Baaba Maal
Television
Sortie le 22 juin 2009
Label : Because
« Je crois que le rôle d’un musicien est d’éveiller les consciences, d’attirer l’attention des gens vers des aspects ignorés de leur propre personnalité. Nous créons des mélodies et des harmonies afin qu’elles pénètrent vos esprits » déclare Baaba Maal au sujet de « Television », son nouvel album à paraître le 22 Juin prochain chez Because Music.
Composé d’un subtil mélange de musique électronique et de musique traditionnelle Ouest Africaine, cet album crée un véritable fossé avec son dernier album « Missing you » sorti en 2001 (nommé aux Grammy Awards).
Composé d’un subtil mélange de musique électronique et de musique traditionnelle Ouest Africaine, cet album crée un véritable fossé avec son dernier album « Missing you » sorti en 2001 (nommé aux Grammy Awards).
Le titre éponyme fait référence à l’invasion relativement récente des postes de télévision en Afrique. « La télévision est comparable à un étranger à qui vous n’avez pas demandé de s’installer chez vous. Elle donne l’impression de venir de nulle part pour déglutir de l’information ».
« Télévision » a été produit par Baaba Maal et Barry Reynolds puis mixé par Jerry Boys. Le titre « Song for women » a été produit par John Leckie. « Je me sers de cette chanson pour exprimer à quel point les femmes prennent de plus en plus de pouvoir en Afrique, ce qui est très positif pour l’ensemble du continent. Nous devons encourager ce mouvement et cette chanson est une petite contribution »
« Television » a été enregistré par intermittence durant ces 3 dernières années, durant lesquelles Baaba Maal a rigoureusement tourné et notamment mis en place avec Damon Albarn le projet d’envergure « Africa Express » : un projet né du constat que la musique africaine n’a pas été suffisamment représentée lors du « Live 8 » en 2005 dernier. Cette opération a réuni de nombreux groupes/musiciens tels que Amadou & Mariam, Franz Ferdinand, Massive Attack, Tony Allen..
La mission de Baaba Maal en Afrique de l’Ouest va bien au delà de la musique. En tant que Représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement, il est impliqué dans de nombreuses actions en faveur du continent et des africains : « ce statut renforce ma détermination de travailler d’arrache pied pour contribuer au maximum à l’amélioration de la qualité de vie sur le continent africain, surtout chez les jeunes dont le futur est sérieusement menacé par l’illettrisme, l’extrême pauvreté et le Sida. Lorsque je parle de l’Afrique, je parle de la manière dont l’Afrique va se développer dans ce nouveau millénaire. C’est pour cela que j’aime tant faire de la musique. Les gens sont plus à l’écoute des messages que je veux faire passer. »
Il est depuis longtemps assimilé à la défense de la cause et du continent Africain, si bien qu’il participe le plus souvent aux manifestations pro Africaines. En 2003 il jouait à Cape Town (Afrique du Sud) pour le concert en hommage à Nelson Mandela. L’année suivante il jouait à Oslo (Norvège) pour le prix Nobel de la paix attribué au Kenyan Dr Wangari Maathai. En 2007 il jouait en Ethiopie à Addis Abbeba pour le grand sommet des chefs d’Etat Africain.
« Télévision » a été conçu entre Londres et Dakar. De nombreux musiciens sont intervenus pour cet album, mais la plus grosse des collaborations au fil de l’enregistrement fut la chanteuse Sabina Sciubba et le clavieriste Didi Gutman, tous deux membres du groupe New Yorkais « Brazilian Girls » dont le style est un mix de musique electro-dance et de… beaucoup d’autres influences !
L’idée était d’explorer de nouvelles directions pour cet album. Barry Reynolds nous a donc suggéré de travailler ensemble. L’entente a opéré très vite, chacun rebondissant sur les idées qui fusaient. Sur le titre « Tindo » par exemple, dont le sujet est le manque de sérieux dans l’éducation donnée à la jeunesse sénégalaise, Baaba Maal a trouvé que les réponses de Sabina, chantées en italien, reflétaient précisément ses propres paroles : « Je considère le langage comme un instrument. Sabina m’a dit que malgré le fait qu’elle ne comprenait pas les mots que je chantais, elle en devinait le sens. C’est la magie de la musique : elle peut t’éclairer même sans en comprendre les paroles ».
« Sabina est européenne ; Didi vient d’Argentine, avec de fortes connexions avec l’Afrique. Je viens personnellement d’un village minuscule de l’Afrique de l’Ouest, mais nous sommes tous connectés les uns aux autres à travers nos propres expériences mais aussi grâce à mon partenaire Barry Reynolds qui a travaillé avec des artistes comme Marianne Faithfull et plus récemment, Grace Jones et Anthony and the Johnsons. J’ai pensé que c’était une bonne équipe, c’était tout simplement ce que je recherchais. Je crois que de très belles choses en sont ressorties. »
Bien que l’avenir de l’ensemble du continent Africain le concerne, Baaba Maal ne néglige jamais son pays d’origine : en 2002, il chantait l’hymne national Sénégalais au match d’ouverture de la coupe du monde à Seoul (Corée du sud), qui opposait la France au Sénégal – Victoire du Sénégal !
