Mohamed Abozekry
Karkadé
Sortie le 23 septembre 2016
Label : Jazz Village
Fleur d’hibiscus qui donne son nom à une boisson nationale égyptienne, le karkadé est aussi pour le virtuose du oud Mohamed Abozekry la métaphore d’un splendide défi musical qu’il relève avec bonheur : dresser en musique le portrait de son pays natal. En convoquant musique classique, derviches soufis et airs populaires, il rend hommage à une culture multi- séculaire dont il est aujourd’hui le dépositaire militant et généreux.
Musique classique, derviches soufis et airs populaires : l’Egyptien Mohamed Abozekry rend hommage à toute la culture musicale de son pays.
Karkadé est le nom du nouveau projet du joueur de oud Mohamed Abozekry.
Il s’agit à la base d’une fleur d’hibiscus qui sert d’ingrédient pour une boisson qui se trouve un peu partout en Egypte, du nord jusqu’au sud en traversant le pays par le Nil.
Mais pour l’artiste c’est aussi le nom d’un restaurant égyptien à Grenoble. C’est là que Mohamed Abozekry, fraîchement arrivé en France, a été accueilli. Il y a revisité et redécouvert sa culture natale, de la poésie à la musique, en passant par la lecture et en dansant tous les soirs sur les magnifiques enregistrements d’Ahmed Al-Tony, considéré comme le plus grand munshid (chantre) d’Égypte.
Si Ring Road, son projet avec le Heejaz Extended (JazzVillage, 2015) lui avait permis de faire sortir le oud de la tradition, Karkadé sonne quant à lui le retour aux sources égyptiennes.
L’objectif de l’album est de rendre hommage aux différentes écoles musicales du pays. Initié il y a trois ans déjà, le projet rassemble quatre musiciens autour de Mohamed Abozekry et de son oud : Lofty Abaza au violon, Mohammed Farag au ney et Hany Bedair aux percussions (le riqq qui est un tambourin cerclé de cymbales, le daf un tambour sur cadre, et le dehola un tambour à deux faces).
Tous les morceaux sont composés et arrangés par Mohamed Abozekry et ils se divisent en trois thèmes. D’abord, la musique classique qui a été développée essentiellement dans le nord du pays et spécialement au Caire. Il s’illustre dans Samai Rast qui fait référence à un genre de maqâm traditionnel tétracorde, que l’artiste a composé tout en cherchant à développer un jeu rythmique assez mélodique, dans le contexte de la musique des sultans.
Ensuite, la musique soufie du sud de l’Egypte. Une référence qui peut se lire comme une déclaration d’amour à Ahmed Al-Tony et qui évoque, avec sa basse produite par la peau d’un dehol ou d’un daf, les danses des derviches qui ne s’arrêtent jamais. Enfin, le troisième thème rend hommage à la musique populaire du vingtième siècle qui a accompagné des décennies de vie pay- sanne égyptienne.
Dernière station du voyage, le point d’orgue de Karkadé est un extrait d’un poème d’Ibn Al Farid, Le vin mystique, récité par Mahmoud Bayoumy qui n’est autre que le patron de ce fameux restaurant de Grenoble... Considéré comme le plus grand représentant de la poésie soufie de langue arabe, Al-Farid a exprimé l’amour divin et le désir d’union mystique dans une langue qui fait appel au vocabulaire de l’amour profane. Surnommé « le sultan des amoureux », son œuvre la plus célèbre est L’éloge du vin, qui chante l’ivresse mystique.
MUSICIENS
● Mohamed Abozekry : oud avec
● Lofty Abaza : violon
● Hany Bedair : riqq, dehola
● Mohammed Farag : ney
Special guest :
● Mahmoud Bayoumy : chant (8)
Enregistré du 8 au 12 mai au Studio Vega, Carpentras, France Enregistré, édité et masterisé par Walter Quintus
Karkadé est le nom du nouveau projet du joueur de oud Mohamed Abozekry.
Il s’agit à la base d’une fleur d’hibiscus qui sert d’ingrédient pour une boisson qui se trouve un peu partout en Egypte, du nord jusqu’au sud en traversant le pays par le Nil.
Mais pour l’artiste c’est aussi le nom d’un restaurant égyptien à Grenoble. C’est là que Mohamed Abozekry, fraîchement arrivé en France, a été accueilli. Il y a revisité et redécouvert sa culture natale, de la poésie à la musique, en passant par la lecture et en dansant tous les soirs sur les magnifiques enregistrements d’Ahmed Al-Tony, considéré comme le plus grand munshid (chantre) d’Égypte.
Si Ring Road, son projet avec le Heejaz Extended (JazzVillage, 2015) lui avait permis de faire sortir le oud de la tradition, Karkadé sonne quant à lui le retour aux sources égyptiennes.
L’objectif de l’album est de rendre hommage aux différentes écoles musicales du pays. Initié il y a trois ans déjà, le projet rassemble quatre musiciens autour de Mohamed Abozekry et de son oud : Lofty Abaza au violon, Mohammed Farag au ney et Hany Bedair aux percussions (le riqq qui est un tambourin cerclé de cymbales, le daf un tambour sur cadre, et le dehola un tambour à deux faces).
Tous les morceaux sont composés et arrangés par Mohamed Abozekry et ils se divisent en trois thèmes. D’abord, la musique classique qui a été développée essentiellement dans le nord du pays et spécialement au Caire. Il s’illustre dans Samai Rast qui fait référence à un genre de maqâm traditionnel tétracorde, que l’artiste a composé tout en cherchant à développer un jeu rythmique assez mélodique, dans le contexte de la musique des sultans.
Ensuite, la musique soufie du sud de l’Egypte. Une référence qui peut se lire comme une déclaration d’amour à Ahmed Al-Tony et qui évoque, avec sa basse produite par la peau d’un dehol ou d’un daf, les danses des derviches qui ne s’arrêtent jamais. Enfin, le troisième thème rend hommage à la musique populaire du vingtième siècle qui a accompagné des décennies de vie pay- sanne égyptienne.
Dernière station du voyage, le point d’orgue de Karkadé est un extrait d’un poème d’Ibn Al Farid, Le vin mystique, récité par Mahmoud Bayoumy qui n’est autre que le patron de ce fameux restaurant de Grenoble... Considéré comme le plus grand représentant de la poésie soufie de langue arabe, Al-Farid a exprimé l’amour divin et le désir d’union mystique dans une langue qui fait appel au vocabulaire de l’amour profane. Surnommé « le sultan des amoureux », son œuvre la plus célèbre est L’éloge du vin, qui chante l’ivresse mystique.
MUSICIENS
● Mohamed Abozekry : oud avec
● Lofty Abaza : violon
● Hany Bedair : riqq, dehola
● Mohammed Farag : ney
Special guest :
● Mahmoud Bayoumy : chant (8)
Enregistré du 8 au 12 mai au Studio Vega, Carpentras, France Enregistré, édité et masterisé par Walter Quintus