Karim Ziad & Hamid El Kasri
Yobadi
Sortie le 21 Octobre 2010
Label : Accords Croisés
YOBADI, qui signifie « les amis » en bambara, est le projet de deux grands artistes et de leurs compagnons de route aux multiples influences pour un voyage initiatique à la (re) découverte de la musique gnawa.
Chef d’orchestre d’Ifrikya, Directeur Artistique du Festival d’Essaouira, des « folles nuits berbères » au Cabaret Sauvage à Paris et avant tout batteur talentueux et touche à tout, Karim Ziad partage son identité musicale entre ses origines maghrébines et sa passion pour le jazz. Le projet « Yobadi » est le fruit d’une étroite collaboration entre Karim Ziad et Hamid El Kasri, maâlem gnaoui (maitre, guide). Ils ont joué ensemble de nombreuses fois au Maroc et à l’étranger.
Hamid avait émis à plusieurs occasions le désir de chanter sur les arrangements de Karim. Cette création rassemble alors de vieux compagnons de route de Karim et Hamid pour proposer de nouvelles dynamiques rythmiques, de nouvelles couleurs harmoniques inspirées de la musique gnaoua traditionnelle.
Chef d’orchestre d’Ifrikya, Directeur Artistique du Festival d’Essaouira, des « folles nuits berbères » au Cabaret Sauvage à Paris et avant tout batteur talentueux et touche à tout, Karim Ziad partage son identité musicale entre ses origines maghrébines et sa passion pour le jazz. Le projet « Yobadi » est le fruit d’une étroite collaboration entre Karim Ziad et Hamid El Kasri, maâlem gnaoui (maitre, guide). Ils ont joué ensemble de nombreuses fois au Maroc et à l’étranger.
Hamid avait émis à plusieurs occasions le désir de chanter sur les arrangements de Karim. Cette création rassemble alors de vieux compagnons de route de Karim et Hamid pour proposer de nouvelles dynamiques rythmiques, de nouvelles couleurs harmoniques inspirées de la musique gnaoua traditionnelle.
Karim Ziad et Hamid El Kasri, entre racines et devenir
Les deux artistes ont puisé leurs inspirations initiales dans leurs patrimoines respectifs, Algérien pour Karim et Marocain pour Hamid. Ce qui les a réunis, c’est leur passion commune pour le soufisme populaire des Gnawas, dont le rituel, à une époque donnée, avait été complètement marginalisé, quand il ne fut pas occulté voire méprisé. Rappelons que lorsque, dans les années 1950, Paul Bowles, l’écrivain américain installé à Tanger, sillonnait le Maroc pour collecter des musiques gnawies, les autorités, à la fois intriguées et distantes, lui demandaient ce qu’il pouvait bien trouver dans ce répertoire de moins que rien : « Vos enregistrements vont sonner comme des bruitages de primitifs et si vous les éditez, tout le monde croira que le Maroc est un pays de sauvages ». A la place, elles lui conseillaient de s’intéresser plutôt à l’art andalou, plus raffiné et prisé par les élites. Bien sûr, l’auteur de « Un Thé au Sahara » passa outre et ses archives sonores font encore le bonheur de la Bibliothèque du Congrès à New York. Dix ans plus tard, au moment fort de la « Beat Generation », des grosses pointures de la littérature, de la poésie, du spectacle expérimental et de la musique comme Allen Ginsberg, Jack Kerouac, le Living Theater, Archie Shepp ou Jimi Hendrix investissent Essaouira. Ils assistent à des veillées endiablées, où le Gnawi mène les corps jusqu’au bout de la transe pour les libérer des mauvaises « vibrations ». Peu après, Randy Weston, auteur de plusieurs disques avec des Gnawas de Tanger, et bien plus tard, le tandem Jimmy Page - Robert Plant, les Rita Mitsouko, Louis Bertignac, Sapho, les Stones et, un des derniers en date à humer l’air d’Essaouira, Imhotep du groupe hip hop IAM, envoûtés également par le « groove » gnawa, débarquent en masse à Essaouira (ex-Mogador), la capitale, en quelque sorte, des Gnawas, là où il y a la zawiyya (lieu d’apprentissage et de rencontre) la plus importante du royaume chérifien et où se tient le festival le plus important consacré au genre, dont le directeur artistique n’est autre que…Karim Ziad. Ils sont littéralement fascinés et succombent vite à la magie polyrythmique gnawie.
