Alireza Ghorbani
Eperdument - Chants d’Amour Persans”
Sortie le 3 février 2015
Label : Accords Croisés
Après « Ivresses », sorti en 2011 qui rendait hommage à Omar Khayyam, Alireza Ghorbani, avec ce nouveau disque « Eperdument » puise aux racines de la musique classique persane, en chantant les grands auteurs tel le mystique Rûmi, mais renouvèle également le répertoire en interprétant des auteurs contemporains.
La plupart des textes évoquent l’embrasement que peut provoquer l’amour jusqu’à une perte totale de repères. Quitter la route, prendre des chemins où s’égarent nos sentiments… Alireza Ghorbani nous y invite.
La plupart des textes évoquent l’embrasement que peut provoquer l’amour jusqu’à une perte totale de repères. Quitter la route, prendre des chemins où s’égarent nos sentiments… Alireza Ghorbani nous y invite.
Après « Ivresses », sorti en 2011 qui rendait hommage à Omar Khayyam, Alireza Ghorbani, avec ce nouveau disque « Eperdument » puise aux racines de la musique classique persane, en chantant les grands auteurs tel le mystique Rûmi, mais renouvèle également le répertoire en interprétant des auteurs contemporains.
La plupart des textes évoquent l’embrasement que peut provoquer l’amour jusqu’à une perte totale de repères. Quitter la route, prendre des chemins où s’égarent nos sentiments… Alireza Ghorbani nous y invite.
Depuis quelques années Alireza Ghorbani s’affirme comme un maitre de chant persan de la nouvelle génération, tant par l’étendue de son répertoire, la justesse et le naturel de sa voix que par son goût très sûr et son approche sans concessions.
Avec « Eperdument… » l’ambition d’Alireza Ghorbani est de faire entendre parmi la masse de produits dérivés de la tradition musicale persane, un son à la fois enraciné et nouveau par rapport à la mode qui prévaut depuis ces dernières années en Iran. Avec lui, cette tradition musicale est vivifiée, renouvelée et transcendée.
Car outre l’hommage qu’il rend aux plus grands poètes persans classiques comme Abusa’id Abolkhayr ou le poète mystique Rûmi, Alireza Ghorbani vient renouveler le répertoire en interprètant des poètes iraniens contemporains (ou du XXème siècle) : le célèbre poète Aaref Qazvini, participant activement au mouvement constitutionnaliste de 1906-1911, Fereydun Moshiri, très populaire chez les jeunes générations iraniennes ; Mohammad Reza Shafie Kadkani, dont la poésie reflète la société iranienne actuelle dans une langue lyrique.
Il renouvèle le répertoire également en s’entourant du jeune compositeur Saman Samimi, et d’instrumentistes issus de la nouvelle vague de musiciens iraniens.
Novateur donc, mais tout en puisant aux racines de la tradition de la musique classique persane. Le concept de tradition a perdu de sa pertinence face à l’évolution rapide qu’a connue cette culture musicale en moins d’un siècle. Les apprentis et les maîtres (ostad) ont traditionnellement une relation très particulière qui s’est perdue au cours du XXeme siècle avec le déplacement de l’enseignement de la musique dans les universités et les conservatoires ainsi que l’avènement des partitions, sous l’influence occidentale.
Malgré tout, si avec l’essor de la radio et par la suite de la télévision, les mélomanes iraniens ont été confrontés à des changements galopants ; il reste dans ce tourbillon un espace préservé : celui de l’art vocal, du chant dans son association intime avec la poésie. Alireza Ghorbani sait nous faire entendre et comprendre cette tradition.
Dans la musique classique persane, le chant occupe une place privilégiée, il est le cœur et l’âme de la musique. Cette réalité est étroitement liée aux rapports qui existent entre le chant et la poésie, ce qui renforce sa portée. Le vocaliste joue un rôle crucial : c’est lui qui décide de l’ambiance à donner et qui choisit le dastgâh (structure modale) correspondant à celle-ci. Il est aussi responsable du choix des poèmes qui vont être chantés.
La vitalité dans la musique persane se situe précisément dans l’interprétation du texte poétique, qui donne son contenu au radif, dont l’esthétique globale reste « impressionniste plutôt qu’analytique », et relève bien des affects (hâl). Une interprétation qui a du hâl est une interprétation qui tient compte du ici et du maintenant, des musiciens et du public.
