Novalima
Coba Coba
Sortie le 12 février 2009
Label : Cumbancha
La révolution Novalima est en marche, qui propulse de plain-pied les rythmes noirs du Pérou dans le 21e siècle. Figure de proue d’une nouvelle musique afro-péruvienne, ce groupe composé de quatre musiciens et producteurs globe-trotters s’inspire de la tradition popularisée par Susana Baca pour transcender ce patrimoine avec fougue et intégrité, à la faveur d’une fusion avec un éventail de genres allant du dub à la salsa et en s’appuyant sur la liberté d’un recours maitrisé aux technologies d’aujourd’hui. Né entre Lima, Londres, Barcelone et Hong-Kong, le collectif s’est recentré sur la capitale péruvienne pour la réalisation de ce troisième album. Il s’est entouré de quelques uns des meilleurs chanteurs et percussionistes afro-péruviens, qui complètent la formation sur scène. Envoûtant et entrainant, le son Novalima prouve que le Pérou recèle toujours de trésors cachés.
Coba Coba, expression par laquelle les musiciens afro-péruviens s’encouragent mutuellement quand ils jouent, est un hommage à la diaspora africaine des Amériques. Enraciné dans les traditions noires du Pérou, son propos embrasse d’autres formes contemporaines qui partagent la même origine comme le reggae, la salsa, la house ou l’afrobeat. Suite attendue de l’album Afro, unanimement salué par la critique lors de sa sortie internationale il y a deux ans, ce troisième opus de Novalima approfondit les sillons d’une nouvelle musique afro-péruvienne. Et confirme la place du collectif à l’avant-garde d’une génération de groupes qui, à l’instar de Gotan Project ou Ojos de Brujo, dressent un pont entre traditions et nouvelles technologies, où se retrouvent les amateurs de sons roots et le public dance-floor.
Rien ne prédisposait les producteurs de Novalima - Rafael Morales (guitare), Carlos Li Carrillo (basse), Ramón Pérez Prieto (claviers) et Grimaldo del Solar (programmation) - à puiser leur inspiration dans la musique afro-péruvienne. Amis depuis l’adolescence, complices au sein des groupes de rock de la capitale péruvienne au cours des années 1980, ces musiciens roulaient séparément leurs bosses aux quatre coins du globe lorsqu’ils décident de fonder Novalima en 2001. A renfort d’e-mails et de fichiers MP3, le collectif accouche deux ans plus tard d’un album homonyme electro-latino, qui sera l’étincelle à la direction adoptée depuis. « L’idée de créer une fusion à partir de la musique afro-péruvienne s’est précisée à la suite de notre premier disque, qui mélangeait plein de styles et incorporait déjà des instruments afro-péruviens, se souvient Grimaldo. On a rencontré pour cela des percussionistes péruviens de renom, ce qui nous a poussé à poursuivre l’expérimentation, au point de monter le répertoire du disque Afro. » En distillant des beats downtempo, dub et house comme écrins à l’interprétation de classiques du genre, Novalima signait le manifeste d’une nouvelle étape dans la renaissance de la musique afro-péruvienne. Le marché international a découvert cette musique grâce à la compilation The Soul of Black Peru, sortie en 1995 sur le label Luaka Bop de David Byrne. Ce disque introduisait les grandes figures du mouvement afro-péruvien, symbolisé par l’œuvre du poète et musicien Nicomedes Santa Cruz et prolongé par le groupe Perú Negro, les chanteuses Eva Áyllon et Susana Baca, devenue sa principale ambassadrice à l’étranger. Le public n’a depuis cessé d’être séduit par l’originalité de cet héritage et par son instrumentation singulière. Contrairement à Cuba ou au Brésil, l’usage de tambours fut en effet interdit aux esclaves du Pérou et ceux-ci détournèrent des ustensiles de la vie quotidienne pour créer leurs percussions. La plus connue est le cajón, une caisse de bois qui servait de récipient aux récoltes et qui est aujourd’hui utilisé dans de nombreuses musiques, du flamenco à la rumba. Une autre est la quijada, qui est une mâchoire d’âne, et une troisième la cajita, une petite boite qui servait à recueillir l’aumône dans les églises et dont on joue en entrechoquant le couvercle d’une main tandis que l’autre frappe l’instrument avec une baguette. Enrichi par les douces mélodies d’une guitare hispanique, le répertoire afro-péruvien est composé de danses et de chants dont les origines se perdent dans la mémoire de l’esclavage et qui présentent une force dramatique incandescente, où la joie le dispute à la souffrance. Au Pérou même, cette musique a conquis le statut de folklore national mais, comme le déplore Grimaldo, « elle reste principalement associée à un contexte festif qui ne valorise pas sa dimension culturelle ».
