L’Antidote
Bijan Chemirani - Redi Hasa - Rami Khalifé
Sortie le 5 septembre 2025
Label: Ponderosa Music Records
La beauté sauvera-t-elle le monde ? C’est le pari de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé, trois virtuoses réunis pour donner corps à L’Antidote, un répertoire instrumental d’une rare finesse qui oppose le pouvoir de guérison de la musique aux poisons des temps présents.
La beauté sauvera-t-elle le monde ? C’est le pari de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé, trois virtuoses réunis pour donner corps à L’Antidote, un répertoire instrumental d’une rare finesse qui oppose le pouvoir de guérison de la musique aux poisons des temps présents.
Maître du zarb iranien et des percussions persanes qu’il aime plonger dans le jazz comme dans le grand bain méditerranéen, Bijan Chemirani croise ici sa science du rythme avec le violoncelliste albanais Redi Hasa — connu pour avoir œuvré au renouveau des musiques traditionnelles du sud de l’Italie mais aussi aux côtés de Maria Mazzotta, Ludovico Einaudi ou encore Robert Plant — et le libanais Rami Khalifé qui se joue avec maîtrise des frontières entre classique et électro sur les touches de son piano. Si leurs chemins s’étaient déjà croisés, la rencontre a véritablement lieu à l’orée de la pandémie, dans un studio des Pouilles, près de Lecce, alors que le temps semble sur le point de s’arrêter. Au cœur d’une mer de vignes, dans ce lieu magnifique baigné de lumière, les trois virtuoses se retrouvent à nouveau à l’automne 2024 pour enregistrer L’Antidote, un répertoire instrumental d’une rare finesse qui oppose le pouvoir de guérison et le souffle de vie de la musique aux poisons des temps présents. “La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés” explique Rami Khalifé. “La musique a un effet thérapeutique sur l’esprit et sur le corps : elle nous apaise, elle nous donne de l’espoir, elle nous guérit et nous aide à voir les choses sous un nouvel angle. La musique transcende tout.”
Dans l’athanor, les trois alchimistes versent d’abord leur don exceptionnel pour l’improvisation pour composer ce disque qui se passe de partition. Loin des egotrips, à l’écoute les uns des autres, dans L’Antidote, Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé tressent ensemble des paysages poétiques et sensibles où s’invitent à la fois leur grammaire personnelle autant que des éclats d’un Orient pluriel, à l’équilibre entre leurs géographies intimes et un goût commun pour l’expérimentation. “L’Antidote, c’est un îlot où nous avons pu nous rencontrer pour jouer une musique qui nous ressemble et qui nous rassemble au-delà des individualités” résume Bijan Chemirani qui manie le zarb, le daf, la calebasse et le saz lafta avec l’humilité des sages tandis que Rami Khalifé déploie son art des contrastes sur un piano à queue, préparé par endroits. Quant à Redi Hasa, il fait chanter son violoncelle, tour à tour minimaliste, baroque ou tourmenté. Expérimentation et tradition se rejoignent grâce à une utilisation habile de l'électronique, de la distorsion et de divers effets appliqués à l'instrument acoustique. «Pour moi, la musique est un souffle, un air, une rencontre. Avec Rami et Bijan, nous nous sommes trouvés, et à travers le langage de la musique, nous avons appris à nous connaître et à raconter nos propres histoires. De belles couleurs sont nées, enracinées dans les terres de Bijan, de Rami et la mienne, l'Albanie. ».
Espace, air, temps, silence… Marqué par la beauté d’un environnement propice au rêve et à la contemplation, le trio se laisse pénétrer par l’essence des musiques méditatives sur des titres en clair-obscur aux délicates mélodies levantines comme “The Orchard”, “Shadows of flowers on my wall”, “Rosée” ou l’obsédant “Pomegranate”. Mais si l’épure et le recueillement ont du bon pour trouver l’apaisement, parfois, rien de mieux qu’une bonne transe pour se libérer des énergies négatives : en bref, pour suer le venin, il faut danser ! Ainsi les trois musiciens s’autorisent-ils la joie de l’uptempo sur les morceaux “Na Na Na” et “Dates, figs and nuts” où la fièvre des musiques électroniques flirte avec la liesse des Balkans.
Danser, jouir, pleurer, (dés)espérer, rire, guérir… Une gamme d’émotions qui traverse L’Antidote et relie les vivant.e.s au-delà des cultures. Avec L’Antidote, les trois musiciens cultivent l’espoir et la beauté à l’échelle universelle.
