Ibrahim Maalouf
Kalthoum
Sortie le 25 septembre 2015
Label : Mi’ster Prod / Decca
« Kalthoum » et « Red & Black Light » sont deux albums en hommage aux femmes.
« KALTHOUM » est une célébration des femmes qui ont bouleversé le cours de l’histoire et dont l’influence artistique a eu un impact jusque dans nos vies actuelles. J’ai donc choisi une figure emblématique, véritable monument de l’histoire du peuple arabe, et qui est par ailleurs la voix que j’ai le plus écoutée depuis ma toute petite enfance : Oum Kalthoum.
« KALTHOUM » est une célébration des femmes qui ont bouleversé le cours de l’histoire et dont l’influence artistique a eu un impact jusque dans nos vies actuelles. J’ai donc choisi une figure emblématique, véritable monument de l’histoire du peuple arabe, et qui est par ailleurs la voix que j’ai le plus écoutée depuis ma toute petite enfance : Oum Kalthoum.
« Kalthoum » et « Red & Black Light » sont deux albums en hommages aux femmes.
« KALTHOUM » est une célébration des femmes qui ont bouleversé le cours de l’histoire et dont l’influence artistique a eu un impact jusque dans nos vies actuelles. J’ai donc choisi une figure emblématique, véritable monument de l’histoire du peuple arabe, et qui est par ailleurs la voix que j’ai le plus écoutée depuis ma toute petite enfance : Oum Kalthoum.
Mon père était un grand fan de l’étoile de l’orient, et si il portait dans son cœur de nombreuses autres voix sublimes telles que celles de Feiruz, Abdel Wahab, Wadih El Safi, ou Souad Mohamed, c’est celle de Oum Kalthoum qui élevait selon lui au plus haut l’art du « Mawal », cette tradition qui consiste à improviser pendant de longues minutes selon une technique et une virtuosité propres aux modes traditionnels arabes.
Il m’a appris à chanter ses chansons les plus connues, et était toujours soucieux que je les interprète avec le plus de justesse et de précision possible, tant et si bien qu’elles ont imprégné durablement ma vision du lyrisme et de l’interprétation vocale. N’étant moi même pas chanteur, j’essaie à travers mon instrument de transmettre cet amour que j’ai pour un art finalement extrêmement peu pratiqué, celui de « Tarab ».
C’est évidemment très complexe de tenter d’expliquer ce qu’est le « Tarab » en musique, puisque c’est une émotion, une sensation d’extase, un art de vivre heureux, alors il m’a semblé plus judicieux de tenter une expérience, un exercice de style, celui de la traduction musicale.
Avec le pianiste Frank Woeste nous avons « transcrit » dans un jazz assez conventionnel, mais nous l’espérons innovant de par son métissage, l’un des plus grands succès de la diva égyptienne : « Alf Leila Wa Leila » ( « Les Mille et une Nuits »).
Cette chanson de 1969 composée par Balighe Hamidi est une suite d’environ une heure (durée commune à cette époque pour les œuvres de cette catégorie), avec un refrain de 3 minutes et des couplets allant de 5 à 25 minutes.
L’improvisation, dans la version originale comme dans cette version-ci, tient une place importante, mais cette suite est surtout une succession de tableaux dont la mise en scène fût passionnante à retranscrire.
Notre version étant exclusivement instrumentale, la poésie du chant original n’est pas reproduite, mais laisse place à une interprétation beaucoup plus libre d’un point de vue stylistique.
Mon but étant d’exacerber autant que l’œuvre le permet, les aspirations contemporaines d’une musique ancrée dans une tradition dont elle n’a de cesse de chercher à se libérer.
Déjà pour l’époque, l’écriture est un compromis entre tradition arabe et orchestration occidentale.
Cette vision artistique est aussi pour moi une façon de prouver musicalement que la culture arabe est compatible en toute simplicité avec les codes occidentaux, sans pour autant renier son identité d’origine.
