Aurelio
Laru Beya
Sortie le 2 mars 2011
Label : Real World
Le dernier combattant Garifuna !
Député au Parlement du Honduras, Aurelio Martinez pense que la meilleure arme pour défendre la culture garifuna reste la musique. Il le démontre magistralement sur le lumineux « Laru Beya ».
Né il y a 39 ans dans le petit hameau de Plaplaya sur la côte caraïbe du Honduras, Aurelio Martinez est peut être l’un des derniers de sa génération à avoir grandit dans la tradition Garifuna.
Enregistré aux studios Real World
Député au Parlement du Honduras, Aurelio Martinez pense que la meilleure arme pour défendre la culture garifuna reste la musique. Il le démontre magistralement sur le lumineux « Laru Beya ».
Né il y a 39 ans dans le petit hameau de Plaplaya sur la côte caraïbe du Honduras, Aurelio Martinez est peut être l’un des derniers de sa génération à avoir grandit dans la tradition Garifuna.
Enregistré aux studios Real World
Le dernier combattant Garifuna !
Député au Parlement du Honduras, Aurelio Martinez pense que la meilleure arme pour défendre la culture garifuna reste la musique. Il le démontre magistralement sur le lumineux « Laru Beya ».
Né il y a 39 ans dans le petit hameau de Plaplaya sur la côte caraïbe du Honduras, Aurelio Martinez est peut être l’un des derniers de sa génération à avoir grandit dans la tradition Garifuna.
Le peuple Garinagu (ou Garifuna) existe depuis que deux grands navires négriers européens transportant leur cargaison d’esclaves d’Afrique, sombrèrent au large des côtes de l’île de Saint Vincent dans les Caraïbes en 1635. De nombreux africains survécurent et furent sauvés d’une mort certaine par les Indiens Caribes (Arawaks), créant ainsi en quelques décennies, la communauté afro-amérindienne garifuna, une langue (mélange de créole, de maya, d’arawak, de yoruba, d’anglais, d’espagnol et de français) et une culture très singulière, fortement dépendante de la musique, de la danse et des récits des conteurs lors d’innombrables veillées et rassemblements.
Férocement indépendante, la communauté garifuna résista fièrement à la colonisation européenne et surtout aux britanniques (en leur infligeant notamment quelques cinglantes défaites, seulement armés d’arcs et de flèches) qui n’urent de cesse de faire disparaître ce peuple rebelle. C’est ainsi qu’ils furent déportés massivement (notamment sur l’île Roatàn, au large du Honduras en 1797) et que des milliers d’entre eux disparurent, emportés par la maladie lors de ces voyages. Mais en bons piroguiers et habiles navigateurs, ils sont toujours revenus et se dispersèrent sur les côtes du Belize, du Honduras et du Nicaragua, pour devenir dorénavant non plus une nation libre, mais de petites communautés minoritaires. C’est la farouche détermination et le courage de ces survivants, profondément attachés à leurs racines et à leurs traditions, ont permis la sauvegarde et l’épanouissement de l’héritage culturel garifuna.
Mais les migrations économiques, la discrimination ethnique et l’absence totale de la langue des garifuna des systèmes scolaires, mettent en péril sa transmission ainsi que celle des traditions culturelles et de la musique, indissociable de cette identité. La musique étant un élément fondateur de cette culture, c’est une importante prise de conscience de certains musiciens qui a permis dans les années 80 de sensibiliser les plus jeunes générations à cette inestimable réhabilitation. En 2001, l’UNESCO a déclaré la langue, la musique et la danse garifuna Chefs-d’œuvre de l’Héritage Oral et Intangible de l’Humanité.
Aurelio se remémore ses débuts dans ce village qui n’a aujourd’hui toujours pas d’électricité. Il se souvient avoir construit son premier jouet, une guitare, réalisée à partir de planches de bois (récupérées sur de vielles barques) et de fils de pêche. Il apprend ses premiers accords sous le regard de son père, musicien troubadour adepte de la Paranda (musique réunissant les rythmes garifuna et les sonorités latines) puis apprend les percussions et devient le seul enfant à participer à ce titre à des cérémonies garifuna.
A l’âge de 14 ans, il se rend à La Cieba, la capitale de la province ou il peaufine ses talents de compositeurs. Il y crée le groupe Lita Ariran, surtout reconnu dans le milieu du Punta Rock (un style caractéristique de musique garifuna et de pop-rock, très populaire en Amérique centrale dans les années 90). Sa carrière prend une trajectoire différente quand il rencontre Andy Palacio, représentant charismatique et emblématique de la culture garifuna.
Avec pour objectif commun de réhabiliter et transmettre cette culture en péril aux jeunes générations, Aurelio enregistre avec Ivan Duran (producteur au Belize) un premier album en 2004 (Garifuna Soul). En 2005, Aurelio l’un des premiers noirs à devenir député du Honduras. Elu en tant que représentant de sa communauté garifuna, il se consacrera à cette tache jusqu’à ce qu’Andy Palacio et Ivan Duran le rappellent à la musique.
A la mort soudaine et tragique d’Andy Palacio en 2008, Ivan et Aurelio ont ressenti l’urgence de ne pas abandonner son œuvre et comme un hommage se sont remis au travail. Pour honorer sa mémoire ils ont décidé d’aller encore plus loin et décident de replonger dans les racines ouest africaines des garifunas. Une partie ce nouvel album « Laru Beya » est élaborée au Sénégal, sous l’aile bienveillante de Yousou N’Dour, avec la participation de l’Orchestra Baobab et d’artistes inconnus rencontrés dans les allées de la Medina de Dakar). Cet album se révèle d’une incroyable richesse artistique. On y retrouve des rythmes de Punta (Ereba), de Paranda (Ineweyu), des rythmes Abeimahani (Tia Sam, inspiré des chants sacrés habituellement chantés par des femmes, qui dénonce les conditions de l’émigration vers les Etats-Unis). On y entend également Youssou N’dour (Wamada) et une chanson écrite par sa mère (Nawuruguma).
