Louis Matute

Dolce Vita
Sortie le 2 janvier 2026
Label: Naive / Believe
Louis Matute dévoile «Dolce Vita», un album vibrant des plus audacieux. Enregistré au studio La Frette, ce disque entre héritage hondurien et influences brésiliennes mêle jazz, groove, rock caribéen et textures vintage dans une œuvre poétique et profondément engagée. Révélé dans des festivals prestigieux, il collabore sur ce projet avec des remarquables personnalités comme Joyce Moreno, Dora Morelenbaum, Gabi Hartmann et Rico TK.
Louis Matute dévoile «Dolce Vita», un album vibrant des plus audacieux. Enregistré au studio La Frette, ce disque entre héritage hondurien et influences brésiliennes mêle jazz, groove, rock caribéen et textures vintage dans une œuvre poétique et profondément engagée. Révélé dans des festivals prestigieux, il collabore sur ce projet avec des remarquables personnalités comme Joyce Moreno, Dora Morelenbaum, Gabi Hartmann et Rico TK.
En mars 2025, Louis pose ses bagages à la Frette, un studio à l’atmosphère rock et vintage près de Paris, où Nick Cave, Artic Monkeys, Parcels et Pony Hoax ont enregistré. Matute fait une nouvelle fois confiance à son Large Ensemble, cette clique de jeunes talents franco-suisses terriblement excitante, pour repousser les murs.
Louis Matute a grandi à Genève. Cette touche latine que l’on devine dans son nom (on le prononce avec un « é »), il a passé sa vie à l’apprivoiser. Sa route l’a conduit en Espagne, à Cuba, au Costa Rica, au Honduras et dernièrement au Brésil, où il a fini « Dolce Vita » avec les voix de Joyce Moreno et Dora Morelenbaum.
Tout du long, ces nouveaux morceaux révèlent le drumming incroyable de Nathan Vandenbulcke, les solos rageurs du trompettiste Zacharie Ksyk (« Tegucigalpa 72 ») ou sulfureux du sax ténor Léon Phal (« O Que O Amor »), sans oublier l’assise du contrebassiste Virgile Rosselet et l'incroyable polyvalence du pianiste Andrew Audiger.
Dans le même temps, ses aficionados reconnaîtront la plume sensible, les mélodies qui touchent, l’âme qui se dégage de la trompette et du ténor, et un Matute dont la rareté des solos en décuple les effets. Louis Matute est plus qu’un musicien, c’est une personnalité touchante et curieuse dont on reconnaît le style dès les premières mesures.
Mais derrière l'ironie du titre « Dolce Vita » se cache une histoire plus sourde et douloureuse, celle de l'exil forcé du grand-père de Louis et sa famille, chassés par la dictature hondurienne. Et Louis de fouiller dans l'histoire trouble de cette Amérique Latine à la solde des chefs militaires de tout poil et des grandes compagnies impérialistes qui broient les paysans.
« Au-delà de la musique cet album est une quête d’identité. Dolce Vita parle de l’exil de ma famille et du rôle de mon grand-père à Tegucigalpa dans sa lutte contre l’impérialisme américain et leur volonté d’asservir l’Amérique centrale à travers la United Fruit Company » (Louis Matute - mai 2025)
Pour toutes ces raisons, l’avènement de Louis Matute et de son Large Ensemble est l’une des révélations de ce jazz européen, comme en témoigne son passage à Jazz Ahead. Ouvrir les portes et les fenêtres, voyager, se raconter, voir dans l’humanité et la résilience un remède. En faire de la vraie bonne musique qui parle à l’intime et touche l’universel. Et si l’on pouvait aussi prendre cette « Dolce Vita » au pied de la lettre ?
En mars 2025, Louis pose ses bagages à la Frette, un studio à l’atmosphère rock et vintage près de Paris, où Nick Cave, Artic Monkeys, Parcels et Pony Hoax ont enregistré. Matute fait une nouvelle fois confiance à son Large Ensemble, cette clique de jeunes talents franco-suisses terriblement excitante, pour repousser les murs.
Louis Matute a grandi à Genève. Cette touche latine que l’on devine dans son nom (on le prononce avec un « é »), il a passé sa vie à l’apprivoiser. Sa route l’a conduit en Espagne, à Cuba, au Costa Rica, au Honduras et dernièrement au Brésil, où il a fini « Dolce Vita » avec les voix de Joyce Moreno et Dora Morelenbaum.
Tout du long, ces nouveaux morceaux révèlent le drumming incroyable de Nathan Vandenbulcke, les solos rageurs du trompettiste Zacharie Ksyk (« Tegucigalpa 72 ») ou sulfureux du sax ténor Léon Phal (« O Que O Amor »), sans oublier l’assise du contrebassiste Virgile Rosselet et l'incroyable polyvalence du pianiste Andrew Audiger.
