Johan Farjot & Friends

Caravan Party II
Sortie le 22 septembre 2023
Label: Klarthe Records
Après son premier album placé sous le signe du voyage et de l’entraide nomade, Johan Farjot emmène à présent sa « Caravan Party » dans un périple empreint de liberté et de passion immodérée pour l’instant présent.
« La nuit et les étoiles au-dessus qui brillent si fort
Le mystère de leur lumière déclinante
Qui brille sur notre caravane »

Irving Mills (paroles sur Caravan de Duke Ellington)

Après son premier opus placé sous le signe du voyage et de l'entraide nomade, Johan Farjot emmène à présent sa « Caravan Party » dans un périple empreint de liberté et de passion immodérée pour l'instant présent.

Avec ses camarades du Bal Blomet, où il poursuit sans relâche sa série des «1001 nuits du Jazz » aux côtés de son complice Raphaël Imbert, nous voici maintenant suspendus à l'équilibrisme du Live, ce moment où tout peut arriver, fabriqué dans la fulgurance de la scène.

S'entourant à nouveau d’un casting généreux, fait de rencontres surprenantes et inouïes, « Caravan Party II » nous emmène autour du monde pour y faire souffler un vent de liberté, avec par ordre alphabétique :
Felipe Cabrera, Hugh Coltman, Jean-Jacques Élangué, Daniel Humair, Raphaël Imbert et son fils Timon, Naïssam Jalal, Raphaël Merlin, Anne Pacéo, Matteo Pastorino, Vincent Peirani, Joe Quitzke, Louis Sclavis, Damien Varaillon, MJ Williams.

Et une playlist déjantée, inspirée par l'irrévérence des génies d’hier et d’aujourd’hui :
- du saxophoniste sudafricain Zim Ngqawana (Bantu), hélas parti trop tôt mais qui restera pour toujours une icône de liberté - à l'inclassable compositrice californienne Carla Bley qui rend hommage à une héroïne passée : Ida Lupino
-en passant par les intarissables explorateurs que sont John Coltrane (Peace on earth) et John Zorn (Bith Aneth)
- jusqu’à deux chansons inscrites dans l’inconscient collectif qui autorisent toutes les évasions stylistiques :
Black Is the Colour of My True Love's Hair et San Francisco de Maxime Le Forestier

Sans oublier ces moments d'improvisation collective guidés par des artistes hors norme tels que Naïssam Jalal, Louis Sclavis, Raphaël Imbert, Joe Quitzke, Raphaël Merlin, ou la vocaliste américaine MJ Williams, et bien d'autres sur ce disque, qui n'ont de cesse de chanter leur amour pour la liberté. Et mieux prendre à la lettre l'étymologie anglo-saxonne du mot "Live" : se sentir en vie dans ce moment sacré de rencontre avec le public.
La Caravane se remet en route, emmenée au piano par Johan Farjot, vers de nouvelles aventures !
La régularité est un luxe et l'amitié un trésor. Réunir les deux, comme un rêve éveillé et sonore, depuis six ans, dans un même lieu, tous les quinze jours, avec une théorie d'amis musiciens et artistes en tout genre, est une opportunité rare de créer, d'expérimenter et de partager. Les "1001 nuits du jazz" que nous animons Johan Farjot et moi-même au Bal Blomet - nous en sommes à peu près à la 1 00ème ! - sont l'occasion de proposer à un public nombreux une histoire du jazz à chaque fois renouvelée, avec des musiciens différents, des plus prestigieux au plus émergents. Il se passe quelque chose de particulier ces jeudis soirs, d'autant plus fort que nous nous retrouvons généralement le jour-même, selon un rituel immuable mais ouvert, quelques heures à peine avant l'entrée du public. L'urgence commune et le plaisir de jouer nous invitent alors à une liberté choisie, propice à l'imaginaire et la narration. Nous évoquons chaque soir au Blomet la liberté propre aux musiques jazzistiques mais surtout sa nécessité actuelle pour notre époque faite de contrôles, de règles et de formalisations. Nous sommes obligés et heureux d'être libres !

Après avoir célébré le voyage et l’amitié dans un premier volume de "Caravan Party", Johan Farjot déclare son amour rayonnant pour l'instant présent et la création ludique, spontanée et fraternelle dans ce deuxième volume qui rassemble expérimentation et esprit festif de l'improvisation sans contrainte. Il extrait la quintessence de moments particuliers, imprévisibles et étonnants de ces soirées emblématiques pour construire une célébration libertaire et poétique, entre Free Jazz et groove, compositions originales et reprises patrimoniales. Le voyage est multiple, ouvert et pluriel : la mémoire du grand saxophoniste sud-africain Zim Ngqawana est à l'honneur dans un Bantu (1 ) majestueux. Ida Lupino (6) est cet hommage fervent de la compositrice Carla Bley pour la grande figure féministe de l'âge d'or d'Hollywood, dans un solo de Johan Farjot qui valorise ses talents d'improvisateur et de concertiste classique. Son travail de compositeur est également à l'honneur avec Molly's Song (1 0) et Next Stop to Roma (7). De l'autre côté du spectre, de nombreux titres sont des improvisations collectives, des créations de l'instant présent mettant en avant le dialogue entre musiciens - After Midnight (12), Dance of the Rain (14), Élégie (8), Once Upon a Time (9), etc. - qui parfois invoquent la figure tutélaire de grands noms de la musique -Tribute to Yussef Lateef (11 ) et Fauré avec Libera Me (5). Bis (15) est aussi un moment de ce type, mais encore plus aléatoire, puisqu'il est le résultat d'un de ces encores où montent sur scène des invités de circonstance pour un saut jubilatoire dans l'inconnu ! Cet esprit créatif et expérimental ne s'interdit pas, bien au contraire, de se confronter au patrimoine, folk de Black is the colour of my true love's hair (2), mémoriel et avant-gardiste du Bith Aneth de John Zorn (3), ou populaire du fameux San Francisco (4) de Maxime le Forestier, ici spécialement revisité ! J'ai pour ma part une affection particulière pour le Peace on Earth (13) de John Coltrane. C'est une des plus belles mélodies écrites par le génie du saxophone moderne, et un hymne si nécessaire en ces temps troublés.

Pour conclure, en rappelant l'importance du collectif et de l'esprit fraternel dans le jazz et l'improvisation, notons le casting de ces expériences magnifiques. Et quel casting ! Les maîtres du genre Daniel Humair, Louis Sclavis, Anne Paceo, Vincent Peirani, Naïssam Jalal, Felipe Cabrera, Hugh Coltman, Jean-Jacques Élangué, Joe Quitzke, Raphaël Merlin, MJ Williams, comme la nouvelle génération de l'improvisation musicale que sont Matteo Pastorino, Damien Varaillon, Timon Imbert ! Une équipe qui peut faire sienne le slogan que semble revendiquer ici Johan Farjot : n'ayez pas peur d'être libre !
Batterie : Daniel Humair, Timon Imbert, Anne Pacéo, Joe Quitzke

Chant : Hugh Coltman, Naïssam Jalal, MJ Williams

Accordéon : Vincent Peirani

Saxophone : Jean-Jacques Élangué, Raphaël Imbert

Flûte et Ney : Naïssam Jalal

Clarinette : Matteo Pastorino

Clarinette basse : Louis Sclavis, Raphaël Imbert

Violoncelle : Raphaël Merlin

Contrebasse : Felipe Cabrera, Damien Varaillon

Piano : Johan Farjot