Maître du zarb iranien et des percussions persanes qu’il aime plonger dans le jazz comme dans le grand bain méditerranéen, Bijan Chemirani croise ici sa science du rythme avec le violoncelliste albanais Redi Hasa — connu pour avoir œuvré au renouveau des musiques traditionnelles du sud de l’Italie mais aussi aux côtés de Maria Mazzotta, Ludovico Einaudi ou encore Robert Plant — et le libanais Rami Khalifé qui se joue avec maîtrise des frontières entre classique et électro sur les touches de son piano. Si leurs chemins s’étaient déjà croisés, la rencontre a véritablement lieu à l’orée de la pandémie, dans un studio des Pouilles, près de Lecce, alors que le temps semble sur le point de s’arrêter. Au cœur d’une mer de vignes, dans ce lieu magnifique baigné de lumière, les trois virtuoses se retrouvent à nouveau à l’automne 2024 pour enregistrer L’Antidote, un répertoire instrumental d’une rare finesse qui oppose le pouvoir de guérison et le souffle de vie de la musique aux poisons des temps présents. “La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés” explique Rami Khalifé. “La musique a un effet thérapeutique sur l’esprit et sur le corps : elle nous apaise, elle nous donne de l’espoir, elle nous guérit et nous aide à voir les choses sous un nouvel angle. La musique transcende tout.”
Dans l’athanor, les trois alchimistes versent d’abord leur don exceptionnel pour l’improvisation pour composer ce disque qui se passe de partition. Loin des egotrips, à l’écoute les uns des autres, dans L’Antidote, Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé tressent ensemble des paysages poétiques et sensibles où s’invitent à la fois leur grammaire personnelle autant que des éclats d’un Orient pluriel, à l’équilibre entre leurs géographies intimes et un goût commun pour l’expérimentation. “L’Antidote, c’est un îlot où nous avons pu nous rencontrer pour jouer une musique qui nous ressemble et qui nous rassemble au-delà des individualités” résume Bijan Chemirani qui manie le zarb, le daf, la calebasse et le saz lafta avec l’humilité des sages tandis que Rami Khalifé déploie son art des contrastes sur un piano à queue, préparé par endroits. Quant à Redi Hasa, il fait chanter son violoncelle, tour à tour minimaliste, baroque ou tourmenté. Expérimentation et tradition se rejoignent grâce à une utilisation habile de l'électronique, de la distorsion et de divers effets appliqués à l'instrument acoustique. «Pour moi, la musique est un souffle, un air, une rencontre. Avec Rami et Bijan, nous nous sommes trouvés, et à travers le langage de la musique, nous avons appris à nous connaître et à raconter nos propres histoires. De belles couleurs sont nées, enracinées dans les terres de Bijan, de Rami et la mienne, l'Albanie. ».
Espace, air, temps, silence… Marqué par la beauté d’un environnement propice au rêve et à la contemplation, le trio se laisse pénétrer par l’essence des musiques méditatives sur des titres en clair-obscur aux délicates mélodies levantines comme “The Orchard”, “Shadows of flowers on my wall”, “Rosée” ou l’obsédant “Pomegranate”. Mais si l’épure et le recueillement ont du bon pour trouver l’apaisement, parfois, rien de mieux qu’une bonne transe pour se libérer des énergies négatives : en bref, pour suer le venin, il faut danser ! Ainsi les trois musiciens s’autorisent-ils la joie de l’uptempo sur les morceaux “Na Na Na” et “Dates, figs and nuts” où la fièvre des musiques électroniques flirte avec la liesse des Balkans.
Danser, jouir, pleurer, (dés)espérer, rire, guérir… Une gamme d’émotions qui traverse L’Antidote et relie les vivant.e.s au-delà des cultures. Avec L’Antidote, les trois musiciens cultivent l’espoir et la beauté à l’échelle universelle.
L’ANTIDOTE - NOTES DU PRODUCTEUR
Nous avons commencé à travailler sur le projet fin février, début mars 2020. Les musiciens avaient voyagé de différents endroits pour atteindre Lari, un beau village de Toscane. Les premiers parfums du printemps imminent étaient assombris par ce qui était sur le point de se produire. J'avais perçu les premières alertes à Singapour, dans la ville et surtout sur le vol de retour, où de nombreux voyageurs portaient des masques. Mais comme beaucoup d'autres, je les avais sous-estimées. J'étais enthousiaste à l'idée de ce qui pourrait résulter de cette rencontre artistique - l'idée d'un échec ne m'avait même pas effleuré l'esprit. J'avais trois musiciens extraordinaires qui, même s'ils ne se connaissaient pas, avaient de nombreux points communs : l'appartenance à des familles d'artistes, leur formation musicale, la présence de mentors au sein de leur famille et la particularité d'avoir dû quitter leur pays d'origine pour des raisons évidentes. L'Iran, le Liban et l'Albanie ne sont pas et n'ont pas été des endroits où il est facile d'exprimer son art. J'avais un compagnon de voyage formidable, Alberto Fabris, un excellent producteur et un porteur de bonnes vibrations avec une capacité innée à créer un sentiment d'unité. Oui, bien sûr, l'imprévisible est toujours présent - l'ego de tout être humain - mais au fond de moi, je savais que le résultat serait excellent.
