Denis Gancel Quartet

Bric à Brac
Sortie le 23 août 2019
Label : Carte Blanche
Orchestre de chambre avec ses frères et sœurs, école normale de musique durant ses études, concerts classiques lors de ses années HEC : de son enfance à aujourd’hui, Denis Gancel et le piano ne se sont jamais séparés, même si c’est sous sa forme classique qu’il l’avait le plus souvent utilisé. Pourtant, le jazz était là, depuis toujours ou presque. Une passion inconditionnelle, ancrée en profondeur.

LINE UP :
Denis Gancel, piano, composition et arrangements
Philippe Nadaud, saxophone ténor et clarinettes
Nicolas Chelly, contrebasse
Hidéhiko Kan, batterie

Avec la participation de Yasmin Shah chant, et Jacques Berecochea, trompette
Orchestre de chambre avec ses frères et sœurs, école normale de musique durant ses études, concerts classiques lors de ses années HEC : de son enfance à aujourd’hui, Denis Gancel et le piano ne se sont jamais séparés, même si c’est sous sa forme classique qu’il l’avait le plus souvent utilisé. Pourtant, le jazz était là, depuis toujours ou presque. Une passion inconditionnelle, ancrée en profondeur.

Et puis Jacques Loussier. Ami intime, c’est sur les conseils avisés du célèbre pianiste que Denis décide un jour de se lancer dans son jazz. D’abandonner les standards mille fois joués pour écrire ses propres compositions. Alors Denis s’est mis à écrire. Voracement. Compulsivement.

Classique et jazz se sont alors croisés. La liberté du second narguant la présumée rigidité du premier qui, en retour, lui a imposé une précision dans le placement des notes. On aurait pu les croire faits pour se regarder mutuellement du coin de l’œil sans intérêt réel l’un pour l’autre, ils se sont entendus comme des amis qu’on avait voulu tenir éloignés et qui ne demandaient qu’à partager leurs émotions et leur sensibilité.

Philippe Nadaud (sax ténor et clarinettes), Nicolas Chelly (contrebasse) et Hidéhiko Kan (batterie), c’est avec les mêmes fidèles que Denis Gancel donne aujourd’hui un successeur à Miscellanées, son premier album paru en 2017.

Bric À Brac, trois mots qui renvoient à un apparent abandon de toute logique de rangement et de classement. Pourtant dans cet univers d’aspect chaotique, il existe toujours une cohérence pour celui qui l’orchestre. Un lien que lui seul connaît et par lequel il guide ses visiteurs à travers ses enchevêtrements et ses empilements.

Comme un saphir qui continuerait à explorer le sillon que le Denis Gancel Quartet se plaît à creuser, c’est le plaisir qui est le guide de ce Bric À Brac. Plaisir de jouer avec ses complices. De traverser plusieurs strates d’émotions, passer par tristesse, joie, nostalgie, bonheur présent et mélancolie.

Plaisir d’offrir un micro à Yasmin Shah et la laisser poser sa voix langoureuse sur deux morceaux, plaisir d’ouvrir une piste pour la trompette de Jacques Berecochea.

Écouter le quartet devenir trio puis duo pour une conversation intime entre piano et clarinette basse. Sentir les cordes du piano trembler sous les marteaux ou s’étouffer sous le poids des sourdines. Apprivoiser les murmures subtils des balais, le cliquetis métallique des clés, les résonances boisées des notes graves.

Laisser le calme succéder au tumulte. Humer l’air du large, celui des falaises d’Étretat ou celui du Pays basque, ces lieux que Denis Gancel apprécie tant. Se laisser porter par le quartet dans ce Bric À Brac où l’on reviendra plusieurs fois se perdre, les chemins empruntés variant au fil des écoutes.