Ces mélodies arabes que nous reprenons, bien que fondamentalement traditionnelles, se mélangent très facilement aux harmonies, et aux rythmes du jazz new yorkais.
Le point commun entre ces deux cultures musicales est l’improvisation, et c’est sur ce terrain que s’inscrit le dialogue. C’est le dénominateur commun qui rend l‘échange possible.
Enregistré et mixé à New York avec la même équipe que l’album « Wind » (2011) qui était un hommage à Miles Davis, c’est en toute logique que j’ai envisagé « KALTHOUM » comme une continuité de cette belle aventure discographique avec Larry Grenadier (Contrebasse), Clarence Penn (Batterie), Mark Turner (Saxophone) et Frank Woeste (piano).
BIOGRAPHIE
En 2014, Ibrahim Maalouf reçoit pour son album "Illusions" une Victoire de la Musique dans la catégorie Meilleur album de musiques du monde. C’est un moment historique pour lui et pour tous les musiciens puisque c’est la première fois en 29 ans que les Victoires de la Musique récompensent un projet uniquement instrumental.
Le grand public découvre alors un artiste complet dont il ne connaissait que ses collaborations avec Amadou et Mariam, Vincent Delerm, Sting, Matthieu Chédid, Salif Keita, Lhasa de Sela, etc.… pour n’en citer que quelques unes.
La même année, il réalise et compose les albums "Funambule" pour Grand Corps Malade qui deviendra double disque d’or, et le très confidentiel "Something came with the sun" pour la suédoise Isabel Sörling tiré seulement à quelques centaines d’exemplaires.
En 2015, c’est une nomination aux Césars pour la bande originale du film « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert qui le remet au devant de la scène, et si composer pour le cinéma est une passion qui lui prend de plus en plus de temps, la chanson n’est pas en reste puisqu’il vient de produire, réaliser et composer sur son label « Mi’ster » l’album qui marquera le retour sur scène de la chanteuse Natacha Atlas.
Ibrahim parcourt le monde depuis la trilogie "DIA" (3 albums sortis entre 2007 et 2011), jusqu’à son hommage à Miles Davis "WIND" sorti en 2012 qui lui valut également la Victoire du Jazz "Artiste de l’année", et pourtant cela n’est que la partie visible d’une vie musicale commencée dès son plus jeune âge. On ne se doute pas du pas du parcours rare de ce musicien éduqué dans une double culture musicale, en grande partie grâce à l’instrument unique au monde inventé par son père Nassim Maalouf, la trompette à 1/4 de tons, qui permet de jouer les modes propres à la musique arabe.
Ibrahim hérite d’une petite perle de l’histoire musicale contemporaine, les instruments acoustiques inventés de nos jours sont en effet bien rares.
Et si son père lui enseigne l’art de l’improvisation arabe, il l’éduque également très jeune à la technique de la trompette classique pour jouer avec lui des concertos baroques, classiques, modernes et contemporains, dés l’âge de 9 ans un peu partout en Europe et au Moyen-Orient.
Au tout début des années 2000, avec plusieurs prix de concours internationaux en poche ainsi que le diplôme du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Ibrahim avant tout compose et improvise. Il se nourrit de tout, au travers des rencontres, allant du hip hop à la musique électronique, en passant par les musiques africaines, indiennes, balkaniques, le jazz, le rock, le hard rock, la pop, les musiques sud américaines ou simplement la chanson.
De ces rencontres naissent donc ses compositions et créations, que ce soit pour ses albums ou pour des commandes de festivals, compagnies de danse, films ou orchestres.
Ibrahim compose et ne s’en lasse aucunement.
Avec de nombreuses œuvres pour orchestres symphoniques, chorales, chœurs d’enfants, ensembles divers, avec ou sans sa trompette 1/4 de tons, Ibrahim explore, cherche et ne s’interdit rien.
Ibrahim est un enfant de Beyrouth, né sous les bombes en 1980, dans un Liban décimé par la guerre civile. À 12 ans, il se rêve en architecte libre pour reconstruire son pays. Ce sera finalement grâce à sa musique qu’Ibrahim transmettra son souffle de liberté.
