Grand Pianoramax
Soundwave
Sortie le 18 mars 2016
Label : Mental Groove Rds
Véritable « supergroupe », Grand Pianoramax juxtapose trois fortes personnalités musicales qui se combinent et se complètent avec une alchimie et une complicité quasi uniques dans le paysage sonore actuel. Au groove imprévisible et foisonnant des claviers de Léo Tardin répond la poésie ténébreuse de Black Cracker, partagée entre spoken word dramatique et chant à la fragilité envoûtante. La batterie de Dom Burkhalter soutient le tout avec une frappe pugnace, à la précision chirurgicale.
Véritable « supergroupe », Grand Pianoramax juxtapose trois fortes personnalités musicales qui se combinent et se complètent avec une alchimie et une complicité quasi uniques dans le paysage sonore actuel. Au groove imprévisible et foisonnant des claviers de Léo Tardin répond la poésie ténébreuse de Black Cracker, partagée entre spoken word dramatique et chant à la fragilité envoûtante. La batterie de Dom Burkhalter soutient le tout avec une frappe pugnace, à la précision chirurgicale.
Les qualités de cet alliage rare transcendent chacun des concerts du trio. Projet « live » avant tout, Grand Pianoramax s’est produit aux quatre coins du globe, notamment lors d’une tournée de dix dates aux USA, ainsi qu’à des festivals majeurs tels que le Tokyo Jazz Festival, Montreux Jazz, Paléo, SXSW au Texas et CMJ Music Marathon à New York, pour n’en citer que quelques-uns.
Avec à son actif déjà quatre albums et deux vinyls sortis internationalement, le trio emmené par le Genevois Léo Tardin collabore désormais avec le label Mental Groove Records. Après l’EP « Big Easy » verni au printemps dernier, un nouvel album LP, « Soundwave », sortira le 30 octobre prochain, emballé dans un superbe artwork créé par l’illustratrice Cécile Giovannini du collectif Remake.
Sans abandonner sa signature sonore immédiatement reconnaissable, aux confluences du post-jazz, de l’art rock et du hip-hop, « Soundwave » représente une nouvelle étape dans l’ambitieux parcours artistique du trio. Caractérisé par une production plus « DIY » et moins léchée par rapport aux albums précédents, le nouvel LP recrée davantage la spontanéité et l’énergie que déploie le groupe en concert. Une démarche commencée avec « Big Easy » (deux des quatre titres de l’EP sont d’ailleurs repris dans « Soundwave »), et qui se développe ultérieurement au fil de dix nouveaux titres.
Enregistrés quasiment dans les conditions d’un « live » dans le studio/bunker anti-atomique zurichois de Dom Burkhalter, qui assume le rôle de producteur/ingénieur du son avec la même efficacité que la partie de batterie, « Soundwave » adopte une approche « plus laid-back, moins sombre, résolument dansante, voire funky », résume Léo Tardin. Et non dénuée d’humour ou de surprises, pourrait-on ajouter.
La preuve par l’introduction grandiose de « Carefree », le premier titre du LP, qui pourrait presque avoir sa place dans une comédie musicale, tout comme son refrain aguicheur très « seventies ». Même mise à mal des repères avec « No Doubt », dont la rengaine très dansante, presque disco, s’appuie sur un rythme pour le moins inhabituel à 7 temps !
Virtuose des claviers « vintage » (Fender Rhodes, synthés analogiques), Léo Tardin surfe en parfait équilibriste des grooves sur « Tight Rope », « High Tide » et « Strollin’ », trois tracks qui reflètent l’importance des instrumentaux dans les sets « live » du groupe. Bien sûr, l’apport créatif de Black Cracker, qui signe tous les textes, reste toujours aussi fondamental, comme en témoigne entre autres « You Can Feel It », où il déploie un « flow » remarquablement diversifié et dramatique.
On retrouve ensuite les deux titres repris de l’EP, le chaleureux et nonchalant « Big Easy » et l’entraînant « Lovely Day », qui fait également l’objet d’une reprise purement instrumentale aux couleurs enrichies.
Nocturne et mystérieux, « Come With Me » baigne dans une atmosphère psychédélique, renforcée par la batterie aux résonances spectrales de Dom Burkhalter et la scansion hypnotique, entre onomatopées et rituel voodoo, de Black Cracker. « Que Sera » joue la carte du contraste : c’est cette fois la facette la plus funky du trio qui s’exprime, avec une économie rythmique inversement proportionnelle à son exubérance.