L’histoire poignante de ce peuple résonne en filigrane tout au long des chansons de ce nouvel album à la production musicale moderne, ancrée dans les traditions garifuna, celles des seuls noirs du continent américain à ne jamais avoir été esclaves.
Député au Parlement du Honduras, Aurelio Martinez pense que la meilleure arme pour défendre la culture garifuna reste la musique. Il le démontre magistralement sur le lumineux « Laru Beya ».
Né il y a 39 ans dans le petit hameau de Plaplaya sur la côte caraïbe du Honduras, Aurelio Martinez est peut être l’un des derniers de sa génération à avoir grandit dans la tradition Garifuna.
Le peuple Garinagu (ou Garifuna) existe depuis que deux grands navires négriers européens transportant leur cargaison d’esclaves d’Afrique, sombrèrent au large des côtes de l’île de Saint Vincent dans les Caraïbes en 1635. De nombreux africains survécurent et furent sauvés d’une mort certaine par les Indiens Caribes (Arawaks), créant ainsi en quelques décennies, la communauté afro-amérindienne garifuna, une langue (mélange de créole, de maya, d’arawak, de yoruba, d’anglais, d’espagnol et de français) et une culture très singulière, fortement dépendante de la musique, de la danse et des récits des conteurs lors d’innombrables veillées et rassemblements.
Férocement indépendante, la communauté garifuna résista fièrement à la colonisation européenne et surtout aux britanniques (en leur infligeant notamment quelques cinglantes défaites, seulement armés d’arcs et de flèches) qui n’urent de cesse de faire disparaître ce peuple rebelle. C’est ainsi qu’ils furent déportés massivement (notamment sur l’île Roatàn, au large du Honduras en 1797) et que des milliers d’entre eux disparurent, emportés par la maladie lors de ces voyages. Mais en bons piroguiers et habiles navigateurs, ils sont toujours revenus et se dispersèrent sur les côtes du Belize, du Honduras et du Nicaragua, pour devenir dorénavant non plus une nation libre, mais de petites communautés minoritaires. C’est la farouche détermination et le courage de ces survivants, profondément attachés à leurs racines et à leurs traditions, ont permis la sauvegarde et l’épanouissement de l’héritage culturel garifuna.
Mais les migrations économiques, la discrimination ethnique et l’absence totale de la langue des garifuna des systèmes scolaires, mettent en péril sa transmission ainsi que celle des traditions culturelles et de la musique, indissociable de cette identité. La musique étant un élément fondateur de cette culture, c’est une importante prise de conscience de certains musiciens qui a permis dans les années 80 de sensibiliser les plus jeunes générations à cette inestimable réhabilitation. En 2001, l’UNESCO a déclaré la langue, la musique et la danse garifuna Chefs-d’œuvre de l’Héritage Oral et Intangible de l’Humanité.
Aurelio se remémore ses débuts dans ce village qui n’a aujourd’hui toujours pas d’électricité. Il se souvient avoir construit son premier jouet, une guitare, réalisée à partir de planches de bois (récupérées sur de vielles barques) et de fils de pêche. Il apprend ses premiers accords sous le regard de son père, musicien troubadour adepte de la Paranda (musique réunissant les rythmes garifuna et les sonorités latines) puis apprend les percussions et devient le seul enfant à participer à ce titre à des cérémonies garifuna.
A l’âge de 14 ans, il se rend à La Cieba, la capitale de la province ou il peaufine ses talents de compositeurs. Il y crée le groupe Lita Ariran, surtout reconnu dans le milieu du Punta Rock (un style caractéristique de musique garifuna et de pop-rock, très populaire en Amérique centrale dans les années 90). Sa carrière prend une trajectoire différente quand il rencontre Andy Palacio, représentant charismatique et emblématique de la culture garifuna.
Avec pour objectif commun de réhabiliter et transmettre cette culture en péril aux jeunes générations, Aurelio enregistre avec Ivan Duran (producteur au Belize) un premier album en 2004 (Garifuna Soul). En 2005, Aurelio l’un des premiers noirs à devenir député du Honduras. Elu en tant que représentant de sa communauté garifuna, il se consacrera à cette tache jusqu’à ce qu’Andy Palacio et Ivan Duran le rappellent à la musique.
A la mort soudaine et tragique d’Andy Palacio en 2008, Ivan et Aurelio ont ressenti l’urgence de ne pas abandonner son œuvre et comme un hommage se sont remis au travail. Pour honorer sa mémoire ils ont décidé d’aller encore plus loin et décident de replonger dans les racines ouest africaines des garifunas. Une partie ce nouvel album « Laru Beya » est élaborée au Sénégal, sous l’aile bienveillante de Yousou N’Dour, avec la participation de l’Orchestra Baobab et d’artistes inconnus rencontrés dans les allées de la Medina de Dakar). Cet album se révèle d’une incroyable richesse artistique. On y retrouve des rythmes de Punta (Ereba), de Paranda (Ineweyu), des rythmes Abeimahani (Tia Sam, inspiré des chants sacrés habituellement chantés par des femmes, qui dénonce les conditions de l’émigration vers les Etats-Unis). On y entend également Youssou N’dour (Wamada) et une chanson écrite par sa mère (Nawuruguma).
L’histoire poignante de ce peuple résonne en filigrane tout au long des chansons de ce nouvel album à la production musicale moderne, ancrée dans les traditions garifuna, celles des seuls noirs du continent américain à ne jamais avoir été esclaves.