Derek Gripper
Sleep songs for my daughter
Sortie le 7 octobre 2022
Label: Platoon
Derek Gripper est un guitariste classique originaire de Cape Town en Afrique du Sud. Il s’est spécialisé dans la musique malienne et la kora, en particulier celle de Toumani Diabaté. Derek est connu pour sa technique révolutionnaire d’évocation à la guitare de la kora ouest-africaine. Il a transcrit la musique complexe de Toumani Diabaté, insufflant à ses interprétations de la musique de Bach, les leçons des traditions orales africaines. Il s’est produit avec le Symmetric Orchestra de Toumani Diabaté et la légende de la guitare classique John Williams.
Après avoir enregistré en berceuse un titre de Salif Keita pour une compilation publiée sur mon label, on m’a suggéré de consacrer un album entier à des berceuses. La session d'enregistrement qui en a résulté a pris la forme de trois heures aux studios Milestone au Cap, où Jethro et moi avons éteint les lumières et décidé de ne pas nous parler pendant toute la durée de l'enregistrement, réalisé en une seule prise.
Je n'avais aucun plan pour la musique elle-même, sauf me placer, dans mon esprit, au bord du lit de ma fille de six ans la nuit (elle en a désormais quatorze), et lui jouer de la guitare pendant qu'elle s'endorme. Habituellement, lors de ces séances nocturnes, je lui jouais ce qu'elle demandait, dont « Kaira », la chanson dont elle porte le nom. Je lui jouais aussi "Kai Kai" qui était une chanson que j'avais écrite pour elle pour un album éponyme sorti en 2009. Une fois qu'elle s'était endormie, je continuais à jouer ce que je voulais. Certains soirs, j'apportais simplement ce sur quoi j'avais travaillé, ou alors j'explorais de nouvelles compositions.
C'est cet esprit de douce exploration que j'ai apporté au studio pour cette session de trois heures. Il faisait très sombre et la lumière d'une fenêtre au-dessus ressemblait assez à une lune, ce qui conférait à l’atmosphère un aspect merveilleux, jouant dans l'attente silencieuse du microphone. Je me souviens de la sensation parfois, de jouer avec exultation, mais en gardant cette exultation silencieuse, pour ne pas la réveiller, tout en me permettant d'être pleinement dans le swing du jeu.
Ce qui est signifiant avec cet enregistrement, c’est que je me suis libéré du devoir de jouer de la guitare, d'être intéressant, de jouer des morceaux, des chansons et des compositions. Il reste de cette libération des fragments de morceaux existants, du répertoire de la kora, de mes propres compositions, et quelques ré-enregistrements de morceaux que je jouais à l'époque où Kaira était petite, comme “Clinton's Seven", "Kai Kai” et “Uhadi Rain”.
C’est un album pour s’endormir, une longue berceuse où l'esprit, calme et détendu, se remémore les fragments d'un passé entendu en dehors du brouhaha quotidien.
Les dernières heures que j'ai passées à terminer cette session, je me suis à nouveau plongé dans ce souvenir de moi assis sur le bord du lit de ma fille.. Je suis ensuite revenu en arrière et j'ai supprimé ce que je n'aimais pas. Il reste 90 minutes en 16 parties, le tout intitulé "Sleep Songs for my Daughter".
Derek Gripper
Je n'avais aucun plan pour la musique elle-même, sauf me placer, dans mon esprit, au bord du lit de ma fille de six ans la nuit (elle en a désormais quatorze), et lui jouer de la guitare pendant qu'elle s'endorme. Habituellement, lors de ces séances nocturnes, je lui jouais ce qu'elle demandait, dont « Kaira », la chanson dont elle porte le nom. Je lui jouais aussi "Kai Kai" qui était une chanson que j'avais écrite pour elle pour un album éponyme sorti en 2009. Une fois qu'elle s'était endormie, je continuais à jouer ce que je voulais. Certains soirs, j'apportais simplement ce sur quoi j'avais travaillé, ou alors j'explorais de nouvelles compositions.
C'est cet esprit de douce exploration que j'ai apporté au studio pour cette session de trois heures. Il faisait très sombre et la lumière d'une fenêtre au-dessus ressemblait assez à une lune, ce qui conférait à l’atmosphère un aspect merveilleux, jouant dans l'attente silencieuse du microphone. Je me souviens de la sensation parfois, de jouer avec exultation, mais en gardant cette exultation silencieuse, pour ne pas la réveiller, tout en me permettant d'être pleinement dans le swing du jeu.
Ce qui est signifiant avec cet enregistrement, c’est que je me suis libéré du devoir de jouer de la guitare, d'être intéressant, de jouer des morceaux, des chansons et des compositions. Il reste de cette libération des fragments de morceaux existants, du répertoire de la kora, de mes propres compositions, et quelques ré-enregistrements de morceaux que je jouais à l'époque où Kaira était petite, comme “Clinton's Seven", "Kai Kai” et “Uhadi Rain”.
C’est un album pour s’endormir, une longue berceuse où l'esprit, calme et détendu, se remémore les fragments d'un passé entendu en dehors du brouhaha quotidien.
Les dernières heures que j'ai passées à terminer cette session, je me suis à nouveau plongé dans ce souvenir de moi assis sur le bord du lit de ma fille.. Je suis ensuite revenu en arrière et j'ai supprimé ce que je n'aimais pas. Il reste 90 minutes en 16 parties, le tout intitulé "Sleep Songs for my Daughter".
Derek Gripper