Baaba Maal est issu d’un milieu extrêmement modeste au Sénégal. Il a depuis beaucoup appris et voyagé. Il véhicule aujourd’hui des valeurs de réussite sociale et de paix. Il est né à Podor, une petite ville de 6000 habitants sur les berges de la rivière Sénégal, séparant le pays du même nom de la Mauritanie. La famille de Baaba est Hal Pulaar, connu chez les anglophones sous le nom de Fulani. Il n’est pas issu d’une famille de Griots (la caste des artistes et communicants). Son père travaillait dans les champs mais avait également obtenu le privilège et l’honneur de chanter pour rassembler les fidèles à la mosquée. Sa mère était musicienne, auteur compositeur. Elle l’a élevé en musique et toujours encouragé à donner de la profondeur aux textes de ses chansons.
Baaba Maal écoutait en parallèle la musique Black Américaine comme James Brown, Otis Redding, Wilson Pickett et Etta James. Plus tard il s’intéressera à la musique Jamaïcaine avec par exemple Toots Hibbert, Bob Marley et Jimmy Cliff.
Il est allé à l’école à St Louis, la première capitale coloniale française, puis à Dakar après avoir remporté une Bourse pour entrer dans une école d’Art. C’est à ce moment qu’il a rejoint Asly Fouta, un groupe de 70 musiciens, et a dépensé toute son énergie à apprendre autant que possible les instruments locaux. A la fin de ses études il parcourt l’Afrique de L’Ouest avec ce groupe et notamment avec le guitariste et ami de longue date Mansour Seck, accumulant de nombreuses expériences et connaissances : « c’est une sorte de tradition de faire cela pour un jeune musicien. Il faut faire un concert à l’arrivée dans chaque nouveau village. Ca te rend sympathique au regard des autres jeunes villageois. Le lendemain les jeunes te présentent aux anciens qui te parlent de l’histoire du village et du pays, et de l’histoire de la musique ». Baaba est ensuite parti vivre quelques années à Paris, à étudier au conservatoire des beaux arts avec un apétit féroce. A son retour au Sénégal il forme le groupe Daande Lenol (La voix du Peuple).
La portée de Baaba Maal va bien au-delà de sa musique. Il remercie très souvent sa mère de lui avoir ouvert l’esprit et donné une vision bien plus positive et optimiste du monde que la plupart de ses contemporains. Baaba est un citoyen des pays en développement qui a su trouver sa place parmi les pays occidentaux. Sa position lui permet aujourd’hui de représenter l’Afrique avec une crédibilité sans précédent.
DISCOGRAPHIE
1988 Wango
1989 Djam Leeli (with Mansour Seck)
1990 Taara
1991 Baayo
1992 Lam Toro
1994 Firin’ in Fouta
1998 Djam Leeli re-released with extra tracks
1998 Nomad Soul
2001 Mi Yewnii (Missing You)
2005 A Voice for Africa DVD + “The Best of”
2008 On The Road ‘Bootleg Edition’ Live Acoustic
« Télévision » a été produit par Baaba Maal et Barry Reynolds puis mixé par Jerry Boys. Le titre « Song for women » a été produit par John Leckie. « Je me sers de cette chanson pour exprimer à quel point les femmes prennent de plus en plus de pouvoir en Afrique, ce qui est très positif pour l’ensemble du continent. Nous devons encourager ce mouvement et cette chanson est une petite contribution »
« Television » a été enregistré par intermittence durant ces 3 dernières années, durant lesquelles Baaba Maal a rigoureusement tourné et notamment mis en place avec Damon Albarn le projet d’envergure « Africa Express » : un projet né du constat que la musique africaine n’a pas été suffisamment représentée lors du « Live 8 » en 2005 dernier. Cette opération a réuni de nombreux groupes/musiciens tels que Amadou & Mariam, Franz Ferdinand, Massive Attack, Tony Allen..
La mission de Baaba Maal en Afrique de l’Ouest va bien au delà de la musique. En tant que Représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement, il est impliqué dans de nombreuses actions en faveur du continent et des africains : « ce statut renforce ma détermination de travailler d’arrache pied pour contribuer au maximum à l’amélioration de la qualité de vie sur le continent africain, surtout chez les jeunes dont le futur est sérieusement menacé par l’illettrisme, l’extrême pauvreté et le Sida. Lorsque je parle de l’Afrique, je parle de la manière dont l’Afrique va se développer dans ce nouveau millénaire. C’est pour cela que j’aime tant faire de la musique. Les gens sont plus à l’écoute des messages que je veux faire passer. »
Il est depuis longtemps assimilé à la défense de la cause et du continent Africain, si bien qu’il participe le plus souvent aux manifestations pro Africaines. En 2003 il jouait à Cape Town (Afrique du Sud) pour le concert en hommage à Nelson Mandela. L’année suivante il jouait à Oslo (Norvège) pour le prix Nobel de la paix attribué au Kenyan Dr Wangari Maathai. En 2007 il jouait en Ethiopie à Addis Abbeba pour le grand sommet des chefs d’Etat Africain.
