Femi Kuti

One People One World
Sortie le 23 février 2018
Label : Partisan Records
Sur son dixième album, Femi présente un message d’espoir et de réconciliation, sans abandonner ses convictions, sa pugnacité et la dimension combative de sa musique.
Sur son dixième album, Femi présente un message d’espoir et de réconciliation, sans abandonner ses convictions, sa pugnacité et la dimension combative de sa musique.

Femi Kuti est le cœur et l’âme de l’Afrobeat moderne. Crée par Fela, l’Afrobeat a poussé plusieurs générations de musiciens à utiliser, au Nigeria et dans le monde, la musique comme arme pour se battre pour la justice et la liberté. Femi et son groupe, Positive Force, sont à la pointe de ce mouvement, en élargissant continuellement le vocabulaire de la musique, en ajoutant des notes de punk et de hip-hop au son, tout en conservant ces racines traditionnelles et son message politique.

Quand il est à la maison au Nigeria, Femi et son groupe jouent au Shrine, le dancehall et l’espace de concert qu’il a construit en souvenir de son père. Le club est l’œil de la tempête mondiale de l’Afrobeat, un lieu de rassemblement pour les fans, un lieu de ralliement pour les activistes et les danseurs. Porte-parole de l’UNICEF pour la défense des droits des enfants et défenseur de l’éducation et de la prévention du, Femi est reconnue comme un leader communautaire et une source d’inspiration pour la résistance Africaine aux vestiges de la mentalité coloniale et des difficultés économiques.

Le Shrine accueille plus de spectateurs que la capacité initiale du club. "Quand nous l’avons construit, il n’y avait rien autour du Shrine", dit Femi. Au fil des ans, un quartier de maisons et d’entreprises a vu le jour. Le Shrine est devenu l’un des endroits les plus célèbres du pays. Il permet à la musique de Femi de se développer de manière organique, stimulée par ses interactions hebdomadaires avec les voix culturelles et politiques alternatives de ses fans, sentiments qui sont ensuite amplifiés par la musique.

One People, One World voit Femi revenir aux racines africaines de la musique. Des notes de reggae, de highlife, de soul, de R&B et d’autres saveurs africaines, caribéennes et afro-américaines tournent à travers le mélange, ajoutant de la profondeur et de la complexité aux arrangements, mais les influences ne dérangent pas le son caractéristique de Femi. "Quand j’étais petit, j’écoutais du funk, du highlife, du jazz, des chansons folkloriques, de la musique classique et des compositions de mon père, donc vous entendez ces choses dans la musique, mais tout sur cet album vient strictement de mon cœur et de mon âme. Comme l’Afrique elle-même, Afrobeat a des possibilités infinies dans sa structure. Comme nous jouons en live au Shrine, les chansons évoluent, absorbant l’énergie du public. C’est comme peindre, avec les teintes changeantes et les tons des danseurs qui colorent la musique. Quand nous l’emmenons en studio, vous entendez toutes ces influences bouger ensemble. "

One People, One World est de l’Afrobeat pur, avec des puissantes lignes de cuivres que Femi a créées pour le groupe en accélérant le tempo, conduisant tout en avant à un rythme effréné. Le nouvel album est toujours politique mais, pour la première fois, il y a des chansons d’amour et des célébrations sur notre humanité. "Oui, la musique est plus exaltante, plus optimiste", dit Femi. « Je suis un père et j’aime mes enfants, alors je veux donner à la jeune génération un message d’espoir. Malgré tous nos problèmes, nous pouvons créer de la grandeur dans nos vies. "

Femi a enregistré la majeure partie de l’album à Lagos, avec les musiciens de Positive Force, et son fils, Omorinmade Anikulapo - Kuti. "Mon fils, Made, étudie la musique en Angleterre au Trinity College, au même endroit que son grand-père Fela Kuti, et a joué du piano et de la basse sur de nombreuses chansons de l’album", explique Femi. "Sa contribution a apporté une intimité aux sessions.

Avoir joué avec moi et me donner des conseils sur les arrangements, c’était très agréable"."

One People, One World" est un plaidoyer pour l’unité mondiale, avec un appel et une réponse entre la section de cuivre et la voix sincère de Femi. La guitare soukous ondulante d’Awomolo Opeyemi, la ligne de basse reggae d’Andrew Aghedo et la batterie crépitante d’Ayodele Alaba ne font que sublimer ce titre. "C’est un air de danse simple," dit Femi. "Quand vous regardez ce qui se passe en Afrique, en Europe et en Amérique, il est important de garder le rêve de l’unité en vie."

"Africa Will Be great Again" a une mélodie profondément africaine et un soupçon de la Caraïbe dans son arrangement syncopé. Les percussions multicouches, l’orgue soulful de Femi et les cornes jubilantes nous poussent à surmonter la corruption et à danser dans une nouvelle aube. "L’énergie des cornes amène la musique à un niveau différent pour moi. J’aime les phrases courtes et puissantes qui vous propulseront sur la piste de danse. "

Parmi les autres succès, citons l’Afrofunk de "Best To Live on the Good Side", “Evil People" avec son soupçon de samba, et le gospel profane de "The Way Our Lives Go", une douce ballade R & B avec un chœur jubilant répondant à la prière silencieuse de Femi pour la paix. Le saxophone de Femi joue de sa mélodie pour accentuer le swing de « Na Their Way Be That ». Puis il danse autour de la guitare congolaise d’Opeyemi et des percussions latines, ajoutant une sensation de flottement à la chanson. "E Dey Their Body" est un réel raz de marée de cuivres et de percussions appuyé par un orgue glacial qui poignarde avec un Femi plaidant à un retour à la santé mentale politique. "Sur cet album, j’ai gardé mes racines et laissé la musique couler à travers moi, sans la diluer. Je ne pensais pas funk, ni Afrobeat, ni rien d’autre. Si vous entendez quelque chose dans les mélodies, c’est peut-être là, mais en tant que compositeur, je me suis abandonné aux forces supérieures qui me donnent ce don de jouer de la musique et de la laisser couler hors de moi. "