La transmission est même devenue un élément majeur de son travail.
Il rencontre toutes les semaines de futurs musiciens professionnels classiques étudiants dans les conservatoires parisiens et qui apprennent avec lui à se libérer de leurs codes pour découvrir un espace d’expression qu’ils connaissent peu : l’improvisation.
Ses albums, ses collaborations et ses nombreux projets à venir sont le reflet de cette liberté qu’Ibrahim Maalouf revendique avant tout.
« KALTHOUM » est une célébration des femmes qui ont bouleversé le cours de l’histoire et dont l’influence artistique a eu un impact jusque dans nos vies actuelles. J’ai donc choisi une figure emblématique, véritable monument de l’histoire du peuple arabe, et qui est par ailleurs la voix que j’ai le plus écoutée depuis ma toute petite enfance : Oum Kalthoum.
Mon père était un grand fan de l’étoile de l’orient, et si il portait dans son cœur de nombreuses autres voix sublimes telles que celles de Feiruz, Abdel Wahab, Wadih El Safi, ou Souad Mohamed, c’est celle de Oum Kalthoum qui élevait selon lui au plus haut l’art du « Mawal », cette tradition qui consiste à improviser pendant de longues minutes selon une technique et une virtuosité propres aux modes traditionnels arabes.
Il m’a appris à chanter ses chansons les plus connues, et était toujours soucieux que je les interprète avec le plus de justesse et de précision possible, tant et si bien qu’elles ont imprégné durablement ma vision du lyrisme et de l’interprétation vocale. N’étant moi même pas chanteur, j’essaie à travers mon instrument de transmettre cet amour que j’ai pour un art finalement extrêmement peu pratiqué, celui de « Tarab ».
C’est évidemment très complexe de tenter d’expliquer ce qu’est le « Tarab » en musique, puisque c’est une émotion, une sensation d’extase, un art de vivre heureux, alors il m’a semblé plus judicieux de tenter une expérience, un exercice de style, celui de la traduction musicale.
Avec le pianiste Frank Woeste nous avons « transcrit » dans un jazz assez conventionnel, mais nous l’espérons innovant de par son métissage, l’un des plus grands succès de la diva égyptienne : « Alf Leila Wa Leila » ( « Les Mille et une Nuits »).
Cette chanson de 1969 composée par Balighe Hamidi est une suite d’environ une heure (durée commune à cette époque pour les œuvres de cette catégorie), avec un refrain de 3 minutes et des couplets allant de 5 à 25 minutes.
L’improvisation, dans la version originale comme dans cette version-ci, tient une place importante, mais cette suite est surtout une succession de tableaux dont la mise en scène fût passionnante à retranscrire.
Notre version étant exclusivement instrumentale, la poésie du chant original n’est pas reproduite, mais laisse place à une interprétation beaucoup plus libre d’un point de vue stylistique.
Mon but étant d’exacerber autant que l’œuvre le permet, les aspirations contemporaines d’une musique ancrée dans une tradition dont elle n’a de cesse de chercher à se libérer.
Déjà pour l’époque, l’écriture est un compromis entre tradition arabe et orchestration occidentale.
Cette vision artistique est aussi pour moi une façon de prouver musicalement que la culture arabe est compatible en toute simplicité avec les codes occidentaux, sans pour autant renier son identité d’origine.
Ces mélodies arabes que nous reprenons, bien que fondamentalement traditionnelles, se mélangent très facilement aux harmonies, et aux rythmes du jazz new yorkais.
Le point commun entre ces deux cultures musicales est l’improvisation, et c’est sur ce terrain que s’inscrit le dialogue. C’est le dénominateur commun qui rend l‘échange possible.
Enregistré et mixé à New York avec la même équipe que l’album « Wind » (2011) qui était un hommage à Miles Davis, c’est en toute logique que j’ai envisagé « KALTHOUM » comme une continuité de cette belle aventure discographique avec Larry Grenadier (Contrebasse), Clarence Penn (Batterie), Mark Turner (Saxophone) et Frank Woeste (piano).