La saga gnawa
Descendant d’anciens esclaves noirs de l’ex-empire du Soudan, amenés de force, entre autres, par des pillards touaregs, les Gnawas, bien qu’islamisés, n’en continuent pas moins à se revendiquer « fils de Bambara » et à accomplir leur rituel (la lila), qui peut durer une nuit entière. S’accompagnant au gumbri (instrument typique sonnant comme une basse) et aux percussions et qraqeb (crotales en métal), les Gnawas délivrent des chants et des danses qui permettent, en effet, d’évacuer les jnoun (mauvais esprits) qui sommeillent en nous. Exorcistes, médecins de l’âme, anti-dépresseurs, ils sont tout cela à la fois.
Dans les années 1970, c’est la formation culte marocaine Nass El Ghiwane qui sera la première à intégrer le tempo gnawa dans ses compositions et à enregistrer un opus entièrement dédié au style d’Essaouira. Il sera suivi par toute la nouvelle vague moderniste orchestrée par Fayssal, Tyoussi ou les Frères Bouchenak. Des groupes maghrébins très en vue leur emboîtent le même pas cadencé - c’est un peu grâce à eux que de nouvelles générations découvrent la rythmique ensorcelante gnawie, et en parsèment leurs enregistrements à l’image de l’Orchestre National de Barbès ou Amazigh Kateb, ex-leader de Gnawa Diffusion. Le roi du raï Khaled suit le mouvement en interprétant deux titres gnawis sur son album Liberté (Barclay/Universal, 2009).
Mais les musiciens les plus convaincants surgiront des rangs mêmes des confréries à l’image de Hamida Boussou ou Hassan Hakmoun, mais aussi et surtout – cas unique pour être souligné-, d’un musicien à voix puissante et exceptionnelle qui n’est pas du sérail et n’appartenait à aucun cercle défini, Hamid El Kasri. Cependant, il a de qui tenir sa verve poétique, sa connaissance du mystique et son sens du rythme, à commencer par Ksar el-Kébir, la ville qui l’a vu naître en 1961. Située au nord du Maroc, dans la région de Tanger-Tétouan, elle a été urbanisée et fortifiée sous le règne de la dynastie berbère des Almohades. Elle deviendra l’ultime refuge des érudits et des soufis chassés d’Andalousie ou d’Algarve, au Portugal. Placée sous le haut patronage d’Ibn Ghalib, la cité de 100 000 habitants peut être fière de son héritage culturel, dont a bénéficié Hamid, dès l’âge de sept ans, sous la direction éclairée des maîtres Alouane et Abdelwahed Stitou. Lui qui n’est ni d’ascendance sahélienne, ni descendant d’esclave, recevra pourtant l’illumination gnawie à travers le mari de sa grand-mère, un vrai « Soudanais », qui l’initiera à tous les secrets du gumbri, instrument-clé réservé exclusivement au maalem (maître et guide), titre qu’obtiendra plus tard El Kasri.
Fort de ses multiples connaissances, joignant le geste (de la diversité) du Nord à la parole spirituelle et sacrée du Sud, Hamid a tôt fait d’apparaître comme un artiste respectueux de la tradition mais résolument moderne. Il sait mieux que personne glisser vers des mélanges généreux entre les différents courants gnawis, qu’il s’agisse du gharbaoui, issu de l’ouest du royaume, du marsaoui (maritime, portuaire) d’Essaouira ou du soussi (berbère amazigh du côté d’Agadir et de Tiznit), tout en s’aventurant sur les landes du reggae et du jazz. Tout comme son complice Karim Ziad.
