Noëmi Waysfeld & Blik
Alfama
Sortie le 2 février 2015
Label : AWZ Records
Avec « Alfama », direction Lisbonne et la langueur légendaire du fado qu’ils se réapproprient… en yiddish. Un choix aussi radical qu’étonnamment naturel pour Noëmi Waysfeld & Blik, puisque les chants d’Amalia Rodrigues et les complaintes yiddish semblent partager des émotions et une sorte d’essence communes : la chanteuse Noëmi Waysfeld, incarne et réunit avec talent ce passage de l’un à l’autre.
Avec « Alfama », direction Lisbonne et la langueur légendaire du fado qu’ils se réapproprient... en yiddish. Un choix aussi radical qu’étonnamment naturel pour Noëmi Waysfeld & Blik, puisque les chants d’Amalia Rodrigues et les complaintes yiddish semblent partager des émotions et une sorte d’essence communes : la chanteuse Noëmi Waysfeld, incarne et réunit avec talent ce passage de l’un à l’autre.
Au départ, il ne s’agissait que d’une intuition musicale.
En écoutant Amalia Rodrigues et les grandes heures du fado, Noëmi Waysfeld s’était étonnée d’être émue et bouleversée par des morceaux comme « Estranha forma de vida » ou « Cansaço », de la même manière qu’elle pouvait apprécier les chants d’Europe Centrale. Ce qui n’était alors qu’un ressenti s’est précisé à la lueur des textes eux-mêmes du fado : le chant, aussi bien à Lisbonne que dans un shtetl, remplissait une mission vitale. Nécessaire. Salvatrice.
Comme pour Kalyma, le premier album de Blik, Noëmi Waysfeld tenait là un nouveau fil rouge : interpréter ces morceaux intemporels d’Amalia Rodrigues, mais dans sa langue émotionnelle, le yiddish. Peu importe que l’on parle de « saudade » portugaise, de « nostalgia » russe ou polonaise, le point commun reste la puissance symbolique du chant, plus fort que tous les drames, et toujours empreint d’un espoir surhumain.
Qu’y a-t-il de commun entre le chant des femmes lisboètes et celui des veuves polonaises ?
Elles chantent l’homme parti trop loin, au delà des mers, enlevé par les guerres. Elles en gardent une même volonté de se tourner vers Dieu, la mer ou elles-mêmes, de guérir leur cœur par la catharsis ou tout simplement aspirer à vivre malgré tout, malgré le désespoir. Le parallèle entre Kalyma et Alfama s’avère d’ailleurs savoureux : alors que dans Kalyma, l’homme prisonnier russe en appelait vers la nature, la mère Patrie, la figure féminine ; dans ce deuxième album, c’est la femme qui se tourne vers les éléments avec un mysticisme encore plus appuyé.
Le groupe a déjà commencé à travailler sur le troisième album qui clôturera ce triptyque de chants d’exils : un autre « blues déraciné », celui de ces migrants russes arrivant en Amérique et la mélancolie de ceux qui sont restés sous le joug de la censure soviétique.
Les Musiciens :
Noëmi Waysfeld : chant
Florent Labodinière : guitare et oud
Thierry Bretonnet : accordéon
Antoine Rozenbaum : contrebasse
Les Invités :
Sarrah Nemtanu : Violon
David Enhco : Trompette
Guillaume de Chassy : Piano
Au départ, il ne s’agissait que d’une intuition musicale.
En écoutant Amalia Rodrigues et les grandes heures du fado, Noëmi Waysfeld s’était étonnée d’être émue et bouleversée par des morceaux comme « Estranha forma de vida » ou « Cansaço », de la même manière qu’elle pouvait apprécier les chants d’Europe Centrale. Ce qui n’était alors qu’un ressenti s’est précisé à la lueur des textes eux-mêmes du fado : le chant, aussi bien à Lisbonne que dans un shtetl, remplissait une mission vitale. Nécessaire. Salvatrice.
Comme pour Kalyma, le premier album de Blik, Noëmi Waysfeld tenait là un nouveau fil rouge : interpréter ces morceaux intemporels d’Amalia Rodrigues, mais dans sa langue émotionnelle, le yiddish. Peu importe que l’on parle de « saudade » portugaise, de « nostalgia » russe ou polonaise, le point commun reste la puissance symbolique du chant, plus fort que tous les drames, et toujours empreint d’un espoir surhumain.
Qu’y a-t-il de commun entre le chant des femmes lisboètes et celui des veuves polonaises ?
Elles chantent l’homme parti trop loin, au delà des mers, enlevé par les guerres. Elles en gardent une même volonté de se tourner vers Dieu, la mer ou elles-mêmes, de guérir leur cœur par la catharsis ou tout simplement aspirer à vivre malgré tout, malgré le désespoir. Le parallèle entre Kalyma et Alfama s’avère d’ailleurs savoureux : alors que dans Kalyma, l’homme prisonnier russe en appelait vers la nature, la mère Patrie, la figure féminine ; dans ce deuxième album, c’est la femme qui se tourne vers les éléments avec un mysticisme encore plus appuyé.
Le groupe a déjà commencé à travailler sur le troisième album qui clôturera ce triptyque de chants d’exils : un autre « blues déraciné », celui de ces migrants russes arrivant en Amérique et la mélancolie de ceux qui sont restés sous le joug de la censure soviétique.
Les Musiciens :
Noëmi Waysfeld : chant
Florent Labodinière : guitare et oud
Thierry Bretonnet : accordéon
Antoine Rozenbaum : contrebasse
Les Invités :
Sarrah Nemtanu : Violon
David Enhco : Trompette
Guillaume de Chassy : Piano