Panorama Circus
Eleven Steps To Antother Life
Sortie le 2 novembre 2018
Label : LifeStyle Sounds
Pas à pas, step by step, le Panorama s’élargit… Après la joie de la rencontre musicale, qui a inspiré leur premier album, le deuxième opus du binôme Jeff Blanco / Matthieu Jérôme – techniquement leur troisième disque, après l’enregistrement en concert sorti l’an dernier – puise dans des émotions bien différentes.
Pas à pas, step by step, le Panorama s’élargit… Après la joie de la rencontre musicale, qui a inspiré leur premier album, le deuxième opus du binôme Jeff Blanco / Matthieu Jérôme – techniquement leur troisième disque, après l’enregistrement en concert sorti l’an dernier – puise dans des émotions bien différentes. Comme d’autres artistes l’ont montré, les moments de vie difficiles donnent parfois une intensité particulière à la création. Quand tout s’écroule, une nouvelle voie, une nouvelle vie peut commencer. C’est le sens du titre de cet album : Eleven Steps to Another Life. Onze marches, onze pas sur les onze croches du morceau éponyme. Autour du duo central de Panorama Circus (Matthieu aux claviers, Jeff aux machines) l’impeccable Blaise Chevallier tient toujours la contrebasse, et David Aknin est de retour à la batterie. Last but not least, l’américain Logan Richardson, dont le saxophone alto plane de plus en plus majestueusement sur les cascades de piano de Matthieu – écoutez le duo introductif de « From New Eyes »– et s’exprime de plus en plus puissamment sur des beats souvent tortueux, comme « Encore » en 5/4, et bien sûr « Eleven Steps » en 11/8. Contrairement au principe du premier album, il n’y a pas d’invités en nombre sur ce disque-ci, à part deux amis que le miracle du digital a transporté dans le présent : la chanteuse Sena Dagadu sur « Drip », et quelques pistes de batterie signées par monsieur Tony Allen. Le groupe resserre les liens sur ses cinq membres, et l’unité, la cohérence de la musique, s’en trouve renforcée. Depuis le premier album, le son a indéniablement pris de l’ampleur, développant les possibilités d’un jazz cinématique – l’expression est d’eux – agrémenté d’élégantes incursions électroniques (« Hypnotise Me », « Curves of Destiny »), dont les couleurs peuvent évoluer vers l’ambient (« Inside the Maze), le blues (« My Kind of Blues », cf. qui vous savez… deuxième partie), un joli son lounge (« Master Advice ») ou une pop très soul (« Drip »). Ce qui laisse encore beaucoup de voies à explorer, beaucoup de marches à monter, dans la vie musicale de Panorama Circus. Pour l’instant, la morale de l’histoire se trouve sur le morceau « Master Advice », sous la forme d’un message téléphonique laissé par une voix mystérieuse, et qui se termine sur ces mots : « Anything is possible ».