Les alertes à la pandémie se font de plus en plus pressantes. L'Italie est devenue l'épicentre de la propagation du virus. À Lari, nous avons continué à jouer, non sans inquiétude, et j'ai dit en plaisantant que nous travaillions sur l'antidote ! Le 7 mars 2020, tout se termine et chacun rentre chez soi avec les enregistrements des premières sessions de ce projet... tout le monde chez soi, enfermé - certains en Australie, d'autres en Grèce, d'autres en Italie - en attendant que ça passe. Un événement imprévisible, imprévu. Deux ans plus tard, alors que les choses commençaient à revenir à la normale, chacun s'est mis à définir ses propres projets individuels, qui étaient restés en suspens pendant si longtemps. Nous avons donc décidé d'attendre avant d'organiser une nouvelle séance d’enregistrement. Cette session a finalement eu lieu en septembre 2024. Cette fois-ci, nous nous sommes retrouvés dans les Pouilles, entourés des saveurs de l'été qui devenait l'automne et de l'envie de se retrouver et de se remettre au travail.
La pandémie était terminée, mais le sentiment d'urgence persistait. Trop d'événements dévastateurs s'étaient produits - les guerres, le changement climatique, l'égoïsme humain et le sentiment imminent que des choses encore pires allaient se produire. La situation d'urgence n'était pas vraiment terminée ; nous étions toujours à la recherche d'un antidote. Et pour nous, la musique est précisément cela : notre antidote.
Titti Santini – Ponderosa Music Records
Nous avons commencé à travailler sur le projet fin février, début mars 2020. Les musiciens avaient voyagé de différents endroits pour atteindre Lari, un beau village de Toscane. Les premiers parfums du printemps imminent étaient assombris par ce qui était sur le point de se produire. J'avais perçu les premières alertes à Singapour, dans la ville et surtout sur le vol de retour, où de nombreux voyageurs portaient des masques. Mais comme beaucoup d'autres, je les avais sous-estimées. J'étais enthousiaste à l'idée de ce qui pourrait résulter de cette rencontre artistique - l'idée d'un échec ne m'avait même pas effleuré l'esprit. J'avais trois musiciens extraordinaires qui, même s'ils ne se connaissaient pas, avaient de nombreux points communs : l'appartenance à des familles d'artistes, leur formation musicale, la présence de mentors au sein de leur famille et la particularité d'avoir dû quitter leur pays d'origine pour des raisons évidentes. L'Iran, le Liban et l'Albanie ne sont pas et n'ont pas été des endroits où il est facile d'exprimer son art. J'avais un compagnon de voyage formidable, Alberto Fabris, un excellent producteur et un porteur de bonnes vibrations avec une capacité innée à créer un sentiment d'unité. Oui, bien sûr, l'imprévisible est toujours présent - l'ego de tout être humain - mais au fond de moi, je savais que le résultat serait excellent.
Les alertes à la pandémie se font de plus en plus pressantes. L'Italie est devenue l'épicentre de la propagation du virus. À Lari, nous avons continué à jouer, non sans inquiétude, et j'ai dit en plaisantant que nous travaillions sur l'antidote ! Le 7 mars 2020, tout se termine et chacun rentre chez soi avec les enregistrements des premières sessions de ce projet... tout le monde chez soi, enfermé - certains en Australie, d'autres en Grèce, d'autres en Italie - en attendant que ça passe. Un événement imprévisible, imprévu. Deux ans plus tard, alors que les choses commençaient à revenir à la normale, chacun s'est mis à définir ses propres projets individuels, qui étaient restés en suspens pendant si longtemps. Nous avons donc décidé d'attendre avant d'organiser une nouvelle séance d’enregistrement. Cette session a finalement eu lieu en septembre 2024. Cette fois-ci, nous nous sommes retrouvés dans les Pouilles, entourés des saveurs de l'été qui devenait l'automne et de l'envie de se retrouver et de se remettre au travail.
La pandémie était terminée, mais le sentiment d'urgence persistait. Trop d'événements dévastateurs s'étaient produits - les guerres, le changement climatique, l'égoïsme humain et le sentiment imminent que des choses encore pires allaient se produire. La situation d'urgence n'était pas vraiment terminée ; nous étions toujours à la recherche d'un antidote. Et pour nous, la musique est précisément cela : notre antidote.
Titti Santini – Ponderosa Music Records