Metá Metá
Metal Metal
Sortie le 24 mars 2014
Label : Mais Um Discos
Dans le désordre d’une guitare et d’un saxophone improvisant, une voix de femme, habitée, presque cassée, chante Exu, la divinité gardienne du Candomblé, une des religions Afro-Brésiliennes (présente au Brésil mais également en Uruguay, au Paraguay, en Argentine ou au Venezuela). Le son ‘Afro-punk’ de Metà Metà c’est celui de la chanteuse Juçara Marçal, du saxophoniste Thiago França et du guitariste Kiko Dinucci, un trio de musiciens parmi les plus demandés de Sao Paulo, luttant pour survivre dans l’effervescence sonique et créative de leur ville natale.
Dans le désordre d’une guitare et d’un saxophone improvisant, une voix de femme, habitée, presque cassée, chante Exu, la divinité gardienne du Candomblé, une des religions Afro-Brésiliennes (présente au Brésil mais également en Uruguay, au Paraguay, en Argentine ou au Venezuela). Le son ‘Afro-punk’ de Metà Metà c’est celui de la chanteuse Juçara Marçal, du saxophoniste Thiago França et du guitariste Kiko Dinucci, un trio de musiciens parmi les plus demandés de Sao Paulo, luttant pour survivre dans l’effervescence sonique et créative de leur ville natale.
Le deuxième album de Metá Metá - le premier chez Mais Um Discos - « MetaL MetaL » transcende les univers musicaux, des chants traditionnellement adressés aux divinités (orixás en Portugais) à un mix de samba psychédélique, de jazz et d’afro-punk saturés. Les membres du groupe sont tous des adeptes du Candomblé, même si Thiago précise qu’ils n’utilisent pas les orixás pour prêcher leurs croyances mais pour créer un cadre dans lequel ils racontent leurs histoires. Sur MetaL MetaL, ils mélangent ces fondations rythmiques et spirituelles avec des influences multiples de l’Afrobeat à l’Afro-Samba, du punk rock au be-bop, pour créer une musique chaotique et porteuse d’un message de vie, qui explose avec la rage des Stooges et de Sonic Youth, la spiritualité de John Coltrane et de Sun Ra, et l’instrumentation avant-gardiste et sauvage des groupes de jazz contemporain-expérimental comme Melt Yourself Down et Polar Bear.
L’histoire de Metà Metà débute en 1999 quand Juçara Marçal, en voyage avec son groupe A Barca au Brésil à la recherche de musiques indigènes et d’influences africaines, rencontra Kiko Dinucci à l’époque où il découvrait le Candomblé. Juçara enregistra quatre albums dont le répertoire était très influencé par ces recherches, mais ce n’est qu’en 2006 qu’elle et Kiko se retrouvèrent en studio pour enregistrer Padê, un album acoustique magnifique, dans lequel on retrouve une forte influence de la musique et des religions Africaines. En 2007, le duo proposa au saxophoniste Thiago França de se produire avec eux lors de l’un de leurs concerts, et dès la première répétition ils comprirent qu’une relation très particulière était entrain de naître, qui donna d’ailleurs lieu à un premier concert déchaîné. Leur premier album éponyme sorti en 2011, est désormais suivi par MetaL MetaL, pour lequel les rejoignirent Marcelo Cabral à la basse et Sergio Machado à la batterie, façonnant un son plus entraînant et plus électrique.
Le jeu de Thiago au saxophone est imprégné de l’esprit d’expérimentation, sur Orunmila, par exemple, il s’affranchit des gammes classiques dont les solos de jazz dépendent généralement, et propose à la place le son du rum, ce tambour grave traditionnellement utilisé lors des cérémonies de Candomblé.
Kiko est lui aussi influencé par la complexité de la musique africaine, et ne joue jamais d’accords, ce qui lui permet de construire de fantastiques interludes mélodiques avec Thiago. Sur Oya, la guitare démarre par un riff funk, titillant le saxophone qui riposte immédiatement par une mélodie débordant de sophistication, et fraye un chemin à la voix de Juçara. « Ceci », d’après Thiago, « ajoute de l’émotion aux titres, puisqu’on ne sait jamais où la mélodie va t’emporter. Si la guitare ouvre le morceau avec un accord, la structure harmonique a été dévoilée, et le public sait ce qui va suivre ». Logun est peut être l’épitomé de cette idée, où les pistes et tonalités s’entremêlent et se font écho, empêchant l’auditoire d’anticiper les breaks et les changements de direction au long de la chanson, à l’image de ses racines de Sao Paulo. Ces effets, tout comme le son ‘sale’ de la voix de Juçara, apparaissent en effet comme un reflet pertinent des imperfections et des difficultés de la vie en ville : « Nous sommes les fruits du troisième monde, de l’imperfection, de l’inconfort et de la crainte » chante Thiago.
Tous les membres font partie intégrante de la foisonnante scène artistique de Sao Paulo ; Thiago, qui a pris part aux projets MarginalS et Sambanzo, tourna aussi avec le groupe de Criolo pendant 2 ans. C’est à cette période qu’il rencontra Tony Allen, que l’on retrouve sur deux titres de l’album.
Juçara est membre d’un groupe a cappella (Vesper Vocal), d’une compagnie de théâtre expérimental (Companhia Coral) et est professeure de chant à l’Université de Sao Paulo (Anhembi Morumbi).
Kiko joue avec Passo Torto, un quartet de cordes jouant de la samba, et est un artiste dont l’art visuel est très respecté – c’est lui qui a creusé le bois qui a été utilisé pour le visuel de MetaL MetaL.
