Olivier Ker Ourio

French Songs feat. Sylvain Luc
Sortie le 21 avril 2017
Label : Bonsaï Music
Avant qu’Elvis et ses frères d’armes ne permettent à la pop américaine de s’émanciper de la tutelle culturelle européenne, les créateurs français occupaient une place de choix dans les hit-parades US. Adaptés en anglais, les succès de Mistinguett, Maurice Chevalier, Edith Piaf, Jacqueline François, Lucienne Boyer, André Claveau… ont longtemps porté très haut les couleurs de l’Hexagone de l’autre côté de l’Atlantique, avant que l’avènement du rock ‘n’ roll ne mette un arrêt à cette influence à compter des années cinquante.

OLIVIER KER OURIO harmonica
SYLVAIN LUC guitare
LAURENT VERNEREY basse
LUKMIL PEREZ batterie

- 01 Et maintenant (Gilbert Bécaud/Pierre Delanoë)
- 02 Dans mon île (Henri Salvador/Maurice Pon)
- 03 La Bicyclette (Pierre Barouh/Francis Lai)
- 04 Toulouse (Claude Nougaro)
- 05 Le Métèque (Georges Moustaki)
- 06 L’eau à la bouche (Serge Gainsbourg)
- 07 Isabelle (Jacques Brel/François Rauber)
- 08 Comme ils disent (Charles Aznavour)
- 09 17 ans (Janis Ian/Franck Thomas)
- 10 Champs Elysées (Michael Wilshaw/Pierre Delanoë)
- 11 Les Divorcés (Michel Delpech/Jean-Michel Rivat/Vincent Rolland)
Avant qu’Elvis et ses frères d’armes ne permettent à la pop américaine de s’émanciper de la tutelle culturelle européenne, les créateurs français occupaient une place de choix dans les hit-parades US. Adaptés en anglais, les succès de Mistinguett, Maurice Chevalier, Edith Piaf, Jacqueline François, Lucienne Boyer, André Claveau... ont longtemps porté très haut les couleurs de l’Hexagone de l’autre côté de l’Atlantique, avant que l’avènement du rock ‘n’ roll ne mette un arrêt à cette influence à compter des années cinquante.

Le jazz, par sa curiosité naturelle, a heureusement tempéré ce phénomène d’oubli en continuant à donner un retentissement international aux mélodies françaises les plus célèbres.

Ker Ourio, tout en s’inspirant de cette démarche, innove en sélectionnant des compositions inattendues.
Avec la complicité de Sylvain Luc, il est allé puiser son inspiration auprès d’artistes rarement associés à l’univers du jazz (Claude François, Joe Dassin, Michel Delpech), comme dans le catalogue discret de géants tels que Serge Gainsbourg, Georges Moustaki, Yves Montand, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud...

L’originalité de ce programme tient pour beaucoup au rôle de premier plan donné à l’harmonica, un instrument habité par le savoir-faire d’Olivier Ker Ourio, reconnu comme l’un des mélodistes les plus passionnés du jazz français actuel. Soutenu par la batterie colorée de Lukmil Perez et la basse infaillible de Laurent Vernerey, le duo Ker Ourio / Luc va chercher, au-delà des thèmes, un monde de couleurs, d’improvisations et de rythmes qui confirme la force de conviction et la spécificité de la chanson française.

PRESENTATION PAR JEAN-JACQUES MILTEAU

L’harmonica a cette fragilité qui le fait parfois succomber à la tentation de la virtuosité, mais le ramène vite à l’essentiel sous peine d’insupportable vanité. Sa relative jeunesse l’exclut du répertoire classique, mais sa modestie convient depuis bientôt deux siècles à une utilisation à la fois intime et conviviale. Deux qualités de cet album. Je vous défie de ne pas fredonner, voire siffloter "Et Maintenant" ou "Comme ils disent" avec l’harmonica d’Olivier. Je connais Olivier depuis vingt ans. Il m’avait fait l’amabilité d’accepter une invitation sur un morceau qui ne pouvait que s’appeler "Réunion". Quelques temps plus tard, je réalisai pour Universal deux albums intitulés "Inspirations", panorama d’harmonicistes remarquables. Olivier y figurait en bonne place entre Toots Thielemans et Larry Adler mais aussi Sonny Terry, Hugo Diaz ou James Cotton. Ils avaient en commun de jouer de la musique populaire. Dans le sens de celle qui s’adresse à tous, naturellement. J’avais choisi son interprétation de "Sous le ciel de Paris", simple, de bon goût et enregistrée à New York. Y a t’il un mot français pour "homesick" ? Olivier mène une carrière internationale et joue toujours la musique de là où il n’est pas ! C’est la première qualité de Sebastian Danchin de lui avoir proposé d’interpréter à Pompignan ces chansons françaises tirées, précisément, d’un registre populaire. La seconde est de l’avoir entouré de musiciens aussi subtils que Laurent Vernerey et Lukmil Perez. Quant à Sylvain Luc, un complice de longue date, Olivier n’imaginait pas d’enregistrer cet album sans lui. Le résultat est un très attachant répertoire de chansons connues ou à redécouvrir, rarement associées à l’univers du jazz, interprétées avec intelligence et sensibilité. N’est-ce pas la définition d’un bon album ?

La même chose sur scène avec un petit verre de Gaillac, quand vous voulez ...