Bobo Rondelli e l’Orchestrino

Troubadour iconoclaste et farfelu, Bobo Rondelli s’associe à l’Orchestrino, petite mais très puissante fanfare et nous délivre un album aux confins du blues, du jazz, du swing et de la chanson populaire italienne. Délicieux et fanfaron à souhait, inventeur du brass&roll il pourrait bien devenir davantage qu’un simple « famous local singer ».

Musicien, compositeur, acteur, poète et performer, Roberto « Bobo » Rondelli est né il y a tout juste 50 ans à Livourne en Toscane. Une cité portuaire d’où partent les ferries pour la Corse et la Sardaigne, mais aussi une ville de raffineries et d’aciéries. Elle fût en partie détruite lors de la seconde guerre mondiale par les alliés, pas vraiment rebâtie mais c’est une ville à laquelle ses enfants restent pour toujours viscéralement attachés.

Bobo Rondelli, « famous local singer » n’échappe pas à la règle, lui dont la carrière a toujours été inspirée par sa ville. Depuis ses débuts, lorsqu’il fonda le trio Les Bijoux puis avec son groupe Ottavo Padiglione (c’est le nom du département psychiatrique de l’hôpital de Livourne) il a établi sa notoriété en chantant sa ville et la Toscane. Le premier album d’Ottavo Padiglione, produit par Alberto Pirelli (producteur de Litfiba) pour EMI, fut un immense succès, plus de 30.000 afficionados ont découvert le talent d’écriture d’un Bobo ironique, sarcastique, irrévérencieux qui tout en s’amusant des mots, devint petit à petit le plus acerbe des poils à gratter locaux.

En 2013, après avoir enregistré trois albums avec l’Ottavo Padiglione puis cinq en solo mais aussi tourné dans plusieurs films (et notamment avec son ami le célèbre réalisateur livournais Paolo Virzì), il nous présente ce nouvel album, enregistré avec un petit mais puissant brass band local l’Orchestrino. Petite équipe, issue de la scène jazz de la ville, ils sont capables de tout partager, du jazz New Orleans au blues en passant par les rythmes afro-cubains. Faisant équipe depuis deux ans avec Bobo ils s’associent, reprennent et réorchestrent des titres de Bobo mais aussi des standards de la chanson italienne, notamment un mémorable 24000 baci de Celentano.

Un album enregistré sous la houlette de Patrick Dillett, producteur et ingénieur du son qui a notamment officié aux côtés des Lounge Lizards, There Might Be Giants et Brian Eno. Il a su retranscrire l’énergie contagieuse de Bobo dans ces treize chansons, treize histoires que celui qui se définit comme un « voyageur des rêves » (viaggiatore di sogni) se plaît tant à raconter tel un narrateur compulsif, témoin immédiat de son temps.

DISCOGRAPHIE

1993 ★ Ottavo Padiglione
1995 ★ Fuori posto (Ottavo Padiglione)
1999 ★ Onde reggae (Ottavo Padiglione)
2001 ★ Figlio del nulla (solo)
2002 ★ Disperati intellettuali ubriaconi (solo)
2003 ★ Ultima follia / Best a bestia (solo)
2009 ★ Per amor del cielo (solo)
2011 ★ L’ora dell’ormai (solo)
2013 ★ A famous local singer (avec l’Orchestrino)

FILMOGRAPHIE

1991 ★ Un Paradiso senza biliardo de Carlo Barsotti
2000 ★ Sud Side Stori de Roberta Torre
2002 ★ La brutta copia de Giovanni Veronesi
2003 ★ Andata e ritorno de Alessandro Paci
2009 ★ L’uomo che aveva picchiato la testa de Paolo Virzì
2010 ★ La prima cosa bella regia de Paolo Virzì

L’ORCHESTRINO :

★ Filippo Ceccarini – trompette & bugle
★ Tony Cattano – trombone
★ Dimitri Grechi Espinoza – sax alto et soprano
★ Beppe Scardino – sax baryton
★ Daniele Paoletti – caisse claire & percussions
★ Simone Padovani – grosse caisse & percussions
★ Fabio Marchori – melodica