La plupart des « peñas », ces bars autrefois bohèmes où les Péruviens allaient écouter de la musique traditionnelle, se sont converties en lieux de beuveries commerciales ou en attractions touristiques. Dans ce contexte, le projet Novalima reprend le flambeau des pionniers du mouvement afro-péruvien en défrichant les racines de cette musique pour créer une œuvre moderne, avec des arrangements progressifs habités par l’esprit du passé. Ce faisant, il convoque à Lima une nouvelle audience, certes familiarisée à cette musique mais qui ne s’identifiait pas à elle jusqu’alors. Comme le souligne Lorry Salcedo, un photographe new-yorkais qui a amplement documenté les traditions noires du Pérou, « Novalima offre à voir des mains de toutes les couleurs jouer des rythmes afro-péruviens et rend pour la première fois accessible cette musique incroyablement créative aux jeunes générations. » Quant à la réception de Novalima à l’extérieur, elle peut se résumer par ces propos du fondateur du label Cumbancha Jacob Edgar, qui n’a pas hésité à signer le groupe, découvert grâce à un ami de retour du Pérou, pour son troisième album : « J’ai tout de suite été saisi par ce mélange de musique afro-péruvienne et de grooves modernes. Comme beaucoup de gens, j’adore la richesse mélodique et la puissance rythmique d’artistes afro-péruviens comme Susana Baca, et je suis resté stupéfait devant la façon dont Novalima respecte cette sonorité classique tout en l’actualisant avec une touche branchée et funky. »
Fort du succès de leur disque antérieur et de retour d’une première tournée internationale, Rafael, qui vivait jusqu’alors à Londres, Grimaldo à Barcelone, et Carlos à Hong-Kong, ont rejoint Ramón à Lima en 2005. Cette proximité retrouvée a renforcé la complicité entre le quatuor et le groupe qui l’accompagne, à savoir la chanteuse Milagros Guerrero, qui combine la tradition au style des divas de jazz des années 1950, les légendaires percussionistes Juan Medrano « Cotito » (membre du groupe de Susana Baca, au cajón et au chant) et Mangue Vásquez (congas, cajón, quijada et danse), ainsi que Constantino Álvarez (timbales) et Marcos Mozquera (percussions et chœurs). Pour Coba Coba, la recherche d’un son au plus proche des racines afro-péruviennes, tribal et spirituel, s’est traduite par une production organique qui valorise avec maestria les sections rythmique et mélodique. L’essentiel des phases de composition et d’enregistrement est le produit de jam-sessions nocturnes dans le studio Novalima Music, inauguré pour l’occasion. « Dans notre façon de créer et de concevoir la fusion, la seule règle est qu’il n’y a pas de règles, affirme Grimaldo. L’un de nous part d’une idée, qui est ensuite développée en commun jusqu’au mix final. On peut commencer par vouloir faire une version d’un classique afro-péruvien ou, au contraire, démarrer sur une base quelconque, qui nous inspire une mélodie de voix ou une rythmique traditionnelle. Le fait de pouvoir enregistrer, éditer et programmer sur ordinateur offre en ce sens une grande liberté. Une bonne partie de l’instrumentation est le fruit d’improvisations sur un rythme donné, dont on édite peu à peu les parties pour un sample ou un loop et c’est ainsi que la chanson prend forme. » Si elle marque un recentrage des opérations du collectif au Pérou, cette production n’en reflète pas moins l’identité cosmopolite de Novalima. Mixé par le Londonien Toni Economides, connu pour son travail avec Bugz in The Attic, 4Hero ou Da Lata, l’album convie le producteur néo-zélandais de nu jazz Mark de Clive-Lowe (solo de piano sur « Yo Voy »), le duo Obsesión, pionnier du hip-hop à Cuba (rap sur « Ruperta /Puede Ser »), le rockeur espagnol Gecko Turner (chant sur « Túmbala »), en plus