LINA_

Il y a trois ans, la fadista Lina et le producteur et musicien Raül Refree se sont réunis autour du répertoire d'Amália, surprenant le monde avec un album audacieux, encensé dans tous les milieux.

Elle est désormais de retour, encore plus puissante, non seulement par sa voix inimitable, mais aussi par la composition de quelques chansons, en compagnie du producteur et musicien britannique Justin Adams, autour de la poésie de Camões.

La nouvelle chanson trace la nouvelle voie, dans une logique où familiarité et nouveauté vont de pair. On retrouve certains des traits qui l'ont fascinée dans son disque précédent (et même dans ses deux premiers albums, toujours sous le nom de Carolina), comme l'élégance dépouillée, mais il y a aussi une spatialité et une respiration entre la voix, le piano, la guitare et le quasi-silence, qui créent d'autres scénarios, où la douleur, l'équité et la dignité vont de pair.

C'est à la fois une nouvelle Lina et une Lina reconnaissable que nous rencontrons, après avoir travaillé avec le producteur catalan Raul Refree, connu pour son travail avec Rosalía, Sílvia Pérez Cruz et Thurston Moore. Leur album est devenu un succès, recevant de nombreuses reconnaissances telles que l'album de l'année 2020 du World Music Chart, le prix Carlos do Carmo 2021, le lauréat du Preis Der Deutschen Schallplattenkritik d'Allemagne pour le meilleur album de musique du monde du 1er semestre 2020, le Prix de L' Académie Charles Cros en France (COUP de COEUR 2020), ou figurant dans le Top 5 des meilleurs albums de l'année pour Le Monde en France en 2020, ou encore des nominations telles que les Victoires du Jazz 2020 ou les Talent Music Moves Europe Awards 2021.

Un nouveau chapitre s'ouvre avec Justin Adams, musicien, compositeur et producteur britannique de renom, complice de Robert Plant et de son groupe, qui a produit des albums pour Robert Plant, Rachid Taha, Tinariwen, Jah Wooble ou plus récemment Souad Massi, ainsi que des collaborations avec Brian Eno, Sinead O' Connor et divers musiciens arabes et africains, tels que le musicien gambien Juldeh Camara.
Dans la plupart des projets auxquels elle a participé, il y a toujours eu cette idée de partir de structures solides, de langages ancrés dans la tradition, qu'il s'agisse de blues, de folk ou de certaines musiques africaines, et de leur donner d'autres perspectives, c'est pourquoi l'envie actuelle d'approcher le fado et la voix de Lina n'est pas surprenante.

Outre la grâce et l'aisance qui entourent sa voix, les accords cristallins de la guitare portugaise qui nous ramènent au fado, il y a aussi une atmosphère et un équilibre africanisés, comme si le duo était aussi parti à la recherche des origines et des liens entre le fado et l'Afrique.

C'est un album qui, comme vous l'entendrez, place la poésie de Camões dans des scénarios de mélancolie et de suspension, mais aussi de célébration de l'existence. La voix de Lina a été entourée en studio par la guitare portugaise de Pedro Viana, le piano, les touches et les arrangements de John Baggott, musicien et compositeur qui a travaillé avec Massive Attack et Portishead, ainsi que par Ianina Khmelik au violon sur deux chansons.
Lors de la tournée, qui débutera en février prochain, Lina sera accompagnée de Pedro Viana à la guitare portugaise et de Ianina Khmelik au violon, au piano acoustique et aux synthétiseurs, et John Baggott devrait également être présent à certaines dates.

C'est un nouveau chapitre qui commence à s'écrire, après que Lina a commencé à chanter à l'âge de 10 ans au Círculo Portuense de Ópera et a étudié au Conservatoire, avant de tomber amoureuse des maisons de fado, qu'elle n'a jamais abandonnées, et d'enregistrer les albums "Carolina" et "EnCantado", signés sous le nom de Carolina. Puis vinrent des périodes de croissance musicale et d'élargissement des horizons, et maintenant il y a Camões à l'horizon et un son renouvelé, où le centre est encore et toujours son expressivité vocale, sensorielle, palpitante, pleine de vie pour nous toucher.