Léon Phal
Stress Killer
Sortie le 15 septembre 2023
Label: Heavenly Sweetness
Le ténor de la nouvelle vague de jazz francaise revient avec un troisième album, saluant les pionniers du genre avec un groove et un sens de la composition implacables.
Les lauriers, le saxophoniste Léon Phal refuse de s’y reposer.
Brillamment passé par le Conservatoire et la Haute Ecole de Musique, vainqueur des tremplins Nancy Jazz Pulsations et Jazz à Vienne 2019 ; le trentenaire promu représentant de la nouvelle et bouillante scène jazz n’a qu’une envie devenue obsession : aller toujours plus loin. Pousser la limite.
Maintenir ce cap de progression constante implique de rompre avec certaines pratiques comme de s’affranchir des codes et des habitudes. D’oublier les notions académiques, s'éloigner de l’approche purement jazz pour, sans perdre le contact, l’associer à des codes modernes.
Aux partitions précisément noircies, Léon Phal a donc préféré l'inspiration du moment, celle qui surgit lorsqu’à la manière d’un producteur d’electro ou de hip-hop, il s’installe seul dans son studio, face à ses machines. Chercher. Synthétiser les rythmes, dessiner les arrangements. Ressentir le groove qui se met en place et s’installe comme une évidence. Séquencer, looper. Chercher encore. La bonne sonorité, le bon grain à atteindre. A entendre. Et finalement tout réinterpréter. Non plus seul, mais avec le noyau de musiciens qui constitue le quintet. Connectés sur les mêmes fréquences, répondant aux mêmes références, c’est avec eux que se sont fait les deux précédents albums, avec eux également que s’est construit et enregistré « Stress Killer ».
Dans la batterie d’Arthur Alard, la contrebasse de Rémi Bouyssière, les claviers de Gauthier Toux et la trompette de Zacharie Ksyk, les zéros et les uns créés nés dans les circuits imprimés prennent alors vie organique. A la fois animé et porté par l’envie de faire danser. En approchant le jazz comme une musique de club, faire d’une mélodie presque enfantine comme de quelques notes de claviers, les premières étincelles qui allumeront les rythmiques. Les boucles infernales dont il sera difficile de se défaire, foyer d’une intensité qui ira crescendo jusqu’à la libération extatique des danseurs.
Le saxophone de Léon Phal, maître de cérémonie de cette fusion, libérant les notes qui parleront aux corps dans des moments de transe intenses et moites, comme à l’esprit pour des voyages astraux sous synthétiseurs.
A l’esthétique acoustique, Léon Phal a choisi d’incorporer tout ce et tous ceux qui aiguisent et attisent sa curiosité musicale. Du dub à la french touch, de Jeff Parker à El Michels Affair. Un oeil régulier dans son rétroviseur pour s’assurer que les maîtres qui ont exploré comme personne les clés du saxophone, ceux dont il étudie encore les solis, sont toujours visibles ; John Coltrane et son classique Naïma viennent alors se parer d’une patine nouvelle. « Stress Killer » est aussi l’album où, pour la première fois, des voix s’invitent. Robe fourreau et lumière tamisée pour la soul langoureuse de la chanteuse camerounaise Lorine Chia (Guts, The Game) ; spoken-word et UK touch pour K.O.G, l’homme aux multiples identités, le leader d’Onipa, de Zongo Brigade, du All Star Revolution. Avec ces nuances vocales, c’est une nouvelle piste qui s’ouvre dans la musique de Léon Phal. Une continuité, pas une rupture. L’envie d’aller toujours plus loin, encore une fois.
Brillamment passé par le Conservatoire et la Haute Ecole de Musique, vainqueur des tremplins Nancy Jazz Pulsations et Jazz à Vienne 2019 ; le trentenaire promu représentant de la nouvelle et bouillante scène jazz n’a qu’une envie devenue obsession : aller toujours plus loin. Pousser la limite.
Maintenir ce cap de progression constante implique de rompre avec certaines pratiques comme de s’affranchir des codes et des habitudes. D’oublier les notions académiques, s'éloigner de l’approche purement jazz pour, sans perdre le contact, l’associer à des codes modernes.
Aux partitions précisément noircies, Léon Phal a donc préféré l'inspiration du moment, celle qui surgit lorsqu’à la manière d’un producteur d’electro ou de hip-hop, il s’installe seul dans son studio, face à ses machines. Chercher. Synthétiser les rythmes, dessiner les arrangements. Ressentir le groove qui se met en place et s’installe comme une évidence. Séquencer, looper. Chercher encore. La bonne sonorité, le bon grain à atteindre. A entendre. Et finalement tout réinterpréter. Non plus seul, mais avec le noyau de musiciens qui constitue le quintet. Connectés sur les mêmes fréquences, répondant aux mêmes références, c’est avec eux que se sont fait les deux précédents albums, avec eux également que s’est construit et enregistré « Stress Killer ».
Dans la batterie d’Arthur Alard, la contrebasse de Rémi Bouyssière, les claviers de Gauthier Toux et la trompette de Zacharie Ksyk, les zéros et les uns créés nés dans les circuits imprimés prennent alors vie organique. A la fois animé et porté par l’envie de faire danser. En approchant le jazz comme une musique de club, faire d’une mélodie presque enfantine comme de quelques notes de claviers, les premières étincelles qui allumeront les rythmiques. Les boucles infernales dont il sera difficile de se défaire, foyer d’une intensité qui ira crescendo jusqu’à la libération extatique des danseurs.
Le saxophone de Léon Phal, maître de cérémonie de cette fusion, libérant les notes qui parleront aux corps dans des moments de transe intenses et moites, comme à l’esprit pour des voyages astraux sous synthétiseurs.
A l’esthétique acoustique, Léon Phal a choisi d’incorporer tout ce et tous ceux qui aiguisent et attisent sa curiosité musicale. Du dub à la french touch, de Jeff Parker à El Michels Affair. Un oeil régulier dans son rétroviseur pour s’assurer que les maîtres qui ont exploré comme personne les clés du saxophone, ceux dont il étudie encore les solis, sont toujours visibles ; John Coltrane et son classique Naïma viennent alors se parer d’une patine nouvelle. « Stress Killer » est aussi l’album où, pour la première fois, des voix s’invitent. Robe fourreau et lumière tamisée pour la soul langoureuse de la chanteuse camerounaise Lorine Chia (Guts, The Game) ; spoken-word et UK touch pour K.O.G, l’homme aux multiples identités, le leader d’Onipa, de Zongo Brigade, du All Star Revolution. Avec ces nuances vocales, c’est une nouvelle piste qui s’ouvre dans la musique de Léon Phal. Une continuité, pas une rupture. L’envie d’aller toujours plus loin, encore une fois.