Ben Sidran

Picture Him Happy
Sortie le 31 mars 2017
Label : Bonsaï music
Au centre il y a le mythe de Sisyphe et le cycle de l’absurde cher à Albert Camus. Condamné pour l’éternité à hisser une pierre au sommet d’une montagne, Sisyphe est aux yeux du philosophe l’absolu héros de l’absurde à partir du moment où il abandonne tout espoir lors de son calvaire perpétuel. Mais si on l’imagine heureux d’accomplir son châtiment, il redevient maitre de son destin et finalement libre ? PICTURE HIM HAPPY est une réponse pour dire que la musique est faite par et pour ceux qui ont fait le choix de se sentir heureux face à la tyrannie de notre monde. Nous traversons une période difficile et agressive – peut–être comme par le passé déjà – mais aujourd’hui, plus que jamais, nous devons revenir à la musique pour faire en sorte que l’ascension difficile de cette montagne soit supportable.

Ben Sidran piano, voix
Leo Sidran, batterie
Will Lee, basse
Will Bernard, guitare
John Ellis, saxophone
Moses Patrou, percussions
Trixie Waterbed, choeurs
Au centre il y a le mythe de Sisyphe et le cycle de l’absurde cher à Albert Camus. Condamné pour l’éternité à hisser une pierre au sommet d’une montagne, Sisyphe est aux yeux du philosophe l’absolu héros de l’absurde à partir du moment où il abandonne tout espoir lors de son calvaire perpétuel. Mais si on l’imagine heureux d’accomplir son châtiment, il redevient maitre de son destin et finalement libre ?

PICTURE HIM HAPPY est une réponse pour dire que la musique est faite par et pour ceux qui ont fait le choix de se sentir heureux face à la tyrannie de notre monde. Nous traversons une période difficile et agressive – peut–être comme par le passé déjà – mais aujourd’hui, plus que jamais, nous devons revenir à la musique pour faire en sorte que l’ascension difficile de cette montagne soit supportable.

Témoin et acteur de notre monde, Ben Sidran nous propose un disque politique, un album de lutte et aussi toujours un signal d’espoir.

ANOTHER OLD BULL est une chanson qui parle de Donald Trump et de tous ces autres petits « Trumps » qui nous entourent. L’antidote à leurs cynisme et égoïsme se trouve dans la musique visionnaire du regretté Mose Allison, dont la sagesse des paroles est reprise dans les titre TOO MUCH TOO LATE, tout aussi bien que dans les titres BIG BROTHER ou WAS dont il est l’auteur.

La chanson I COULD BE WRONG parle de ce que nous avons perdu et EVERYBODY’S FAKING IT explique comment nous l’avons perdu.

Plus légèrement, THANK GOD FOR THE F TRAIN, est une chanson d’amour en hommage au métro permettant aux « Hipsters » d’entrer et sortir de Brooklyn tout en évoquant leurs belles expériences passées d’étudiants.

Ben Sidran c’est avant tout plus de 40 ans de carrière en tant que chanteur, pianiste et compositeur de jazz mais aussi plus de 30 albums solo. Ce virtuose a également exercé les diverses fonctions de musicologue, journaliste, producteur de radio et de télévision.

Ben Sidran est originaire de la ville de Chicago où il nait en 1943 mais sa carrière de musicien commence à l’Université du Wisconsin-Madison en 1962 lorsqu’il rencontre Steve Miller et Boz Scaggs pour former le groupe The Ardells.

Alors que ces derniers, poussés par le succès, décident de partir pour la Côte-Ouest, lui préfère continuer à étudier pour finalement arriver jusqu’à l’obtention d’un doctorat en Angleterre et la rédaction d’une thèse intitulée « Histoire Culturelle de la Musique Noire en Amérique » qu’il publiera quelques années plus tard sous le titre de « Black Talk » et qui rencontrera un franc succès dans le monde du Jazz.

Pendant ces périodes studieuses, Ben Sidran ne lâche cependant pas la musique et retrouve d’ailleurs Steve Miller avec lequel il enregistrera l’album Children Of The Future du Steve Miller Band suivi de l’album Brave New World pour lequel il compose le hit Space Cowboy.

Il commence ensuite à se faire un nom en collaborant avec de nombreux artistes de prestige tels que Charlie Watts, Eric Clapton, les Rolling Stones, Peter Frampton avant de retourner aux Etats-Unis pour se consacrer au Jazz mais aussi à l’enseignement, à la production d’émissions sur le jazz à la National Public Radio et à la télévision pour la chaîne NV1. Durant cette période prolifique où il enregistrera près de trente albums, il associe son nom à quelques grandes figures de la scène Jazz internationale dont Gil Evans, Jimmy Woode, Dizzy Gillespie, Bobby McFerrin, Herbie Hancock ou encore Wynton Marsalis. C’est grâce à un style bien à lui où se mêlent les mélodies jazzy du piano à une voix intense, parlée et chantée dans un cocktail jazz-rap groove et be-bop qu’il obtiendra notamment une nomination aux Grammy Awards (avec l’album Concert for Garcia Lorca) ainsi qu’un Emmy Awards pour la composition de la BO du documentaire « With All Deliberate Speed ».