Alex Tassel

Heads or Tails
Sortie le 6 avril 2010
Label : Naïve Jazz
Alex Tassel BUGLE
Rick Margitza, Guillaume Naturel, Jacques Schwarz-Bart,
Olivier Temime SAXOPHONES
Diego Imbert CONTREBASSE(acoustique)
Laurent de Wilde PIANO, FENDER RHODES, SYNTHES
Daniel Romeo BASSE (électrique)
Christian Brun GUITARE
Julie Charlet BATTERIE

« Heads or tails », (Pile ou face) le nouveau cd d’Alex Tassel est double et nous révèle deux versants complémentaires de son travail : une face acoustique ( et c’est une première sur disque ) et une autre, électrique, dans la complète continuité de « Movements », son album précédent. La question est la suivante : Quelle est la différence entre le Jazz acoustique et le Jazz électrique ? Les instruments ? La façon de jouer ? Tout en gardant son groupe habituel (De Wilde, Daniel Romeo, Julien Charlet) et en invitant des saxophonistes différents (Rick Margitza, Jacques Schwartz-Bart, Olivier Temime, Guillaume Naturel), Alex Tassel y répond avec brio et nous ouvre les portes d’un univers vaste et riche de passerelles très diverses.
Né en 1975 Alex Tassel vit en Bretagne jusqu’à l’âge de 18 ans .

Il étudie le Piano dès l’age de 5 ans. Après quelques passages éclairs aux conservatoires de Rennes et Rouen, à 18 ans Il commence la trompette au contact de son cousin Eric le Lann et étudie à la classe de Jazz du Conservatoire de Rouen dirigée par Remi Biet pendant deux ans.

En 1996 trois ans après avoir commencé la trompette il s’installe à Paris et Co-fonde les "Nuits Blanches" au Petit Opportun ou il monte son premier Quintet en compagnie de Baptiste Trotignon, Olivier Temime Vincent Artaud et François Ricard . Ils enregistrent successivement deux Albums autoproduits "49 minutes d’arrêt" sélectionné par Jazzmag comme l’un des meilleurs disques de l’année 1998 et Booker enregistré pour moitié live au festival de jazz de Marciac .

En 2000 il monte le Paris Jazz Quintet avec Guillaume Naturel et enregistre pour le label Suisse TCB l’album "Introducing" avec Franck Avitabile , Gildas Scouarnec et André Ceccarelli .

Cette même année il débute une tournée avec DJ Cam pour le Loa project tour.

En 2001 il intègre le groupe de Laurent de Wilde "Time 4 Change" pour une longue tournée et enregistre l’album de Dj Cam Soulshine avec Cameo, Anggun, Guru, Donnie pour Columbia/Sony, récompensé au UK hip hop Awards comme meilleure production européenne "Nu Soul" de l’année 2002.

L’année suivante Lancés par le succès de leur premier album commun produit par Dj Cam "Fillet of soul" , Alex et Guillaume Naturel produisent et enregistrent sous le nom de "Tassel&Naturel" une série d’albums : Fillet of soul Opus 2 (2004), Diamond suite (2006), Food for thought (2007) et le dernier "D-Miles" ( sorti sur le Label Hollandais SilverAngel Records en 2008) . On retrouve sur ces albums de nombreux invités dont le bassiste Marcus Miller, le rappeur Guru, Dj Cam, la chanteuse américaine Song ou encore Manu Katché ,avec qui Alex a donné plus de cent concerts depuis 2004 et a enregistré "Grévin" ou encore le nouvel album du chanteur vedette Brésilien Orlando Morais et la musique du film de Pierre Jolivet "la très très grande entreprise" ) .

En 2006, il enregistre un duo de Ballades "Nostomania" avec Christian Brun ainsi que l’album "Bouchabouches" de Stéphane Huchard (Talent Jazz Adami 2006).

Amoureux des mélanges de styles et des rencontres Alex est présent sur plusieurs dizaines d’albums de Sanseverino, Disiz La Peste ( plusieurs albums dont "Histoires extraordinaires d’un jeune de banlieue" meilleur album rap aux victoire de la musique 2006) ou encore Wise, Shaun Escoffery, Jmdee, Dj Cam, Diego Imbert et un grand nombre de compilations en france et à l’étranger .

Il est aussi présent dans les clubs parisiens (Sunset, Sunside, Baiser Salé, New Morning, La scène Bastille ) que dans les plus grands festivals de Jazz et de musique ( Bourges, Marciac, Vienne, Nice, Oslo, Roskilde, Stavanger, Naples, New York, Montréal, ...)

En 2008 il son premier son nouvel album en tant que leader chez Naïve : "Movements" on y entend certaines influences majeures (le Miles Davis des années 70 ou les Headhunters de Herbie Hancock) et on y retrouve ses compagnons de longue date Laurent de wilde, Eric Legnini, Manu Katché, Julien Charlet, Daniel Romeo, Dj Grazzhoppa, Robin Notte et en invité l’harmoniciste Yvonnik Prené.

En 2010, « Heads or tails », (Pile ou face) le nouveau cd d’Alex Tassel est double et nous révèle deux versants complémentaires de son travail : une face acoustique ( et c’est une première sur disque ) et une autre, électrique, dans la complète continuité de « Movements », son album précédent. La question est la suivante : Quelle est la différence entre le Jazz acoustique et le Jazz électrique ? Les instruments ? La façon de jouer ? Tout en gardant son groupe habituel (De Wilde, Daniel Romeo, Julien Charlet) et en invitant des saxophonistes différents (Rick Margitza, Jacques Schwartz-Bart, Olivier Temime, Guillaume Naturel), Alex Tassel y répond avec brio et nous ouvre les portes d’un univers vaste et riche de passerelles très diverses.