des chanteurs de salsa péruviens Carlos Uribe (« Yo Voy ») et Chaqueta Piaggo (« Mujer Ajena ») et du vétéran Pedro Urrutia, qui clôt le disque avec « Bolero ».A la différence d’Afro, principalement composé de reprises du chansonnier afro-péruvien, le répertoire de Coba Coba procède d’un équilibre entre compositions originales et versions de thèmes traditionnels. La sélection retenue traduit en outre la pertinence de ces derniers pour nos oreilles contemporaines. « Conchaperla » par exemple, est une marinera, un style de musique et de danse typique de la côte nord du Pérou dont l’interprétation se caractèrise par la présence d’une fanfare qui évoque les mélodies balkaniques. Le premier couplet de « Libertá », un classique de la plume du regretté Caitro Soto, frappe quant à lui par l’actualité de son propos : « Un Noir sera Président, un Noir sera ministre… » Du même compositeur, « Camote » est adaptée, à l’instar du morceau « Ruperta », avec une ligne de basse reggae et des effets dub qui disent bien l’influence des sound-systems londoniens sur Novalima. « Se me van » est un autre standar, cette fois-ci de l’inspiration du percussionniste du groupe Cotito, qui fait l’objet d’un traitement afrobeat, avec un arrangement incisif de guitare, orgue hammond et de cuivres. Parmi les chansons entièrement composées pour l’album, citons « Coba Guarango », construite autour d’un groove hypnotique et d’un chœur en forme de mantra ; « Mujer Ajena », qui témoigne de l’excellente école péruvienne dans le registre de la salsa ; « Túmbala », portée par une basse funky et dont la mélodie est notamment assurée par les percussions ; ou encore « Yo Voy », qui combine un style de guitare péruvien et un rythme de soca. Au total, douze titres où il est difficile de distinguer la part d’acoustique et d’électronique. « Nous ne voyons aucun conflit entre l’instrumentation traditionnelle et l’électro, car nous concevons cette dernière comme un instrument supplémentaire, explique Grimaldo. Plus qu’une fusion électro, nous faisons de la musique électroniquement, c’est-à-dire avec des ordinateurs, tout en prenant soin de conserver au final un son réél et vintage. » Une magie dont le charme opère dès la première écoute et ne laisse d’autre choix que de recommencer en s’exclamant « Coba Coba... »
Rien ne prédisposait les producteurs de Novalima - Rafael Morales (guitare), Carlos Li Carrillo (basse), Ramón Pérez Prieto (claviers) et Grimaldo del Solar (programmation) - à puiser leur inspiration dans la musique afro-péruvienne. Amis depuis l’adolescence, complices au sein des groupes de rock de la capitale péruvienne au cours des années 1980, ces musiciens roulaient séparément leurs bosses aux quatre coins du globe lorsqu’ils décident de fonder Novalima en 2001. A renfort d’e-mails et de fichiers MP3, le collectif accouche deux ans plus tard d’un album homonyme electro-latino, qui sera l’étincelle à la direction adoptée depuis. « L’idée de créer une fusion à partir de la musique afro-péruvienne s’est précisée à la suite de notre premier disque, qui mélangeait plein de styles et incorporait déjà des instruments afro-péruviens, se souvient Grimaldo. On a rencontré pour cela des percussionistes péruviens de renom, ce qui nous a poussé à poursuivre l’expérimentation, au point de monter le répertoire du disque Afro. » En distillant des beats downtempo, dub et house comme écrins à l’interprétation de classiques du genre, Novalima signait le manifeste d’une nouvelle étape dans la renaissance de la musique afro-péruvienne. Le marché international a découvert cette musique grâce à la compilation The Soul of Black Peru, sortie en 1995 sur le label Luaka Bop de David Byrne. Ce disque introduisait les grandes figures du