BIOGRAPHIE
En 2014, Ibrahim Maalouf reçoit pour son album "Illusions" une Victoire de la Musique dans la catégorie Meilleur album de musiques du monde. C’est un moment historique pour lui et pour tous les musiciens puisque c’est la première fois en 29 ans que les Victoires de la Musique récompensent un projet uniquement instrumental.
Le grand public découvre alors un artiste complet dont il ne connaissait que ses collaborations avec Amadou et Mariam, Vincent Delerm, Sting, Matthieu Chédid, Salif Keita, Lhasa de Sela, etc.… pour n’en citer que quelques unes.
La même année, il réalise et compose les albums "Funambule" pour Grand Corps Malade qui deviendra double disque d’or, et le très confidentiel "Something came with the sun" pour la suédoise Isabel Sörling tiré seulement à quelques centaines d’exemplaires.
En 2015, c’est une nomination aux Césars pour la bande originale du film « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert qui le remet au devant de la scène, et si composer pour le cinéma est une passion qui lui prend de plus en plus de temps, la chanson n’est pas en reste puisqu’il vient de produire, réaliser et composer sur son label « Mi’ster » l’album qui marquera le retour sur scène de la chanteuse Natacha Atlas.
Ibrahim parcourt le monde depuis la trilogie "DIA" (3 albums sortis entre 2007 et 2011), jusqu’à son hommage à Miles Davis "WIND" sorti en 2012 qui lui valut également la Victoire du Jazz "Artiste de l’année", et pourtant cela n’est que la partie visible d’une vie musicale commencée dès son plus jeune âge. On ne se doute pas du pas du parcours rare de ce musicien éduqué dans une double culture musicale, en grande partie grâce à l’instrument unique au monde inventé par son père Nassim Maalouf, la trompette à 1/4 de tons, qui permet de jouer les modes propres à la musique arabe.
Ibrahim hérite d’une petite perle de l’histoire musicale contemporaine, les instruments acoustiques inventés de nos jours sont en effet bien rares.
Et si son père lui enseigne l’art de l’improvisation arabe, il l’éduque également très jeune à la technique de la trompette classique pour jouer avec lui des concertos baroques, classiques, modernes et contemporains, dés l’âge de 9 ans un peu partout en Europe et au Moyen-Orient.
Au tout début des années 2000, avec plusieurs prix de concours internationaux en poche ainsi que le diplôme du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Ibrahim avant tout compose et improvise. Il se nourrit de tout, au travers des rencontres, allant du hip hop à la musique électronique, en passant par les musiques africaines, indiennes, balkaniques, le jazz, le rock, le hard rock, la pop, les musiques sud américaines ou simplement la chanson.
De ces rencontres naissent donc ses compositions et créations, que ce soit pour ses albums ou pour des commandes de festivals, compagnies de danse, films ou orchestres.
Ibrahim compose et ne s’en lasse aucunement.
Avec de nombreuses œuvres pour orchestres symphoniques, chorales, chœurs d’enfants, ensembles divers, avec ou sans sa trompette 1/4 de tons, Ibrahim explore, cherche et ne s’interdit rien.
Ibrahim est un enfant de Beyrouth, né sous les bombes en 1980, dans un Liban décimé par la guerre civile. À 12 ans, il se rêve en architecte libre pour reconstruire son pays. Ce sera finalement grâce à sa musique qu’Ibrahim transmettra son souffle de liberté.
La transmission est même devenue un élément majeur de son travail.
Il rencontre toutes les semaines de futurs musiciens professionnels classiques étudiants dans les conservatoires parisiens et qui apprennent avec lui à se libérer de leurs codes pour découvrir un espace d’expression qu’ils connaissent peu : l’improvisation.
Ses albums, ses collaborations et ses nombreux projets à venir sont le reflet de cette liberté qu’Ibrahim Maalouf revendique avant tout.