Nicola Són

Sortie le 6 avril 2018
Label : João Del
Nicola Són est parisien, a vécu à São Paulo 4 ans et est aujourd’hui de retour dans sa ville natale. Après une tri¬logie où il a exploré les différentes régions du Brésil et leurs particularités rythmiques, il sort le 6 avril 2018 un nouveau projet sous la forme d’un EP de 4 chansons écrites en portugais du Brésil avec son ami et partenaire de compositions, le journa¬liste Igor Ribeiro.
Nicola Són est parisien, a vécu à São Paulo 4 ans et est aujourd’hui de retour dans sa ville natale. Après une tri¬logie où il a exploré les différentes régions du Brésil et leurs particularités rythmiques, il sort le 6 avril 2018 un nouveau projet sous la forme d’un EP de 4 chansons écrites en portugais du Brésil avec son ami et partenaire de compositions, le journaliste Igor Ribeiro.

La production de 4² a été confiée à 4 producteurs diffé¬rents, originaires de 4 villes du Brésil : São Paulo (avec Márcio Arantes), Rio de Janeiro (avec Daniel Montes), Recife (avec Hugo Linns) et Belo Horizonte (avec João Antunes).

Nicola Són est né à Paris, d’une famille d’origines arméniennes, bercé aux sons du doudouk et du kotchari. Il découvre à l’adolescence “Lígia”, merveille de Tom Jobim par João Gilberto et Stan Getz. Quelques années plus tard, il part à Rio pour apprendre la langue, s’imprégner de la culture et approfondir sa connaissance de la musique. Traverse le Brésil : Manaus, l’Amazone, Belém, Fortaleza, Recife... Ce voyage lui fait découvrir la richesse de ce pays, l’accueil et la chaleur des brésiliens, mais il prend aussi conscience de la réalité de la vie brésilienne loin des images de cartes postales. Dans son quartier général de Lapa, symbole de la bohème carioca et berceau de la samba, il fait la connaissance de nombreux musiciens, compose et adapte en français des standards de la chanson brésilienne. Il y enregistre Parioca qui sortira en mai 2010 en France et un an plus tard au Brésil où il y recevra un accueil enthousiaste des médias locaux, à la fois curieux et bluffés par ce jeune français tant sur disque que sur scène.

En novembre 2011, il repart à Rio pour 5 mois avec deux objectifs : diffuser Parioca et surtout enregistrer son deuxième album Nord Destin. Pour cela il fait appel aux meilleurs comme Marcos Suzano et João Hermeto, deux maitres des percussions, Rodrigo Villa (contrebasse), Gabriel Improta (guitare). Il invite le légendaire João Donato au piano et le groupe de samba Casuarina. Nord Destin sort le 28 janvier 2013 en France, avec un concert de lancement au New Morning le 28 février. En novembre 2013, Nicola part s’installer à São Paulo. Il y lance Nord Destin avec encore un très bon retour média et un public croissant. Durant l’année 2014 et 2015, il joue à São Paulo, Rio de Janeiro, et quelques villes du Paraná.

Début 2015, il commence l’enregistrement de son 3ème album sous la direction de Paulo Lepetit. Ce 3ème opus, qui vient clore la trilogie brésilienne, s’intitule Sampathique, qui sort le 29 janvier 2016 en France et quelques mois plus tard au Brésil. S’ensuit une tournée en France et au Brésil avec plus de 40 concerts. 2017 sera l’année de la première tournée aux USA, et aussi l’année de l’enregistrement d’un EP : 4².

Bien plus loin que 4 coins, par Igor Ribeiro

Pour parler du travail que nous avons développé dans l’EP 4², il est inévitable de rappeler comment j’ai connu Nicola Són. Si je ne me trompe pas, c’était en 2003. J’étais allé à l’appartement de ma petite copine de l’époque à Pompeia, quartier de la zone ouest de São Paulo. Je venais juste d’arriver qu’elle est allée dans la salle de bains et m’a laissé l’attendre. Je suis allé sur la terrasse et j’ai rencontré Nico. Un français cool, guitariste qui adorait le sambalanço et était pour quelques mois au Brésil, pour un travail temporaire. Il sortait avec la colocatrice de ma nana. Les filles ont disparu, mais l’amitié est restée.

Saut de 10 ans plus tard. On était sur une autre terrasse, dans mon appartement du centre de São Paulo. On travaillait sur une chanson, malgré qu’on n’ait pas pu l’intégrer à Sampathique que Nicola allait commencer à enregistrer. C’était avec cet album qu’on a commencé à devenir partenaire de composition. Cela a mis le temps mais jamais trop tard pour initier des projets audacieux. Nico venait avec une mélodie et une idée de concept pour les textes, parfois même sans rien juste une mélodie. À partir de là, on faisait une chanson sur un mode tellement naturel.

Cela ne veut pas dire facilement du fait de notre obstination à créer des choses qui nous plaisaient aux oreilles. Inévitablement le dernier accord précédait un sourire complice et une confiance dans le fait que venait de naître une belle chanson. Retour sur la terrasse et même si toutes les idées n’avaient pas pu se concrétisées pour Sampathique, cela ne nous empêchait pas de travailler sur une nouvelle chanson. En ce janvier 2015, plus électrique que pluvieux, nous assistions sur la terrasse à une tempête d’éclairs dans le ciel de São Paulo et nous contemplions ce phénomène sublime et effrayant. Ainsi est né Desamparados.

Ce fut la première chanson que nous avons commencée pour 4². Dans celle-ci, un Je ironique se plaint de sa passion, qu’il peut avoir pour sa femme ou sa ville. Elle le maltraitait, mais il l’aimait quand même. Une situation que chacun de nous avait déjà vécu une fois dans sa vie. Une dichotomie qui n’a rien à voir avec le fait d’aimer quelqu’un qui ne nous aime pas en retour. Mais il fallait insister sur la difficulté de l’amour. Une passion qui paraît belle malgré les conflits. Sans le vouloir, Desamparados disait beaucoup de Nico et de sa relation au Brésil. Il aime le pays et les brésiliens. Vraiment. Plus que la majorité des natifs que je connais. Mais, comme il est difficile à aimer ce Brésil. Particulièrement pour un artiste étranger. C’est un peu comme poursuivre une passion qui a ses piques d’humeur et ses coups d’obsession.

Mais comme un bon brésilien (...ou français ? Parfois je ne sais plus), Nico ne renonce jamais. Et c’est ainsi que nous ravit 4². Cet EP est son premier travail totalement en portugais. Nous avons écrit ensemble les quatre chansons. Les producteurs invités viennent chacun d’un endroit différent du Brésil. Ce pays à plusieurs facettes qui, au contraire des ascenseurs, n’a pas quatre coins. Que ce soient les endroits, les voix, il y a une richesse incalculable dans l’exubérant faune culturelle de ce pays. Que ce soient les endroits, les voix, Nicola Són connait beaucoup plus les coins du Brésil que toi et moi. Tu peux en être sûr.