Florian Pellissier Quintet
Rio
Sortie le 28 mai 2021
Hot Casa Records
Comment en étions nous arrivés là ?
Dans cette douceur tropicale, à contempler les paysages alentours, la luxuriance de la nature, l’océan et son ballet de vagues qui venaient caresser le sable pour gagner quelques centimètres à chaque passage. La température comme ajustée au degré près par une main sachant pertinemment qu’un de plus ou de moins pouvait faire vaciller la qualité de cette ambiance moite et suave…
Quelques mois plus tôt, cap avait été mis sur le New Jersey. Pas n’importe où, vers le studio de Rudy Van Gelder, un des lieux sacrés du jazz. Ce pèlerinage devait en quelque sorte fêter autant que couronner les vingt ans du Quintet. Un line-up invariable depuis quatre albums, ce cinquième serait un aboutissement avant de repartir vers autre chose. Un nouveau cycle, peut-être.
Dans cette douceur tropicale, à contempler les paysages alentours, la luxuriance de la nature, l’océan et son ballet de vagues qui venaient caresser le sable pour gagner quelques centimètres à chaque passage. La température comme ajustée au degré près par une main sachant pertinemment qu’un de plus ou de moins pouvait faire vaciller la qualité de cette ambiance moite et suave…
Quelques mois plus tôt, cap avait été mis sur le New Jersey. Pas n’importe où, vers le studio de Rudy Van Gelder, un des lieux sacrés du jazz. Ce pèlerinage devait en quelque sorte fêter autant que couronner les vingt ans du Quintet. Un line-up invariable depuis quatre albums, ce cinquième serait un aboutissement avant de repartir vers autre chose. Un nouveau cycle, peut-être.
Comment en étions nous arrivés là ?
Dans cette douceur tropicale, à contempler les paysages alentours, la luxuriance de la nature, l’océan et son ballet de vagues qui venaient caresser le sable pour gagner quelques centimètres à chaque passage. La température comme ajustée au degré près par une main sachant pertinemment qu’un de plus ou de moins pouvait faire vaciller la qualité de cette ambiance moite et suave...
Quelques mois plus tôt, cap avait été mis sur le New Jersey. Pas n’importe où, vers le studio de Rudy Van Gelder, un des lieux sacrés du jazz. Ce pèlerinage devait en quelque sorte fêter autant que couronner les vingt ans du Quintet. Un line-up invariable depuis quatre albums, ce cinquième serait un aboutissement avant de repartir vers autre chose. Un nouveau cycle, peut-être.
Pour ça, le studio de Van Gelder, une chapelle immense à l’acoustique d’une perfection rare, était l’endroit rêvé. Ses boiseries incrustées de milliers d’heures d’enregistrements Blue Note, encore vibrantes de sessions acoustiques ou électriques, nous allions nous aussi les faire trembler de nos incantations. En y allumant le feu vaudou, nous allions consumer les lieux dans une transe collective. Sombre. Dense.
Convoque-t-on le vaudou ? Assurément non. C’est lui qui décide de sa présence ou non.
Ce disque que je rêvais brut, que je visualisais sale, riche et spirituel s’est en fait heurté à la réalité du moment. L’énergie, la dynamique du groupe n’étaient, à ce moment, pas celles-là.
Quelque chose résistait.
La volonté était de s’enfoncer dans les ténèbres, la réalité nous ramenait vers toujours plus de sensibilité et d’élégance. Nous voulions sortir la machette, la finesse nous appelait.
De manière flagrante, les sessions voyaient se dégager de nouvelles pistes baignées d’une lumière diffuse et accueillante. Plutôt que de batailler, nous avons orienté la boussole vers les latitudes plus apaisées du Capricorne et du Cancer, embarqué le Quintet pour des balades tropicales dans la quiétude d’un studio mythique.
Comment en étions-nous arrivés là ?
En ne contrariant pas les forces créatrices qui avaient décidé que le vaudou ne prendrait pas nos âmes. En tous cas, pas cette fois. Au loin, mes fidèles Biches galopaient à en sortir du groove et allaient flairer avec attention une boîte à rythme et ses sonorités futuristes que j’avais moi-même habillées de synthétiseurs.
Enivré par tous ces moments et comblé je pensais à Rio.
A mon RIO.
Florian Pellissier
(mise en abîme par Franck Cochon)
Dans cette douceur tropicale, à contempler les paysages alentours, la luxuriance de la nature, l’océan et son ballet de vagues qui venaient caresser le sable pour gagner quelques centimètres à chaque passage. La température comme ajustée au degré près par une main sachant pertinemment qu’un de plus ou de moins pouvait faire vaciller la qualité de cette ambiance moite et suave...
Quelques mois plus tôt, cap avait été mis sur le New Jersey. Pas n’importe où, vers le studio de Rudy Van Gelder, un des lieux sacrés du jazz. Ce pèlerinage devait en quelque sorte fêter autant que couronner les vingt ans du Quintet. Un line-up invariable depuis quatre albums, ce cinquième serait un aboutissement avant de repartir vers autre chose. Un nouveau cycle, peut-être.
Pour ça, le studio de Van Gelder, une chapelle immense à l’acoustique d’une perfection rare, était l’endroit rêvé. Ses boiseries incrustées de milliers d’heures d’enregistrements Blue Note, encore vibrantes de sessions acoustiques ou électriques, nous allions nous aussi les faire trembler de nos incantations. En y allumant le feu vaudou, nous allions consumer les lieux dans une transe collective. Sombre. Dense.
Convoque-t-on le vaudou ? Assurément non. C’est lui qui décide de sa présence ou non.
Ce disque que je rêvais brut, que je visualisais sale, riche et spirituel s’est en fait heurté à la réalité du moment. L’énergie, la dynamique du groupe n’étaient, à ce moment, pas celles-là.
Quelque chose résistait.
La volonté était de s’enfoncer dans les ténèbres, la réalité nous ramenait vers toujours plus de sensibilité et d’élégance. Nous voulions sortir la machette, la finesse nous appelait.
De manière flagrante, les sessions voyaient se dégager de nouvelles pistes baignées d’une lumière diffuse et accueillante. Plutôt que de batailler, nous avons orienté la boussole vers les latitudes plus apaisées du Capricorne et du Cancer, embarqué le Quintet pour des balades tropicales dans la quiétude d’un studio mythique.
Comment en étions-nous arrivés là ?
En ne contrariant pas les forces créatrices qui avaient décidé que le vaudou ne prendrait pas nos âmes. En tous cas, pas cette fois. Au loin, mes fidèles Biches galopaient à en sortir du groove et allaient flairer avec attention une boîte à rythme et ses sonorités futuristes que j’avais moi-même habillées de synthétiseurs.
Enivré par tous ces moments et comblé je pensais à Rio.
A mon RIO.
Florian Pellissier
(mise en abîme par Franck Cochon)