Cédric Hanriot
Time Is Color
Sortie le 9 septembre 2022
Label: Morphosis Arts
Cédric Hanriot n’est pas un inconnu. Il a collaboré avec Herbie Hancock, Diane Reeves, Robert Glasper, Gregory Porter, Donny Mccaslin, Esperanza Spalding, Meshell Nedegeocello, et accompagné ces derniers à travers le monde. Il était temps pour lui de se relancer sous ses propres compositions. Il nous présente Time is Color, puissant mélange de jazz, de hip-hop et de musiques urbaines. C’est seulement le deuxième album du pianiste, organiste, claviériste sous son propre nom. Lui qui avait sorti French Stories il y’a plus de dix ans revient avec un album ambitieux, moderne et radicalement dans l’air du temps. Le temps justement.
Cédric Hanriot n’est pas un inconnu. Il a collaboré avec Herbie Hancock, Diane Reeves, Robert Glasper, Gregory Porter, Donny Mccaslin, Esperanza Spalding, Meshell Nedegeocello, et accompagné ces derniers à travers le monde. Il était temps pour lui de se relancer sous ses propres compositions. Il nous présente Time is Color, puissant mélange de jazz, de hip-hop et de musiques urbaines. C’est seulement le deuxième album du pianiste, organiste, claviériste sous son propre nom. Lui qui avait sorti French Stories il y’a plus de dix ans revient avec un album ambitieux, moderne et radicalement dans l’air du temps. Le temps justement.
« Avec cet album, je voulais partager ma propre perception du temps, et pour moi cela signifiait que le temps était étroitement lié à la couleur. Le temps peut être considéré comme une chose objective - le temps est quelque chose que nous connaissons tous - nous avons des horloges et des calendriers - mais il y a aussi un côté subjectif, car chaque être humain perçoit le temps différemment, en fonction de certaines situations et moments de la vie. Nous pouvons percevoir un moment comme long ou court, par exemple, alors que le temps "objectif" n'est pas si abstrait, et cette pensée m'a vraiment poussé à essayer d'écrire des morceaux musicaux qui traduiraient ces pensées et ces sentiments en musique. »
Cédric Hanriot (piano) Bertrand Beruard (basse),
Elie Martin Charrière (batterie), Days (voix hip-hop).
« Avec cet album, je voulais partager ma propre perception du temps, et pour moi cela signifiait que le temps était étroitement lié à la couleur. Le temps peut être considéré comme une chose objective - le temps est quelque chose que nous connaissons tous - nous avons des horloges et des calendriers - mais il y a aussi un côté subjectif, car chaque être humain perçoit le temps différemment, en fonction de certaines situations et moments de la vie. Nous pouvons percevoir un moment comme long ou court, par exemple, alors que le temps "objectif" n'est pas si abstrait, et cette pensée m'a vraiment poussé à essayer d'écrire des morceaux musicaux qui traduiraient ces pensées et ces sentiments en musique. »
Cédric Hanriot (piano) Bertrand Beruard (basse),
Elie Martin Charrière (batterie), Days (voix hip-hop).
Interminable pour qui est dans l’attente d’une réponse capitale, fugace pour celui qui voudrait vivre éternellement l’instant, fragmenté quand les tracas du quotidien nuisent à l’action en continu ; même quand les aiguilles nous rappellent qu’il est une notion objective, le temps reste subjectif. Pour le pianiste Cédric Hanriot, le temps est un concept qui s'explore en musique autant qu’en couleurs. Car, les deux sont sources d’inspiration. Nés du moment, les titres suggèrent une couleur. Inversement ou réciproquement, les teintes varient avec le temps, le moment, l’humeur.
Dans ce sablier dont il régule lui-même le débit multicolore, passe alors un jazz cinématographique. Pianos qu’il branche parfois sur secteur, synthétiseurs analogiques, percussions, basse et batterie, les images se créent par les notes.
Le récit s’installe et, avec lui, les couleurs.
Violet pour une déambulation de l’esprit dans un monde onirique, automnales quand dans la mélancolie des notes tombent les feuilles quittant définitivement leur arbre. Rouge quand poursuivi par des claviers devenus futuristes après le succès de leurs greffes d’effets électro, la rythmique s’emballe et martèle tels des talons s’enfuyant sur le pavé,
Épaisse, liquide, anguleuse ou aérienne, la texture même du sable qui s’écoule se modifie quand le groove pointe le jazz-funk des 70s’, flotte sur les lignes de contrebasse, se cadence sur une beat hip hop ou s’abandonne à un piano dominant. Devant l’écran et cette projection que chacun rendra unique, s’intercale ponctuellement le MC de Chicago Days. Entre différentes scènes, il joint ses mots aux images musicales.
Entre différentes scènes, il joint ses mots aux images musicales. Rappelle que le temps est aussi fixé par des jours, invariablement ordonnés, métronomes du quotidien. Puis laisse la musique devenir à nouveau la seule narratrice.
Contemple les parties écrites s’écarter pour laisser passer les âmes, révéler les émotions profondes et les rebondissements que même le script le mieux ficelé n’aurait pu prévoir ou imaginer. Le moment révèle le solo qui donnera la couleur définitive. Peut-être sombre, peut-être tout en nuances joyeuses. Peut-être un mélange des deux. Un mélange de couleurs, un mélange de tempi, un mélange de classiques en leurs genres assemblés pour ne faire plus qu’un.
Pour les pressés et les cupides, time is money. Un combat sans issue contre la marche des aiguilles. Pour Cédric Hanriot, Time Is Color.
Franck Cochon
Dans ce sablier dont il régule lui-même le débit multicolore, passe alors un jazz cinématographique. Pianos qu’il branche parfois sur secteur, synthétiseurs analogiques, percussions, basse et batterie, les images se créent par les notes.
Le récit s’installe et, avec lui, les couleurs.
Violet pour une déambulation de l’esprit dans un monde onirique, automnales quand dans la mélancolie des notes tombent les feuilles quittant définitivement leur arbre. Rouge quand poursuivi par des claviers devenus futuristes après le succès de leurs greffes d’effets électro, la rythmique s’emballe et martèle tels des talons s’enfuyant sur le pavé,
Épaisse, liquide, anguleuse ou aérienne, la texture même du sable qui s’écoule se modifie quand le groove pointe le jazz-funk des 70s’, flotte sur les lignes de contrebasse, se cadence sur une beat hip hop ou s’abandonne à un piano dominant. Devant l’écran et cette projection que chacun rendra unique, s’intercale ponctuellement le MC de Chicago Days. Entre différentes scènes, il joint ses mots aux images musicales.
Entre différentes scènes, il joint ses mots aux images musicales. Rappelle que le temps est aussi fixé par des jours, invariablement ordonnés, métronomes du quotidien. Puis laisse la musique devenir à nouveau la seule narratrice.
Contemple les parties écrites s’écarter pour laisser passer les âmes, révéler les émotions profondes et les rebondissements que même le script le mieux ficelé n’aurait pu prévoir ou imaginer. Le moment révèle le solo qui donnera la couleur définitive. Peut-être sombre, peut-être tout en nuances joyeuses. Peut-être un mélange des deux. Un mélange de couleurs, un mélange de tempi, un mélange de classiques en leurs genres assemblés pour ne faire plus qu’un.
Pour les pressés et les cupides, time is money. Un combat sans issue contre la marche des aiguilles. Pour Cédric Hanriot, Time Is Color.
Franck Cochon