Kiko, avec l’aide de Douglas Germano, compose les titres originaux de l’album en s’inspirant du Candomblé et de ses divinités, où chaque orixá possède son propre rythme et chant révérenciel. Ainsi, Metà Metà honore Yemanjà, la déesse de la mer, Oxossi, le chasseur, et Oya, la divinité de la tempête. Cobra Rasteira compare notre trajectoire hasardeuse à un cobra rampant, alors que Orunmila raconte l’histoire de l’oracle de Candomblé qui a dores et déjà cartographié notre destiné. Par ailleurs, deux chants originaux, Exu, du Candomblé, et Man Feriman, un chant Nigérian que Thiago a découvert à la bibliothèque de Sao Paulo, font également partie du répertoire de l’album.
Le deuxième album de Metá Metá - le premier chez Mais Um Discos - « MetaL MetaL » transcende les univers musicaux, des chants traditionnellement adressés aux divinités (orixás en Portugais) à un mix de samba psychédélique, de jazz et d’afro-punk saturés. Les membres du groupe sont tous des adeptes du Candomblé, même si Thiago précise qu’ils n’utilisent pas les orixás pour prêcher leurs croyances mais pour créer un cadre dans lequel ils racontent leurs histoires. Sur MetaL MetaL, ils mélangent ces fondations rythmiques et spirituelles avec des influences multiples de l’Afrobeat à l’Afro-Samba, du punk rock au be-bop, pour créer une musique chaotique et porteuse d’un message de vie, qui explose avec la rage des Stooges et de Sonic Youth, la spiritualité de John Coltrane et de Sun Ra, et l’instrumentation avant-gardiste et sauvage des groupes de jazz contemporain-expérimental comme Melt Yourself Down et Polar Bear.
L’histoire de Metà Metà débute en 1999 quand Juçara Marçal, en voyage avec son groupe A Barca au Brésil à la recherche de musiques indigènes et d’influences africaines, rencontra Kiko Dinucci à l’époque où il découvrait le Candomblé. Juçara enregistra quatre albums dont le répertoire était très influencé par ces recherches, mais ce n’est qu’en 2006 qu’elle et Kiko se retrouvèrent en studio pour enregistrer Padê, un album acoustique magnifique, dans lequel on retrouve une forte influence de la musique et des religions Africaines. En 2007, le duo proposa au saxophoniste Thiago França de se produire avec eux lors de l’un de leurs concerts, et dès la première répétition ils comprirent qu’une relation très particulière était entrain de naître, qui donna d’ailleurs lieu à un premier concert déchaîné. Leur premier album éponyme sorti en 2011, est désormais suivi par MetaL MetaL, pour lequel les rejoignirent Marcelo Cabral à la basse et Sergio Machado à la batterie, façonnant un son plus entraînant et plus électrique.
Le jeu de Thiago au saxophone est imprégné de l’esprit d’expérimentation, sur Orunmila, par exemple, il s’affranchit des gammes classiques dont les solos de jazz dépendent généralement, et propose à la place le son du rum, ce tambour grave traditionnellement utilisé lors des cérémonies de Candomblé.
Kiko est lui aussi influencé par la complexité de la musique africaine, et ne joue jamais d’accords, ce qui lui permet de construire de fantastiques interludes mélodiques avec Thiago. Sur Oya, la guitare démarre par un riff funk, titillant le saxophone qui riposte immédiatement par une mélodie débordant de sophistication, et fraye un chemin à la voix de Juçara. « Ceci », d’après Thiago, « ajoute de l’émotion aux titres, puisqu’on ne sait jamais où la mélodie va t’emporter. Si la guitare ouvre le morceau avec un accord, la structure harmonique a été dévoilée, et le public sait ce qui va suivre ». Logun est peut être l’épitomé de cette idée, où les pistes et tonalités s’entremêlent et se font écho, empêchant l’auditoire d’anticiper les breaks et les changements de direction au long de la chanson, à l’image de ses racines de Sao Paulo. Ces effets, tout comme le son ‘sale’ de la voix de Juçara, apparaissent en effet comme un reflet pertinent des imperfections et des difficultés de la vie en ville : « Nous sommes les fruits du troisième monde, de l’imperfection, de l’inconfort et de la crainte » chante Thiago.
Tous les membres font partie intégrante de la foisonnante scène artistique de Sao Paulo ; Thiago, qui a pris part aux projets MarginalS et Sambanzo, tourna aussi avec le groupe de Criolo pendant 2 ans. C’est à cette période qu’il rencontra Tony Allen, que l’on retrouve sur deux titres de l’album.
Juçara est membre d’un groupe a cappella (Vesper Vocal), d’une compagnie de théâtre expérimental (Companhia Coral) et est professeure de chant à l’Université de Sao Paulo (Anhembi Morumbi).
Kiko joue avec Passo Torto, un quartet de cordes jouant de la samba, et est un artiste dont l’art visuel est très respecté – c’est lui qui a creusé le bois qui a été utilisé pour le visuel de MetaL MetaL.
Kiko, avec l’aide de Douglas Germano, compose les titres originaux de l’album en s’inspirant du Candomblé et de ses divinités, où chaque orixá possède son propre rythme et chant révérenciel. Ainsi, Metà Metà honore Yemanjà, la déesse de la mer, Oxossi, le chasseur, et Oya, la divinité de la tempête. Cobra Rasteira compare notre trajectoire hasardeuse à un cobra rampant, alors que Orunmila raconte l’histoire de l’oracle de Candomblé qui a dores et déjà cartographié notre destiné. Par ailleurs, deux chants originaux, Exu, du Candomblé, et Man Feriman, un chant Nigérian que Thiago a découvert à la bibliothèque de Sao Paulo, font également partie du répertoire de l’album.