INTERVIEW

Q : Bonjour Alex Tassel, donc ce nouveau disque …après un 1° album électrique sous votre nom seul, vous nous revenez cette fois avec un album certes encore électrique, mais quand même avec un album acoustique. Acoustique et électrique. Pourquoi ce choix ?

AT : Lorsque j’avais vingt ans, j’en avais autoproduit deux avec mes camarades de l’époque (Baptiste Trotignon, Olivier Témime, Vincent Artaud ) et c’est important de le mentionner car, si mes premiers cds commercialisés ont été des formations électriques, je n’en ai pas moins commencer à jouer et à enregistrer en formation acoustique . Donc voilà, je voulais y revenir dans de bonnes conditions techniques, avec un groupe constitué de musiciens avec qui je travaille depuis une bonne dizaine d’années, aussi bien en formation acoustique qu’électrique, d’ailleurs.

Q : Oui, car en fait les deux facettes de ce nouvel album sont enregistrées avec le même groupe, il y a aussi pas mal de morceaux en commun, alors Alex, expliquez-nous …

AT : Je compose au piano, avec une mélodie et des accords. Ce qui m’intéressait là, c’est de montrer qu’il y a un vrai lien entre l’acoustique et électrique et qu’une suite de notes inscrites sur un bout de papier et tirées d’un piano, peuvent à la fois alimenter un projet acoustique et électrique, d’une façon quasi-égale. Mais malgré tout, - et ceci justifie aussi l’organisation du disque en un cd1 acoustique et un cd 2 : électrique) – il est vrai que je commence à penser acoustique et qu’ensuite, je passe à l’électrique il y a donc un cheminement naturel dans l’écriture de ce double album.

Q : Est-ce dû à votre parcours, à vos goûts musicaux, assez éclectiques

AT : Les gens de ma génération ( je suis né en 1975) ont grandi avec Headhunters, la période électrique de Miles, Donald Byrd, etc …Il est donc légitime de penser les deux en même temps, c’est juste l’instrumentation et la manière de swinguer qui sont différents . La substance du morceau reste la même. C’est ça qu’il me semblant intéressant de montrer en enregistrant deux version avec la même équipe (à l’exception de la basse)

Q : Oui quand même …

AT : Oui c’est le seul poste dans le(s) groupe(s) qui demande de savoir jouer de deux instruments radicalement différents : basse et contrebasse, jeu de basse et jeu de contrebasse… Ensuite il y a ma vie en tant que sideman, où je me suis toujours trouvé dans des festivals, des lieux où il y avait tous les genres de musique acoustique, électro, électriques … et je me sentais bien partout, ce mélange fait partie de moi et ça permet de toucher des gens et des genres différents …et j’aime aussi cette caractéristique du jazz de pouvoir écouter, proposer plusieurs versions différentes d’un même thème.

Q : Est-ce qu’on ne peut pas dire que c’est le propre de la trompette, peut-être même de la même trompette, aujourd’hui, d’être confronté en même temps à tous ces genres ?

AT : Effectivement, je joue de la même manière quel que soit le projet. Ce qu’il m’intéresse de montrer c’est qu’il suffit de changer presque rien pour que ce soit finalement assez différent. Il y a aussi une question presque de perception pure : pourquoi n’écoute-t’on pas de la même façon un même solo de trompette dans ces deux contextes, et ce, juste parce que la rythmique autour de lui change, binaire ou ternaire, acoustique ou électrique ? Ce que je souhaite avec ce disque, c’est que les adeptes de chaque genre découvrent qu’ils peuvent aussi éprouver du plaisir à écouter deux formes de jazz peut être différentes mais finalement très proche, l’une n’etant qu’une évolution de l’autre. On considère souvent que l’acoustique est plus cérébral et que l’électrique est plus la musique du corps plus dansante, plus groove mais ces deux styles n’ont de limites que celles qu’on leur prête .

Q : Et donc l’électrique ?

AT : peut être tout aussi touchant et émouvant que l’acoustique. La musique pour moi est une affaire d’émotions de sensations. Y a t’il vraiment lieu de parler de style si émotions et sensations sont présentes ?

Q : En ce qui concerne le groupe : pourquoi le groupe ? C’est le même que l’album précédent. Là aussi, voulez-vous encore nous prouver qu’on peut faire

AT : Là les raisons sont multiples : On se connaît très bien musicalement, on a tous joué ensemble dans des contextes très différents, ce sont tous des musiciens ouverts à de nombreux styles musicaux et il y a toujours un vrai respect de la moindre tentative de quelqu’un du groupe à s’essayer çà quelque chose de nouveau. Sans parler de Laurent qui joue aussi bien du piano que du Fender rhodes. C’est un véritable pivot .Il y a aussi les heures passées ensemble en tournées hors de la scène, dans les trains, les bus, les hôtels et, oui, ça crée aussi une sorte de fratrie.

Q : Donc en conclusion, ce nouvel album …

AT : je dirais deux espaces d’expression musicaux dans lesquels je me sens vraiment bien et j’aurais du mal à me couper de l’un ou de l’autre …