Guts

Philantropiques
Sortie le 29 mars 2019
Label : Heavenly Sweetness
C’est d’abord l’idée d’un retour à ses fondamentaux de beatmaker qui s’était installée dans l’esprit de Guts. Un retour aux samplers et au séquençage. Découper, pitcher, filtrer, découper encore, programmer, déconstruire pour mieux construire. Un travail en solitaire à peu près à l’opposé de ce qu’il avait vécu ces trois dernières années et la sortie d’Eternal, un album enregistré avec son Pura Vida Band, puis un show rodé, développé et perfectionné pendant des tournées en France et en Europe.
C’est d’abord l’idée d’un retour à ses fondamentaux de beatmaker qui s’était installée dans l’esprit de Guts. Un retour aux samplers et au séquençage. Découper, pitcher, filtrer, découper encore, programmer, déconstruire pour mieux construire. Un travail en solitaire à peu près à l’opposé de ce qu’il avait vécu ces trois dernières années et la sortie d’Eternal, un album enregistré avec son Pura Vida Band, puis un show rodé, développé et perfectionné pendant des tournées en France et en Europe.

Alors, ce demi-tour vers le beatmaking, Guts l’a finalement remis en dessous de sa pile d’idées et en a fait remonter une autre, celle de faire un album radicalement différent des précédents. Expérimental, ensoleillé, qui explorerait toutes ces vibrations venues de l’hémisphère sud que Guts collecte depuis des années en s’adonnant à sa passion du diggin’. Celles avec lesquelles il embrase ses dj sets, celles qu’il a patiemment collectées sur les cinq volumes de ses compilations Beach Diggin’. Un album afro-tropical.

Pour mener son plan à exécution, Guts s’est adjoint les services de Cyril Atef (co-leader de Bumcello et de Congopunq) et de Ben Abarbanel-Wolff (homme de l’ombre pour les légendes africaines Pat Thomas et Ebo Taylor) à qui il a confié une partie des clés de la réalisation. Aux percussions de Cyril et au saxo de Ben, il a conjugué la basse de Kenny Ruby, la batterie de Christiane Prince et le trombone Adélaïde Songeons. La réunion des cinq a donné naissance à son nouveau live band. Un axe autour duquel tous les morceaux ont été pensés et composés. Un totem sur lesquels allaient s’agglomérer par la suite les arrangements et à partir duquel toutes idées supplémentaires allaient être développées.

Soutenu par les claviers tout-terrain de l’indéfectible Florian Pellissier et en liaison étroite avec le beatmaker Izem, basé au Portugal, c’est un redoutable quintet qui a tracé la route du groove, frayé le chemin dans l’épaisse jungle musicale pour que d’autres musiciens puissent rejoindre le camp de base.

Jowee Omicil, Lameck Macaba, Djeuhdjoah et Nicholson, Vum Vum, la sommité du semba angolais, Pat Kalla, faussant pour l’occasion compagnie au Voilààà Sound System, Draman Dembélé, Catia Werneck, Black Sage, ou encore Mario Canonge sont donc venus prêter main(s) forte(s). Ajouter une dose de cuivres, de guitare, de flûte ou de vibraphone. Tapisser le titre de clavier, faire résonner le boisé du balafon, prendre le micro pour une caresse vocale ou pour se déchaîner à en faire vibrer la cabine. Pour mettre des poèmes en musique ou apporter une pointe d’humour.

Voyager entre Brésil, Caraïbes et Afrique. Perdre le sens de l’orientation dans une transe afro, entre le vrombissement de la basse et les percussions tournoyantes, se déhancher jusqu’à déshydratation sur du funk coriace, onduler en douceur sur un jazz-funk brésilien.

Comme dans un voyage en biplan, contempler Haïti, Trinidad et les Antilles, admirer Cameroun, Guinée et Burkina. Survoler la forêt amazonienne, spectateur de sa luxuriante végétation.

Guts est aux commandes de l’appareil. Sur la carlingue, une fresque colorée et généreuse annonce le nom de ce nouvel album : PHILANTROPIQUES.