Dans le même temps, ses aficionados reconnaîtront la plume sensible, les mélodies qui touchent, l’âme qui se dégage de la trompette et du ténor, et un Matute dont la rareté des solos en décuple les effets. Louis Matute est plus qu’un musicien, c’est une personnalité touchante et curieuse dont on reconnaît le style dès les premières mesures.
Mais derrière l'ironie du titre « Dolce Vita » se cache une histoire plus sourde et douloureuse, celle de l'exil forcé du grand-père de Louis et sa famille, chassés par la dictature hondurienne. Et Louis de fouiller dans l'histoire trouble de cette Amérique Latine à la solde des chefs militaires de tout poil et des grandes compagnies impérialistes qui broient les paysans.
« Au-delà de la musique cet album est une quête d’identité. Dolce Vita parle de l’exil de ma famille et du rôle de mon grand-père à Tegucigalpa dans sa lutte contre l’impérialisme américain et leur volonté d’asservir l’Amérique centrale à travers la United Fruit Company » (Louis Matute - mai 2025)
Pour toutes ces raisons, l’avènement de Louis Matute et de son Large Ensemble est l’une des révélations de ce jazz européen, comme en témoigne son passage à Jazz Ahead. Ouvrir les portes et les fenêtres, voyager, se raconter, voir dans l’humanité et la résilience un remède. En faire de la vraie bonne musique qui parle à l’intime et touche l’universel. Et si l’on pouvait aussi prendre cette « Dolce Vita » au pied de la lettre ?
DOLCE VITA
L’Amérique latine a longtemps été le point de départ d’un fantasme musical pour le guitariste Louis Matute. Un horizon permettant de frôler les hors-champ de ses racines honduriennes.
Le ressac des refrains enfouis dans la mémoire du guitariste a fini par heurter le récif. Dans Dolce Vita, ce ne sont plus les villages esquissés par Garcia Marquez qui campent le décor de la musique de Matute, mais la violence d’un exil forcé: celui de sa famille dans un contexte de dictature. On raconte que c’est la profondeur de ces eaux, qui valut au Honduras d’être nommé de la sorte par Christophe Colomb. Matute plonge justement au cœur de l’histoire de cette Amérique centrale rythmée par les coups d’État et les guerres commerciales.
Cela se passe à l’aube du XXe siècle. Au Costa Rica, en Colombie, au Guatemala, en Honduras, au Panama…. Les gisements de pétrole, d’or et d’autres précieux métaux sont quasiment offerts à des entreprises américaines ou anglaises. De la même façon, de vastes territoires pour l’exploitation de la banane, du cacao, du tabac et du caoutchouc leur sont cédés. Avec le consentement des gouvernements locaux, le personnel employé par ces entreprises est traité comme à l’époque coloniale. Le cas de la multinationale United Fruit Company (UFCo, ancêtre de Chiquita) spécialisée dans le commerce de la banane, reste l’exemple le plus sauvage de cet impérialisme économique. En finançant les régimes militaires, en encourageant la corruption, la United Fruit Company a ébranlé durant cinquante ans les dynamiques géopolitiques de l’Amérique Latine.
LE DÉBUT DES RÉPUBLIQUES BANANIÈRES
Quand cette entreprise étasunienne s’établit à Santa Marta dans la région caribéenne de la Colombie, on l’autorise à fonctionner dans l’immense région comme une république indépendante. 25000 personnes travaillent dans ces plantations. En guise de salaire? Des bons échangeables uniquement dans les boutiques de la United Fruit. Réalisant des journées de 12 heures minimum, les travailleurs dorment entassés dans des cabanes, sans avoir accès à des soins médicaux. En 1927, les syndicats commencent à mettre la pression pour obtenir de meilleures conditions de travail… Ce que refusent les dirigeants. La grève est alors votée. Face à la révolte qui se propage, le président Miguel Abadía Méndez, à la demande de la United fruit, déclare l’état de siège dans la zone et charge le général Carlos Cortés Vargas d’en finir avec la «bande de malfaiteurs».
Ainsi s’ouvre le disque: par l’évocation d’un des plus tristement célèbres massacres des bananeraies, celui de Santa Marta. Une clave initiale, un ostinato de guitare, cette balade faussement langoureuse frappe à notre mémoire pour ne pas oublier ce jour de décembre 1928. Ce jour où l’armée colombienne a ouvert le feu sur la foule. Dans la ville de Ciénaga au nord du pays, cinq mille paysans sont violemment réprimés. Ceux qui ne moururent pas sur le coup furent achevés à la baïonnette ou enterrés vivant dans des fosses communes. Embarqués dans les trains de la multinationale américaine, des centaines de cadavres seront jetés à la mer comme les bananes avariées. Le motif mélodique de Santa Marta se propage dans le titre suivant Le jour où je n’aurai d’autre désir que de partir. Au piano comme une réminiscence.
