Florian Pellissier Quintet

Pacifiques Biches
Sortie le 5 décembre 2025
Label: Hot Casa Records
Sauvages par nature, les Biches du Florian Pellissier Quintet n’ont jamais pu être contenues dans un enclos créatif qui les aurait contraintes à ne jamais dépasser d’éventuelles limites géographiques. Voyageuses, dépensant sans compter leur énergie pour laisser le hard bop de leur jazz fureter et s’exporter là où le groove les guidait, elles sont allées jusqu’en Afrique ou en Amérique du Sud, du Cap de Bonne Espérance à Rio. Rio, c’est justement là où, pour leur dernière apparition, l’exposition à un bref courant électrique les avait portées jusque dans l’espace. Une révélation.
Sauvages par nature, les Biches du Florian Pellissier Quintet n’ont jamais pu être contenues dans un enclos créatif qui les aurait contraintes à ne jamais dépasser d’éventuelles limites géographiques. Voyageuses, dépensant sans compter leur énergie pour laisser le hard bop de leur jazz fureter et s’exporter là où le groove les guidait, elles sont allées jusqu’en Afrique ou en Amérique du Sud, du Cap de Bonne Espérance à Rio. Rio, c’est justement là où, pour leur dernière apparition, l’exposition à un bref courant électrique les avait portées jusque dans l’espace. Une révélation.

Foulée furieuse, gambade éreintante, les Biches en ont tant fait qu’elles n’ont pu se soustraire à l’évidence de l’appel de la quiétude et de la sérénité. Affranchies des distances, et après un arrêt en Colombie pour se mêler à la foule du carnaval de Barranquilla, c’est la Californie et sa côte Pacifique qu’elles ont rallié pour se poser face à l’immensité paisible de l’océan.
Cent-soixante-cinq millions de kilomètres carrés, une étendue infinie à observer pour s’ouvrir en grand les battants d’un espace encore plus vaste. Celui d’un domaine spirituel propice à la recherche de nouveaux sons. Celui du grand large où mesurer les miles n’a ni court ni sens et où la seule boussole devient celle des pistes musicales que les Biches suivent.
Sous leurs sabots cuivrés, au son cristallin du Fender Rhodes et de celui des nappes électriques, s’est révélé le chemin à emprunter dans cette aire méditative et abstraite qu’elles n’avaient alors jamais explorée. Invitées à se joindre aux textures purement organiques, les notes synthétiques ont distillé quelques arômes de douceur dans un album de dix titres où le FPQ a abandonné les partitions sur quelques-uns pour ne plus se laisser guider que par l’inspiration née d’une liberté retrouvée.
Bleu lorsqu’elles ont entamé leur périple il y a cinq albums de cela, leur pelage s’est maintenant paré des couleurs qui illuminent la côte Pacifique. Ce moment où, quand on y observe l’horizon qui engloutit le soleil, ne filtrent plus que des teintes rougeoyantes, orangées, violettes.
Parties sans précipitation ni fougue d’une des rives qui bordent l’océan, les voix d’Archie Shepp, d’Iggy Pop et de DjeuhDjoah résonnant encore dans leurs bois, les Biches sont peut-être maintenant sur celle d’en face. Transportées jusqu’au rivage japonais par la vague d’Hokusai…