Enfin, un album de Grand Pianoramax ne serait pas complet sans un épisode d’intense lyrisme, qui prend ici la forme d’un solo pianistique au titre aussi expressif que sa mélodie : « That Story ». Mais un solo joué sur un piano droit centenaire, au son légèrement sale, voire cabossé, dont on perçoit les bruits de pédale peu discrets. Pas question pour Léo Tardin de sombrer dans le sentimentalisme, ou de céder à la beauté trop léchée d’un instrument parfait. Grand Pianoramax, ou l’art d’être toujours là où on ne l’attend pas.
Les qualités de cet alliage rare transcendent chacun des concerts du trio. Projet « live » avant tout, Grand Pianoramax s’est produit aux quatre coins du globe, notamment lors d’une tournée de dix dates aux USA, ainsi qu’à des festivals majeurs tels que le Tokyo Jazz Festival, Montreux Jazz, Paléo, SXSW au Texas et CMJ Music Marathon à New York, pour n’en citer que quelques-uns.
Avec à son actif déjà quatre albums et deux vinyls sortis internationalement, le trio emmené par le Genevois Léo Tardin collabore désormais avec le label Mental Groove Records. Après l’EP « Big Easy » verni au printemps dernier, un nouvel album LP, « Soundwave », sortira le 30 octobre prochain, emballé dans un superbe artwork créé par l’illustratrice Cécile Giovannini du collectif Remake.
Sans abandonner sa signature sonore immédiatement reconnaissable, aux confluences du post-jazz, de l’art rock et du hip-hop, « Soundwave » représente une nouvelle étape dans l’ambitieux parcours artistique du trio. Caractérisé par une production plus « DIY » et moins léchée par rapport aux albums précédents, le nouvel LP recrée davantage la spontanéité et l’énergie que déploie le groupe en concert. Une démarche commencée avec « Big Easy » (deux des quatre titres de l’EP sont d’ailleurs repris dans « Soundwave »), et qui se développe ultérieurement au fil de dix nouveaux titres.
Enregistrés quasiment dans les conditions d’un « live » dans le studio/bunker anti-atomique zurichois de Dom Burkhalter, qui assume le rôle de producteur/ingénieur du son avec la même efficacité que la partie de batterie, « Soundwave » adopte une approche « plus laid-back, moins sombre, résolument dansante, voire funky », résume Léo Tardin. Et non dénuée d’humour ou de surprises, pourrait-on ajouter.
La preuve par l’introduction grandiose de « Carefree », le premier titre du LP, qui pourrait presque avoir sa place dans une comédie musicale, tout comme son refrain aguicheur très « seventies ». Même mise à mal des repères avec « No Doubt », dont la rengaine très dansante, presque disco, s’appuie sur un rythme pour le moins inhabituel à 7 temps !
Virtuose des claviers « vintage » (Fender Rhodes, synthés analogiques), Léo Tardin surfe en parfait équilibriste des grooves sur « Tight Rope », « High Tide » et « Strollin’ », trois tracks qui reflètent l’importance des instrumentaux dans les sets « live » du groupe. Bien sûr, l’apport créatif de Black Cracker, qui signe tous les textes, reste toujours aussi fondamental, comme en témoigne entre autres « You Can Feel It », où il déploie un « flow » remarquablement diversifié et dramatique.
On retrouve ensuite les deux titres repris de l’EP, le chaleureux et nonchalant « Big Easy » et l’entraînant « Lovely Day », qui fait également l’objet d’une reprise purement instrumentale aux couleurs enrichies.
Nocturne et mystérieux, « Come With Me » baigne dans une atmosphère psychédélique, renforcée par la batterie aux résonances spectrales de Dom Burkhalter et la scansion hypnotique, entre onomatopées et rituel voodoo, de Black Cracker. « Que Sera » joue la carte du contraste : c’est cette fois la facette la plus funky du trio qui s’exprime, avec une économie rythmique inversement proportionnelle à son exubérance.
Enfin, un album de Grand Pianoramax ne serait pas complet sans un épisode d’intense lyrisme, qui prend ici la forme d’un solo pianistique au titre aussi expressif que sa mélodie : « That Story ». Mais un solo joué sur un piano droit centenaire, au son légèrement sale, voire cabossé, dont on perçoit les bruits de pédale peu discrets. Pas question pour Léo Tardin de sombrer dans le sentimentalisme, ou de céder à la beauté trop léchée d’un instrument parfait. Grand Pianoramax, ou l’art d’être toujours là où on ne l’attend pas.