David Walters

Bow Down EP
Sortie le 1er juillet 2022
Label: Heavenly Sweetness
David Walters est un explorateur, un vrai. Pas juste un de ceux qui s’exhibent sur les écrans. Comme son Grand-Père, David n’a pas hésité à traverser mers ou océans pour que sa vie et ses envies soient en adéquation. Le père de sa mère a quitté l’île anglophone de St-Kitts dans la Caraïbe pour rejoindre New-York et fonder ensuite à Londres une famille avec la femme qu’il avait rencontrée sur le bateau. David, lui, a rejoint Sheffield, entre Londres et Manchester pour enregistrer cet EP et donner un nouveau tournant à sa carrière en prolongeant musicalement le lien qui le lie à son aïeul, et plus généralement à ses ancêtres. « En Afrique et dans ses diasporas, comme dans le monde pour qui sait les voir, les Anciens sont toujours à nos côtés » glisse-t-il d’une voix douce.
David Walters est un explorateur, un vrai. Pas juste un de ceux qui s’exhibent sur les écrans. Comme son Grand-Père, David n’a pas hésité à traverser mers ou océans pour que sa vie et ses envies soient en adéquation. Le père de sa mère a quitté l’île anglophone de St-Kitts dans la Caraïbe pour rejoindre New-York et fonder ensuite à Londres une famille avec la femme qu’il avait rencontrée sur le bateau. David, lui, a rejoint Sheffield, entre Londres et Manchester pour enregistrer cet EP et donner un nouveau tournant à sa carrière en prolongeant musicalement le lien qui le lie à son aïeul, et plus généralement à ses ancêtres. « En Afrique et dans ses diasporas, comme dans le monde pour qui sait les voir, les Anciens sont toujours à nos côtés » glisse-t-il d’une voix douce.

« La musique avant tout ! ».

C’est sur les conseils de Guts que David Walters bouscule ses habitudes de travail. Lui et le producteur, beatmaker et DJ se connaissent bien. « Il m’a proposé de m’accompagner artistiquement sur mon nouvel album, d’être mon troisième œil, ou ma troisième oreille » relate David. « C’est quelqu’un que je respecte pour son travail, sa discrétion et ses remises en question, son envie de ne jamais se répéter » explique-t-il. « On échange souvent. On n’est pas forcément toujours d’accord, mais quoi qu’on pense l’un et l’autre, c’est la musique qui prime avant tout. ». Alors quand Guts lui parle de Tom Excell, David fonce. Direction Sheffield où le producteur, guitariste et percussionniste a son propre studio. Le contact est direct. « On a pris les instruments et on a joué comme des enfants » se souvient le Marseillais encore sous le charme de la rencontre. « Tom, c’est la nouvelle scène anglaise qui croise jazz, soul, hip-hop et grooves du monde. Son nom est associé comme musicien, producteur ou remixeur au Nubyan Twist, à Onipa, K.O.G., Me & My Friends et tant d’autres » précise-t-il pour ceux qui n’auraient pas encore repéré ce talentueux personnage de tout juste 35 ans. « Il a la fraîcheur du son anglais. J’aime bien son approche. Là-bas, les gens ont grandi avec les Beatles, The Specials, Depeche Mode, The Clash ou Apache Indian en fond sonore dans les supermarchés. Ils ont une autre culture musicale, une culture musicale décloisonnée qui fait partie du décor quel que soit le genre et ça change la donne ! » commente-t-il excité. « Si les gens aiment, ils te font une place tout de suite. Je suis fan ! ».

« Plus personnel et plus ouvert ! ».

En trois sessions de travail dans le Studio de Tom Excell, ils construisent ces 4 premiers titres qu’ils partagent aujourd’hui dans leur chronologie exacte. No One qui ouvre cet E.P. a été le premier à être finalisé. Comme toujours avec David, tout est joué – le Rhodes comme les percus, la basse comme la batterie - avant d’être samplé. Même les rythmiques électroniques, au charleston ou à la cymbale près. D’où ce son organique qui est la griffe, la marque de fabrique de ces 4 premiers titres. « No One est un conseil, une incitation à se faire confiance, à n’écouter personne d’autres que son instinct. ». Un propos que le chanteur défendait déjà, il y a plus d’une quinzaine d’années sur Awa, la chanson qui donnait son nom à son premier album. « No One est aujourd’hui plus apaisé, plus serein que ne l’était Awa » commente-t-il. Bow Down, initié, lui, avec le producteur lyonnais Patchwork est ici réinventé dans une version plus aérée. « C’est un clin d’œil à la Nouvelle Orleans et aux afro-descendants, ces hommes et ces femmes qui ont su garder la tête haute, malgré l’esclavage et les mauvais traitements » relate celui qui a enregistré et produit dans une maison coloniale transformée en studio le projet Nola is Calling (2019). Cri des musiciens scandé lors du carnaval, l’expression “Bow Down” est à la fois un hommage aux Amérindiens qui sont venus en aide aux esclaves et l’affirmation d’une force, d’une résilience à toute épreuve. L’ouragan Kathrina est dans toutes les mémoires. « Yemaja, c’est la déesse cubaine de la mer. En Afrique, elle se nomme Yemoja » reprend celui qui a vécu un temps à Bordeaux, avant de rejoindre Marseille. Pas de doute, la mer est son élément. « C’est un lieu ressource qui agit sur moi comme une sorte de grand “reset”. C’est un endroit où tu peux aussi te perdre » précise-t-il avant de rappeler, terre à terre, que la mer occupe 70% de la surface du globe. Baby Love, le dernier titre vient en écho au Baby Go paru sur l’album Nocturne (2021), un opus enregistré avec le violoncelliste Vincent Segal, le koriste Ballaké Sissoko et le percussionniste Roger Raspail. « Au final, ces quatre titres (+ un disco edit de No One par le producteur américain Captain Planet) mis bout à bout, façon rébus, raconte une histoire qui a du sens pour moi : Personne ne va s’effondrer, grâce à Yemaja » nous résume-t-il avec une chaleur et un sourire dans la voix qui n’appartiennent qu’à lui.
David Walters est un explorateur, un vrai, et ne compte pas s’arrêter là. D’autres sessions sont d’ores et déjà programmées dans le studio de Tom Excell à Sheffield afin de finaliser un album dont la sortie est annoncée au début de l’année prochaine.