RETOUR EN HONDURAS
Trente ans après, en mai 1954, les cueilleurs de bananes du Honduras déclenchent eux aussi une grève générale pour dénoncer les conditions d’exploitation qu’ils subissent de la part des élites locales et de la United Fruit. Pendant plus de deux mois, 14 000 travailleurs paralysent les chemins de fer, les ports du nord du pays, avant que le conflit atteigne Tegucigalpa, la capitale.
Entre alors en scène Carlos Humberto Matute, le grand-père de Louis. Membre de la commission de médiation durant cette grève, il participera activement à trouver une solution pour obtenir l’augmentation des salaires. Au tournant des années 70, le pays bâillonné par la dictature militaire d’Oswaldo López Arellano, est l’un des plus pauvres et inégalitaires du continent.
En 1971 à la surprise générale, des élections sont organisées et le dictateur perd le pouvoir. Le Ernesto Cruz, président élu nommera Carlos Humberto Matute ministre de l’Économie. Durant ce mandat, il s’implique activement contre l’illettrisme alors que le nombre d’analphabètes représente 50% de la population. Cette brève éclipse démocratique durera 18 mois. En décembre 1972, Oswaldo López Arellano reprend le pouvoir par un coup d’État militaire. Tegucigalpa 72 avec ses claquements de batterie et ses percussions rageuses évoque cet épisode historique.
Pour la famille Matute, le retour à la dictature signifie la fuite. Refusant de collaborer avec ce gouvernement, Carlos Humberto Matute est menacé, un membre de sa famille assassiné. Une fusillade devant leur maison déclenche un départ précipité. Quelques affaires ramassées à la va-vite un matin, la famille quitte sur le champ Tegucigalpa sans se retourner. Lima sera le premier point de chute du grand-père de Louis. C’est un contact à l’ONU qui permettra à la famille de s’établir à Genève grâce à une mission temporaire à La CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement). Par la suite, Carlos Humberto Matute deviendra ambassadeur pour la mission hondurienne.
En 1975, la «SEC» (Security Exchange Commission) organisme fédéral américain de contrôle et de régulation des marchés financiers, révélera qu’Oswaldo López Arellano, soutenu par la United fruit Cie avait touché un pot-de-vin de 1,25 million de dollars et une promesse de 1,25 million supplémentaires, en échange de réductions des taxes à l’export des bananes.
Ainsi, Dolce Vita n’a de la douceur que le nom. Une surface tranquille qui cache une réalité bien plus trouble. À la manière de Jean-Michel Basquiat qui taguait dans les années 70 The world’s stable now (citation d’Aldous Huxley) sur les murs du Bronx à New-York, Louis Matute dénonce avec ironie les affres de cette banana story, dont les rivages ne sont pas si lointains: À Etoy dans le canton de Vaud en Suisse, se trouve l’un des deux sièges de Chiquita Brand. En 2014, la multinationale était condamnée à une amende de 25 millions de dollars pour avoir financé le groupe paramilitaire AUC en Colombie à commettre des crimes de guerre afin de continuer à assurer son impérialisme dans la région au détriment des paysans.
Juliette de Banes Gardonne
L’Amérique latine a longtemps été le point de départ d’un fantasme musical pour le guitariste Louis Matute. Un horizon permettant de frôler les hors-champ de ses racines honduriennes.
Le ressac des refrains enfouis dans la mémoire du guitariste a fini par heurter le récif. Dans Dolce Vita, ce ne sont plus les villages esquissés par Garcia Marquez qui campent le décor de la musique de Matute, mais la violence d’un exil forcé: celui de sa famille dans un contexte de dictature. On raconte que c’est la profondeur de ces eaux, qui valut au Honduras d’être nommé de la sorte par Christophe Colomb. Matute plonge justement au cœur de l’histoire de cette Amérique centrale rythmée par les coups d’État et les guerres commerciales.
Cela se passe à l’aube du XXe siècle. Au Costa Rica, en Colombie, au Guatemala, en Honduras, au Panama…. Les gisements de pétrole, d’or et d’autres précieux métaux sont quasiment offerts à des entreprises américaines ou anglaises. De la même façon, de vastes territoires pour l’exploitation de la banane, du cacao, du tabac et du caoutchouc leur sont cédés. Avec le consentement des gouvernements locaux, le personnel employé par ces entreprises est traité comme à l’époque coloniale. Le cas de la multinationale United Fruit Company (UFCo, ancêtre de Chiquita) spécialisée dans le commerce de la banane, reste l’exemple le plus sauvage de cet impérialisme économique. En finançant les régimes militaires, en encourageant la corruption, la United Fruit Company a ébranlé durant cinquante ans les dynamiques géopolitiques de l’Amérique Latine.
