Hami Hamoo
Siya
Sortie le 16 janvier 2026
Label: Accords Croisés
On ne met pas assez souvent le s du pluriel au nom de l’Afrique. Cela aiderait à comprendre des odyssées comme celle d’Hami Hamoo, qui fait se rencontrer des lieux, des temps, des héritages, des futurs de ce continent infiniment divers.
Au commencement, Michael Havard et Habib Meftah cumulent quelques décennies d’aventures variées au carrefour des musiques du monde et, après s’être rencontrés comme sidemen d’un projet éphémère, ils décident de poursuivre leur compagnonnage. Pour former un trio, Michael appelle le chanteur et guitariste Moussa Koïta, souvent croisé dans des jams et des concerts du XVIIIe arrondissement.
Au commencement, Michael Havard et Habib Meftah cumulent quelques décennies d’aventures variées au carrefour des musiques du monde et, après s’être rencontrés comme sidemen d’un projet éphémère, ils décident de poursuivre leur compagnonnage. Pour former un trio, Michael appelle le chanteur et guitariste Moussa Koïta, souvent croisé dans des jams et des concerts du XVIIIe arrondissement.
On ne met pas assez souvent le s du pluriel au nom de l’Afrique. Cela aiderait à comprendre des odyssées comme celle d’Hami Hamoo, qui fait se rencontrer des lieux, des temps, des héritages, des futurs de ce continent infiniment divers.
Au commencement, Michael Havard et Habib Meftah cumulent quelques décennies d'aventures variées au carrefour des musiques du monde et, après s'être rencontrés comme sidemen d’un projet éphémère, ils décident de poursuivre leur compagnonnage. Pour former un trio, Michael appelle le chanteur et guitariste Moussa Koïta, souvent croisé dans des jams et des concerts du XVIIIe arrondissement.
Avec un Français, un Iranien et un Burkinabé, trois Afriques sont réunies. Celle de Michael, à l'origine saxophoniste de jazz, est l’Afrique d'Arat Kilo, groupe enraciné dans la singulière soul éthiopienne des années 1960-70.
Habib vient de Bouchehr, porte de l’Iran vers l’Afrique, qui fut à la fois port négrier et étape du commerce avec Zanzibar et la Somalie. Outre des lignées à la peau sombre et aux cheveux crépus, il y reste aujourd’hui des rythmes africains et des mélodies arabes – une exception en pays persan.
Moussa, fils de griot, est né à Bobo Dioulasso dans la même cour que Victor Démé, qui lui met le pied à l’étrier d’une carrière qui le mène irrésistiblement à Paris où il travaille longtemps dans l’équipe du producteur Jean Lamoot.
Ils décident d’une méthode simple : chacun apporte des compositions, retravaillées collectivement dans une perspective d’alliance des influences. Le groupe ne se fonde-t-il pas réellement en travaillant dans le studio du 360, salle de concert et complexe culturel au cœur de la Goutte d’Or ?
Aucune composition ne cherche la pureté. Les influences rebondissent et tournoient, les chanteurs Habib et Moussa ne reproduisant jamais mélodies et usages traditionnels. L’indépendance de la musique de Bouchehr par rapport au reste de l’Iran, les influences de la chanson française ou des musiques américaines en Afrique de l’Ouest, l’incroyable puissance d’un soul-jazz éthiopien revisité par l’audace parisienne, tout concourt à déjouer l’idée de « musique de chez moi ». Aucun des trois musiciens ne mène la barque, tout s’invente et se joue avec « le lead qui circule », comme dit Michael.
Tout s’emmêle alors, saxophone ténor et guitare électrique, calebasses et percussions électroniques, guitare acoustique et basses trafiquées, dans une collision d'éléments disparates qui trouvent immédiatement leur cohérence. Une expression proverbiale dans le farsi singulier de Bouchehr donne son nom au groupe : Hami Hamoo, équivalent d’un « comme ci, comme ça », totalement imprévisible.
Au commencement, Michael Havard et Habib Meftah cumulent quelques décennies d'aventures variées au carrefour des musiques du monde et, après s'être rencontrés comme sidemen d’un projet éphémère, ils décident de poursuivre leur compagnonnage. Pour former un trio, Michael appelle le chanteur et guitariste Moussa Koïta, souvent croisé dans des jams et des concerts du XVIIIe arrondissement.
Avec un Français, un Iranien et un Burkinabé, trois Afriques sont réunies. Celle de Michael, à l'origine saxophoniste de jazz, est l’Afrique d'Arat Kilo, groupe enraciné dans la singulière soul éthiopienne des années 1960-70.
Habib vient de Bouchehr, porte de l’Iran vers l’Afrique, qui fut à la fois port négrier et étape du commerce avec Zanzibar et la Somalie. Outre des lignées à la peau sombre et aux cheveux crépus, il y reste aujourd’hui des rythmes africains et des mélodies arabes – une exception en pays persan.
Moussa, fils de griot, est né à Bobo Dioulasso dans la même cour que Victor Démé, qui lui met le pied à l’étrier d’une carrière qui le mène irrésistiblement à Paris où il travaille longtemps dans l’équipe du producteur Jean Lamoot.
Ils décident d’une méthode simple : chacun apporte des compositions, retravaillées collectivement dans une perspective d’alliance des influences. Le groupe ne se fonde-t-il pas réellement en travaillant dans le studio du 360, salle de concert et complexe culturel au cœur de la Goutte d’Or ?
Aucune composition ne cherche la pureté. Les influences rebondissent et tournoient, les chanteurs Habib et Moussa ne reproduisant jamais mélodies et usages traditionnels. L’indépendance de la musique de Bouchehr par rapport au reste de l’Iran, les influences de la chanson française ou des musiques américaines en Afrique de l’Ouest, l’incroyable puissance d’un soul-jazz éthiopien revisité par l’audace parisienne, tout concourt à déjouer l’idée de « musique de chez moi ». Aucun des trois musiciens ne mène la barque, tout s’invente et se joue avec « le lead qui circule », comme dit Michael.
Tout s’emmêle alors, saxophone ténor et guitare électrique, calebasses et percussions électroniques, guitare acoustique et basses trafiquées, dans une collision d'éléments disparates qui trouvent immédiatement leur cohérence. Une expression proverbiale dans le farsi singulier de Bouchehr donne son nom au groupe : Hami Hamoo, équivalent d’un « comme ci, comme ça », totalement imprévisible.