Yobadi, un roman musical d’amitié
Né en 1966 à Alger, Karim s’est abreuvé très tôt à diverses sources mélodiques : chaâbi de la casbah d’Alger, chant kabyle, gharbi oranais, andalou, mais aussi rock, reggae et jazz, notamment celui du Syndicate, de Chick Corea ou de Weather Report. Toutes ces influences se reflèteront dans tous ses albums, au moment où il prend son envol après avoir nourri son parcours de diverses collaborations comme batteur d’exception aux côtés de Cheb Mami, Takfarinas, Aït-Menguellet, Sixun, Joe Zawinul, Ultramarine, l’Orchestre National de Barbès…
Karim a cependant une tendresse particulière pour le « trip » gnawi qu’il a découvert dès son installation en France. Son implication dans le grand rendez-vous gnawa annuel d’Essaouira lui permettra d’approfondir et de perfectionner son excellent « discours » de la méthode. Cela lui favorisera également la rencontre avec des musiciens remarquables, lui qui a le don de s’adapter au jeu et au style de n’importe quel interlocuteur tout en y apportant ce plus fulgurant qui fait parfois défaut dans le cas de certains « métissages », qui s’entendent surtout comme des juxtapositions, à l’opposé très fusionnel de cet opus, Yobadi (terme signifiant « les potes », « les amis »).
Ce n’est pas juste une image, mais une image juste. Karim et Hamid se connaissent depuis longtemps et leur amitié a un caractère familial, comme celle de ces facétieux collégiens qui se partagent tout : les sandwiches, les joies, les peines, les confidences… Ils ont souvent joué ensemble mais n’ont jamais fait que rêver d’un projet d’album. Il s’est enfin matérialisé sur fond d’arrangements signés Karim Ziad et porté par le coffre et la dextérité au hajhouj de Hamid.
Ce n’est pas juste une image, mais une image juste. Karim et Hamid se connaissent depuis longtemps et leur amitié a un caractère familial, comme celle de ces facétieux collégiens qui se partagent tout : les sandwiches, les joies, les peines, les confidences… Ils ont souvent joué ensemble mais n’ont jamais fait que rêver d’un projet d’album. Il s’est enfin matérialisé sur fond d’arrangements signés Karim Ziad et porté par le coffre et la dextérité au hajhouj de Hamid.
Habillé de cuivres étincelants, tapissé de riffs de guitare meurtriers, enfiévré par un déluge de percussions et motorisé par le grondement lancinant du gumbri, ce disque tourbillonnant, se jouant des cloisonnements habituels et basé sur des textes à la fois de louange à Dieu et à son prophète, hymnes à la tolérance dans un monde de brutes et invocations de saints protecteurs et guérisseurs, pris à témoins pour répandre la bénédiction, se veut le symbole-synthèse entre le passé le plus précieux et la créativité la plus audacieuse.