mouvement afro-péruvien, symbolisé par l’œuvre du poète et musicien Nicomedes Santa Cruz et prolongé par le groupe Perú Negro, les chanteuses Eva Áyllon et Susana Baca, devenue sa principale ambassadrice à l’étranger. Le public n’a depuis cessé d’être séduit par l’originalité de cet héritage et par son instrumentation singulière. Contrairement à Cuba ou au Brésil, l’usage de tambours fut en effet interdit aux esclaves du Pérou et ceux-ci détournèrent des ustensiles de la vie quotidienne pour créer leurs percussions. La plus connue est le cajón, une caisse de bois qui servait de récipient aux récoltes et qui est aujourd’hui utilisé dans de nombreuses musiques, du flamenco à la rumba. Une autre est la quijada, qui est une mâchoire d’âne, et une troisième la cajita, une petite boite qui servait à recueillir l’aumône dans les églises et dont on joue en entrechoquant le couvercle d’une main tandis que l’autre frappe l’instrument avec une baguette. Enrichi par les douces mélodies d’une guitare hispanique, le répertoire afro-péruvien est composé de danses et de chants dont les origines se perdent dans la mémoire de l’esclavage et qui présentent une force dramatique incandescente, où la joie le dispute à la souffrance. Au Pérou même, cette musique a conquis le statut de folklore national mais, comme le déplore Grimaldo, « elle reste principalement associée à un contexte festif qui ne valorise pas sa dimension culturelle ».
La plupart des « peñas », ces bars autrefois bohèmes où les Péruviens allaient écouter de la musique traditionnelle, se sont converties en lieux de beuveries commerciales ou en attractions touristiques. Dans ce contexte, le projet Novalima reprend le flambeau des pionniers du mouvement afro-péruvien en défrichant les racines de cette musique pour créer une œuvre moderne, avec des arrangements progressifs habités par l’esprit du passé. Ce faisant, il convoque à Lima une nouvelle audience, certes familiarisée à cette musique mais qui ne s’identifiait pas à elle jusqu’alors. Comme le souligne Lorry Salcedo, un photographe new-yorkais qui a amplement documenté les traditions noires du Pérou, « Novalima offre à voir des mains de toutes les couleurs jouer des rythmes afro-péruviens et rend pour la première fois accessible cette musique incroyablement créative aux jeunes générations. » Quant à la réception de Novalima à l’extérieur, elle peut se résumer par ces propos du fondateur du label Cumbancha Jacob Edgar, qui n’a pas hésité à signer le groupe, découvert grâce à un ami de retour du Pérou, pour son troisième album : « J’ai tout de suite été saisi par ce mélange de musique afro-péruvienne et de grooves modernes. Comme beaucoup de gens, j’adore la richesse mélodique et la puissance rythmique d’artistes afro-péruviens comme Susana Baca, et je suis resté stupéfait devant la façon dont Novalima respecte cette sonorité classique tout en l’actualisant avec une touche branchée et funky. »
Fort du succès de leur disque antérieur et de retour d’une première tournée internationale, Rafael, qui vivait jusqu’alors à Londres, Grimaldo à Barcelone, et Carlos à Hong-Kong, ont rejoint Ramón à Lima en 2005. Cette proximité retrouvée a renforcé la complicité entre le quatuor et le groupe qui l’accompagne, à savoir la chanteuse Milagros Guerrero, qui combine la tradition au style des divas de jazz des années 1950, les légendaires percussionistes Juan Medrano « Cotito » (membre du groupe de Susana Baca, au cajón et au chant) et Mangue Vásquez (congas, cajón, quijada et danse), ainsi que Constantino Álvarez (timbales) et Marcos Mozquera (percussions et chœurs). Pour Coba Coba, la recherche d’un son au plus proche des racines afro-péruviennes, tribal et spirituel, s’est traduite par une