New King Of Klezmer Clarinet

N.K.O.K.C
Sortie le 27 octobre 2008
Label : Buda Musique
Je suis bouleversé et troublé par tout ce qu’il joue, tout ce qui se joue dans ce disque. Je suis « militant » de la musique Klezmer, amoureux de la clarinette mais il est évident pour moi que je suis aussi en présence d’une œuvre où la question du Klezmer et de la clarinette n’est pas, n’est plus, première. Une œuvre forte, puissante, fidèle aux racines et à l’âme Yiddish mais qui atteint un tel niveau d’expression, de vertu et de mysticisme que son œuvre va s’inscrire aussi dans l’universalité des musiques « savantes ». DENIS CUNIOT
Yom est né en 1980, démarre l’étude de la clarinette à 5 ans. Il intègre le Conservatoire Superieur de Paris où il obtient à l’unanimité le premier prix dans la classe de Richard Vieille. A 17 ans il rejoint l’Orient Express Moving Schnorers puis prolonge l’expérience avec Klezmer Nova pour 10 ans de tournées internationales et d’enregistrements. Il fonde avec Denis Cuniot le duo Yomguih-Cuniot mais ne s’interdit pas d’accompagner Angelique Ionatos, Ute Lemper ou Dave Liebman, de composer pour le théâtre ou encore de monter un projet électronique en solo.

2008 est l’année du retour à ses premières amours, la musique klezmer à laquelle il apporte une touche groove terriblement personnelle. Klezmer rocks !

YOM, NEW KING OF KLEZMER CLARINET, TRIBUTE TO NAFTULE BRANDWEIN

Ce disque est un hommage et un clin d’oeil à Naftule Brandwein, génial et fantasque clarinettiste klezmer, émigré de Galicie (Ukraine) aux USA et auto-proclamé “Roi de la clarinette klezmer” – un défi que Yom était habilité à relever, avec talent et humour.

Naftule Brandwein fut, dans les années 1920 à New York le pionnier de la clarinette klezmer américaine, dont il constitua les premières traces enregistrées. Son jeu virtuose et ses multiples compositions l’ont rendu incontournable dans l’histoire de la musique klezmer (musique traditionnelle laïque des juifs d’Europe centrale et orientale), et son caractère extrême et mégalomaniaque l’a poussé à s’autopromouvoir “king of klezmer clarinet” (quand ses musiciens, se référant à une autre de ses qualités, préféraient l’appeler “nasty drunk”).

Yom a voulu, dans ce nouveau projet, lui rendre un réel hommage en étant plus que jamais proche de la tradition, mais réinterprétant ses compositions et phrasés à travers une approche personnelle de l’instrument, et s’autoproclamant “new king of klezmer clarinet”, pour rester dans l’esprit de ce personnage singulier. Il s’est entouré du pionnier français de la musique klezmer, le pianiste Denis Cuniot, récemment récompensé du prix “coup de coeur” de l’académie Charles Cros pour son disque solo intitulé “Klezmer confidentiel”, du jeune Benoît Giffard au tuba et d’Alexandre Giffard au tapan (percussion balkanique traditionnelle), formant ainsi un groupe trans-générationnel, de 19 à 55 ans, à l’instrumentation étonnante (le piano et le tapan étant originellement totalement étrangers au klezmer) permettant une tonicité proche de celle d’une fanfare roumaine ou bulgare.

La virtuosité impressionnante, l’émotivité extrême de la clarinette qui parle, pleure et rit, associées à un son de groupe unique font de ce spectacle scénique un moment à la fois poignant et festif, dansant et mystique : l’essence du klezmer.

LE QUARTET :

• YOM Clarinette

• Denis Cuniot Piano

• Benoît Giffard Tuba

• Alexandre Giffard Tapan

YOM QUI PARLE, de ses morceaux…

1.The jew in jerusalem Le juif à Jérusalem…intro en quarts de ton, phrasé arabe et thème klezmer traditionnel : musicalement, le mélange fonctionnait si bien que j’ai voulu mettre ce morceau-message en tête du disque.

2.Prohibition « Où étais tu avant la prohibition ? » Qui d’autre que Naftule Brandwein, qui était surnommé « nasty drunk » par ses musiciens, peut donner un titre pareil à un morceau ?

3.The hot boiling bulgar On entre dans le vif du sujet : intro mystique, thème « transé » pendant quatre minutes, variations de phrases infinies, ce morceau est l’essence de cet hommage à Naftule.

4.Kallarash Une version extrême d’un morceau magnifique, moment de grâce en studio…

5.The rabbi’s disciple À la recherche de la transe, la clarinette qui vole et qui monte en variations ininterrompues, la percussion caressée à la main, le trombone magnifiquement lyrique et le piano entêté : une transformation radicale de la version de Naftule.

6.Cadence Un juif hongrois adopté par des bulgares adeptes de musique grecque et qui étudierait la musique contemporaine en Turquie ?

7.Naftule attitude 1 De la démo ? de la double croche ? des phrases improbables ? Naftule attitude !

8.Naftule attitude 2 Du grave growlé ? du trille fissuré ? Yom attitude !

9.Cascade of sins À l’origine « Fun Tashlikh », cérémonie religieuse consistant à jeter symboliquement ses péchés dans la rivière pour s’en laver…

Ma rivière à moi s’est vite transformée en une « cascade de péchés ».

10.Oh daddy, that’s good ! Arrangement fou, à la limite du hardcore. Construire un paysage métaphysique sans jamais relâcher la tension absolue. Arghhhhhh !

11.The joyful wedding « Ce morceau sera sur la playlist de ma crémation » a dit le producteur Gilles Fruchaux en l’entendant.

12. ?

!

13.Tarras’ sirba magnifique sirba de Dave Tarras, rival, voire ennemi de Naftule Brandwein dans le New York des années 20… Il me fallait un morceau de lui pour bien compléter l’hommage.

14. Introduction… …du prochain disque ? C’est toujours trop dur de dire au revoir…