« Télévision » a été conçu entre Londres et Dakar. De nombreux musiciens sont intervenus pour cet album, mais la plus grosse des collaborations au fil de l’enregistrement fut la chanteuse Sabina Sciubba et le clavieriste Didi Gutman, tous deux membres du groupe New Yorkais « Brazilian Girls » dont le style est un mix de musique electro-dance et de… beaucoup d’autres influences !
L’idée était d’explorer de nouvelles directions pour cet album. Barry Reynolds nous a donc suggéré de travailler ensemble. L’entente a opéré très vite, chacun rebondissant sur les idées qui fusaient. Sur le titre « Tindo » par exemple, dont le sujet est le manque de sérieux dans l’éducation donnée à la jeunesse sénégalaise, Baaba Maal a trouvé que les réponses de Sabina, chantées en italien, reflétaient précisément ses propres paroles : « Je considère le langage comme un instrument. Sabina m’a dit que malgré le fait qu’elle ne comprenait pas les mots que je chantais, elle en devinait le sens. C’est la magie de la musique : elle peut t’éclairer même sans en comprendre les paroles ».
« Sabina est européenne ; Didi vient d’Argentine, avec de fortes connexions avec l’Afrique. Je viens personnellement d’un village minuscule de l’Afrique de l’Ouest, mais nous sommes tous connectés les uns aux autres à travers nos propres expériences mais aussi grâce à mon partenaire Barry Reynolds qui a travaillé avec des artistes comme Marianne Faithfull et plus récemment, Grace Jones et Anthony and the Johnsons. J’ai pensé que c’était une bonne équipe, c’était tout simplement ce que je recherchais. Je crois que de très belles choses en sont ressorties. »
Bien que l’avenir de l’ensemble du continent Africain le concerne, Baaba Maal ne néglige jamais son pays d’origine : en 2002, il chantait l’hymne national Sénégalais au match d’ouverture de la coupe du monde à Seoul (Corée du sud), qui opposait la France au Sénégal – Victoire du Sénégal !
Baaba Maal est issu d’un milieu extrêmement modeste au Sénégal. Il a depuis beaucoup appris et voyagé. Il véhicule aujourd’hui des valeurs de réussite sociale et de paix. Il est né à Podor, une petite ville de 6000 habitants sur les berges de la rivière Sénégal, séparant le pays du même nom de la Mauritanie. La famille de Baaba est Hal Pulaar, connu chez les anglophones sous le nom de Fulani. Il n’est pas issu d’une famille de Griots (la caste des artistes et communicants). Son père travaillait dans les champs mais avait également obtenu le privilège et l’honneur de chanter pour rassembler les fidèles à la mosquée. Sa mère était musicienne, auteur compositeur. Elle l’a élevé en musique et toujours encouragé à donner de la profondeur aux textes de ses chansons.
Baaba Maal écoutait en parallèle la musique Black Américaine comme James Brown, Otis Redding, Wilson Pickett et Etta James. Plus tard il s’intéressera à la musique Jamaïcaine avec par exemple Toots Hibbert, Bob Marley et Jimmy Cliff.
Il est allé à l’école à St Louis, la première capitale coloniale française, puis à Dakar après avoir remporté une Bourse pour entrer dans une école d’Art. C’est à ce moment qu’il a rejoint Asly Fouta, un groupe de 70 musiciens, et a dépensé toute son énergie à apprendre autant que possible les instruments locaux. A la fin de ses études il parcourt l’Afrique de L’Ouest avec ce groupe et notamment avec le guitariste et ami de longue date Mansour Seck, accumulant de nombreuses expériences et connaissances : « c’est une sorte de tradition de faire cela pour un jeune musicien. Il faut faire un concert à l’arrivée dans chaque nouveau village. Ca te rend sympathique au regard des autres jeunes villageois. Le lendemain les jeunes te présentent aux anciens qui te parlent de l’histoire du village et du pays, et de l’histoire de la musique ». Baaba est ensuite parti vivre quelques années à Paris, à étudier au conservatoire des beaux arts avec un apétit féroce. A son retour au Sénégal il forme le groupe Daande Lenol (La voix du Peuple).
La portée de Baaba Maal va bien au-delà de sa musique. Il remercie très souvent sa mère de lui avoir ouvert l’esprit et donné une vision bien plus positive et optimiste du monde que la plupart de ses contemporains. Baaba est un citoyen des pays en développement qui a su trouver sa place parmi les pays occidentaux. Sa position lui permet aujourd’hui de représenter l’Afrique avec une crédibilité sans précédent.
DISCOGRAPHIE
1988 Wango
1989 Djam Leeli (with Mansour Seck)
1990 Taara
1991 Baayo
1992 Lam Toro
1994 Firin’ in Fouta
1998 Djam Leeli re-released with extra tracks
1998 Nomad Soul
2001 Mi Yewnii (Missing You)
2005 A Voice for Africa DVD + “The Best of”
2008 On The Road ‘Bootleg Edition’ Live Acoustic