LE DÉBUT DES RÉPUBLIQUES BANANIÈRES
Quand cette entreprise étasunienne s’établit à Santa Marta dans la région caribéenne de la Colombie, on l’autorise à fonctionner dans l’immense région comme une république indépendante. 25000 personnes travaillent dans ces plantations. En guise de salaire? Des bons échangeables uniquement dans les boutiques de la United Fruit. Réalisant des journées de 12 heures minimum, les travailleurs dorment entassés dans des cabanes, sans avoir accès à des soins médicaux. En 1927, les syndicats commencent à mettre la pression pour obtenir de meilleures conditions de travail… Ce que refusent les dirigeants. La grève est alors votée. Face à la révolte qui se propage, le président Miguel Abadía Méndez, à la demande de la United fruit, déclare l’état de siège dans la zone et charge le général Carlos Cortés Vargas d’en finir avec la «bande de malfaiteurs».
Ainsi s’ouvre le disque: par l’évocation d’un des plus tristement célèbres massacres des bananeraies, celui de Santa Marta. Une clave initiale, un ostinato de guitare, cette balade faussement langoureuse frappe à notre mémoire pour ne pas oublier ce jour de décembre 1928. Ce jour où l’armée colombienne a ouvert le feu sur la foule. Dans la ville de Ciénaga au nord du pays, cinq mille paysans sont violemment réprimés. Ceux qui ne moururent pas sur le coup furent achevés à la baïonnette ou enterrés vivant dans des fosses communes. Embarqués dans les trains de la multinationale américaine, des centaines de cadavres seront jetés à la mer comme les bananes avariées. Le motif mélodique de Santa Marta se propage dans le titre suivant Le jour où je n’aurai d’autre désir que de partir. Au piano comme une réminiscence.
RETOUR EN HONDURAS
Trente ans après, en mai 1954, les cueilleurs de bananes du Honduras déclenchent eux aussi une grève générale pour dénoncer les conditions d’exploitation qu’ils subissent de la part des élites locales et de la United Fruit. Pendant plus de deux mois, 14 000 travailleurs paralysent les chemins de fer, les ports du nord du pays, avant que le conflit atteigne Tegucigalpa, la capitale.
Entre alors en scène Carlos Humberto Matute, le grand-père de Louis. Membre de la commission de médiation durant cette grève, il participera activement à trouver une solution pour obtenir l’augmentation des salaires. Au tournant des années 70, le pays bâillonné par la dictature militaire d’Oswaldo López Arellano, est l’un des plus pauvres et inégalitaires du continent.
En 1971 à la surprise générale, des élections sont organisées et le dictateur perd le pouvoir. Le Ernesto Cruz, président élu nommera Carlos Humberto Matute ministre de l’Économie. Durant ce mandat, il s’implique activement contre l’illettrisme alors que le nombre d’analphabètes représente 50% de la population. Cette brève éclipse démocratique durera 18 mois. En décembre 1972, Oswaldo López Arellano reprend le pouvoir par un coup d’État militaire. Tegucigalpa 72 avec ses claquements de batterie et ses percussions rageuses évoque cet épisode historique.
Pour la famille Matute, le retour à la dictature signifie la fuite. Refusant de collaborer avec ce gouvernement, Carlos Humberto Matute est menacé, un membre de sa famille assassiné. Une fusillade devant leur maison déclenche un départ précipité. Quelques affaires ramassées à la va-vite un matin, la famille quitte sur le champ Tegucigalpa sans se retourner. Lima sera le premier point de chute du grand-père de Louis. C’est un contact à l’ONU qui permettra à la famille de s’établir à Genève grâce à une mission temporaire à La CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement). Par la suite, Carlos Humberto Matute deviendra ambassadeur pour la mission hondurienne.
En 1975, la «SEC» (Security Exchange Commission) organisme fédéral américain de contrôle et de régulation des marchés financiers, révélera qu’Oswaldo López Arellano, soutenu par la United fruit Cie avait touché un pot-de-vin de 1,25 million de dollars et une promesse de 1,25 million supplémentaires, en échange de réductions des taxes à l’export des bananes.
Ainsi, Dolce Vita n’a de la douceur que le nom. Une surface tranquille qui cache une réalité bien plus trouble. À la manière de Jean-Michel Basquiat qui taguait dans les années 70 The world’s stable now (citation d’Aldous Huxley) sur les murs du Bronx à New-York, Louis Matute dénonce avec ironie les affres de cette banana story, dont les rivages ne sont pas si lointains: À Etoy dans le canton de Vaud en Suisse, se trouve l’un des deux sièges de Chiquita Brand. En 2014, la multinationale était condamnée à une amende de 25 millions de dollars pour avoir financé le groupe paramilitaire AUC en Colombie à commettre des crimes de guerre afin de continuer à assurer son impérialisme dans la région au détriment des paysans.
Juliette de Banes Gardonne