RABAH MEZOUANE
Les deux artistes ont puisé leurs inspirations initiales dans leurs patrimoines respectifs, Algérien pour Karim et Marocain pour Hamid. Ce qui les a réunis, c’est leur passion commune pour le soufisme populaire des Gnawas, dont le rituel, à une époque donnée, avait été complètement marginalisé, quand il ne fut pas occulté voire méprisé. Rappelons que lorsque, dans les années 1950, Paul Bowles, l’écrivain américain installé à Tanger, sillonnait le Maroc pour collecter des musiques gnawies, les autorités, à la fois intriguées et distantes, lui demandaient ce qu’il pouvait bien trouver dans ce répertoire de moins que rien : « Vos enregistrements vont sonner comme des bruitages de primitifs et si vous les éditez, tout le monde croira que le Maroc est un pays de sauvages ». A la place, elles lui conseillaient de s’intéresser plutôt à l’art andalou, plus raffiné et prisé par les élites. Bien sûr, l’auteur de « Un Thé au Sahara » passa outre et ses archives sonores font encore le bonheur de la Bibliothèque du Congrès à New York. Dix ans plus tard, au moment fort de la « Beat Generation », des grosses pointures de la littérature, de la poésie, du spectacle expérimental et de la musique comme Allen Ginsberg, Jack Kerouac, le Living Theater, Archie Shepp ou Jimi Hendrix investissent Essaouira. Ils assistent à des veillées endiablées, où le Gnawi mène les corps jusqu’au bout de la transe pour les libérer des mauvaises « vibrations ». Peu après, Randy Weston, auteur de plusieurs disques avec des Gnawas de Tanger, et bien plus tard, le tandem Jimmy Page - Robert Plant, les Rita Mitsouko, Louis Bertignac, Sapho, les Stones et, un des derniers en date à humer l’air d’Essaouira, Imhotep du groupe hip hop IAM, envoûtés également par le « groove » gnawa, débarquent en masse à Essaouira (ex-Mogador), la capitale, en quelque sorte, des Gnawas, là où il y a la zawiyya (lieu d’apprentissage et de rencontre) la plus importante du royaume chérifien et où se tient le festival le plus important consacré au genre, dont le directeur artistique n’est autre que…Karim Ziad. Ils sont littéralement fascinés et succombent vite à la magie polyrythmique gnawie.
La saga gnawa
Descendant d’anciens esclaves noirs de l’ex-empire du Soudan, amenés de force, entre autres, par des pillards touaregs, les Gnawas, bien qu’islamisés, n’en continuent pas moins à se revendiquer « fils de Bambara » et à accomplir leur rituel (la lila), qui peut durer une nuit entière. S’accompagnant au gumbri (instrument typique sonnant comme une basse) et aux percussions et qraqeb (crotales en métal), les Gnawas délivrent des chants et des danses qui permettent, en effet, d’évacuer les jnoun (mauvais esprits) qui sommeillent en nous. Exorcistes, médecins de l’âme, anti-dépresseurs, ils sont tout cela à la fois.
Dans les années 1970, c’est la formation culte marocaine Nass El Ghiwane qui sera la première à intégrer le tempo gnawa dans ses compositions et à enregistrer un opus entièrement dédié au style d’Essaouira. Il sera suivi par toute la nouvelle vague moderniste orchestrée par Fayssal, Tyoussi ou les Frères Bouchenak. Des groupes maghrébins très en vue leur emboîtent le même pas cadencé - c’est un peu grâce à eux que de nouvelles générations découvrent la rythmique ensorcelante gnawie, et en parsèment leurs enregistrements à l’image de l’Orchestre National de Barbès ou Amazigh Kateb, ex-leader de Gnawa Diffusion. Le roi du raï Khaled suit le mouvement en interprétant deux titres gnawis sur son album Liberté (Barclay/Universal, 2009).
Mais les musiciens les plus convaincants surgiront des rangs mêmes des confréries à l’image de Hamida Boussou ou Hassan Hakmoun, mais aussi et surtout – cas unique pour être souligné-, d’un musicien à voix puissante et exceptionnelle qui n’est pas du sérail et n’appartenait à aucun cercle défini, Hamid El Kasri. Cependant, il a de qui tenir sa verve poétique, sa connaissance du mystique et son sens du rythme, à commencer par Ksar el-Kébir, la ville qui l’a vu naître en 1961. Située au nord du Maroc, dans la région de Tanger-Tétouan, elle a été urbanisée et fortifiée sous le règne de la dynastie berbère des Almohades. Elle deviendra l’ultime refuge des érudits et des soufis chassés d’Andalousie ou d’Algarve, au Portugal. Placée sous le haut patronage d’Ibn Ghalib, la cité de 100 000 habitants peut être fière de son héritage culturel, dont a bénéficié Hamid, dès l’âge de sept ans, sous la direction éclairée des maîtres Alouane et Abdelwahed Stitou. Lui qui n’est ni d’ascendance sahélienne, ni descendant d’esclave, recevra pourtant l’illumination gnawie à travers le mari de sa grand-mère, un vrai « Soudanais », qui l’initiera à tous les secrets du gumbri, instrument-clé réservé exclusivement au maalem (maître et guide), titre qu’obtiendra plus tard El Kasri.