La virtuosité, l’ornementation, l’invention, la capacité d’improvisation peuvent être des qualités communes à plusieurs artistes iraniens actuels. Mais ce qui reste remarquable chez Alireza Ghorbani, c’est la conjonction de toutes ces perfections chez un seul chanteur.
Ghorbani tour à tour soliste a capella ou chanteur sensible aux moindres intentions des autres instrumentistes, colle littéralement avec sa voix aux subits changements de rythme et ou de tempo des mélodistes, tout en maintenant stable la pulsation sous jacente de son chant. Les compositions qu’il interprète à partir des textes soufis varient immensément entre le début et la fin, alternant entre des moments contemplatifs et des démonstrations spectaculaires du brio du chanteur, appelé tahrir.
La plupart des textes évoquent l’embrasement que peut provoquer l’amour jusqu’à une perte totale de repères. Quitter la route, prendre des chemins où s’égarent nos sentiments… Alireza Ghorbani nous y invite.
Depuis quelques années Alireza Ghorbani s’affirme comme un maitre de chant persan de la nouvelle génération, tant par l’étendue de son répertoire, la justesse et le naturel de sa voix que par son goût très sûr et son approche sans concessions.
Avec « Eperdument… » l’ambition d’Alireza Ghorbani est de faire entendre parmi la masse de produits dérivés de la tradition musicale persane, un son à la fois enraciné et nouveau par rapport à la mode qui prévaut depuis ces dernières années en Iran. Avec lui, cette tradition musicale est vivifiée, renouvelée et transcendée.
Car outre l’hommage qu’il rend aux plus grands poètes persans classiques comme Abusa’id Abolkhayr ou le poète mystique Rûmi, Alireza Ghorbani vient renouveler le répertoire en interprètant des poètes iraniens contemporains (ou du XXème siècle) : le célèbre poète Aaref Qazvini, participant activement au mouvement constitutionnaliste de 1906-1911, Fereydun Moshiri, très populaire chez les jeunes générations iraniennes ; Mohammad Reza Shafie Kadkani, dont la poésie reflète la société iranienne actuelle dans une langue lyrique.
Il renouvèle le répertoire également en s’entourant du jeune compositeur Saman Samimi, et d’instrumentistes issus de la nouvelle vague de musiciens iraniens.
Novateur donc, mais tout en puisant aux racines de la tradition de la musique classique persane. Le concept de tradition a perdu de sa pertinence face à l’évolution rapide qu’a connue cette culture musicale en moins d’un siècle. Les apprentis et les maîtres (ostad) ont traditionnellement une relation très particulière qui s’est perdue au cours du XXeme siècle avec le déplacement de l’enseignement de la musique dans les universités et les conservatoires ainsi que l’avènement des partitions, sous l’influence occidentale.
Malgré tout, si avec l’essor de la radio et par la suite de la télévision, les mélomanes iraniens ont été confrontés à des changements galopants ; il reste dans ce tourbillon un espace préservé : celui de l’art vocal, du chant dans son association intime avec la poésie. Alireza Ghorbani sait nous faire entendre et comprendre cette tradition.
Dans la musique classique persane, le chant occupe une place privilégiée, il est le cœur et l’âme de la musique. Cette réalité est étroitement liée aux rapports qui existent entre le chant et la poésie, ce qui renforce sa portée. Le vocaliste joue un rôle crucial : c’est lui qui décide de l’ambiance à donner et qui choisit le dastgâh (structure modale) correspondant à celle-ci. Il est aussi responsable du choix des poèmes qui vont être chantés.
La vitalité dans la musique persane se situe précisément dans l’interprétation du texte poétique, qui donne son contenu au radif, dont l’esthétique globale reste « impressionniste plutôt qu’analytique », et relève bien des affects (hâl). Une interprétation qui a du hâl est une interprétation qui tient compte du ici et du maintenant, des musiciens et du public.
La virtuosité, l’ornementation, l’invention, la capacité d’improvisation peuvent être des qualités communes à plusieurs artistes iraniens actuels. Mais ce qui reste remarquable chez Alireza Ghorbani, c’est la conjonction de toutes ces perfections chez un seul chanteur.
Ghorbani tour à tour soliste a capella ou chanteur sensible aux moindres intentions des autres instrumentistes, colle littéralement avec sa voix aux subits changements de rythme et ou de tempo des mélodistes, tout en maintenant stable la pulsation sous jacente de son chant. Les compositions qu’il interprète à partir des textes soufis varient immensément entre le début et la fin, alternant entre des moments contemplatifs et des démonstrations spectaculaires du brio du chanteur, appelé tahrir.