Oneira

Tâle Yâd
Sortie le 30 Janvier 2012
Label : Molpé/Helico
Lorsque dans l’univers une planète meurt, longtemps aux yeux des hommes elle continue de briller. Cette lueur en suspens entre la vie et l’éternité rend palpable le souvenir, cette mémoire d’étoile (Tâle Yâd) mêle habillement le rêve à l’histoire. La musique d’Oneira suit le même parcours. Née du passé, tant appris qu’imaginé, de civilisations disparues, elle fait le lien entre réalité et phantasme. Elle ne privilégie ni l’un ni l’autre et relie avec élégance des mondes pourtant étrangers. De la Grèce Antique ou de la Perse elle réveille en nous des sentiments que seules les étoiles peuvent avoir suscités.
Lorsque dans l’univers une planète meurt, longtemps aux yeux des hommes elle continue de briller. Cette lueur en suspens entre la vie et l’éternité rend palpable le souvenir, cette mémoire d’étoile (Tâle Yâd) mêle habillement le rêve à l’histoire. La musique d’Oneira suit le même parcours. Née du passé, tant appris qu’imaginé, de civilisations disparues, elle fait le lien entre réalité et phantasme. Elle ne privilégie ni l’un ni l’autre et relie avec élégance des mondes pourtant étrangers. De la Grèce Antique ou de la Perse elle réveille en nous des sentiments que seules les étoiles peuvent avoir suscités.

Deux années après avoir sondé les flots poétiques de la mer avec Si la Mar , leur première collection de songes musicaux, Oneira revient les bras chargés de messages célestes. Tâle Yâd (Mémoires d’Etoiles en persan) poursuit le dialogue entre les poésies et les traditions helléniques, iraniennes et occitanes. Avec une aisance plus grande encore et une liberté accrue, Oneira invente un présent aux confluences des mondes.

Initiative du percussionniste iranien Bijan Chemirani, Oneira est un rêve partagé ou chacun rapporte de ses voyages des trésors d’émotions et le meilleur de lui-même. Le joueur de vielle Pierlo Bertolino (Dupain, Ahamada Smis,) le guitariste Kevin Sedikki (Dino Saluzzi, Al Di Meola), le flutiste ney Harris Lambrakis (Savinata Yanatou), les deux chanteuses, Maria Simoglou, (Stelios Petrakis, Sokratis Malamas) native de Thessalonique et Maryam Chemirani (Trio Deilizioso, Cie Zelwer), la sœur de Bijan. Un groupe uni et ouvert qui ouvre ses portes à de délicieux invités, le guitariste Pierrick Hardy, le joueur de lyra Stratis Psaradellis, le chanteur sarde Gavino Murcia ou le jongleur de mots André Minvielle. Tous contribuent à transformer le songe de l’un ou de l’autre en un morceau de musique scintillant.

A quatre reprises ils recréent une tradition tirée de la mémoire de Thrace Apòpse ta mesànyhta, de la Mer noire To fileman (aki so peran), Turque alevi Hassan Chabi ou de Finlande Sorcière. Pour Leis Auras ils mettent en musique un texte du poète occitan Roland Pecoud, et pour La Bourdique ils arrangent des mots du gascon André Minvielle sur un air crée par son ami Richard Hertel. Pour Ferdows Dami ou sur Mou’pe mia magissa, ils composent autour de quatrains en persan et en grecque d’Omar Khayam (XIe siècle) et animent les vers de Rumi (XIIIe siècle) sur Sanama. Parfois la langue est inédite (Sorcière ou Râh), parfois la musique parle d’elle-même comme sur les deux interludes (Ambianz et Ambianz II) où des fantômes électriques ou électro chantent leurs secrets.

Avec cette carte du ciel richement détaillée, Oneira offre à des étoiles inconnues des allures familières et nous propose un voyage singulier où le passé et le futur se confondent pour faire du présent un instant intense que l’on n’oubliera plus. (B.M.)