sans une longue analyse. Pour la thérapie, en revanche, l’intellectuel formé sur les bancs de la faculté blanche va troquer ses habits d’occidental contre le pagne de la grande forêt.
« La force, tu es en quête de force. La forêt, la forêt aux fauves contient cette force ». Quand certains n’y voient que du bois à couper et des profits faciles, Akendengue puise dans la forêt toute l’énergie (potentielle) de l’Afrique. C’est là qu’il a trouvé sa dimension spirituelle, présente dans chacune de ses chansons depuis le début de sa carrière. Loin des images exotiques véhiculées par le cinéma et la publicité, la grande forêt équatoriale est le cœur d’un monde initiatique, où esprits immortels et oiseaux multicolores sont les dépositaires des grands secrets de l’humanité. En coupant la forêt, en Afrique mais aussi en Amazonie et en Asie, ce n’est pas seulement le poumon du monde qu’on sacrifie. C’est le cœur même d’un savoir millénaire qu’on anéantit avant même d’avoir compris combien il pourrait être important pour l’Homme. « Dites-moi que je vous dise / Les progrès de la bêtise / D’étranges étrangers chassent de la forêt / Les pharmaciens du Bon Dieu ».
Akendengue se réjouit des parcs nationaux, nombreux, qui ont été créés dans la forêt gabonaise. Mais les effets pervers sont multiples ; à commencer par l’évacuation des pygmées qui y vivaient, incompatibles - dit-on - avec la faune qu’on veut protéger. Désormais perdus dans la savane ou, pire, dans la ville où ils ne s’adaptent pas, les pygmées oublient très vite leur savoir, et « l’Université de la Forêt » se délite dans l’indifférence générale.
Et Dieu dans tout ça ? Il est là, malgré tout. Et c’est Ta’Nzambe, à qui l’on n’édifie pas de temple, mais qui ressemble à tous les dieux de la planète et, sans doute, de l’univers. En tout cas on s’adresse à lui, chaque jour, comme partout. Et Akendengue ne déroge pas à la règle : « Je t’en prie, Père, ne te lasse pas / Non Père, ne te fâche pas ». Les missionnaires Franciscains qui ont éduqué le petit Pierre l’appelaient plutôt la force vitale. Mais à Aouta, son île natale, c’était le Ngoulou. Qu’importe. Dans ce syncrétisme afro-européen Dieu-Ta’Nzambe y retrouvera les siens…
Depuis les années 70 où, déjà, on le disait inclassable, le musicien africain donne à chacun de ses albums trois dimensions indissociables : historique, culturelle, spirituelle. Au fil du temps cette dernière a bien sûr pris de l’importance, mais il ne s’agit pas d’un mysticisme désabusé, d’un quelconque renoncement. Il faut voir Akendengue, presque aveugle, maîtriser sur scène un orchestre réglé au millimètre, pour se convaincre que l’homme a de la ressource et, au fond, un optimisme à toute épreuve. Pays, mon beau pays bo. Bo comme beau, mais aussi comme « lointain », en langue omyènè. Objectifs lointains pour un musicien tenace. D’ailleurs, il ne renonce toujours pas à doter son pays d’une société de droits d’auteurs !
Malgré une discographie imposante, et quelques jolis succès comme Epuguzu dans les années 80 ou Lambarena (d’après Bach) dans les années 90, on n’a pas encore découvert Pierre Akendengue à la mesure de son vrai et grand talent. Profitons-en : ce nouvel album, Gorée, est l’un de ses meilleurs.
Discographie :
NANDIPO (1974) – Saravah
AFRICA OBOTA (1976) – Saravah
ESERINGUILA (1978) – Sonepran
OWENDE (1979) – Chant du Monde
MENGO (1980) – Ntye
AWANA W’AFRIKA (1982) – Ntye
MANDO (1983) – CBS
REVEIL DE L’AFRIQUE (1984) – Ntye
PIROGUIER (1986) – Ntye
SARRAOUINIA (1986) – Sepam
ESPOIR A SOWETO (1988) – Encore
SILENCE (1990) – Mélodie
LAMBARENA (1993) – Mélodie
MALADADITE (1995) – Mepa Gabon
CARREFOUR RIO (1996) – Mepa Gabon
OBAKADENCES (2000) – Romepa Gabon
EKUNDA-SAH (2004) – Romepa Gabon
GORÉE (2006) – Romepa Gabon / Lusafrica
NANDIPO (1974) – Saravah
AFRICA OBOTA (1976) – Saravah
ESERINGUILA (1978) – Sonepran
OWENDE (1979) – Chant du Monde
MENGO (1980) – Ntye
AWANA W’AFRIKA (1982) – Ntye
MANDO (1983) – CBS
REVEIL DE L’AFRIQUE (1984) – Ntye
PIROGUIER (1986) – Ntye
SARRAOUINIA (1986) – Sepam
ESPOIR A SOWETO (1988) – Encore
SILENCE (1990) – Mélodie
LAMBARENA (1993) – Mélodie
MALADADITE (1995) – Mepa Gabon
CARREFOUR RIO (1996) – Mepa Gabon
OBAKADENCES (2000) – Romepa Gabon
EKUNDA-SAH (2004) – Romepa Gabon
GORÉE (2006) – Romepa Gabon / Lusafrica
AFRICA OBOTA (1976) – Saravah
ESERINGUILA (1978) – Sonepran
OWENDE (1979) – Chant du Monde
MENGO (1980) – Ntye
AWANA W’AFRIKA (1982) – Ntye
MANDO (1983) – CBS
REVEIL DE L’AFRIQUE (1984) – Ntye
PIROGUIER (1986) – Ntye
SARRAOUINIA (1986) – Sepam
ESPOIR A SOWETO (1988) – Encore
SILENCE (1990) – Mélodie
LAMBARENA (1993) – Mélodie
MALADADITE (1995) – Mepa Gabon
CARREFOUR RIO (1996) – Mepa Gabon
OBAKADENCES (2000) – Romepa Gabon
EKUNDA-SAH (2004) – Romepa Gabon
GORÉE (2006) – Romepa Gabon / Lusafrica