production organique qui valorise avec maestria les sections rythmique et mélodique. L’essentiel des phases de composition et d’enregistrement est le produit de jam-sessions nocturnes dans le studio Novalima Music, inauguré pour l’occasion. « Dans notre façon de créer et de concevoir la fusion, la seule règle est qu’il n’y a pas de règles, affirme Grimaldo. L’un de nous part d’une idée, qui est ensuite développée en commun jusqu’au mix final. On peut commencer par vouloir faire une version d’un classique afro-péruvien ou, au contraire, démarrer sur une base quelconque, qui nous inspire une mélodie de voix ou une rythmique traditionnelle. Le fait de pouvoir enregistrer, éditer et programmer sur ordinateur offre en ce sens une grande liberté. Une bonne partie de l’instrumentation est le fruit d’improvisations sur un rythme donné, dont on édite peu à peu les parties pour un sample ou un loop et c’est ainsi que la chanson prend forme. » Si elle marque un recentrage des opérations du collectif au Pérou, cette production n’en reflète pas moins l’identité cosmopolite de Novalima. Mixé par le Londonien Toni Economides, connu pour son travail avec Bugz in The Attic, 4Hero ou Da Lata, l’album convie le producteur néo-zélandais de nu jazz Mark de Clive-Lowe (solo de piano sur « Yo Voy »), le duo Obsesión, pionnier du hip-hop à Cuba (rap sur « Ruperta /Puede Ser »), le rockeur espagnol Gecko Turner (chant sur « Túmbala »), en plus des chanteurs de salsa péruviens Carlos Uribe (« Yo Voy ») et Chaqueta Piaggo (« Mujer Ajena ») et du vétéran Pedro Urrutia, qui clôt le disque avec « Bolero ».A la différence d’Afro, principalement composé de reprises du chansonnier afro-péruvien, le répertoire de Coba Coba procède d’un équilibre entre compositions originales et versions de thèmes traditionnels. La sélection retenue traduit en outre la pertinence de ces derniers pour nos oreilles contemporaines. « Conchaperla » par exemple, est une marinera, un style de musique et de danse typique de la côte nord du Pérou dont l’interprétation se caractèrise par la présence d’une fanfare qui évoque les mélodies balkaniques. Le premier couplet de « Libertá », un classique de la plume du regretté Caitro Soto, frappe quant à lui par l’actualité de son propos : « Un Noir sera Président, un Noir sera ministre… » Du même compositeur, « Camote » est adaptée, à l’instar du morceau « Ruperta », avec une ligne de basse reggae et des effets dub qui disent bien l’influence des sound-systems londoniens sur Novalima. « Se me van » est un autre standar, cette fois-ci de l’inspiration du percussionniste du groupe Cotito, qui fait l’objet d’un traitement afrobeat, avec un arrangement incisif de guitare, orgue hammond et de cuivres. Parmi les chansons entièrement composées pour l’album, citons « Coba Guarango », construite autour d’un groove hypnotique et d’un chœur en forme de mantra ; « Mujer Ajena », qui témoigne de l’excellente école péruvienne dans le registre de la salsa ; « Túmbala », portée par une basse funky et dont la mélodie est notamment assurée par les percussions ; ou encore « Yo Voy », qui combine un style de guitare péruvien et un rythme de soca. Au total, douze titres où il est difficile de distinguer la part d’acoustique et d’électronique. « Nous ne voyons aucun conflit entre l’instrumentation traditionnelle et l’électro, car nous concevons cette dernière comme un instrument supplémentaire, explique Grimaldo. Plus qu’une fusion électro, nous faisons de la musique électroniquement, c’est-à-dire avec des ordinateurs, tout en prenant soin de conserver au final un son réél et vintage. » Une magie dont le charme opère dès la première écoute et ne laisse d’autre choix que de recommencer en s’exclamant « Coba Coba... »