Fort de ses multiples connaissances, joignant le geste (de la diversité) du Nord à la parole spirituelle et sacrée du Sud, Hamid a tôt fait d’apparaître comme un artiste respectueux de la tradition mais résolument moderne. Il sait mieux que personne glisser vers des mélanges généreux entre les différents courants gnawis, qu’il s’agisse du gharbaoui, issu de l’ouest du royaume, du marsaoui (maritime, portuaire) d’Essaouira ou du soussi (berbère amazigh du côté d’Agadir et de Tiznit), tout en s’aventurant sur les landes du reggae et du jazz. Tout comme son complice Karim Ziad.
Yobadi, un roman musical d’amitié
Né en 1966 à Alger, Karim s’est abreuvé très tôt à diverses sources mélodiques : chaâbi de la casbah d’Alger, chant kabyle, gharbi oranais, andalou, mais aussi rock, reggae et jazz, notamment celui du Syndicate, de Chick Corea ou de Weather Report. Toutes ces influences se reflèteront dans tous ses albums, au moment où il prend son envol après avoir nourri son parcours de diverses collaborations comme batteur d’exception aux côtés de Cheb Mami, Takfarinas, Aït-Menguellet, Sixun, Joe Zawinul, Ultramarine, l’Orchestre National de Barbès…
Karim a cependant une tendresse particulière pour le « trip » gnawi qu’il a découvert dès son installation en France. Son implication dans le grand rendez-vous gnawa annuel d’Essaouira lui permettra d’approfondir et de perfectionner son excellent « discours » de la méthode. Cela lui favorisera également la rencontre avec des musiciens remarquables, lui qui a le don de s’adapter au jeu et au style de n’importe quel interlocuteur tout en y apportant ce plus fulgurant qui fait parfois défaut dans le cas de certains « métissages », qui s’entendent surtout comme des juxtapositions, à l’opposé très fusionnel de cet opus, Yobadi (terme signifiant « les potes », « les amis »).
Ce n’est pas juste une image, mais une image juste. Karim et Hamid se connaissent depuis longtemps et leur amitié a un caractère familial, comme celle de ces facétieux collégiens qui se partagent tout : les sandwiches, les joies, les peines, les confidences… Ils ont souvent joué ensemble mais n’ont jamais fait que rêver d’un projet d’album. Il s’est enfin matérialisé sur fond d’arrangements signés Karim Ziad et porté par le coffre et la dextérité au hajhouj de Hamid.
Ce n’est pas juste une image, mais une image juste. Karim et Hamid se connaissent depuis longtemps et leur amitié a un caractère familial, comme celle de ces facétieux collégiens qui se partagent tout : les sandwiches, les joies, les peines, les confidences… Ils ont souvent joué ensemble mais n’ont jamais fait que rêver d’un projet d’album. Il s’est enfin matérialisé sur fond d’arrangements signés Karim Ziad et porté par le coffre et la dextérité au hajhouj de Hamid.
Habillé de cuivres étincelants, tapissé de riffs de guitare meurtriers, enfiévré par un déluge de percussions et motorisé par le grondement lancinant du gumbri, ce disque tourbillonnant, se jouant des cloisonnements habituels et basé sur des textes à la fois de louange à Dieu et à son prophète, hymnes à la tolérance dans un monde de brutes et invocations de saints protecteurs et guérisseurs, pris à témoins pour répandre la bénédiction, se veut le symbole-synthèse entre le passé le plus précieux et la créativité la plus audacieuse.
RABAH MEZOUANE