Ibrahim Maalouf

Diachronism
Sortie le 26 octobre 2009
Label : Mister Productions
 


Ibrahim remporte la VICTOIRE DU JAZZ 2010
Categorie « Revelation Instrumentale »

« Solaire, introspectif, le trompettiste est toujours sublime quand il improvise. »
Télérama Sortir

« Un diptyque qui concourt à faire perdre le nord. »
Les Inrockuptibles

« Compositions échevelées, improvisations lumineuses, Ibrahim Maalouf est en train de se faire un prénom. »
Libération

« Deux ans après Diasporas, l’album de sa révélation, Ibrahim Maalouf poursuit son exploration musicale dans un Orient insituable mais toujours enivrant. »
Le Journal du Dimanche

« Une alchimie détonante. »
Paris Match

« Un cocktail détonnant et d’une grande subtilité. »
Le Monde Magazine

« Delerm, Salif Keita, M, Sting, tous se disputent cet étonnant trompettiste libanais, qui a dérivé capricieusement du baroque vers un jazz inouï. »
Le Nouvel Observateur / Paris Obs
Deux ans déjà se sont écoulés depuis la sortie de l’album Diasporas, qui révéla au grand public un artiste presque trentenaire doté d’un souffle ensorcelant.


Un album qui lui a permis de se faire un nom tant il est vrai qu’à la suite de ses études classiques, couronnées par un nombre impressionnant de prix internationaux, Ibrahim Maalouf était surtout reconnu pour avoir accompagné des stars de la chanson et de la pop. Sa trompette à quarts de ton sonnant comme une véritable promesse d’évasion, le jeune homme donne et apprend. Même s’il savoure et continue régulièrement à collaborer avec ses amis musiciens, Diasporas demeure son œuvre, fédératrice d’une identité riche et très personnelle.

Né en 1980 à Beyrouth entre deux bombardements, Ibrahim a très vite rejoint la France où il tient encore ses quartiers. Une trentaine d’années à naviguer entre deux cultures, entre de multiples ouvertures musicales, entre ses désirs d’allers et de retours. Troublantes, lumineuses, mélancoliques, funkies, ses envolées de cuivre ont forgé un musicien d’aujourd’hui, ouvert, partageur et terriblement créatif.

Avec DIACHRONISM il joue une nouvelle partie, abat de nouvelles cartes et il a du jeu !

Ibrahim considère ce nouvel album comme la suite naturelle de Diasporas. Une suite naturelle mais très différente aussi bien sur le fond que sur la forme.

Tout d’abord SON SOUFFLE SE DOTE D’UNE VOIX ! Une voix qui se mêle de manière exquise au son feutré de sa trompette en offrant des chœurs rythmiques en onomatopées.

Un langage phonétique sans frontières, sans réelle sémantique, qui rythme les morceaux comme autant de battements de « chœurs » répondant aux calmes moments de trompette qu’il imagine en « réveils orientaux ». Les noms des titres de l’album sont d’ailleurs tous phonétiques. Leur sens, Ibrahim est le seul à le connaître.

Ibrahim Maalouf a réalisé cet album comme à son habitude, tel un artisan. Il en a enregistré toutes les sources sonores (à l’exception des parties de guitares jouées par le jazzman Eric Löhrer), trompettes, chants, piano, percussions, chœurs et effets électroniques plus ou moins identifiables.

 

Sur la forme ensuite car DIACHRONISM est construit en deux parties, deux CD bien distincts :

Le premier, « Disoriental » , est axée sur des mélopées mystiques mais rythmées dont une reprise d’un grand classique de la diva libanaise Fairuz (Sa’alouni ennass), avec en invité l’un des plus talentueux représentants actuels du oud, le palestinien Adnan Jubran. Les quatre titres de cette première partie sont accompagnés dans cette même logique esthétique d’une piste d’improvisation au Saz, interprétée par le jeune musicien iranien Bijan Chemirani. Ce premier volet assez calme est plus ancré dans la tradition arabe spirituelle transmise par le père d’Ibrahim, Nassim Maalouf, inventeur de cette trompette à quarts de ton (qui permet de souffler les gammes, les modes et les tonalités du répertoire oriental) et ancien élève autodidacte de Maurice André.

Le second "Paradoxidental" offre une autre vision de la musique d’Ibrahim à travers une conception proche des musiques urbaines et de la chanson. Sa collaboration avec des chanteurs depuis plus d’une décennie l’a toujours incité à fusionner la finesse et la précision des musiques instrumentales avec l’efficacité structurelle des chansons. Dans cette seconde partie figurent une collaboration en duo avec Matthieu Chédid sur le titre "Bizarre", mais également une autre rencontre avec le pianiste de jazz franco-américain Jacky Terrasson sur le titre "Soumahia".

Résolument tourné vers cette double identité musicale, Ibrahim a choisi d’unir les contradictions qui bercent les enfances similaires à la sienne, déracinées et aux identités multiples.

À cela, s’ajoute un peu d’auto-dérision, notamment sur "Makece" un titre hip-hop-oriental où il s’amuse à rapper sous un "pseudo-pseudonyme" imaginé pour l’occasion, ou encore, comme il l’a promis tout au long de sa dernière tournée de faire participer celui qu’il sélectionna comme le « meilleur public » à cet enregistrement. C’est ainsi que l’on y découvre les chœurs d’un auditoire enchanté sur l’introduction du titre « Bizarre ».

Partagé entre la tradition arabe et les transes rythmées communes aux musiques actuelles et aux musiques orientales, Ibrahim Maalouf est fier de vous présenter sa nouvelle aventure musicale. Avec son groupe, en duo ou en solo, c’est sur scène que l’on pourra découvrir ce souffle à la fois fort et subtil, mais pour le moins unique.